Pour le compte de la 20ème journée de la Ligue Magnus, les Ducs dijonnais recevaient hier soir l’Etoile Noire de Strasbourg. Une rencontre aux allures de derby de l’est où, si la mission d’engranger les deux points de la victoire était commune, les motivations semblaient dissemblables. Défaits d’une courte longueur à Angers, les Ducs privés de Martin Gascon se devaient, sans puiser trop lourdement dans leurs réserves à quelques jours de leur déplacement à Bercy, afin d’engranger du capital confiance et de conserver leur chance de rejoindre le top 4, de signer une nouvelle victoire devant leur public. Pour Strasbourg, englué dans le ventre mou du classement et en bagarre avec Grenoble, la victoire était capitale afin d’oublier au plus vite le camouflet subi dans le Vercors lors de la dernière journée
Arbitres : Mr Hauchart assisté de Mrs Courgeon et Furet
Buts : Dijon : 26"17 Kyle Hardy (ass Aram Kevorkian et Anthony Guttig) ; 3"35 Yanick Riendeau (ass Nicolas Ritz) ; 66"40 Yanick Riendeau Strasbourg : ; 7"45 Timo Kuuluvainen (ass David Brissette Cayer et Jan Cibula) ; 9"29 Julien Correia (ass Elie Marcos et Pierre-Antoine Devin)
Pénalités
16 minutes (1x10 + 3x2) contre Dijon
20 minutes (1x10 + 5x2) contre Strasbourg
Gardiens en jeu
Dijon : Ramon Sopko
Strasbourg : Vladimir Hiadlovsky
Dijon, qui nous a habitués à rapidement prendre les rênes, subit la pression dès l’entame de cette rencontre. L’Etoile Noire est en jambes et donne le ton de cette rencontre en s’octroyant les premières offensives par Julien Correia. Dijon tente bien de donner le change par quelques incursions de Thomas Decock, sans réel danger. Les échanges de la part des locaux se déroulent sous un faux rythme qui offre de nouvelles offensives aux visiteurs avec des tentatives de Lionel Tarantino et d’Edouard Dufournet.
Photographe : Emily Simon
Si les Dijonnais sont moins incisifs, ce sont cependant eux qui trouvent, au cours de la quatrième minute, l’ouverture. Sur une récupération dans sa zone, Nicolas Ritz, face à une défensive alsacienne statique, s’échappe le long de la bande en trois contre un avant d’adresser le palet plein centre à Yanick Riendeau qui fusille pour l’ouverture du score. (1-0 à 3:35)
Les minutes qui suivent voient les locaux tenter de reprendre la main en exerçant une bonne pression sur la zone neutre qui se concrétise par diverses actions de Thomas Decock et Stephen Dugas qui, en break, perd son duel. C’est cependant sans compter sur la rage alsacienne qui, au fil des minutes, permet aux hommes de Daniel Bourdage de reprendre l’ascendant. Ramon Sopko s’impose tout d’abord face à David Striz mais finit par s’incliner au cours de la huitième minute. En relance, David Brisette-Cayer lance Jan Ciboula qui déborde pour un double une-deux gagnant que Timo Kuuluvainen, servi au cordeau, finalise d’un tir du poignet à mi-hauteur. (1-1 à 7 :45)
La réaction locale reste bien timide et sans conséquence, Strasbourg imposant rapidement une nouvelle pression offensive. Michal Cesnek fusille de la bleue mais c’est finalement sur une interception initiée par Elie Marcos pour Pierre-Antoine Devin qui, en angle, sert d’une pichenette Julien Correia plein centre face au filet, que Strasbourg prend l’avantage. (1-2 à 9:29)
Les dix minutes qui suivent demeurent strasbourgeoises. Ramon Sopko est sauvé par sa transversale sur un lancer de Lionel Tarantino, idéalement servi par Jan Cibula, avant de s’imposer de la mitaine sur un lancer d’Edouard Dufournet et de capter une nouvelle tentative d’Elie Marcos.
Acculé à sa zone, Dijon est à la peine et les tentatives offensives, notamment de Kyle Hardy, Fredrik Borjesson, Nicolas Ritz et Yanick Riendeau, restent vaines, toutes contrariées par une défense visiteuse qui ne laisse rien passer. Vladimir Hiadlovsky fait le reste avant que Ramon Sopko, à l’ouvrage, ne soit une nouvelle fois sauvé par son poteau sur un tir de Blake Gallagher.
Les minutes s’égrainent et c’est fort logiquement que Strasbourg mal récompensé vire en tête à l’issue de ce premier vingt.
C’est une équipe dijonnaise toute autre qui entame ce tiers médian. L’agressivité est bourguignonne et se solde rapidement par des tentatives de Fredrik Borjesson, imité par Kyle Hardy, avant qu’une première pénalité de deux minutes ne soit infligée à Elie Marcos.
