Il ne fallait pas être en retard samedi soir à Neuilly. On jouait depuis à peine plus d’une minute quand Blase derrière sa cage offrait le palet aux Strasbourgeois qui convertissaient l’offrande dans la cage déserte (0-1 à 1’06 ; Gallagher ass. Cayer.) A peine le temps d’engager et Cacciotti ramenait les siens à hauteur (1-1 à 1’28 ; Cacciotti ass. Sherbatov.) Les Nocéens n’avaient pas le temps de gamberger, mais ils allaient encaisser un nouveau but. Kuuluvainen semblait perdre le contrôle du palet devant Blase, mais le gardien nocéen voyait la rondelle glisser lentement entre ses jambières avant de franchir la ligne (1-2 à 2’58 ; Kuuluvainen ass. Gallagher et Stritz.) Le calvaire du gardien des Bisons était loin d’être fini. Sur sa 3ème occasion, l’Etoile Noire allait encore scorer par Cayer très bien servi par Kuuluvainen (1-3 à 4’43 ; Cayer ass. Kuuluvainenn et Gallagher.) Frank Spinozzi était déjà contraint d’utiliser son temps mort, avec une certaine réussite puisque Neuilly en fin de supériorité allait revenir à une longueur par l’intermédiaire de Pek bien placé devant Hiadlovsky (2-3 à 7’09 ; Pek ass. Kmec et Leblanc à 5vs4.)

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Fébrile, Blase réalisait quand même l’arrêt face à Correia (7’42) mais était proche de se faire surprendre en ne contrôlant pas un palet derrière sa cage, le lancer strasbourgeois qui suivait n’était pas cadré. Pek, sur un rebond, n’était pas loin d’égaliser mais, sur leur première supériorité, les Alsaciens allaient faire le break après plusieurs arrêts de Blase. C’est Correia qui grattait un palet contre la bande pour servir Marcos qui trompait Blase (2-4 à 12’55 ; Marcos ass. Correia et Devin à 5vs4.) Presque dans la foulée, Kuuluvainen, en contre, se jouait de la défense des Bisons et gagnait son face à face avec Blase logeant la rondelle entre les jambières du portier nocéen (2-5 à 14’24 ; Kuuluvainen ass. Gallagher et Young.) Ce but assommait définitivement les Bisons. Strasbourg allait même enfoncer le clou sur une nouvelle supériorité. C’est Cesnek, d’un joli lancer, qui trompait Blase gêné par un attaquant mais pas encore exempt de reproches (2-6 à 18’47 ; Cesnek ass. Dufournet et Cibula à 5vs4.)

Première période très difficile pour les Nocéens, qui ressemblait à s’y méprendre à celle vécue face à Epinal. Rendus fébriles par un gardien encore à côté de son sujet, les Bisons ont certes trouvé la force de revenir 2 fois au score mais ont ensuite semblé capituler. Côté strasbourgeois, la 1ère ligne a retrouvé son efficacité en profitant au maximum des erreurs nocéennes.

A la reprise, Labat prend la place de Blase devant le filet nocéen et les Bisons reviennent avec une grosse envie et mettent d’entrée du rythme et de l’engagement pour tenter de revenir face à des Strasbourgeois ne sachant pas vraiment quelle attitude adopter avec leur large avance. Appel, en supériorité, est le premier dangereux face à Hiadlovsky et Labat réalise une bonne rentrée qui redonne un peu de confiance à sa défense. Appel, bien placé, voit son lancer repoussé du bouclier par Hiadlosky, puis Rey pourtant bien placé ne trouve pas le cadre. C’est finalement Leblanc qui va redonner espoir aux siens d’un lancer de la bleue (3-6 à 29’01 ; Leblanc ass. Pek et Kmec.)

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On sent que le doute peut gagner des Strasbourgeois pas totalement rassurés, comme l’avouera Daniel Bourdages après le match. Neuilly va bénéficier d’une supériorité mais ne saura pas en profiter. Au contraire des visiteurs, efficaces en Power Play, qui trouvent la faille par Kuuluvainen qui réalise le triplé malgré plusieurs arrêts de Labat (3-7 à 37'48 ; Kuuluvainen ass. Young et Mallette à 5vs4.) En fin de tiers, Bohac ne convertit pas une grosse occasion.

