Vitesse, précipitation, Dijon

Dijon récupère le palet d'entrée et part très vite à l'assaut du but chamoniard, mais les locaux tiennent bon et tentent de contrer, mais la défense dijonnaise, en toile d'araignée, bloque toutes les tentatives des Chamois. Les locaux, tout de même dans la bonne zone, bénéficient d'une supériorité numérique mais ils peinent à s'installer. Sans cesse obligé de sortir et de revenir, Chamonix s'use dans ce long va-et-vient et finalement ne propose rien de bien intéressant pour ce premier powerplay. Les montagnards continuent de pousser mais Mathias Arnaud part en contre à toute allure et affole Hardy qui parvient tout de même à remporter son duel.

Photographe : Sandrine Lattion

Dijon se replace très vite dans la partie mais n'arrive pas à construire quelque chose, Chamonix contre avec la même vitesse mais sans plus de succès. Les deux équipes poussent l'une contre l'autre mais confondent vitesse et précipitation et ne parviennent pas à se montrer dangereux.
Dijon, porté par la vitesse de Guttig, attaque et met la pression sur le but chamoniard, mais Hardy repousse sans trop de soucis. Dijon, enfin installé, presse en vain sur la cage adverse.
Chamonix, rapide et bien placé, parvient à ressortir et à partir vers le but adverse, le palet passe d'un but à l'autre en quelques secondes et on assiste à des coast to coast assez impressionnants. Sur un énième contre, Gascon est à la charge, il fait une passe en retrait pour Kyle Hardy qui fusille son homonyme et ouvre le score. (0-1 à 09:04).

Dijon, rassuré, hausse alors le ton et pose enfin son jeu, la partie se complique pour Chamonix qui subit une intense pression sur sa cage. Les locaux acculés parviennent tout de même à tenir et même à lancer quelques contres. L’hermétique défense dijonnaise étouffe les Haut-Savoyards qui n'arrivent pas à passer le rideau qui protège le but défendu par un brillant Sopko. Les Chamois paniquent et peinent à développer leur jeu, ils tricotent dans la zone médiane sans véritablement se placer dans le sens de la marche.
Une pénalité vient mettre les locaux dans une situation très délicate, Dijon pousse mais Cham s'en sort plutôt bien et parvient à tuer, sans trop de difficulté, cette infériorité.
Les locaux encouragés par leur public semblent bien empruntés avec ce palet et ils n'inquiètent guère Sopko, toujours sur un nuage de gloire et de succès.
En fin de tiers, une pénalité permet aux Alpins de se relancer et ils poussent enfin tous dans le même sens mais la muraille ducale et son ultime défenseur ne sourcillent même pas sous l'orage. Les visiteurs s'offrent même le luxe de contrer avec rapidité et d'apporter le danger sur le but de Florian Hardy.

Tirs cadrés : 12 / 10 pour Dijon
Engagements : 8 / 7 pour Dijon
 

Réalisme bourguignon, pleurs sur le glaçon

Dijon repart à toute allure sur le glaçon de Richard Bozon, Riendeau accélère et met le feu dans la maison locale mais sans parvenir à lancer. D'entrée, les Chamoniards tirent la langue mais parviennent à rester solides défensivement pour tenir leurs adversaires. Dijon presse de tous côtés en ce début de rencontre, Cham se borne à la tactique du contre, Lauzon fait des frayeurs à tous les visiteurs, mais il tire à côté.
Ce break raté a le don de remotiver les Chamois qui reprennent pied dans la partie, ils s'installent devant le but dijonnais et vont avoir du mal à partir. Les nombreux tirs chamoniards passent à côté du cadre provoquant la frayeur dans les rangs bourguignons.
Nicolas Ritz, s'appuyant sur sa vitesse astronomique, ramène le jeu dans la zone locale, dans la douleur Dijon se remet en selle. Ritz, Dugas et Börjesson tentent leur chance dans une bonne phase dijonnaise, mais sans succès. Les passes s'enchaînent faisant tourner la tête aux montagnards, Dugas dévie pour Kevorkian, isolé sur le côté droit, ce dernier ne rate pas l'occasion de doubler la mise. (0-2 à25:59).

