Arbitres : Mr Hauchart assisté de Mrs Gielly et Courgeon
Buts : Grenoble : 29.32 Mitja Sivic (ass Anthony Aquino) ; 44.03 François Ouimet (ass Joris Bedin et Christophe Tartari) ; 52.54 Francis Desrosiers (ass Anthony Aquino) Angers :
Pénalités
10 minutes contre Grenoble
18 minutes contre Angers
En effet, les Ducs d’Angers, après 2 revers dans leur patinoire contre Morzine et Amiens, voient revenir au classement les Dijonnais auréolés de leur victoire en Coupe de France pour leur disputer la 4ème place. Rappelons que les 4 premiers du championnat sont exempts du premier tour des PO, par conséquent, nous attendons que les Ducs, en toute logique, veuillent revenir de Pôle Sud avec 2 points pour conserver cette place.
Côté grenoblois, les résultats probants de ces derniers matchs, avec des victoires contre Morzine et Chamonix, permettent aux Brûleurs d’espérer accrocher une 6ème ou 5ème place plus confortable pour négocier ces play offs.
Avec ces deux enjeux, le public de Pôle Sud pouvait s’attendre à une belle confrontation.
Les équipes sont au complet. Dans les buts grenoblois, la nouvelle titularisation de Sébastien RAIBON laisse de plus en plus entrevoir sa sélection pour les PO tandis que les Ducs d’Angers alignent, dans les cages, Andrej HOCEVAR.
Photographe Laurent Lardière
A. Hocevar reste vigilant devant J. Bedin
Suspense suspense
Pas de temps mort pour ce début de rencontre avec deux équipes qui n’attendent pas pour en découdre et c'est Poudrier qui ouvre le bal d’une frappe tendue, après 45 secondes de jeu, bien repoussée par Raibon qui fera une partie sérieuse et remarquée.
Ouimet s’illustre un peu plus tard sans pour autant faire trembler Hocevar qui, de son côté, a réalisé une bonne prestation.
Le match reste correct sans devenir très captivant, beaucoup d’imprécisions dans les passes et les mises en échec donneront une impression, dans ce milieu de premier tiers, d’une légère fébrilité.
Le dernier match de Magnus est maintenant un peu éloigné, les joueurs n’ont pas joué depuis près de 10 jours et semblent avoir du mal à se trouver sur la glace.
Quelques tirs vont permettre à Leblond et Avenel de s’illustrer. Alexandre Rouleau, pénalisé à 5’38 pour retard de jeu, va donner quelques occasions aux Angevins de frapper à la cage à plusieurs reprises. Au cours de cette série de tirs successifs, Sébastien Raibon montre une belle maîtrise sur sa ligne en faisant obstacle à la fois de la mitaine et des jambières.
A 9’30, belle percée d’Aquino qui sert Baylacq, sur le côté gauche de la cage de Hocevar, dont le tir sera finalement repoussé des jambières.
C’est à 13’30 que nous aurons la plus belle occasion de but pour les Grenoblois, Baylacq se retrouvant seul devant le gardien et sa reprise de volée sera magnifiquement détournée du bouclier, ce qui pourra être considéré, côté angevin, comme le plus bel arrêt de sa soirée.
Nous pourrons noter, malgré une baisse de rythme, un tir de Bellemare à 17’15, bien capté par Raibon
Rien de particulier ne sera à noter jusqu’à la fin de cette première période hormis une pénalité à l’encontre de Fortier, ce qui permettra à Grenoble de commencer le deuxième tiers en supériorité numérique.
On l'aura compris, une première période pas désagréable à voir, avec deux gardiens dans le coup, mais sans que l'on puisse parler d'un rythme très soutenu et d'une fluidité dans le jeu collectif.
Photographe Laurent Lardière
B.Henderson, un des Ducs les plus en vue ce soir
Aquino épisode 1
On assiste d'entrée à un démarrage poussif pour ce deuxième tiers malgré la supériorité numérique grenobloise qui ne donnera rien.
Desrosiers s’illustrera à 23’40 d’une belle frappe, bien servi par Aquino qui fera des services très précis tout au long de la partie. Hocevar reste bien en place, avec une défense angevine, à ce moment, qui reste très vigilante et toujours en devant des attaquants grenoblois, les empêchant de développer leur jeu.
Un superbe échange entre Arrosamena et Bedin aurait pu se terminer de meilleure manière et cette action a permis, entre autre, de montrer un Arrosamena plus en verve que lors de ses dernières sorties à Pôle Sud, à l'image de Brûleurs globalement assez actifs sur la glace sans être forcément encore dans un jeu collectif systématiquement productif.
Sébastien Raibon sera encore largement sollicité, à 27’10, sur une succession de tirs qui se termine par une belle reprise de Chauvel, bien repoussée par le gardien grenoblois.
