Un jeu plus équilibré, Epinal trouve la faille.

Gaëtan Parisse (archives)

Le match démarre sur les chapeaux de roues pour les deux équipes. La première grosse occasion est pour les Ducs. Lévèque tente sa chance de loin dans la cage laissée ouverte par Hocevar qui venait de s’employer à repousser un tir de Gaborit, mais un Spinalien est là pour contrer. De l’autre côté de la patinoire, Fujerik tente de faire le tour de la cage de Girard, puis les Ducs repartent de plus belle avec une percée de Thillet stoppée par la défense orange. Le danger reste un temps derrière le but d’Hocevar mais sans que personne ne se place en position de shoot.

Girard use de son bouclier pour repousser le tir d’Ograjensek puis capte celui de Kloucek de la mitaine qui est à nouveau mise à contribution par Kuralt dès l’engagement suivant. Si ce sont les Spinaliens qui tirent le plus souvent, la possession du palet est partagée et le match semble beaucoup plus équilibré que la veille. Le pressing d’Angers en zone offensive gène les relances Spinaliennes. Mais cette fois-ci, c’est le Gamyo qui trouve la faille le premier. Plch efface Julseth-White avant de buter sur la jambière de Girard. Fujerik s’empare du rebond et effectue le tour de la cage avant d’adresser le palet en retrait à Vojtech Kloz qui shoote immédiatement et marque (4’37, 1-0).

Faure fait trébucher Peca en zone offensive et offre son premier jeu de puissance à Epinal (5’10). Busto dégage les siens avant que Girard laisse un rebond sur un slap de Moisand que Cacciotti n’arrive pas à reprendre. Le gardien canadien dévie ensuite deux slaps de Susanj avant le retour de son équipe au complet. La domination spinalienne se poursuit avec une belle action d’Offret et Kloucek, d’autant plus que Walls gagne à son tour le banc des pénalités pour un accrochage à hauteur du banc angevin (8’52). Sabatier rate le but d’un rien avant un tir de Moisand. Susanj continue de mitrailler depuis la bleue mais est dévié hors du cadre par deux fois, de même qu’Ograjensek.

Le Gamyo sera puni à son tour pour un surnombre, assorti d’une seconde pénalité à cause de la protestation du banc spinalien. Anthony Rapenne est désigné pour effectuer ces 2’+2’ de prison (12’25). Coup sur coup, May tire deux fois à côté du cadre. S’enclenche alors une interminable série de passes mais les quatre Spinaliens empêchent toute opportunité de shoot et la première pénalité prend fin. Angers n’exploitera pas la seconde puisque que le palet sort et l’engagement est redonné au centre de la glace, ce qui ne manquera pas d’énerver Michael Juret, le président des Ducs, qui conteste la décision. De plus, juste après ce face-off, Ograjensek subit une obstruction de Julien Albert sur la ligne bleue (14’34). Le jeu reprend à quatre contre quatre. Girard bloque un tir de Kloucek puis de Kuralt suite à une perte de palet des Ducs. Un Spinalien rate son tir à la bleue, ce qui permet à Riendeau de s’échapper seul face à Hocevar, jusqu’ici bien tranquille, mais l’Angevin rate le cadre. Epinal repart de plus belle avec Farina en situation favorable suite à la collision de deux Angevins, puis Hordelalay et Vinatier qui butent tous deux sur Girard. Le premier tiers s’achève sur une longue séquence d’Angers en zone offensive mais malgré quelques frayeurs, le score reste inchangé.

Ce premier tiers fut intense et passionnant. Si l’on se fie à la possession du palet ou aux positions en zone offensive, les débats ont été assez équilibrés mais Epinal a défendu à la perfection pour ne laisser que deux tirs cadrés aux Angevins. En attaque, ils ont rapidement trouvé la faille qu’ils ont cherchée si longtemps la veille même si Girard s’est encore illustré.

Tirs cadrés Epinal : 13
Tirs cadrés Angers : 2

Girard craque, Epinal s’envole

Rapenne est rapidement puni pour cinglage (21’02). Hocevar doit alors stopper Thillet de la mitaine. En infériorité, Epinal se dégage facilement. Une percée de Le Blond inquiète même Girard, ainsi qu’un contre mené par Fujerik et Plch. Pourtant, quand Epinal revient à cinq, Riendeau est complètement oublié à la bleue par la défense spinalienne est se présente seul face à Hocevar qui remporte son duel. Epinal répond par une grosse séquence offensive, sous l’impulsion de Moisand et Sabatier puis de Farina et Le Blond.
Riendeau vient à nouveau semer le trouble dans la défense spinalienne, cette fois ci bien accompagné par ses coéquipiers, mais sa passe en retrait est un peu trop appuyée pour être reprise. En face, Girard reste solide face à Fujerik et Moisand. On sent venir le second but de la partie, qui ne tardera pas à arriver sur un exploit personnel de Jan Plch. Le vétéran spinalien, parti de sa zone défensive, élimine un à un les Angevins avec son maniement de palet exceptionnel et finit par se présenter devant Girard qu’il ne manque pas de tromper d’un tir à mi-hauteur (27’44, 2-0).

Suite à cette prouesse, la domination est clairement à l’initiative du Gamyo et le festival de but peut commencer. Les combinaisons entre Cacciotti et Susanj puis entre Sabatier et Ograjensek ne sont pas loin de faire mouche. Les Spinaliens n’attendent pas plus longtemps avant de scorer à nouveau. D’une passe en profondeur, Ograjensek offre une échappée à Pierre-Charles Hordelalay. Si l’attaquant d’Epinal a rarement été récompensé dans cette situation cette saison malgré d’innombrables tentatives, il ne tremblera pas ce soir et ajuste Girard du revers (28’55, 3-0).

