Angers prend le large contre le cours du jeu

Célian Steiner

Dès les premières minutes, Epinal contrôle le palet et passe du temps en zone offensive mais c’est Angers qui se crée la première vraie occasion sur un tir de Dimitri Thillet au second poteau, repoussé par Hocevar. Les Angevins vont ensuite se donner quelques sueurs froides quand Lévèque égare un palet dans l’axe mais Girard est bien entré dans son match et repousse le tir d’Ograjensek de la botte. Anthony Rapenne à la lutte avec Faure dans le coin de la patinoire trimballe son adversaire contre la bande avant de servir Fujerik qui manque le cadre. Peu après, Plch se heurte au poteau puis Hordelalay rate le cadre après une passe dans le dos d’Ograjensek. Sur une énième tentative, le tir de Le Blond est repoussé par la botte de Girard puis le poteau. Les Spinaliens sont entrés dans leur match à toute vitesse. Pourtant, Angers ouvre la marque sur une de ses rares occasions par Brian Henderson, qui n’avait pas pris part au quart de finale et qui retrouve ce soir le jeu. Le fils de l’entraîneur de l’équipe de France reprend un palet qui circulait à hauteur de la ligne bleu d’un shoot croisé immédiat et loge le palet dans la lucarne d’Hocevar (7’30,0-1).

L’ouverture du score ne coupe pas l’élan des Spinaliens, qui se lancent dans un véritable festival offensif, mais sans jamais trouver la faille. Peca se retrouve dos à Girard mais n’arrive pas à se retourner. Kuralt vole un palet derrière la cage mais le tir de Kloucek est contré. Girard se fait une frayeur en relâchant un tir de Kuralt avant de se rassurer en détournant des bottes les tirs de Sabatier, Farina et Peca. Sur leur seule véritable incursion en zone offensive depuis leur premier but, les Angevins marquent à nouveau. Hocevar laisse un rebond sur un tir de Campbell que Thillet tout seul au second poteau n’aura pas de mal à envoyer au fond des filets (12’07, 0-2).

Ce but semble un temps couper les jambes des Spinaliens et les Angevins se montrent à nouveau dangereux avec Lacroix et Faure. Après un instant de relâchement, ils repartent à l’assaut du but de Girard. Rapenne fait le tour de la cage et passe à Plch, repoussé par les bottes de Girard. Hordelalay n’est pas loin de dévier une passe de Kloz dans les filets. En fin de tiers, Faure écope de la première pénalité pour avoir retenu Offret (18’34). Le premier power-play spinalien est brouillon et le palet quitte la zone offensive après de mauvaises passes. Avant le retour aux vestiaires, Girard détourne du bouclier une ultime tentative de Susanj.

Angers n’a eu que quatre ou cinq véritable occasion de marquer alors qu’Epinal a tourné quasiment tout le tiers autour de la cage adverse. Pourtant, ce sont bien les Angevins qui ont deux longueurs d’avance à la pause, grâce à une défense et un gardien solides et une attaque plus que réaliste.

Tirs cadrés Epinal : 11
Tirs cadrés Angers : 6

Pluie de pénalité sur Angers

Célian Steiner

Il reste une trentaine de seconde de supériorité pour Epinal en ce début de deuxième tiers. Kuralt y tente sa chance, mais son tir est dévié au-dessus du but. Ce sont ensuite les Angevins qui s’aventurent très proches du but avec Campbell et Walls. De l’autre côté de la patinoire, Girard se jette sur un palet en profondeur qu’Hordelalay était sur le point de récupérer et fait valser l’attaquant vosgien, qui hérite logiquement d’un tir de pénalité (23’06). Son mouvement est finalement repoussé de la jambière droite de Girard.

Le jeu est plus équilibré qu’en première période et sur une action qui ne paraissait pas bien dangereuse, Gary Lévèque tout seul sur la gauche de la ligne bleue trompe Hocevar de loin (25’05, 0-3). 

Au même moment, Albert écope de deux minutes pour dureté, marquant le début d’une longue série de pénalité contre les Angevins. Les Spinaliens sont installés et enclenchent une interminable série de passes, conclue par Ken Ograjensek, décalé sur la droite de Girard, qui décoche un shoot au fond des filets et signe son sixième but en autant de matchs de play-offs (26’38, 1-3).

