Christophe Moreau

Tout commençait pourtant bien pour les Dauphins qui bénéficiaient d'une pénalité dès l'entame de match, puisque le petit canadien déserteur Joly, commettait la faute sur Chassard.
Mais comme cela avait été le cas mardi, le powerplay spinalien n'avait plus grand chose à voir avec celui de l'an passé. Gervais parti à Briançon et Hagelberg pas encore rétabli, les Dauphins étaient privés de leurs artificiers à la bleue. De ce fait l'interminable passe à dix autour de la cage de Hiadlovsky commençait, sans réel danger pour les visiteurs.
La pénalité à peine tuée, les jaunes et noirs repartaient à l'assaut tambour battant et le public comprenait très vite, que ce match n'aurait rien à voir avec celui de mardi...
Il fallait toute la combativité de Haapasaari et de Chassard pour que l'ICE parvienne à sortir de sa zone, sous la pression strasbourgeoise.
Les Dauphins sortaient la tête de l'eau, mais Strasbourg employait la manière forte pour stopper tour à tour Karlsson (obstruction), Plch (coup au visage) et Mäntylä (qui regagnait le banc le visage ensanglanté), sans que Mr Colléoni ne prenne la peine de dérouiller son sifflet...
En revanche, Haapasaari frustré par autant d'injustice, écopait de 2' pour charge incorrecte. L'Étoile Noire parvenait cette fois à s'installer en zone offensive, adressant trois tirs dangereux, que l'excellent gardien suédois de l'ICE repoussait.
Simon à son tour allait connaître le banc glacé de la prison, mais malgré une grosse pression strasbourgeoise, les Dauphins ne coulaient pas, bien aidés par un Tojkander des grands soirs !
Jamais deux sans trois dit le proverbe et c'est ce que faisait Mr Colléoni, en envoyant cette fois Slovak, sur le banc d'infamie. Une première reprise de volée de Mallette était bien repoussée par Tojkander, mais le portier suédois s'inclinait sur un tir pourtant pas très puissant (0-1 à 18'12 à 5c4)

Strasbourg avait effectué un excellent premier tiers, neutralisant complètement l'offensive spinalienne et imposant son physique, parfois bien aidé par un arbitrage laxiste...

Christophe Moreau

La montée rageuse de Cesnek dès l'entame du deuxième vingt, en disait long sur les intentions strasbourgeoise. La bande à Bourdages tenait son os et n'avait pas l'intention de le lâcher.
Hiadlovsky commettait la faute sur Haapasaari, mais le powerplay spinalien toujours aussi faiblard, ne parvenait pas à inquiéter le portier alsacien, qui à l'exception de deux tirs de Chassard pouvait dormir sur ces deux oreilles.
Les mouches avaient changé d'âne et après avoir bénéficié de nombreuses pénalité durant le premier tiers, l'Etoile Noire s'attirait les foudres de l'arbitre, qui envoyait Laine au cachot. Englué dans la tenaille strasbourgeoise, le jeu de puissance des Dauphins restaient désespérément stérile et c'est même Strasbourg, qui grâce à un énorme travail dans la bande de Mallette, parvenait à se créer une opportunité sur l'échappée de Joly !
Cesnek écopait à son tour, mais toujours aucun danger pour Hiadlovsky durant ces deux minutes d'infériorité. Le public sortait de sa torpeur, lorsque Tojkander effectuait un énorme arrêt en grand écart, devant le remuant Joly, qui avait une nouvelle fois échappé à la vigilance de l'arrière garde spinalienne.
Finalement c'est avec un joueur de moins sur la glace (Petrak en prison), que les Dauphins allaient se créer leur meilleure occasion, Haapasaari ayant lui aussi réussi un joli tour de passe passe, mais son tir était finalement bloqué par le gardien alsacien.
Un nouvel incident émaillait cette partie tendue, lorsque Joly était durement touché sur une charge de Simon. Le petit canadien regagnait à son tour le banc le visage ensanglanté, mais comme pour Mäntylä, Mr Colléoni ne sifflait pas, provoquant la colère de Marcos, qui bien qu'étant capitaine, écopait de 10' de méconduite pour avoir trop vertement fait comprendre sa façon de penser à l'arbitre...
Un ultime jeu de puissance toujours aussi apathique (aucun tir cadré en deux minutes !) ne relançait pas les Dauphins dans la partie.

