ogiquement battus la veille (4-7) à l’issue d’un match où ils n’auront inquiété Gap qu’un tiers, les Gamyos sont au pied du mur, menés trois matchs à rien. Dans une situation où aucune équipe n’a réussi à se qualifier par le passé, ils vont au moins tenter de sauver l’honneur face aux Rapaces mais les hommes de Basile ne vont pas se laisser faire alors qu'une demie-finale leur tend les bras. Pour espérer les battre, les Vosgiens devront resserrer les rangs en défense et éviter d’accumuler les pénalités contre eux.
Arbitres : MM. Bliek et Fabre assistés de MM. Geoffroy et Margry
Buts : Epinal : ; 18.26 Matthieu Le Blond (ass Gasper Susanj et Andrej Hocevar) ; 30.21 Matthieu Le Blond (ass Robin Soudek et Mario Scalzo) ; 40.14 Robin Soudek (ass Pierre-Charles Hordelalay et Mario Scalzo) Gap : 12.13 Kyle Essery (ass Patrick McEachen et Sean Ringrose) ; 16.44 Anthony Rech (ass Patrick McEachen et Sean Ringrose) ; 26.24 Christian Isackson (ass Sean Ringrose et Jesse Craige) ; 31.45 Kyle Essery (ass Patrick McEachen et Sean Ringrose) ; 57.46 Anthony Rech (ass Patrick McEachen et Sean Ringrose)
Pénalités
57 minutes dont 10 à Soudek et 25 à Kloz contre Epinal
22 minutes contre Gap
Epinal domine puis Gap accélère :
Les trios d’attaquants spinaliens légèrement remaniés en fin de match samedi sont un peu retouchés à nouveau. Fujerik, désormais associé à Guttierez et Sabatier, déclenche les premières hostilités. Dans la continuité du troisième tiers de la veille, les Spinaliens réussissent une bonne entame de match, laissant juste Da Costa tirer sur les bottes d’Hocevar. Les Rapaces sont les premiers pénalisés pour une faute de Bazevics suite à un cafouillage devant le but de Fouquerel (3’33). Le Blond tentera bien d’exploiter ce premier power-play mais les Gamyos retombent dans leurs errements habituels et une erreur grossière permet à Isackson de s’élancer en break. Hocevar déjà vainqueur d’innombrables face à face la veille est à nouveau impérial. Il devra aussi frustrer Serer tout comme Fouquerel devant Guttierez avant le retour de Gap au complet.
Photographe : Célian Steiner
Une nouvelle erreur en zone neutre profitant à Essery et de multiples tentatives de Rech permettent à Gap de prendre progressivement le contrôle de la partie à l’approche des dix minutes de jeu. L’échec-avant gapençais fonctionne à merveille, la cage d’Hocevar chauffe de plus en plus avec beaucoup de trafic devant le Slovène. Dans cette situation, les Spinaliens sont poussés à la faute et Bouchard inaugure la prison pour les Vosgiens (11’24). De la bleue, McEachen trouve la déviation d’Essery devant Hocevar complètement masqué (12’16, 0-1).
Epinal n’aura guère le temps de se remobiliser car il faut encore jouer en infériorité après une charge incorrecte de Le Blond (12’50). Ce sont cette fois les Gamyos qui partent en break par l’intermédiaire de Cacciotti, stoppé par les bottes de Fouquerel, avant de revenir défendre dans leur zone. Tous les tirs de Gap sont à côté mais ce n’est pour autant que les Spinaliens parviennent à se dégager. Les pénalités s’enchaînent contre Epinal, Martin accroche son adversaire en zone défensive (15’34). L’indiscipline spinalienne sera une fois de plus punie : Ringrose rate le but d’un rien mais dans les secondes qui suivent Rech vient déjouer Hocevar en profitant d’un changement de ligne spinalien précipité (16’44, 0-2).
Dans une partie décidément rythmée par les pénalités, Epinal va réduire le score alors que Craige se repose en prison pour avoir fait trébucher un spinalien devant la cage de Fouquerel prise d’assaut. Le Blond traverse la patinoire et expédie le palet sur la barre. Le filet a tremblé, la décision est dure à prendre et après concertation, les arbitres finissent par accorder le but même si l’on peut penser que le palet n’est pas rentré (18’26, 1-2).
Après un duel contre la bande, Ross et Le Blond laissent leurs coéquipiers jouer un quatre contre quatre (19’14), qui deviendra rapidement un quatre contre trois quand Bouchard les rejoint sur le banc des punis pour un cinglage (19’40).
Tirs cadrés : 9 pour Epinal, 15 pour Gap Des coups de sifflets dans tous les sens :
Bien aidé par le travail de Scalzo, Hocevar s’applique à tuer ce qu’il reste de la supériorité gapençaise en frustrant Rech, Serer et Ringrose. Pour la première fois depuis bien longtemps, les deux équipes jouent plusieurs minutes à cinq contre cinq. Hormis un tir de Sabatier sur Fouquerel, les actions gapençaises sont les plus dangereuses avec un tour de cage de Di Dio Balsamo, une percée de Rech sur l’aile et un tir de Ringrose plein axe. L’affaire ne va pas durer et le sifflet retentit à nouveau contre Bouchard pour cinglage (25’14). Les Rapaces dominateurs n’attendaient que cela pour reprendre le large d’un tir d’Isackson qui trouve la lucarne depuis le cercle droit (26’24, 1-3).