Sentant le match leur échapper après ces deux buts coup sur coup, les Angevins utilisent leur temps mort. Ograjensek est pénalisé pour avoir retenu un adversaire (29’22). Les Angevins ne sont pas loin de réduire la marque mais Gaborit est malchanceux et son tir touche le bras d’Hocevar puis le poteau avant d’être gelé et de provoquer une explication musclée avec Kloucek. Angers et Girard vont alors craquer complètement. Un dégagement spinalien atterrit dans la crosse du gardien des Ducs, qui offre le palet à Yannick Offret d’une relance précipitée. Les deux hommes se retrouvent face-à-face et Girard repousse de la jambière, mais Offret récupère le rebond dos au but et trompe le gardien à terre (30’04, 4-0).

Ses malheurs ne sont pas finis car Hordelalay est servi par Susanj et se procure un nouveau break et s’offre par la même occasion un doublé (30’58, 5-0). Ces deux buts encaissés en infériorité en l’espace d’une minute sortent complètement Girard de son match. Son équipe à nouveau complète, le portier des Ducs laisse même filer un palet entre ses jambes sur un tir excentré de Kuralt qui ne semblait pas si dangereux (32’35, 6-0).

Alexis Neau le remplace alors dans la cage angevine. Le jeune back-up est rapidement sollicité mais intervient face à Fujerik bien décalé par Rapenne puis face à Peca. Angers est sévèrement sanctionné pour un cinglage de Walls près de sa cage (33’57). Neau doit se coucher pour geler un palet avant que Moisand frappe à côté. Angers se sort facilement de la zone et on sent les Spinaliens se relâcher un peu avec leurs six buts d’avance. D’ailleurs, une fois la pénalité tuée, Frecon intercepte une mauvaise relance d’Epinal et après avoir feinté le tir, il passe en douceur à Henderson au second poteau qui prive Hocevar du blanchissage en glissant le palet entre son patin et le montant (36’13, 6-1).

La fin de tiers est moins trépidante. Gaborit gagne la prison pour un accrochage sur Kuralt au centre de la patinoire (39’11). Ce même Kuralt voit alors Neau lui laisser un rebond qu’il n’arrive pas à exploiter.

Cinq minutes et cinq buts, dont deux en infériorité, auront propulsé les Vosgiens en orbite. Même en se relâchant légèrement après avoir acquis une confortable avance, on ne voit comment ils pourraient se faire remonter par Angers. Contre Amiens, les Spinaliens qui n’ont pas l’habitude de mener largement ont laissé l’adversaire revenir à un but. La leçon a servi et ils ne vont pas laisser le même scénario se reproduire.

Tirs cadrés Epinal : 14
Tirs cadrés Angers : 5

Les jeux sont faits

Gaëtan Parisse (archives)

Angers purge la fin de sa pénalité sans être inquiété. Une percée de Riendeau, puis un tir de Gaborit suivi de Busto inquiètent Hocevar. Mais ce soir, le portier slovène est en forme et ses coéquipiers ont la réussite qui leur faisait défaut la veille. Sur la première occasion spinalienne du tiers, Ograjensek sert Kuralt dos à Neau qui enfonce le clou après avoir fait demi-tour (43’56, 7-1).

Frecon oblige Hocevar à sortir ses bottes. Plch puis Farina répliquent, avant que Frecon et Busto butent tour à tour sur le gardien des Gamyo. De loin Klimicek se heurte aux jambières de Neau. Maxime Lacroix, meilleur pointeur de la Ligue, reçoit le palet au visage en voulant contrer un shoot d’Ograjensek. Y laissant plusieurs dents, il rejoint le vestiaire. Le sort de la rencontre semble scellé et les entraîneurs en profitent pour offrir du temps de jeu à leurs jeunes joueurs, Maxime Martin côté spinalien et Gautier Alvau et Augustin Nalliod pour Angers. Walls à bout portant est bloqué par Hocevar tandis qu’Hordelalay manque d’un rien de reprendre le centre d’Offret. Thillet tente aussi sa chance de tout près. Sur le contre, Ograjensek voit son tir échouer sur le casque de Neau. Kloz rate ensuite le cadre avant que Kuralt tente un tour de cage. Il est retenu par Gibert qui venait aussi d’être intégré aux rotations angevines (51’50). Epinal est beaucoup moins appliqué et permet aux Angevins de se dégager facilement voire de partir en contre. Julseth-White visite également la prison pour une obstruction sur Peca (54’10). L’épaule de Neau prive alors Hordelalay du triplé. Angers collectionne les pénalités avec une charge illicite de Faure assortie de dix minutes de méconduite (56’18). Peca bute à nouveau sur Neau avant qu’une bagarre éclate après un tir de Susanj entre Offret et Busto qui écopent chacun d’une double pénalité et terminent ainsi leur match (58’02). Un ultime tir de Klimicek s’écrase sur la transversale avant la sirène finale.

Au terme d’un dernier tiers haché et nettement moins intense, le score n’a presque pas évolué. Au vu du score, les deux équipes n’ont logiquement pas joué les vingt dernières minutes à fond.

Tirs cadrés Epinal : 12
Tirs cadrés Angers : 10
 
Les Spinaliens ont à nouveau dominé ce match qui a offert un contraste saisissant par rapport à celui de la veille. Girard et sa défense, irréprochables sur la première manche, ont cette fois complètement craqué en l’espace de cinq minutes complètement folles, où les Spinaliens ont trouvé toute la réussite qu’il leur manquait vendredi. Les deux équipes se retrouvent à égalité dans la série mais les Vosgiens sont désormais obligés de gagner un match dans la patinoire du Haras pour se qualifier. A eux de saisir leur chance dès les deux prochaines manches, vendredi et samedi.