La confrontation entre les deux derniers finalistes de la Coupe Magnus a un réel intérêt, d’abord parce que les Dragons avec une dixième victoire de rang resteraient au contact et aussi qu’à domicile la victoire est impérative, mais les Alsaciens battus en finale voulaient une « revanche » mais surtout, défaits lors de la précédente journée, ils se devaient de récupérer des points.
Arbitres : Mr Velay assisté de Mlle Boniface et de Mr Dehaen
Buts : Rouen : 14:21 Carl Mallette (ass Julien Desrosiers et Marc-André Thinel) ; 48:15 Marc-André Thinel (ass François-Pierre Guenette et Julien Desrosiers) ; 48:53 Teemu Elomo (ass Carl Mallette et Jean-Philippe Paré) Strasbourg : ; 19:56 Blake Gallagher (ass David Brissette Cayer et Timo Kuuluvainen) ; 21:09 Lionel Tarantino (ass David Striz et Edouard Dufournet) ; 21:29 Elie Marcos (ass David Striz et Julien Correia) ; 62:58 Elie Marcos (ass Julien Correia et David Striz)
Pénalités
14 minutes contre Rouen
16 minutes contre Strasbourg
Dos à dos.
Si les premiers palets sont dans les crosses des Dragons, la première véritable occasion est strasbourgeoise avec un bon lancer qu’Ylonen dévie de la crosse (00.44). La réaction rouennaise est à l’actif du capitaine qui, seul dans le slot, ne peut ajuster Hiadlovsky (01.19). Une première supériorité est offerte pour les Normands, ils peinent à se mettre en place et ne sont dangereux que par Mallette (04.07). La seconde ne sera pas plus efficace bien que le cerbère de l’Etoile est mis à rude épreuve sur des essais de Pare puis Mallette et enfin Elomo (07.31).
Photographe : Pascal Longuemare
Ce sont les Dragons qui vont sentir passer le chaud en se trouvant en double désavantage pendant 1.56. Ylonen montre que, malgré son jeune âge, il est un bon gardien repoussant tout. Gallagher bute sur sa crosse (12.05), ce même Gallagher, seul au second poteau, manque complètement sa reprise (12.19), Petrilainen se heurte au plastron le rebond est profitable à Rouen qui se dégage (12.25). Les assauts continuent, arrêt très propre devant un lancer à la bleue de Kuuluvainen (12.53), et que dire de la superbe mitaine sur un tir puissant et vicieux de Tarantino (13.07). Sur cette période Ylonen a été héroïque.
Souvent lorsque qu’une formation manque autant d’occasions d’ouvrir le score, elle le paye cash derrière. Mallette se trouve légèrement sur le côté gauche, il adresse un tir puissant que Hiadlovsky capte, enfin pense-t-il avoir le puck dans sa mitaine mais il le relâche et le palet vient mourir derrière la ligne (14.21 / 1-0 Mallette ass. Desrosiers et Thinel). Nullement découragé, Strasbourg se remet à l’ouvrage et pense revenir dans la foulée sur un shoot de Cayer qui trouve l’épaule d’Ylonen, le palet retombe juste devant la ligne et c’est Santala qui le dégage avant que celui-ci ne passe la ligne fatidique (15.51).
Le jeu est par la suite souvent en neutre où aucune des deux formations ne prend le dessus sur l’autre. Le chrono tourne et on s’achemine vers la pause quand, à 4 secondes du buzzer, le palet traîne devant le but d’Ylonen, pas de Rouennais pour le dégager, la bonne aubaine pour Gallagher qui, plus prompt, loge la rondelle au-delà de la ligne pour une égalisation pas imméritée (19.56 / 1-1 Gallagher ass. Cayer et Kuuluvainen).
Un bon tiers dans son ensemble avec un score de parité des plus logiques. Les Strasbourgeois, fidèles à leur réputation d’accrocheurs, ont considérablement gêné les Rouennais de développer leur jeu. Si les Rouennais ont ouvert le score sur un but quelque peu chanceux, le manque de concentration juste avant la sirène est inquiétant.
Strasbourg devant.
Sur leur dynamique et sur leur réussite de fin de tiers, les Alsaciens tapent toujours à la porte d’Ylonen qui fait un premier arrêt de la botte devant Cayer (20.11). Rouen est en infériorité, Cesnek ne trouve que le poteau gauche (21.05) avant que son équipe ne trouve la faille. Striz est en possession du puck derrière la cage il trouve dans le slot Tarantino qui ne se prive pas pour ajuster Ylonen (21.09 / 1-2 Tarantino ass Striz et Dufournet).