Quelques secondes plus tard, Lahesalu remet le couvert et claque un tir de la bleue qui ne va pas surprendre le gardien isérois particulièrement en forme ce soir.
Après un superbe décalage d’Aquino qui va emporter une partie de la défense des Ducs vers lui, il adresse une passe millimétrée à Mitja Sivic qui reprend instantanément ce magnifique service pour scorer de belle manière à 29’32 (1/0)
On verra, à 31’40, une altercation entre Baluch, qui vient percuter Raibon, et Dufresne qui, prenant la défense de son gardien, viendra faire le ménage, amenant monsieur Hauchard à expulser pour 2 minutes les deux protagonistes. Une partie à 4 contre 4 pouvant donner quelques espaces ne donnera pas grand-chose sur le glaçon..
La partie se poursuit avec une certaine fatigue qui semble se faire sentir du côté des Angevins jusqu’à la fin de ce deuxième tiers.
Photographe Laurent Lardière
S. Raibon se montre impeccable devant B. Chauvel !
Aquino épisode 2
Comme pour le deuxième tiers, la partie commence sur un rythme un peu poussif.
Chauvel s’illustre par une belle frappe à la bleue à 42’10 qui ne fait pas trembler Raibon, toujours aussi sûr.
Mihalic, après une charge dans le dos sur Desrosiers, va se voir mettre en prison à 42’33.
On verra encore Aquino à 43’30 donner un caviar à Ouimet qui doit encore se demander comment il n’a pas pu marquer à ce moment de la partie.
Cette supériorité numérique sera magnifiquement utilisée par les Brûleurs : une superbe attaque verra Tartari déborder la défense, servir Bedin, légèrement en retrait, qui fera instantanément une passe laser magnifique devant la cage à Ouimet qui n’en demande pas moins pour faire exploser les filets de Hocevar à 44,03 pour le 2/0 , superbe réalisation de ce trio avec une attaque bien construite.
On pourra d’ailleurs constater que cette attaque bien posée et bien construite se termine par un but alors que nous avions vu précédemment les supériorités numériques se concrétiser par des tirs à la bleue, en fond de glace, sans aucun soutien des avants, ce qui donnait un avantage conséquent aux défenseurs angevins qui pouvaient écarter facilement le danger.
Les Ducs tentent de revenir et essayent de frapper à la porte de Raibon sans succès.
Carlson puis Bellanger font quelques efforts par des tirs soutenus à 50’10 et 51’30 mais nous voyons une équipe d’Angers pas à son affaire en attaque malgré quelques dispositions avec, en particulier, un Henderson bien revenu de son précédent week-end en bleu
.
C’est Julien Albert, qui ira en prison pour cinglage, qui va donner à Grenoble une belle occasion de creuser le trou définitivement avec des Angevins qui prennent certains risques en infériorité numérique. En effet, c’est à 52’54 qu'Aquino, encore lui, sur une contre-attaque partie de la zone neutre, va déborder son défenseur, se décaler sur la droite du gardien pour envoyer un palet très intelligemment à Desrosiers sur sa gauche qui crucifie Hocevar pour un 3/0 sans appel.
La fin de match ne donnera rien hormis une faute sifflée contre Raibon pour obstruction très contestable. Après avoir vu la vidéo, le gardien grenoblois a été littéralement percuté par Balluch sans que Raibon ait fait quoi que ce soit de répréhensible. Sur ce coup, Raibon, toujours très concentré, n’a pas protesté (très intelligemment), ce qui illustre également sa maîtrise parfaite de la situation et de son rôle dans l’équipe .
Grenoble hop
Ne boudons pas le plaisir manifeste du public qui a vu une belle victoire de Grenoble qui poursuit son parcours très prometteur de fin de saison régulière pour permettre d’entrevoir les plays off avec sérénité.
Après Rouen , Briançon et Chamonix, les Brûleurs démontrent qu’ils sont capables de battre toutes les équipes du haut de tableau, avec un bémol pour Dijon qui, après cette soirée, prend la 3ème place juste devant Briançon.
