L’Étoile Noire accueille ce soir les Pingouins de Morzine-Avoriaz, dans le cadre de la 3ème journée du championnat. Morzine, en arrivant en Alsace, fait peur : 5 victoires en 5 matchs (coupe et championnat confondus), et seulement 5 buts encaissés, preuve d’une défense encore renforcée par un recrutement solide. Les Strasbourgeois avaient hâte de mesurer la valeur de cette équipe sans défaite. L’Étoile Noire cherche par ailleurs à se réaffirmer, après le résultat catastrophique en coupe de la ligue face à Épinal mardi dernier (2 blessés et une défaite), mais une victoire encourageante en championnat face à Grenoble la semaine passée. La victoire des Strasbourgeois dissipe tous les doutes : si la coupe ne leur réussit pas, ils s’affirment comme bel et bien présents pour peser sur le championnat.
Arbitres : Mr Mendlowictz assisté de Mrs Geoffroy et Loos
Buts : Strasbourg : ; 22.05 David Striz (ass Edouard Dufournet et Jan Cibula) ; 32.52 David Brissette Cayer ; 53.37 Jan Cibula (ass David Striz) ; 59.14 Timothée Franck (ass Julien Correia et Hugues Cruchandeau) ; 59.36 Elie Marcos (ass Timothée Franck et Julien Correia) Morzine-Avoriaz : 05.49 Toni Koivunen (ass Brad Smyth et Marko Mäkinen)
Pénalités
18 minutes dont 10 à Marcos contre Strasbourg
12 minutes contre Morzine-Avoriaz
Photographe : Christophe Moreau
Pasi PETRILAINEN, homme du match coté Strasbourg
Gardien en jeu :
Strasbourg : Vladimir Hiadlovsky
Morzine : Henri-Corentin Buysse
Le match démarre rapidement, et Morzine attaque vite, dès le début. Néanmoins, ce n’est pas tant une construction morzinoise mais plutôt des erreurs strasbourgeoises qui offrent les premières occasions aux Pingouins. Après un 2 contre 0 manqué, c’est une relance plein axe de la part d’un Strasbourgeois, juste devant ses buts, qui est interceptée par Smyth. Il en profite immédiatement et tire une première fois. Le palet rebondit et Koivunen s’en empare pour faire mouche (0-1, 5’49). Le portier strasbourgeois donne tout pour pallier aux retournements et aux erreurs défensives, il arrive cependant une fraction de seconde trop tard sur la trajectoire du tir de Koivunen.
Ce “but-cadeau” réveille les joueurs de l’Étoile comme un seau d’eau froide : ils montent en attaque et tentent de mettre la pression. En face, les Morzinois, forts de leur premier but, contrôlent la défense et mettent des bâtons dans les roues de l’offensive strasbourgeoise. Ils sont à l’origine de bon nombre d’interceptions et de retournements, ne laissant jamais la possibilité aux locaux de compléter une passe ou un contrôle. Les Pingouins maîtrisent l’art du retournement, ce qui est souvent dangereux : Hiadlovsky, le gardien de l’Étoile Noire, est mis à forte contribution, en particulier lors du powerplay morzinois.
Strasbourg ne semble pas dans le match, la mayonnaise ne prend pas et en dépit de nombreuses tentatives, les Strasbourgeois ne parviennent pas à aller au bout, dans un premier tiers frustrant. Le palet fait des allers-retours incessants, presque hypnotisants, et peu de tirs sont inscrits, ni d’un côté, ni de l’autre. Les Pingouins défendent sereinement mais efficacement, ils ont un repli défensif monstrueux : peu importe la situation, ils parviennent à être au moins 4 en défense à tout moment.
Face-offs : 10 - 9 Tirs : 11 - 13
Photographe : Christophe Moreau
Marko MAKINEN
Le deuxième tiers s’ouvre sur une pénalité de Virtainen, qui vient à l’encontre de la sérénité défensive dont avaient fait preuve les Pingouins lors du premier tiers. Cette année, l’attaque strasbourgeoise est bien décidée à briller en supériorité. Il ne faut d’ailleurs pas plus d’un powerplay pour inscrire le premier but : Cibula passe la rondelle à Dufournet, qui monte vers le but et tire. Le gardien repousse le palet, et Dufournet intercepte son propre rebond, mais, voyant que son angle est bouché, il préfère décaler à Stritz qui reçoit l’occasion rêvée d’inscrire l’égalisation au bout d’un gros travail d’équipe (1-1, 22’05).
Qu’il s’agisse d’une supériorité ou non, l’essentiel du jeu se déroule en zone morzinoise et Buysse travaille dur pour repousser les assauts strasbourgeois. Les Pingouins ne peuvent plus se contenter de contrôler le match en défendant et sont contraints de se porter en attaque. C’est d’ailleurs ce qu’ils vont faire : alors qu’un joueur de chaque équipe est sur le banc, le jeu se déroule à 4 contre 4. Cette situation sourit normalement à l’équipe la plus offensive, c’est-à-dire Strasbourg, mais les Pingouins se transcendent en attaque et multiplient les tirs, bien décidés à reprendre l’avantage. Le score reflète alors bien ce qui se passe sur la glace. Le jeu est serré et chaque équipe montre des velléités en attaque, pour le plus grand plaisir du public.