Un jeu de puissance rondement mené et converti. Les spectateurs rouennais ont à peine retiré les mains de devant leurs yeux, n’y croyant pas, qu’ils les remettent dans la foulée, 20 secondes plus tard exactement. Le palet traîne sur le côté gauche, il profite à Marcos qui tire sur la cage et, dans un trou de souris, le loge entre le poteau et le gardien (21.29 / 1-3 Marcos ass Striz et Correia).
Photographe : Pascal Longuemare
Une occasion pour Rouen leur est offerte de revenir au score grâce à une supériorité, mais celle-ci ne donne rien, les Dragons n’arrivant pas à s’installer. Le public se réveille sur une étincelle d’Elomo qui, par la gauche, entre en zone offensive, adresse un lourd lancer que le portier Hiadlovsky capte non sans mal (24.42). Nouveau jeu de puissance pour les Dragons encore inefficace avec aucun tir adressé sur la cage adverse. Revenu en nombre égal, c’est Strasbourg qui domine les débats avec une multitude d’occasions. En premier, c’est Gallagher qui fait trembler les filets mais c’est le petit filet extérieur (29.12).
Puis Dufournet y va de son petit numéro mais Ylonen bien placé y met fin (30.50). Sur un jeu de puissance, il faut toute la vista d’Ylonen pour mettre en échec les tentatives de Stiz (31.42), Tarantino (31.55) ou encore de Cibula (32.05). Une réaction rouennaise est à signaler, Mallette côté gauche décale bien Pare qui, de volée, reprend mais Hiadlovsky d’un bon lancer de botte dévie l’essai (34.10). La fin de tiers est jouée à quatre contre quatre, un joueur de chaque côté en prison, mais sans qu’une des formations ne prenne l’avantage, les deux portiers s’y refusant catégoriquement.
Un tiers qui voit les Strasbourgeois virer en tête tout à fait logiquement, bien plus prompts et surtout bien plus volontaires pour faire la différence en deux temps trois mouvements. Rouen devra mettre un peu plus de folie s’ils veulent retourner une situation compromise tant les Strasbourgeois se sentent à l’aise sur le glaçon normand.
La révolte des Dragons.
Revenu sur le glaçon avec mordant, Rouen exerce une grosse pression sur la cage visiteuse. Guenette est le premier à se mettre en évidence mais Hiadlovsky ne tient pas à se faire voler la vedette (40.10). Strasbourg en est réduit à défendre et à exploiter les miettes que laissent pour le moment les Dragons. Miette que Franck utilise pour aller titiller Ylonen (42.20). Desrosiers, dans un de ses slaloms, passe tout le monde en revue sauf la mitaine du gardien qui l’emporte (42.35).
Rouen pousse et se découvre et, en petit malin, Cayer s’échappe mais le face-à-face est remporté par Ylonen avec autorité (43.28). Rouen a la main mise sur le puck, tout comme Hiadlovsky qui fait échec à Pare (43.35). Thinel qui récupère un palet qui traîne n’est pas plus en réussite (45.46). La tempête est sur le but strasbourgeois, seul le portier alsacien est en ébullition tant il est mis à rude épreuve. Mallette toujours (46.48) et Pare (47.27) ne parviennent pas à tromper la vigilance de Hiadlovsky qui commence à user de stratagèmes pour casser le rythme.
Photographe : Pascal Longuemare
A force de pousser, la récompense arrive. Légèrement sur le côté gauche, Guenette tente sa chance, il voit son tir repoussé par le poteau gauche mais le rebond est favorable à Thinel bien placé qui n’a plus qu’à finir le travail (48.15 / 2-3 Thinel ass Guenette et Desrosiers). Si dans le second tiers il a fallu 20 secondes à Strasbourg pour inscrire deux buts, il en faut juste un peu plus, 38 exactement, aux Dragons pour leur rendre la pareille. Sur un face-off gagné par Mallette, le palet se retrouve dans la crosse d’Elomo abandonné dans le slot et qui, du revers, glisse le bout de caoutchouc entre les bottes du gardien pour l’égalisation (48.53 / 3-3 Elomo ass Mallette et Pare).
Egalisation méritée sur l’investissement des Rouennais sur ce début de tiers. A la suite de cette égalisation, Coach Bourdages prend un temps mort. Le temps mort ne change pas la donne et ne coupe pas l’élan rouennais qui reste maître du palet. Les contres strasbourgeois ne sont pas en grand nombre mais extrêmement dangereux, en témoigne cette action de Cibula seul face à Ylonen, c’est le gardien qui gagne (51.20).