Nous avons pu voir une équipe de Grenoble très bien regroupée autour de son gardien qui rassure et qui évite les pièges tendus par l’équipe adverse. Quelques passages à vide sont cependant remarqués et voient les BDL quelquefois à la peine, peu précis et pas toujours très efficaces dans les relances et les mises en échecs. Cependant, force est de reconnaitre que les Brûleurs font le métier, avec un Raibon format playoffs qui, sur cette rencontre, a proposé un récital de très grande qualité avec un blanchissage qui l'a conduit à être désigné logiquement comme meilleur joueur de la rencontre. Malgré certaines approximations, l'effectif grenoblois a été tout à fait à son avantage ce soir et, si l'on peut déplorer une trop grande propension à balancer le palet au fond en attaque, plutôt que de trouver la passe qui va permettre de créer davantage de danger, on a quand même un groupe qui patine et bouge davantage que lors des semaines précédentes. Au petit jeu des bons points, distinction à Aquino qui, tactiquement, possède une excellente vision du jeu et paraît avoir plaisir à évoluer dans cette équipe, mais on a également vu à leur avantage plusieurs joueurs comme Tartari, Arossamena que nous avions trouvés plus ternes les semaines précédentes. Le premier cité, prenant un coup pour retourner ensuite grimaçant à son banc avant de revenir plus rageusement sur la glace quelques minutes plus tard, illustre assez bien le désir de bien faire des Grenoblois, ce qui ne se traduit pas toujours par du positif mais, en tout cas, pointe dans le bon sens. Le second cité dont on persiste à dire, et c'est bien ce qui agace le plus, qu'il a largement le potentiel de scorer ses 20 buts par saison s'est montré également volontaire, bonne nouvelle pour les playoffs.
Sans vouloir minimiser le résultat de ce soir, force est de constater cependant que l’équipe des Ducs n’a pas été à la hauteur de son classement, d’une part, et de l’enjeu, d’autre part. En effet, le 4ème du classement nous a offert un spectacle médiocre en attaque, que nous avons trouvée faible pour ce niveau même si Raibon fait une excellente partie, les choix de certains avants qui préfèrent tirer que de passer à un joueur plus démarqué illustrent bien cette faiblesse de jeu (Angers, des 6 premiers au classement, possède la moins bonne attaque). Nous pouvions attendre d’une équipe qui défend une 4ème place un peu plus d’ardeur au combat et de meilleurs choix sur la dernière passe quand elle a eu, juste avant, plus de dix jours de repos. Surprenant est ainsi l'adjectif qui revient pour considérer une équipe qui, hormis Bellemare, Henderson, Chauvel, n'a pas montré grand-chose ce soir sur le plan offensif. Doit-on considérer qu'après des Rouennais en rodage pré-Bercy, ce sont également les Angevins qui font du jus pour les playoffs ? Plus difficile à croire vu leur classement qui, pour le moment, leur offre une cinquième place synonyme de 8ème de finale.
Il n’empêche que le résultat de ce soir, favorable à Grenoble, met les Brûleurs à 3 points de la quatrième place, un classement qui semblait bien improbable juste avant la fin de l'année 2011. Même si aller chercher cette place, synonyme d'accès direct aux 1/4, semble difficile avec seulement deux rencontres à disputer et 4 équipes qui se tiennent en trois points, Grenoble paraît désormais être l'équipe que personne ne voudra rencontrer lors des 8èmes à venir, ce qui est sans doute le meilleur signe d'un renouveau incontestable qui arrive au meilleur moment de la saison.
A suivre les interviews de Sébastien Raibon et de Brian Henderson ( Ducs d’Angers)
force est de constater qu'Angers à l'attaque la plus faiblarde de tout le haut du tableau, et c'est pas l'auteur de l'article qui l'invente. Après, qui a dit que Grenoble a volé sa victoire??? On a parfois l'impression qu'il faudrait systématiquement écrire ici que quand Grenoble gagne, il ont gagné superbement contre au moins les Boston Bruins...pour cela vous avez la presse locale. Oui il ont mérité mais non ils n'ont pas joué une équipe efficace désolé...
AllezLesDucs ! a écrit
le 18/02/2012 à 19:49
Tout à fait d'accord avec toi Tatie38, vous n'avez pas volé votre victoire, félicitations à vous !
Tatie38 a écrit
le 18/02/2012 à 18:51
"force est de constater" que ça devient un tic de dire que Gre gagne parceque l'adversaire du soir joue mal, mais ça ne va pas gâcher mon plaisir !
jeanluc a écrit
le 18/02/2012 à 16:59
L'équipe monte en puissance c'est certain, mais pas mal de réglages ne semblent pas encore complétement au point. C'est vrai que ça balance au fond, Grenoble c'est le jeu Nord-Américain jusqu'au bout. Ça patine fort (Desrosiers impressionnant) ça joue physique, ça met des boites (pas assez selon moi) et il y a une volonté de mettre de l'intensité. Les gars sont assez costauds pour ça, mais à l'inverse il y a encore un gros manque de finition et notamment des PP durant lesquels ont se demandait si les joueurs été au courant qu'il y en avait un de moins en face. Des 8e contre Strasbourg ou Amiens se profilent, c'est jouable. Par contre des 1/4 contre Briançon ou Dijon ça ne ferait pas rire. Je crois que contre Briançon ça serait plutôt féroce, et contre Dijon sans grosse intensité physique et une équipe à 100%, aucune chance. Mais Grenoble reste un club qui a la culture de la gagne et avec les victoires qui reviennent Pôle Sud monte en température...