Suite de la série entre Dragons et Rapaces, cette fois à l’Île Lacroix. Gap est revenue dans la série en empochant la seconde manche et espère continuer sur cette dynamique afin de reprendre l'avantage de la glace. Au contraire, Rouen veut profiter de ces deux rencontres pour faire le trou et prendre une option sur la qualification en finale. Les Gapençais sont privés de Golicic et Perez, dont la saison est terminée, mais aussi de Trabichet toujours convalescent. Les Rouennais, eux, se présentent au complet mais avec des trios modifiés.
Arbitres : MM. Barbez N. et Bergamelli assistés de MM. Furet et Caillot
Buts : Rouen : Gap : 27.49 Matt Carter (ass Chad Langlais) ; 56.44 Marc-André Bernier (ass Camilo Miettinen et Anthony Rech)
Pénalités
4 minutes contre Rouen
12 minutes contre Gap
Le match démarre dans une patinoire pleine, qui raisonne et affiche l'ambiance des grands soirs. Rouen sort le plus fort en ce début de tiers, Gap se faisant rapidement sanctionner par deux minutes de pénalités. Le palet circule en zone offensive, Thinel depuis le cercle gauche trouvant la faille pour placer son lancer. Fouquerel semble arrêter le palet mais le bout de caoutchouc lui échappe et glisse vers les filets (3'12). Les Rouennais lèvent les bras pensant au but, comme la foule d'ailleurs, mais un défenseur enlève le puck et le dégage, in extremis. Y avait-il but ? Pour le corps arbitral non, mais le moment de flottement des acteurs laisse perplexe. Pour notre part, la perspective ne nous a pas permis de juger la situation.
Photographe : Marine Romain
Le jeu se poursuit, toujours à l'avantage des Dragons, Sacha Treille, d'un gros slap, sollicitant à son tour Fouquerel (4'10). Rouen se fait à son tour sanctionner par les arbitres mais Gap ne parvient pas à s'installer. Le jeu est intense dans ce début de rencontre, les mises en échec sont viriles mais correctes, chaque équipe essayant de marquer son territoire. Rohat, tout en vitesse, réussit à s'approcher de la cage de Sabourin mais la plaque du gardien repousse la tentative (9'36). Rouen va répondre par une grosse occasion que Guenette et Lampérier n'arrivent pas à conclure alors qu'il y a la panique dans la défense gapençaise (11'30). Une nouvelle supériorité se présente pour les locaux mais la défense adverse répond présent et ne laisse rien aux attaquants.
Les dernières minutes vont plutôt être à l'avantage des Rapaces, Carter, au second poteau, manquant une cage ouverte, certainement surpris d'avoir hérité du palet en si bonne position (15'28). Rouen a des difficultés à ressortir le palet face au pressing des joueurs alpins. Toutefois, Labelle, bien servi par Lampérier, propose un lancer du revers difficilement repoussé par Fouquerel (18'05). Un dernier slap de Sacha Treille fait passer une grosse frayeur sur la cage de Fouquerel (19'56), la sirène venant clore les débats de ce premier acte.
Tirs : Rouen 10 / Gap 10
F/O : Rouen 6 / Gap 9
Début du deuxième opus et, cette fois, ce sont les Rapaces qui impriment leur rythme. Le gros pressing déjà entrevu en fin de première période s'accentue. Les Dragons sont étouffés dans leur zone défensive et ne parviennent pas à se créer d'actions.
Photographe : Marine Romain
Au contraire des Gapençais qui, eux, sont très dangereux, à l'image de Takac, seul devant la cage, qui récupère un palet mais ne parvient à déjouer l'excellent Sabourin (24'49). Sur l'engagement, la pression augmente encore un peu, un énorme cafouillage se formant devant la cage rouennaise (24'55). La défense normande est proche de craquer et se fait logiquement sanctionner. Le boxplay des Dragons est efficace et se procure même une occasion sur un lourd slap de Dame-Malka (26'54).
Les Rouennais reviennent à égalité numérique, mais alors que le palet tarde à être ressorti par la défense, les Rapaces, opportunistes, vont scorer par Carter qui ne manque pas l'occasion, seul dans le slot face à Sabourin (0-1/27'49/ Carter ass. Langlais).
Une ouverture du score mérité pour des visiteurs beaucoup plus entreprenants dans cette période.