Un nouveau jeu de puissance à l’actif des Dragons, Coach Garnier prend lui aussi un temps mort pour mettre au point la tactique. Tactique presque payante puisque Elomo, à la bleue, adresse un tir puissant sur la cage que Salmivirta dévie au passage mais juste au-dessus de la barre (52.34) et ça sera tout, encore un jeu de puissance stérile. Le dernier tir est à mettre au crédit de Rech qui se heurte à l’épaule du gardien Hiadlovsky (56.38). La dernière minute voit les Dragons jouer en supériorité numérique qui ne donne rien.
Un match nul à la fin de ces soixante minutes réglementaires, Rouen revient de loin avec un gros troisième tiers mais que ce fut dur. La faute à une vaillante équipe strasbourgeoise qui joua son jeu et qui le joua bien, mais aussi à un jeu de puissance rouennais en mal d’inspiration et de réussite comme depuis un long moment (0 but sur 7 avantages). Avec une bien meilleure efficacité, les Rouennais auraient été à l’abri. Un match dure 60 minutes, voire plus, le passage à vide du second tiers leur est fatal.
A Strasbourg le Graal.
Rouen débute cette prolongation à quatre contre trois pendant une minute, occasion pour enfin faire la différence mais, quand ça ne va pas, rien ne marche, Pare pourtant bien placé loupe complètement sa reprise étant face à une cage ouverte (60.27). Rouen a eu sa chance et n’a pas su la saisir, Strasbourg qui récupère son homme et va se mettre en évidence.
Marcos, sur le côté droit, envoie un tir vicieux qui ne surprend pas Ylonen (61.05), premier essai pour rien mais pas le second. Le palet est mal dégagé par la défensive normande. Dès lors il traîne devant la cage d’Ylonen, pas pour tout le monde puisque c’est Marcos qui est le plus malin et qui, du revers, envoie sa formation sur la bonne étoile (62.58 / 3-4 Marcos ass Correia et Striz).
Il n’y aura pas de passe de dix pour les Dragons qui s’inclinent pour la première fois de la saison face à des Strasbourgeois qui méritent leur victoire en ayant été bien plus constants sur l’ensemble de la rencontre.
Tout d'abord un coup de chapeau à Strasbourg qui a joué simple et efficace et a mis le feu avec 3 buts en moins de 3 minutes.
Ils ont fait preuve d'une grande solidarité défensive et auraient pu l'emporter dans le temps réglementaire.
Côté rouennais les choses sont simples: si on applaudit le 3e tiers combatif ayant permis de revenir à 3-3, tout le reste mérite une sérieuse remise en question :
* Niveau coatching, le changement de ligne face au finaliste de l'an dernier est une stratégie dangereuse (la preuve). ça l'est d'autant plus face à un adversaire qui s'est volontairement économisé (et éliminé) de la CdL et est arrive frais physiquement.
* Ensuite le jeu des rouennais toujours approximatif dans les entrées en zones offensive, dans les passes, toujours un peu devant, un peu derrière, un peu trop forte... On peut d'ailleurs en partie imputer ce problème aux changement de lignes... Il y a par ailleurs un manque total de spontanéité dans le jeu des dragons qui se traduit par une peur de frapper au but, la recherche de l'angle parfait pour shooter. Résultat on shoot pas !
* Et enfin et surtout, un Power-Play nulissime (0% ce soir !!!! mais c'est comme ça depuis le début de la saison et même avant), une lenteur et une incapacité à créer le danger sur le but de Vladimir. 8 supériorités sans marquer, pour une équipe de ce rang c'est simplement honteux.
Bref on arrache un point c'est déjà pas mal vu que Chamonix s'est incliné, avec notre match en retard on peut se considérer en tête de la Magnus. Avec le jeu proposé ce soir c'est inespéré ! Il va falloir remettre les lignes d'avant et se bouger les fesses. Angers est la meilleure confrontation possible pour remettre les pendules à l'heure !
seb a écrit
le 24/10/2011 à 18:55
Pour information, il manquait également Devin à Strasbourg.
beaujeu a écrit
le 24/10/2011 à 15:56
Bizarre les résultats du haut de tableau. celà prouve une fois de plus que ce sera indécis cette année car tout le monde peut battre tout le monde ou presque. Les Dragons vont venir au HARAS pour le prochain match de MAGUNS remontés après la défaite en CDL. Comme ANGERS a également perdu celà promet.