Malmenés, les Strasbourgeois, qui ont semblé parfois sortir de leurs systèmes, ont su résister aux velléités de retour des Bisons qui ont montré un bien meilleur visage. De l’engagement, de multiples échecs avants, une défense solide, les Bisons ont malheureusement démarré leur match avec 20’ de retard.

Strasbourg sereinement

Après une supériorité infructueuse pour Neuilly, c’est Strasbourg dans la même situation qui se montre dangereux mais Labat veille et multiplie les arrêts, avec notamment une belle mitaine face à Cesnek. Neuilly se montre dangereux sur une supériorité puis une pénalité différée. A 5vs3, Cintala fait admirer son lancer mais ne trouve pas le cadre et alors que la 1ère pénalité se termine, c’est Bohac qui marque pour son 1er match en Magnus (4-7 à 50’16 ; Bohac ass. Gauthier-Lebreton et Cacciotti.)

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Sans influence sur le cours du match, ce but aura certainement le mérite de mettre en confiance la nouvelle recrue nocéenne. Le match se poursuit de façon décousue avec de nombreuses occasions de part et d’autre. Labat réalise plusieurs arrêts, dont un de la jambière face à Gallagher parti en break (53’15.) En supériorité, Kmec puis Malat se procurent de belles occasions bien bloquées par Hiadlovsky et, sur une dernière supériorité, Correia se heurte une première fois à Labat avant de lancer sans angle pour tromper le portier des Bisons (4-8 à 59’04 ; Correia ass. Franck et Devin.)

 

Frank Spinozzi : «On a été compétitif mais, comme contre Epinal, notre gardien nous a donné un mauvais match. Les gars se sont battus, sont revenus mais ont ensuite été fébriles et il leur a fallu du temps pour se remettre dans le match. Mais nos 2 derniers tiers ont été bien meilleurs, on a bien joué, dominé. A la fin du 1er tiers, je leur ai demandé d’être positifs face à une situation difficile, de respecter les systèmes et j’ai aimé leur réaction. Mais on a besoin que nos gardiens fassent les arrêts pour nous permettre d’être compétitifs. On a beaucoup travaillé depuis 2 semaines, mais on ne peut rien faire face à de telles performances. Je suis content de mes nouveaux blocs offensifs qui ont scoré ce soir. Je ne suis pas déçu par mes joueurs. Je dois maintenant évaluer la possibilité de revoir la hiérarchie des gardiens. Mes recrues doivent retrouver le rythme. Cintala nous apporte son physique, il est bon avec la rondelle, mais c’était seulement son 2ème match de l’année. Bohac était tendu, mais son but l’a libéré, on sent qu’il peut être un meneur d’hommes. Klepac a de grosses qualités de passes et de leader. Il faut leur laisser du temps pour s’ajuster sur notre petite glace. Maintenant tu peux bien jouer, bien travailler, tu auras toujours besoin que ton gardien fasse les arrêts. »

Daniel Bourdages : «Je suis content pour ma 1ère ligne qui n’était pas en réussite depuis quelques matches. J’ai bien aimé le début de 3ème tiers au cours duquel on a évolué en équipe. Ensuite on a été trop pénalisé. On a manqué de rigueur et d’analyse, peut-être par excès de confiance et le match ressemblait à du hourra hockey. Neuilly nous a beaucoup fait patiner et nous a obligé à multiplier les sorties de zone. Le gardien de Neuilly n’a pas réalisé son meilleur match. Cette glace est traître. Les balustrades sont très vivantes, la glace est petite, c’est un sport différent de celui qu’on peut pratiquer sur des glaces plus grandes. La rondelle revient vite et il y a souvent beaucoup de buts ici et des revirements peuvent arriver. Je n’étais pas rassuré à 6-3. Il nous faut du temps pour retrouver notre régularité. On est performant à l’extérieur, moins à domicile où on doit jouer plus décontracté, même si on a rencontré de grosses équipes chez nous. Neuilly progresse année après année et va se construire dans la durée avec un bon coach. Ils ont un bon groupe, 4 lignes qui jouent avec des jeunes, ils préparent l’avenir. Ils nous ont gênés avec leur échec avant.»