Les Dragons soufflent le chaud et le froid
La rencontre démarre vite côté local, les Ducs attaquent rapidement et mettent la pression d’entrée sur la cage d’Ylönen. Rouen, encore froid, semble un peu dans le gaz dès les premiers coups de patins du match. Le leader de la Ligue Magnus va progressivement trouver son rythme dans la rencontre et parvenir à se mettre au niveau de son adversaire parti bien vite dans ce match. Les Normands contrent et mettent vite à mal les locaux qui peuvent compter sur Ramon Sopko pour tenir la baraque.
| Photographe : Emily Simon | |
Dijon se reprend et accélère le rythme, les Ducs lancent des offensives dangereuses dans la zone adverse, la défense rouennaise répond bien présent et jugule le danger avec efficacité. Les Dragons, très physiques dans l’entame de la rencontre, sont logiquement pénalisés, l’occasion pour les Ducs de sortir les armes et de partir à l’assaut. La pression monte devant la cage normande, Ylönen repousse le tir de Börjesson, mais le rebond arrive sur la palette de Kyle Shearer Hardy qui n’a plus qu’à lancer dans l’angle ouvert bien loin du portier visiteur qui saute en vain. (1-0 à 06’07).
Les Dragons, touchés par la lance ducale, réagissent immédiatement et inverse la tendance face à des Dijonnais tout à coup ailleurs et dépassés par les évènements. Sopko, sollicité par l’armada normande, répond bien présent, mais les voies d’eau s’ouvrent dans la coque du navire bourguignon. Salmivirta, isolé dans la zone locale lance, le portier bloque, mais le puck glisse doucement entre ses jambières jusqu’à franchir la ligne. (1-1 à 07’40).
Dijon, sonné par cette égalisation, lâche prise et laisse à Rouen le contrôle de la rondelle, les visiteurs haussent le ton mais ne parviennent pas à prendre à défaut la courageuse défense locale et son puissant cerbère. En fin de tiers, Werenka en contre déjoue Sopko et permet à Rouen de mener au score pour la première fois de la rencontre. (1-2 à 18’04).
Téméraires Ducs de Bourgogne
Dijon revient sur la glace à toute allure et surprend les Rouennais qui ne s’attendaient pas à une telle réaction. Les Ducs chargent de tous côtés et multiplient les lancers en direction du but adverse. Les Dragons jouent en contres rapides et bien lancés qui ne permettent pas pour autant de prendre à défaut la forteresse ducale. Malgré une infériorité numérique, les locaux continuent leur offensive. Nicolas Ritz récupère la rondelle et part seul à l’assaut à toute allure, il longe la bande repique vers le centre et fait trembler les filets et hurler les fans bleus et jaunes. (2-2 à 23’12).
| Photographe : Emily Simon | |
Les Ducs, poussés par leur public, continuent de pousser, mais sans succès. Rouen, débordé, parvient à revenir dans la partie, la glace devient brûlante devant la cage locale. Mais ni Desrosiers, ni Mallette ne peuvent déjouer Sopko, impérial devant son filet.
Dijon n’est pas découragé pour autant et repart avec force à l’assaut. Les locaux, impressionnants de vitesse et de facilité dans cette phase de jeu, vont donc être récompensés de tant de sueur. Quessandier met le bouillant Ritz en orbite. Ce dernier, à une vitesse astronomique, met tout le monde d’accord et seul marque de nouveau provoquant l’hystérie du public de Trimolet. (3-2 à 25’50).
Les Bourguignons, soudés, continuent de pousser. Rouen, pris à la gorge, ne parvient pas à se sortir du piège ducal. Dijon, en pleine forme, régale et fait peur à son adversaire qui fait de son mieux pour sortir la tête de l’eau. Riendeau, seul en break, perd son duel contre Sebastian Ylönen. Guttig ne parvient pas non plus à alourdir la mise.
Rouen, dominé, reste dangereux à l’image de Romain Gutierrez qui tente à lui seul d’abattre la forteresse ducale.
Mathias Arnaud, bien placé sur le côté, voit son tir frôler le dessus de la cage. Shearer Hardy, lui, ne peut déjouer Ylönen qui fait virevolter sa mitaine. Dijon domine mais peine à s’installer dans la zone adverse et les Ducs sont bien souvent contraints de repartir chercher le palet avant de revenir. Ce long va et vient finit par épuiser l’équipe ducale. Rouen en profite pour revenir dans la partie. Salmivirta, complètement seul dans l’angle, fusille Sopko, médusé par l’affront. (3-3 à 31’14).