Photographe : Célian Steiner
C’est désormais une habitude, les pénalités s’enchaînent et ce sont maintenant les Rapaces qui usent les bancs de la prison. King fait trébucher Hordelalay (27’32), rapidement rejoint par Ross pour une obstruction (28’25). En double supériorité, les Gamyos ont une occasion en or de réduire le score et ne sont pas loin de la laisser filer, la faute à une défense gapençaise très compacte. Mais en toute fin de power-play, Le Blond marque à nouveau et cette fois, aucune contestation n’est possible (30’21, 2-3).
L’assistant-capitaine spinalien est habitué à hausser son niveau en play-off et en fait encore la démonstration cette saison, inscrivant son quatrième but en autant de matchs.
En milieu de glace, un coup de coude au visage de Bouvet vaut une pénalité de match à Kloz (31’08). La veille, Epinal avait sombré quand un défenseur avait écopé d’une méconduite, ce soir cette faute va leur couter le match. En infériorité pour cinq minutes pleines, les Gamyos vont vite s’incliner sur un tir de McEachen poussé entre les jambières d’Hocevar par Essery (31’45, 2-4).
La suite de la supériorité gapençaise est plus brouillonne malgré les tentatives de Craige et King. Elle sera même écourtée quand Rech est pénalisé pour avoir stoppé Hordelalay qui filait au but (35’33). Fujerik et Soudek ne sont pas assez précis pour inquiéter Fouquerel et la fin de tiers se déroule dans la zone spinalienne sans pour autant que le score ne s’aggrave.
Tirs cadrés : 12 pour Epinal, 15 pour Gap Soudek redonne de l’espoir :
Un engagement en zone offensive remporté par Epinal permet à Soudek de replacer les siens à une longueur depuis la bleue dès l’entame de tiers (40’14, 3-4).
Le ballet des pénalités reprend suite à un cinglage de Serer (43’30) et Soudek et Fujerik tentent d’égaliser. Une nouvelle erreur du power-play spinalien lance Isackson en break et Hocevar, une fois de plus, rattrape les errements de ses coéquipiers.
Photographe : Célian Steiner
Sur la glace comme en tribune, les Spinaliens poussent de toutes parts mais Soudek ne trouve que le masque de Fouquerel et Fujerik son bouclier. Martin envoie le palet entre les jambes de Fouquerel qui ne parvient pas à le stopper. Il finit au fond des filets mais les arbitres avaient déjà sifflé, un peu trop tôt peut-être, et le but est refusé alors que celui-ci était bel et bien rentré… En tout cas, la situation provoque une échauffourée entre Gutierrez et King qui vont se calmer en prison (50’35). Une nouvelle grosse occasion s’offre aux Gamyos mais Bouchard laisse sa crosse trainer sur Fouquerel et va pour la quatrième fois en prison (51’00). Les Gamyos se dégagent sans aucun problème et sont à leur tour en supériorité après une crosse haute d’Isackson (53’02). Gap défend bien, Susanj tire trop haut et Cacciotti s’enferme contre Fouquerel. Le temps s’écoule en faveur des Rapaces et à sa sortie de prison, Isackson manque l’occasion de tuer le match face à Hocevar qui réalise un nouvel exploit en un contre un. L’obstruction de Klimicek sera la faute de trop (55’56) car les Rapaces bien installés vont sceller le sort du match et du quart de finale d’un tir de Rech croisé (57’46).
La fin du match est anecdotique avec des minutes de prisons supplémentaires distribuées à Hordelalay pour dureté et à Soudek pour protestation (58’02), un break manqué par Mulle et un surnombre gapençais (59’13) qui permet à Epinal d’utiliser son temps mort et de sortir son gardien. Pourtant, il était déjà trop tard…
Tirs cadrés : 13 pour Epinal, 10 pour Gap
Les Rapaces ont contenu leur joie au moment où leur qualification en demi-finale est devenue officielle. Il faut dire que les Gapençais ont eu le temps de la voir venir et avaient une large marge de sécurité. En balayant Epinal quatre matchs à zéro, ils s’offrent une semaine de repos pour préparer au mieux la série à venir et s’évitent des déplacements, de la fatigue supplémentaire et d’éventuelles blessures. Il s’agit d’un atout supplémentaire à ajouter à l’avantage de la glace acquis jusqu’à une éventuelle finale et l’assurance de ne pas croiser Grenoble ni Rouen en demi-finale qui font des hommes de Luciano Basile un candidat très sérieux au titre. Pour eux, l’aventure continuera à partir du mardi 14 mars à l’Alp’Arena, contre un adversaire qui reste à déterminer.
Epinal n’a pas réussi à trouver la solution pour s’imposer au moins une fois contre les Rapaces et les pénalités à répétition n’y sont pas étrangères. La pénible saison du Gamyo s’arrête ici et il est déjà temps de penser à la suivante. En étant la première équipe de Ligue Magnus en vacances, les dirigeants du club auront du temps pour préparer l’exercice à venir et éviter de revivre le scénario de cette année qui semble catastrophique après les deux saisons fabuleuses vécues sous l’ère Gamyo. Il faut dire que l’année fut mouvementée du côté d’Epinal, avec un changement d’entraîneur, de capitaine, des blessures à répétition, des suspensions et un effectif jamais au complet. Il faut maintenant tirer les enseignements de cette première saison à 44 matchs pour reconstruire une équipe compétitive et remplir dès septembre la future tribune de Poissompré…