À la mi-match, tout bascule. Une faute sifflée contre le capitaine de l’Étoile Noire voit Morzine jouer en supériorité. Ce n’est pas du goût de Cayer, qui intercepte une passe juste après l’engagement et qui part en break, remontant toute la patinoire seul face au gardien, sous les vivats de la foule. Il décoche alors une flèche qui vient se loger entre les jambes de Buysse, le clouant sur place (2-1, 32’52).
Les Morzinois, menés, essaient de reconstruire leur attaque. Ils signent quelques belles actions et s’installent durablement en zone offensive, mais sans succès.
Cette seconde période est nettement plus à l’avantage de Strasbourg, tant au niveau du score que dans la domination sur la glace. Les Strasbourgeois, après un premier tiers peu satisfaisant, trouvent enfin la voie de la réussite et, ce qui y contribue, font beaucoup moins d’erreurs. Les Pingouins sont aux abois, leur défense est beaucoup plus décousue et présente quelques brèches. De plus, ils écopent de plusieurs pénalités, après un premier tiers sans aucune faute, ce qui est assez représentatif du match qui leur échappe. Le jeu serein mais solide du début fait place à un jeu plus nerveux, moins posé. Leurs tentatives de remontées offensives ne trouvent clairement pas le succès escompté.
Face-Offs : 11 - 8
Tirs : 8 - 7
Photographe : Christophe Moreau
D. CAYER, de peu au dessus de la cage de H.C. BUYSSE
Les Morzinois tentent de se ressaisir et prennent le match en main, de belle façon. Ils se procurent plusieurs grosses occasions, mais la défense ainsi que le gardien strasbourgeois veillent au grain. Les Pingouins ne sont d’ailleurs pas aidés par les pénalités à répétition, notamment celles de Makinen, qui fait 6 minutes de banc, soit la moitié du total morzinois.
L’Étoile Noire n’est pas en reste : les nombreux powerplay sont riches en constructions offensives, et même sans powerplay, les attaques sont nombreuses : Petrilainen envoie un slapshot sur le poteau, Gallagher et Cayer remontent en contre, mais Buysse est toujours à l’affut et ne laisse rien passer. Sauf le tir surprenant de Cibula, pourtant loin du but, qu’il envoie sans forcer, sans grande vitesse, mais avec une précision extraordinaire, qui vient se heurter contre l’épaule du portier pour finir dans les filets (3-1, 53'37).
Les Morzinois répondent farouchement, en particulier lors de leur jeu de puissance. Ils mitraillent le gardien de l’Étoile et mettent la pression, mais la défense ne fléchit pas. S’ils inscrivent plus de tirs que les Strasbourgeois, ces derniers profitent de chaque contre et de chaque interception. L’équipe locale contrôle son avance, bien aidée par les arrêts spectaculaire de Hiadlovsky face aux attaques incessantes des Pingouins.
Lors de la dernière minute de jeu, Buysse sort pour apporter un attaquant supplémentaire. Six secondes suffisent alors à Franck pour contrôler le palet et traverser les lignes défensives, ce qui lui permet d’envoyer le palet en cage vide, renforçant par là la certitude de la victoire (4-1, 59'14).
Comme si cela ne suffisait pas, Marcos, le capitaine, vient mettre la cerise sur le gâteau : il monte en compagnie de Franck, qui le sert à la perfection juste devant le but. Marcos feinte le gardien pour glisser la rondelle sous sa jambière, ce qui conclut le match sur le score de 5-1 (59'36).
Face-Offs : 9-9
Tirs : 8-12
La victoire strasbourgeoise est amplement méritée : en dépit de quelques cafouillages au démarrage, la machine de l’Étoile Noire s’est mise en marche et a dominé le match de la tête et des épaules. Le score très lourd n’est pas vraiment représentatif des efforts des Pingouins, assez peu récompensés.
L’équipe de Morzine possède un jeu constant, mais sans éclat, très solide en défense et bien construit en attaque, ce qui justifie qu’ils n’aient rien perdu jusqu’à aujourd’hui. Néanmoins, il manque des individualités et une réussite qui auraient pu faire la différence ce soir. À l’inverse, l’Étoile Noire a appris de ses erreurs passées : les consignes ont été appliquées, particulièrement en repli défensif, et les erreurs se font rares. De plus, le travail d’équipe paie : les 5 buts du match ont été inscrits par 5 buteurs différents, et toutes les lignes ont marqué, signe de profondeur et de construction.
En dépit d’une coupe de la ligue catastrophique, les Strasbourgeois imposent leur présence en Ligue Magnus, comme une Étoile Noire qui brille au firmament du championnat.
bravo a HH pour leur resume de match qui est toujours aussi agreable a lire.et surtout c est sympa de voir le nombre de shoot de chaque cote et le pourcentage des gardiens.
dommage que cela n est pas lieu de la part de la fede pour un classement de gardien.
pour nos pingouins la defaite peut permettre de gommer certaines erreurs,samedi contre angers ils devront retrouvez leur efficacite.j espere du moins
go morzine