Les Dragons, rassurés sur leurs capacités et encouragés par les sympathiques fans qui ont fait le déplacement jusque dans la capitale du Duché de Bourgogne, tentent encore mais sans succès. Il n’a fallu que quelques secondes aux Rouennais pour revenir dans le coup, mais Ramon Sopko, en bon maître de cérémonie, ne lâche rien. Darcy Werenka voit son lancer s’écraser sur le bouclier du cerbère. Anthony Guttig récupère le puck et part en break seul, sous les hurlements de la foule, mais Ylönen qui réalise une sortie parfaite remporte son duel. Rouen, installé, n’arrive pas à passer devant et s’expose à des contres dangereux mais qui n’aboutissent pas (à l’image de Riendeau).
En toute fin de tiers, les Normands sont pénalisés mais ils défendent avec brio leur zone, ils vont même se payer le scalp des locaux dans cette situation. Marc André Thinel s’échappe vers le but dijonnais, Dugas le suit de son mieux mais il ne parvient pas à couper le tir du Canadien qui troue le filet bourguignon. (3-4 à 38’56)
Coup de froid sur Trimolet juste avant la pause.
Sur un air de (dé)fête :
| Photographe : Emily Simon | Nicolas Ritz |
Rouen revient dans le jeu avec force et vitesse, les Normands veulent tuer le match au plus vite en se mettant à l’abri d’un éventuel retour des Ducs. D’entrée, les Dragons viennent frapper à la porte et Sopko doit s’interposer avec fermeté.
Dijon accélère le rythme mais peine à s’installer dans la zone rouennaise et se contente de promener le palet dans tous les coins de la glace. De l’autre côté, les visiteurs semblent pécher du même mal. En effet, la vitesse d'exécution rouennaise ne permet pas aux Dragons de rester durablement dans le camp dijonnais, la défense locale presse haut et forcent les Normands à sortir.
Les Ducs, la rage au ventre, continuent de tenter leur chance. Jarvis ou Börjesson lancent mais sans grand danger pour l’arrière-garde de Rouen. Les Dragons, qui laissent filer le temps, lancent tout de même de dangereuses actions, Thinel à toute allure ne parvient pas vaincre Sopko qui vole d’un côté à l’autre de son but.
Le public local fait du bruit et pousse derrière sa team. Da Costa ou Quessandier tentent bien de marquer mais ils ne peuvent pas trouver l’ouverture. Les Ducs retrouvent leur entrain et réalisent une très bonne phase de jeu. Guttig, cerné par quatre Rouennais, zigzague entre eux pour tenter de sortir de la nasse, sans succès. Les lancers pleuvent sur le but des visiteurs, le filet tremble, le public rugit et se lève, mais c’est l’extérieur du filet qui a été touché, le puck n’est pas rentré, la joie retombe d’un cran.
Rouen s’est fait peur et relance la machine dans la foulée, Mallette accélère mais ne peut marquer. Dijon se remotive mais ne parvient guère à se montrer dangereux. Rouen toujours diabolique en contre se heurte, encore et toujours, à Sopko. Dijon se fatigue à courir après le score et ne parvient toujours pas à s’installer dans la zone adverse. Le temps file en faveur des Dragons, Tolvanen joue son ultime atout et sort son gardien. Mallette récupère, longe la bande et remet au centre sur Desrosiers qui crucifie Dijon. (3-5 à 59'53)
Le public chante encore pour son équipe qui vient de subir un cruel échec et mat.
Joueurs du match : Nicolas Ritz pour Dijon, Ilpo Salmivirta pour Rouen
Rouen remporte ce match sans vraiment convaincre, la vengeance s’est mangée chaude cette fois-ci puisque les Dragons se sont vengés au match suivant. Rapidité, lucidité, efficacité ont été les maîtres-mots de Rouen ce soir. Les occasions ont été nombreuses mais Sopko, très solide ce soir, a su en étouffer la plupart. Dijon, rapide et solide, n’est pas passé loin de la victoire et peut se mordre les gants de ne pas avoir pu trouver les ressources pour égaliser
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