Ce but a le mérite de réveiller des Dragons jusque-là timorés. Arrossamena repique vers la cage et dribble son vis-à-vis mais vient buter sur Fouquerel (30'25). Le public pousse ses joueurs qui mettent une grosse pression à leur tour. Krog, du cercle droit, prend sa chance, son tir revient sur Sacha Treille, puis Thinel mais ce dernier est contré in extremis (31'42). A partir de cet instant, les actions vont se multiplier pour Rouen. Arrossamena (33'25), Sacha Treille (34'41) ou encore Perrault (36'00), pourtant idéalement servi par Koudys, autant de chances repoussées par Fouquerel ou flirtant avec les poteaux.
Ce manque de réussite n’écœure pas les attaquants qui ne lâchent rien. La défense de Gap est aux abois mais les joueurs se sacrifient les uns après les autres. La patinoire croit au but quand Krog frappe la rondelle face à la cage entre les cercles, mais Fouquerel réalise un miracle et détourne le disque du bout de la mitaine (38'52). Gap souffre, mais Gap est devant et réagit par Bernier dont le lancer est toujours dangereux (39'10). Le troisième trio rouennais sera proche de l'égalisation mais Yorick Treille ne parvient pas à reprendre le rebond suite au lancer de Perrault (39'58).
Tirs : Rouen 13 / Gap 6
F/O : Rouen 13 / Gap 11
La pause n'a pas cassé l'envie des Rouennais de revenir dans le match. Thinel, dos au but, envoie un revers qui ne surprend pas Fouquerel, attentif (40'40). Les Dragons font le jeu, les passes sont de plus en plus précises et, sur une magnifique combinaison, Guenette, au second poteau, manque le but, le jeu se poursuit et, alors que Fouquerel est encore à terre, Konttinen lance au-dessus de la cage (45'23).
Photographe : Marine Romain
Les situations laborieuses vont s'accumuler, un nouveau slap de Dame-Malka provoque un nouveau cafouillage devant le filet gapençais, dégagé par la défense (47'02). Miettinen tente bien de mettre ses coéquipiers à l'abri mais le plastron de Sabourin, très peu sollicité dans ce tiers, repousse sans problème (51'03). La fin du match approche et Rouen se voit offrir un chance de recoller sur une pénalité envers Takac (52'49). Encore mieux, McEachen le rejoint en prison pour un cinq contre trois de 50 secondes pour les Dragons(53'59).
Fabrice Lhenry prend un temps mort afin de préparer le jeu et de reposer ses joueurs majeurs. Le public pousse son équipe, le palet tourne mais aucune position de lancer n'est prise par les joueurs rouennais. Finalement, alors que Takac va revenir sur la glace, Thinel sert Krog au second poteau, Fouquerel repousse comme il peut, dans la bagarre, Krog pousse au fond. La patinoire exulte mais le sifflet de M. Bergamelli avait retenti avant que le palet ne franchisse la ligne, le zèbre ayant jugé que Fouquerel avait gelé le palet alors que la rondelle semblait pourtant bel et bien libre sur le rebond (54'53). Nouveau but refusé à des Rouennais pas vernis.
Le reste de la pénalité sera tué par Gap sans trop de difficulté. Mieux pour les Rapaces, sur une remontée de puck, Bernier, depuis l'aile gauche, revient tranquillement vers la cage et, du bas du cercle gauche, lance entre les bottes de Sabourin, impuissant (0-2/ 56'44/ Bernier ass. Miettinen et Rech).
Ce but sonne le glas des Dragons qui, malgré la sortie de leur gardien et de nouvelles pénalités contre les Rapaces, ne parviendront pas à réduire la marque.
Tirs : Rouen 17 / Gap 5
F/O : Rouen 12 / Gap 6
Gap remporte cette rencontre de play-off, engagée et au rythme intense. Les Rapaces reprennent l'avantage de la glace et mettent la pression sur des Dragons qui devront impérativement l'emporter samedi soir. Les Gapençais, ce soir, auront été opportunistes, profitant de leurs temps fort pour ouvrir le score. Ils ont démontré énormément de valeur pour résister aux assauts des Normands dans la seconde partie de la rencontre, bien regroupés autour de l'excellent Fouquerel. Les joueurs des Hautes-Alpes auront payé le prix pour obtenir ce match.
Côté Rouen, si le manque de réussite et de chance, avec deux buts refusés (justement ???), s'est fait remarquer, les joueurs du président Chaix ont globalement dominé leurs adverses durant une moitié de rencontre. Un manque de justesse, dans le dernier geste, ainsi que la récurrence de ne pas conclure les supériorités numériques, surtout à cinq contre trois, est rédhibitoire à ce niveau de la compétition. Pour rester dans la course, il leur faudra reproduire durant les trois périodes ce que nous avons aperçu durant les 30 dernières minutes de ce match, couplé à une efficacité, enfin, retrouvée.