Le naming et la formule du championnat peuvent changer ; les affrontements entre Rouen et Angers deviennent une tradition ; avec la particularité d’être particulièrement serrés. Les deux finalistes de la saison passée sont dos à dos après les deux premiers matches disputés à l’Ile Lacroix. Pour cette troisième rencontre, Michael Busto, sévèrement chargé à Rouen lors du 1er match, est indisponible et rejoint à l’infirmerie l’ancien Rouennais Riendeau qui n’aura disputé que 11 matches cette saison avec les Ducs face à des Dragons au complet.
Arbitres : MM. Bliek et Rauline assistés de MM. Goncalves et Douchy
Buts : Angers : ; 11.42 Robin Gaborit (ass Trevor Hendrikx) ; 18.30 Cody Campbell (ass Brian Henderson) ; 43.40 Braden Walls (ass Maxime Lacroix et Mathieu Gagnon) ; 46.18 Brian Henderson (ass Robin Gaborit) Rouen : 09.41 Loïc Lamperier (ass François-Pierre Guenette et Patrick Coulombe) ; 19.20 Sacha Treille (ass François-Pierre Guenette)
Pénalités
14 minutes contre Angers
28 minutes dont 10 à Lamperier contre Rouen
Surpris lors de la première rencontre, les joueurs de Fabrice Lhenry ne veulent plus vivre la même mésaventure et mettent un rythme et une grosse pression durant la moitié de ce premier tiers. Bertein repousse les premières tentatives parfois avec chance. Sacha Treille peut en témoigner lorsque son tir en angle fermé passe entre la jambière et le poteau avant d’être dégagé sur la ligne. Son frère Yorik n’est pas plus heureux en ne parvenant pas à concrétiser un rebond dangereux. Joris Bedin en un contre un en ne cadrant pas ton tir prouve le manque de réalisme des visiteurs. Il faudra finalement une supériorité numérique et l’intervention du meilleur rouennais de la saison, François Pierre Guenette, après un beau jeu collectif, qui voit son tir légèrement dévié par LoicLampérier devant la cage ; pour concrétiser la domination de Rouen (0-1 à 09’41).
Photographe : Jérémy Gorget
Dépassés pendant 10 minutes, les angevins vont se montrer plus réalistes et efficaces que les Rouennais deux minutes plus tard. En zone offensive, le pressing de Hendriks le long de la bande est payant et permet à Gaborit de récupérer le palet avant la ligne bleue, dans une défense rouennaise attentiste, l’international français a le temps de s’avancer et trouve Sabourin sur son tir du poignet. Mais sur sa lancée il convertit le rebond laissé le long de la botte pour l’égalisation angevine (1-1 à 11’42).
Alors que l’intensité monte dans le match, comme toute rencontre de playoffs, la charge dans le dos irrégulière de Lampérier aura une double conséquence : 10 minutes de prison pour le joueur et un but d’encaissé. En effet une nouvelle fois la défense rouennaise peut être montrée du doigt. Brian Henderson, le joueur en forme des Ducs en ce début de série, décale parfaitement Campbell qui a beaucoup trop de temps pour placer où il le souhaite son palet, précisément en hauteur sous la transversale d’un Sabourin délaissé (2-1 à 18’30).
Le score est sévère pour des Rouennais qui ont dominé ce 1er tiers, aussi l’égalisation des Dragons n’est pas illogique mais est bien chanceuse. Sur une remise en jeu gagnée par Guenette, Sacha Treille voit son tir partir en hauteur et est sans doute touchée par un angevin pour retomber derrière Bertein (2-2 à 19’20).
Le second tiers sera moins spectaculaire dans le jeu et ne permettra pas de faire évoluer le tableau d’affichage. Pourtant les deux équipes se sont livrées un beau combat pendant ces 20 minutes intermédiaires. Avec des tactiques diamétralement opposées, les rouennais tirent dès qu’ils peuvent en direction du but adverse.
Photographe : Jérémy Gorget
Le résultat de nombreux tirs non cadrés, des tirs assez simples à anticiper pour Léo Bertein, et peu de trafic devant la cage peuvent expliquer cette inefficacité de la seconde attaque de saison régulière. La défense angevine n’est pas non plus étrangère à cette situation, défenseurs et attaquants s’appliquent à jouer ensemble et sont solidaires.
Avec une défense individuelle, chaque joueur suit son adversaire et un gardien concentré, les Ducs sont très efficaces dans leur zone. A l’opposé malgré deux supériorités numériques, l’absence de mouvement et de vitesse dans le jeu, tout en attendant la situation parfaite pour adresser un tir, Sabourin a eu peu de travail à réaliser. C’est donc bien dans cette zone offensive que les Ducs doivent progresser pour espérer l’emporter.
Toujours à égalité à l’entame du dernier tiers, les angevins se compliquent la tâche en concédant rapidement une pénalité. Situation peu productive pour les visiteurs, qui vont voir un BradenWalls peu en vue jusqu’alors, montrer le froid réalisme des angevins.
Photographe : Jérémy Gorget
Sur un bon jeu le long de la bande de Maxime Lacroix, le centre rouennais trouve idéalement lancé Walls qui ne tremble pas pour faire passer le palet le long du patin du portier canadien (3-2 à 43’40).
Cela va devenir difficile pour les champions de France qui manquent d’efficacité dans les zones de vérité. Brian Henderson va confirmer ces craintes en reprenant une nouvelle fois un rebond laissé par Sabourin et pas dégagé par sa défense pour le quatrième but des Ducs (4-2 à 46’18).
Dans le même temps en face Bertein comme lors du second match, va rassurer ses coéquipiers en réalisant notamment une mitaine parfaite dans un 2 contre 1 initié par Lampérier et conclu par Sacha Treille. Le portier des Ducs réalisera à plusieurs reprises des arrêts déterminants en coupant notamment le rythme de jeu que les rouennais tentaient d’imposer.
Les Angevins annoncés perdant rapidement dans cette série, empochent un second gain. Cette victoire est le résultat d’une concentration de tous les instants des joueurs de Jodoin, appliquant les consignes et se montrant solidaires dans les tâches défensives. Ils ont surtout été très efficaces dans les zones de vérité, n’hésitant pas à dégager le palet dans les moments chauds, mais en ne tremblant pas face au filet adverse.
La donne est bien différente pour les visiteurs, si la chance devant la cage adverse et le réalisme reviendront tant le talent offensif des dragons est reconnu. C’est la fébrilité défensive qui est peut-être la plus inquiétante. Sabourin laisse des rebonds, il n’est surtout pas assisté dans ces moments-là. Un aspect à rectifier rapidement pour ne pas vivre de nouvelles mauvaises surprises lors du match 4.
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