Strasbourg avait bien géré son avance dans ce tiers médian, appliquant un marquage strict et un pressing efficace, pour contenir les rares tentatives spinaliennes. Les Dauphins à l'inverse de l'Etoile Noire, n'ont pas su tirer profit de leurs avantages numériques.

Christophe Moreau

Tout comme lors de la première reprise, c'est Strasbourg qui attaquait pied au plancher, à l'image de Laine (élu meilleur joueur strasbourgeois) qui défiait Tojkander.
Quessandier, peu à son aise hier soir, ratait sa relance, mais Burgert ne parvenait toujours pas à faire le break.
Comme souvent depuis qu'il évolue à Épinal, l'éclair allait venir de Plch, qui grattait un palet précieux et décalait idéalement Simko, dont le tir était bloqué par Hiadlovsky.
Le portier slovaque de l'Etoile Noire était en revanche extrêmement chanceux de voir le tir de Quessandier mourir sur son poteau, alors qu'il était battu.
Le public finissait par se dire que le score allait en rester là, mais une énorme erreur dans la défense spinalienne, profitait à Stolc, qui battait Tojkander pour la deuxième fois de la soirée. (0-2 à 45'00)
Ce but faisait réagir les Dauphins, à l'image de ce tir puissant de Chassard bien repoussé par Hiadlovsky et de la passe de Haapasaari, qui ratait d'un souffle la crosse de ce même Chassard.
Joly qui avait retrouvé ses esprits, faisait à nouveau briller Tojkander à deux reprises !
Les Dauphins naviguaient en eau trouble et le coach Andersson demandait alors un temps mort, pour essayer de relancer la machine.
Le résultat était toutefois loin d'être celui espéré, puisque Plch maltraité depuis le début de la partie, finissait par perdre ses nerfs et écopait de 2' pour crosse haute. Strasbourg n'en profitait toutefois pas, d'autant plus que Marcos était à nouveau invité à retourner au cachot.
Cette fois les Dauphins ne laissaient pas passer l'occasion, puisque Haapasaari en embuscade, reprenait victorieusement un rebond concédé par Hiadlovsky, sur une frappe de Leroy (1-2 à 56'25 à 5c4)
Plch et Dufournet s'invitaient à passer les prochaines vacances ensemble et retournaient sur le banc des punis, tandis que les Dauphins, poussés par leur public, commençaient à croire à l'impossible et mettaient le feu sur la cage visiteuse. Pris de vitesse, Raymond commettait la faute sur Haapasaari et offrait ainsi un nouvel avantage numérique aux spinaliens.
Sentant le vent tourner, le rusé coach Bourdages demandait son temps mort, ce qui suffisait à calmer les velléités spinaliennes dans la dernière minute de jeu. La sortie de Tojkander n'y changeait rien, Épinal avait déjoué et perdait logiquement cette rencontre.

Dans une rencontre accrochée typique d'un derby, les Dauphins ont perdu leur hockey. Ce soir il n'y avait ni le jeu chatoyant dont raffole le public de Poissompré, ni l'envie de se battre qu'avait l'équipe de l'an passé. Une bien terne ouverture de saison, qui nécessitera rapidement une réaction. Épinal à l'image de Strasbourg, saura t-il se remettre en question pour glaner des points importants ? Réponse dans une semaine à Villard de Lans.


Focus sur Tommy Karlsson

Thibault a porté durant cette rencontre, un œil tout particulièrement attentif, sur le match de l'attaquant finlandais.

Le pressing de Karlsson a permis à 13 reprises de faire reculer Strasbourg, ou de récupérer le palet. Il a réussi 20 passes à ses coéquipiers durant la partie, mais 8 d'entre elles, ont été récupérées par l'adversaire.
Il n'a reçu aucune pénalité et n'en a provoqué aucune.
Il a effectué deux tirs cadrés sur la cage de Hiadlovsky (un de l'aile gauche et l'autre de l'aile droite)
Enfin, il a distribué 14 mises en échec et en a reçu 4.

Un match essentiellement défensif pour l'ailier finlandais, qui n'aura pas marqué de point ce soir.