Photographe : Sandrine Lattion

Cham contre et tente de revenir dans la partie, mais le jeu des Alpins est désordonné et ceux-ci ne parviennent pas à s'installer durablement dans le camp ducal. Les Chamois attaquent de tous côtés mais de manière désordonnée, Kara dynamite bien la défense adverse mais il ne parvient pas à voir ses coéquipiers démarqués et s'enferme dans le coin de la patinoire sans parvenir à tirer. L'offensive chamoniarde est à l'image de cette action dans cette mi-match, les Chamois, solides, sont désespérément improductifs et balbutiants devant la cage défendue par Sopko qui fait le métier. A force de tentatives, les locaux deviennent enfin plus sereins et moins fébriles, Dijon recule sous les coups mais parvient à tenir, notamment grâce aux arrêts de son cerbère. La défense de Dijon, parfaitement positionnée, fait le ménage et sape le jeu des montagnards en faisant filer le chronomètre.
Chamonix bénéficie d'une supériorité numérique mais ne parvient pas à rester bien longtemps dans la zone offensive, il doit ressortir et s'expose aux contres toujours extrêmement dangereux des rapides snipers couleur moutarde. Chamonix s'applique et fait de son mieux mais le rideau de fer bourguignon et le gardien de la porte tiennent le choc avec efficacité.
Les Ducs s’appuient sur leur vitesse pour déséquilibrer le jeu adverse et semer la terreur dans la défense alpine. Les visiteurs frappent là où ça fait mal et font vaciller le massif du Mont-Blanc tout proche. Hardy doit s'employer pour juguler la furia de son ancienne équipe. Dijon, à l'offensive, pousse, la première ligne dijonnaise va faire un nouveau trou dans le filet local, Riendeau lance et l'excellent Guttig dévie dans le but hors de portée du gardien chamoniard. (0-3 à 37:25).

Cham est assommé, le club centenaire tente de repartir bravement à l'assaut, une supériorité numérique lui permet de se ressaisir mais Ramon Sopko continue de tenir sa ligne avec efficacité jusqu'à la sirène.

Tirs cadrés : 10 / 9 pour Dijon
Engagements : 10 / 10

Chamonix revient rapidement sur le glaçon, les locaux n'ont plus le choix, ils doivent marquer et vite pour conserver un espoir de s'imposer. Gascon récupère la rondelle et lance Riendeau, à toute allure, il part au but et fusille Hardy qui s’effondre sur la glace, Chamonix est touché-coulé. (0-4 à 40:58).

Les locaux vacillent et voient leur deuxième place si chèrement acquise leur filer sous le nez, Dijon continue de forcer le verrou montagnard qui ne tient plus guère. Chamonix est pris à la gorge, les Ducs mitraillent et font chanceler l'imposant Mont-Blanc.
Les locaux s'en sortent par miracle et finissent par reprendre un peu vie dans la rencontre. Les Chamois, qui n'ont plus grand chose à perdre, se relancent. Les actions deviennent plus dangereuses et les coups de cornes portés contre la cuirasse de l'impérial slovaque font finalement donner un résultat. Kara zigzague dans les défenseurs ducaux, il dévie dans l'angle pour Matthias Terrier qui fait enfin trembler le filet dijonnais après 164 minutes d'inviolabilité. (1-4 à 44:28).

Photographe : Sandrine Lattion

Chamonix se relance dans la rencontre et se remet à y croire, les Chamois accélèrent et montrent leur forme retrouvée, mais ils ne peuvent revenir davantage au tableau, et s'exposent toujours aux contres meurtriers proposés par les Ducs. Les deux équipes se rendent coup pour coup dans une fin de rencontre exceptionnelle.
Chamonix  bénéficie d'une supériorité numérique et tente de porter une nouvelle charge, mais son adversaire s'en sort parfaitement et repart aussitôt au charbon. Mais Cham inverse la tendance, avant que Dijon ne reparte, le palet virevolte de tous les côtés de la glace et les deux équipes vont d'un côté à l'autre sans arrêt. Cham qui joue contre le temps ne désarme pas et travaille pour conserver le palet, leurs tirs sont captés invariablement par Sopko.
Les Ducs contrent une énième fois, et leur formidable ligne offensive va une nouvelle fois faire sauter la banque haut-savoyarde. Une triangulaire impeccable débutée par Gascon, relayée par Riendeau et complétée par Guttig corse l'addition. (1-5 à 53:22).

Le CHC est KO debout et ne parvient pas à revenir dans le match, même sa supériorité numérique est gaspillée. Le dauphin des Rouennais sera donc bien nouveau après cette rencontre. Dans la dernière minute, les locaux sont même pénalisés, ils semblent boire le calice jusqu'à la lie mais c'est plutôt l'inverse qui va se produire. Les Chamois vont revenir à l'orgueil, Masson contourne la cage dijonnaise et remet pour Patry qui fusille Sopko sous les clameurs du public. (2-5 à 59:09).

Sur-motivés par ce but, les locaux continuent leur domination malgré leur infériorité numérique. Dijon, qui a déjà la tête en play off, ne réagit pas vraiment. Brent Aaron Patry, toujours lui, réduit encore le score sur un contre. (3-5 à 58:58).

Magnifique ultime sursaut chamoniard, mais il est trop tard, Dijon tient sa victoire et la deuxième place.

Tirs cadrés : 12 / 11 pour Dijon
Engagements : 8 / 8

Etoiles Hockey Hebdo :

*** : Anthony Guttig
** : Brent Aaron Party
* : Martin Gascon