Photographe : Emily Simon
Malgré un jeu de puissance bien en place et un tir puissant de Yanick Riendeau qui rebondit sur la latérale, Dijon ne valorise pas cette période, les tentatives successives butant sur Vladimir Hiadlovsky.
A égalité numérique, les Bourguignons gardent la main et finissent par concrétiser leur volonté offensive. Aram Kevorkian trouve sur sa droite, le long de la bande, Anthony Guttig qui sert plein centre Kyle Hardy pour une reprise instantanée qui fait mouche. (2-2 à 26:17)
Les locaux conservent l’ascendant au cours des minutes qui suivent en s’offrant de nouvelles occasions et négocient bien une période d’infériorité au cours de laquelle Yanick Riendeau, à la finition d’un contre, trouve une nouvelle fois la latérale de Vladimir Hiadlovsky.
Si, à égalité numérique, le jeu se développe tout d’abord sur des phases d’attaque-défense sans réelles occasions franches de part et d’autre, les Alsaciens finissent par reprendre la main sans parvenir à concrétiser.
La supériorité en faveur des locaux en fin de période n’apporte rien et c’est sur cette égalité au tableau d’affichage que les deux équipes rejoignent les vestiaires.
Il reste vingt minutes aux deux équipes pour se départager et, malgré un engagement de tous les instants, le score ne voit aucune évolution au cours de cette troisième période.
Strasbourg prend rapidement le jeu à compte en exerçant un fort pressing défensif. Cette domination se voit, de plus, renforcée à l’occasion de deux supériorités à la 41ème et à la 44ème minute, toutes deux n’étant pas valorisées face à une défensive locale aux aguets et un portier dijonnais efficace.
Photographe : Emily Simon
A égalité numérique, la bataille fait rage et les phases d’attaque-défense se succèdent sans réalisation. Dijon se montre cependant plus agressif et s’offre plusieurs occasions franches.
L’intensité physique s’intensifie et, si quelques actions auraient mérité quelques sanctions, rien n’est particulièrement à signaler dans ce combat de tranchée qui fait rage.
Les minutes s’égrainent jusqu’à la 57ème qui voit une action de Gabriel da Costa qui sert un Dijonnais pour un tir puissant plein centre qui rebondit après, semble-t’il, être rentré dans la cage alsacienne. Monsieur Hauchart, sous les huées des travées dijonnaises, ne bronche pas et laisse le jeu se poursuivre pour les trois dernières minutes qui n’amènent plus rien, si ce n’est une nouvelle pénalité à l’encontre des visiteurs et un verdict en prolongation que Strasbourg entame en infériorité pour une minute.
A quatre contre trois, les Dijonnais mettent rapidement la pression sur la zone visiteuse sans parvenir à donner suffisamment de mouvement pour déstabiliser leurs opposants et s’offrir de réelles occasions de tir, Vladimir Hiadlovsky faisant le métier face à Yanick Riendeau.
Sur la courte égalité numérique à suivre, avant une nouvelle faute visiteuse à la 63ème minute, ce sont toujours les Dijonnais qui se montrent les plus dangereux, notamment par Robert Jarvis et Mathias Arnaud, Ramon Sopko restant, quant à lui, de marbre sur une tentative de Kevin Young idéalement servi par Edouard Dufournet.
Cette seconde supériorité reste à nouveau stérile malgré une occupation territoriale bien en place et les tentatives de Kyle Hardy et Yanick Riendeau.
Après le temps mort visiteur, le jeu qui reprend à égalité numérique reste toujours vierge, Ramon Sopko s’impose face à Lionel Tarantino avant une nouvelle faute alsacienne qui scelle l’issue de cette rencontre. En effet, Dijon sur le face off à suivre, le palet arrive à destination de Yanick Riendeau complètement seul plein centre et qui fusille Vladimir Hiadlovsky qui ne peut rien faire. (3-2 à 66 :40) [4-3]
Au terme d’une rencontre intense, les Dijonnais s’octroient les deux points de la victoire et opèrent un "rapprocher" à l’accès au top quatre. En effet, à deux points, au terme de cette soirée, de Briançon qui s’est incliné à domicile face à Epinal et à trois points d’Angers, battu en terre rouennaise, l’objectif de Jarmo Tolvanen reste accessible sur un chemin encore parsemé d’embûches.
Par sa prestation de ce soir, Strasbourg peut oublier son camouflet villardien mais peut également nourrir bien des regrets sur l’issue finale. Ultra pénalisée au cours de la prolongation pour des fautes ne souffrant aucune contestation mais cependant bien inutiles, l’Etoile Noire, qui a fourni le bâton pour se faire battre, n’a pu résister plus longtemps. Un point à la saveur aigre-douce qui les laisse à deux longueurs de Grenoble pour la septième place du classement provisoire.
Très bon commentaire Christian comme d'hab ;) A noter que le but au troisieme tiers temps à bien été marqué. Vladimir le gardien de Strasbourg l'a dit aux supporters de Dijon... Mais bon pas trop d incidents quand même.
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