Si des équipes se connaissent par cœur dans ce championnat de France, ce sont bien les Ducs et les Dragons, troisième rencontre officielle de la saison déjà entre ces deux prétendants au titre plus un match amical ! Et une nouvelle rencontre est ajoutée avec le tirage de la Coupe de France ! Heureusement chaque rencontre est de haute intensité et remplie de rebondissements.
Buts : Angers : ; 21:50 Jonathan Bellemare (ass Eric Fortier et Kévin Igier) ; 59:23 Eric Fortier (ass Kévin Igier et Jonathan Bellemare) Rouen : 07:45 François-Pierre Guenette (ass Richard Demen-Willaume et Teemu Elomo) ; 58:58 Julien Desrosiers (ass François-Pierre Guenette) ; 65:32 Antonin Manavian (ass Teemu Elomo)
Pénalités
6' contre Angers
24' dont 10 à Paré contre Rouen
Des blessés de chaque côté Jini Santala chez les champions de France, Tomas Baluch, Simon Lacroix, Pavol Mihalik et Nicolas Primout pour les locaux mais aussi des suspendus, Jean François David en Anjou accompagne son ancien capitaine Carl Malette en tribune pour ce match.
Photographe : Franck Salot
Les Dragons premiers en action
Il n’est plus question de s’attendre et d’étudier son adversaire dans ces rencontres. Habitués à un pressing haut dès l’entame de la rencontre, les Angevins se font prendre à leur propre tactique par des Rouennais présents. Pendant les 6 premières minutes, les Dragons vont s’installer en zone offensive pour y faire circuler le palet et tester très rapidement Hocevar.
Poussés dans leurs retranchements, les Ducs commettent la première faute et simplifient la tâche des normands. Bellemare en prison, le jeu de supériorité des Rouennais bien rodé ne met pas beaucoup de temps à faire fructifier cette occasion. C’est Elomo qui lance de la bleue à ras glace, son tir est difficilement repoussé de la jambière par Hocevar qui ne peut rien sur la reprise de Guenette à l’affût devant la cage (0-1 à 07’45).
Leçon d’efficacité sur cette supériorité que les Angevins ne parviennent pas à reproduire une minute plus tard lorsque Lampérier est à son tour sanctionné. La première pénalité Rouennaise a au moins le mérite de laisser les Angevins sortir de leur zone et de proposer leur jeu offensif. A ce titre, Marc Belanger se met immédiatement en évidence en reprenant sans contrôle une passe de Poudrier, mais son tir heurte l’équerre d’un Fabrice Lhenry heureux sur cette action.
Le match s’équilibre, même si les Rouennais semblent supérieurs, ils parviennent ainsi à plusieurs reprises à se réinstaller en zone offensive en donnant le sentiment d’être un joueur de plus avec notamment une réelle fluidité et efficacité dans les passes. Par contre le dernier choix est souvent mauvais et le tir souvent non cadré ou contré facilement par des jambes Angevines.
Photographe : Franck Salot
Des Angevins métamorphosés
Changement total de physionomie lors de la reprise. Si les Angevins avaient pu paraître timorés lors du 1er tiers, ce n’est plus la cas durant la seconde période. Bien emmenés par leur capitaine, les Angevins mettent moins de deux minutes pour concrétiser leurs ambitions.
Sur un tir de Kevin Igier, le rebond laissé par Lhenry n’est pas dégagé par sa défense. Malgré son petit gabarit, Jonathan Bellemare bien que bousculé par Janil puis Lampérier, reprend en pivot le puck pour le glisser sous les jambières de Lhenry fragile sur cette action (1-1 à 21’50).
La confiance est Angevine, le jeu également à l’inverse de Rouennais qui commettent des erreurs et sont sanctionnés à plusieurs reprises. Heureusement pour Rodolphe Garnier et ses hommes, le jeu spécial des Angevins n’est pas en place, à l’image d’un Lauri Lahesalu décisif depuis plusieurs saisons et d’une régularité qui en fait le défenseur n°1 du club depuis 4 ou 5 ans, mais qui connaît un début de saison délicat ; directement lié sans doute au nombre restreint de défenseurs Angevins susceptible de jouer actuellement (3).
Le palet est rendu trop facilement aux Rouennais qui ne se privent pas de lancer loin pour permettre également des changements de ligne rapides malgré l’éloignement du banc durant le second tiers. Et lorsque les Angevins sont en place, he bien Fabrice Lhenry ou ses poteaux font le nécessaire. Marc Belanger va faire sonner le métal à deux reprises durant ce tiers, alors que l’ancien gardien international réalise des arrêts décisifs face à Valentin Michel ou Damien Raux.
Finalement les Angevins ont su faire le plus dur en marquant rapidement mais ont manqué de réalisme offensif pour prendre l’ascendant.