Girard effectue un énorme arrêt devant Le Blond avant que Riendeau parte en contre. Une nouvelle pénalité est sifflée contre Angers, pour un cinglage du top-scorer Maxime Lacroix (28’06). Epinal pousse mais Angers revient au complet après trois tirs de Sabatier et deux slaps de Susanj. Peu après, Hocevar réalise un énorme arrêt face à Cody Campbell. Gaborit est sanctionné de deux minutes après une charge touchant Farina au visage (33’56). Busto vient jouer dans la zone d’Epinal et fait perdre un temps précieux au Gamyo. Angers est alors lourdement sanctionné pour un faire trébucher d’Albert et un cinglage de Jeff May (35’33), offrant deux minutes de double supériorité au Gamyo. La situation est très favorable pour Epinal mais les trois Angevins n’hésitent pas à bloquer les shoots et leur dernier rempart est en grande forme, repoussant par deux fois les tentatives de Susanj. Quand Angers revient à cinq, Klimicek frôle le poteau. Puis un festival d’Ograjensek à travers la défense met Hordelalay en position de tir mais il rate le cadre. Juste avant la seconde pause, May regagne la prison pour une obstruction sur Hordelalay (39’54).

L’entame du second tiers était beaucoup plus équilibrée. Angers en a profité pour augmenter son avance avant que le jeu ne rebascule en faveur des Spinaliens suite aux nombreuses pénalités angevines. Malgré de nombreuses opportunités, même à 5 contre 3, les Spinaliens n’ont concrétisé qu’un seul power-play.

Tirs cadrés Epinal : 14
Tirs cadrés Angers : 8

Le coup de grâce de Jeff May

Célian Steiner

Epinal démarre la dernière période en supériorité mais n’en profite pas. Dès l’engagement, Gaborit va alerter les Spinaliens mais tire au-dessus. Kuralt commet la première faute spinalienne avec une charge en retard sur Lahesalu en zone offensive (40’42). Le jeu reprend à 4 contre 4 puis rapidement à 4 contre 3 quand Campbell retient Fujerik (41’19). Susanj tire dans le casque de Girard et Ograjensek au-dessus. A sa sortie de prison, Kuralt et bien servi par Offret et se retrouve seul face à Girard qui réalise un véritable exploit pour bloquer le palet. Quand Angers revient au complet, le danger est devant la cage d’Hocevar. Puis un long moment, le palet erre rapidement d’une zone à l’autre, sans la moindre occasion franche. Finalement, Angers se procure un contre et Jeff May, servi par Lacroix, trompe Hocevar d’un shoot juste sous la barre (48’14, 1-4).

Les affaires deviennent très compliquées pour les Spinaliens, d’autant que Kloucek rejoint la prison pour un faire trébucher (48’29). Epinal n’a pas perdu toute son envie puisque qu’Hordelalay va s’infiltrer en zone offensive et servir Le Blond qui bute sur la botte du gardien. Le jeu de supériorité d’Angers n’apporte pas de réel danger mais fait tourner l’horloge en faveur des visiteurs. Revenus au complet, les Spinaliens font preuve de bonne volonté mais la confondent parfois avec la précipitation et quelques passes mal ajustées font perdre le palet. Le Blond se procure une énorme occasion, sans succès. Farina est aussi sanctionné pour une obstruction loin du palet (53’05). Hordelalay fait perdre du temps aux Angevins. Pour un faire trébucher, Lévèque retourne en prison (54’45), bientôt rejoint par Matthieu Frecon pour un accrochage sur Susanj (55’50). Epinal se retrouve à nouveau en double supériorité. Kloucek tire à côté, Moisand est arrêté par Girard. Alors que Lévèque termine sa pénalité, Albert le remplace en prison pour un accrochage sur Sabatier, prolongeant la double supériorité d’Epinal (56’52). Angers demande son temps mort et Girard continue de frustrer les Spinaliens Kloz et Moisand. A deux minutes du terme, Hocevar laisse sa cage vide. A 6 contre 4 puis 6 contre 5, les Spinaliens ne trouvent pas la solution. Sabatier est contré puis tire à côté. Girard réalise un ultime arrêt devant Fujerik.

Tirs cadrés Epinal : 13
Tirs cadrés Angers : 5
 
On ne peut pas nier la domination spinalienne sur l’ensemble du match avec le double de tirs cadrés (38 à 19). Angers a pourtant réuni tous les ingrédients pour piéger les Vosgiens : une défense soudée autour d’un gardien en grande forme (37 arrêts pour Girard, chiffre qui aurait pu être beaucoup plus important sans le nombre impressionnant de tirs contrés par sa défense) et un réalisme extrême (4 buts sur 19 tirs). De leur côté, les Spinaliens ont eu de nombreuses opportunités de réduire la marque en supériorité, en vain. Ils devront réagir dès ce soir pour égaliser à un match partout s’ils veulent éviter de se mettre en position délicate avant de se déplacer vendredi et samedi dans le Maine-et-Loire.