A noter le sort qui s’acharne sur le corps arbitral lorsque à la 30ème minute l’arbitre de ligne a du quitter la glace pendant 10 minutes pour se faire soigner après avoir été touché par un palet. Le malheureux reprendra heureusement la partie lors du dernier tiers .
Difficile à départager
Après deux tiers diamétralement opposés, difficile de deviner le vainqueur, Rouen se montre dangereux sur chaque attaque mais Angers a la possession du palet. Les supériorités numériques des ducs sont inefficaces alors même que ces derniers ont justement su gérer leur indiscipline.
Finalement ce dernier tiers voit des défenses bien qu’affaiblies par les absences l’emporter sur sans doute les meilleurs attaquants de ce championnat : Thinel, Desrosiers, Fortier, Bellemare, Belanger,…
Il s’agit également d’un match tactique ou les entraîneurs vont utiliser à bon escient un troisième trio qui visera surtout à contrer le premier bloc adverse.
Le match va baisser progressivement en intensité pour se diriger vers un score de parité. C’était sans compter sur Julien Desrosiers qui profite du bon travail de François Pierre Guenette qui entre en zone offensive le long de la balustrade, se prépare à faire un tour de cage avant de laisser le palet au premier poteau pour son coéquipier qui ne manque pas l’offrande (1-2 à 58’58).
Cruel dénouement à une minute de la fin pour une patinoire du Haras debout à encourager ses joueurs depuis un bon moment déjà. Mais également pour des Angevins qui n’ont pas démérité sur cette rencontre.
Heureusement le match ne se finit que lorsque l’arbitre siffle la fin et 25 secondes plus tard alors même que Hocevar venait de quitter sa cage sans pour autant que son remplaçant arrive en zone offensive, Fortier parvient à égaliser pour les Angevins en lançant de la bleue d’un petit lancer balayé (2-2 à 59’23).
Un point pour les deux équipes au terme d’une rencontre de haute intensité et équilibrée avant de passer aux prolongations voire aux tirs au but.
Photographe : Franck Salot
Le froid réalisme Rouennais
A quatre contre quatre, les Angevins prennent possession de la glace et du palet et impriment un rythme soutenu pour s’imposer en zone offensive, toutefois cela reste inefficace puisque rarement les attaquants des Ducs vont tenter leur chance sur la cage Rouennaise.
Et au bout de 5 minutes sur l’une de leur première occasion en prolongation et sur leur premier tir, Manavian donne la victoire aux siens sur un bon travail derrière la cage d’Elomo (2-3 à 65’32).
En conclusion, les deux équipes sont très proches et lorsque les absents seront de retour, cela laisse présager des matchs encore plus intenses à défaut de pouvoir laisser place à plus de suspens que lors de cette rencontre !
Malgré des gabarits plus importants que les Angevins, les Rouennais semblent avoir progressivement accusés le coup physiquement. La défense Rouennaise n’apporte toujours pas des gages de solidité et si le retour de Alen est un plus, l’expérience de Werenka, promu capitaine pour cette rencontre, permet de compenser la nonchalance de Manavian ou la jeunesse de Janil. Les Dragons peuvent toutefois compter sur leurs attaquants et notamment le travail des Lamperier Paré ou Rech des deux côtés de la patinoire pour combler ces problèmes défensifs et permettre alors au talent des Desrosiers, Guenette et Thinel d’éclore sans pour autant que ceux-ci réalisent également un travail défensif pourtant indispensable !
Les Angevins connaissent également leurs problèmes défensifs, mais cette dificulté réside surtout dans les absences et blessures. Ainsi l’impact de Julien Albert n’est pas le même lorsqu’il est aligné en défense plutôt qu’en attaque . A ce titre, Daniel Carlsson prend réellement ses responsabilités dans ce contexte et s’affirme comme le leader défensif qu’on attendait de lui. Il permet ainsi d’encadrer Charlie Doyle lors de ses apparitions ou de replacer un Kevin Igier tellement irrégulier, fautif sur le dernier but Rouennais mais acteur sur le premier but et second but Angevin. Les attaquants des Ducs ont manqué de réalisme ou de chance à l’image de Marc Belanger le buteur Angevin. Statistique représentative, il s’agit de la troisième rencontre de la saison ou Belanger ne marque pas de but et sur ces trois rencontres, les Ducs se sont inclinés (Chamonix, Amiens et Rouen en CDL).
Coïncidence à vérifier dès mardi en coupe de la Ligue au Coliséum d’Amiens pour les Angevins.
Je suis d'accord sur le fait qu'ils nous manquent énormément de défenseurs... A ce titre, même si Lahesalu connaît un début de saison difficile, et qu'Igier te semble irrégulier (je ne suis pas forcément d'accord là-dessus) se sont les deux défenseurs qui ont le plus de temps de jeux... Sans eux, je pense qu'on aurait même pas pris un point contre Amiens et certainement pas un point contre Rouen... Alors j'en profite pour rebondir et pour leur dire brave et courage parce qu'ils le méritent tous les deux !