Arbitres : MM. Garbay et Barbez N. assistés de MM.Furet et Caillot
Buts : Angers : 13.19 Brian Henderson (ass Braden Walls et Jimmy Jensen) ; 20.16 Robin Gaborit (ass Michael Busto et Yannick Riendeau) ; 54.23 Yannick Riendeau (ass Cody Campbell) ; 59.54 Jimmy Jensen Epinal :
Pénalités
6 minutes contre Angers
58 minutes dont 2+10 à Kuralt et 5+25 à Kloucek contre Epinal
Jeremy Gorget
Les premiers coups de patin et la mise en route est difficile pour les deux effectifs, moins de 24 heures après s’être déjà affrontés. Pour preuve le nombre de palets non cadrés durant les 5 premières minutes ! Cela ne va pourtant pas remettre en cause l’intensité de la rencontre qui va monter crescendo pour finalement s’avérer la rencontre la plus intense de la série.
Durant ce premier acte, les joueurs se rendent coup pour coup : que ce soit dans le jeu où le palet va d’un but à l’autre, obligeant les portiers à des arrêts plus ou moins sûrs face à des attaquants percutants. Mais également le long des balustrades où les contacts confirment que les play-offs ont bien démarré et que les deux effectifs se connaissent déjà très bien. Le palet est plutôt la propriété des visiteurs pendant les 10 premières minutes. Les joueurs de Barin font tourner le palet et s’approchent du but de manière indirecte sur des répétitions de passes. Pour les Angevins, le schéma est plus direct et repose sur les percées de Campbell ou Lacroix ou encore sur les tirs à la bleue des défenseurs. Cela offre un beau spectacle et le K.O est proche.
L’ouverture du score sera finalement angevine. Sur un jeu collectif, Brian Henderson, face à la cage, va permettre de faire lever le Haras, en reprenant du revers un palet qui sera flottant à mi-hauteur pour battre Hocevar (1-0 à 13’19).
Les Ducs font le plus dur et deux pénalités successives vont permettre aux locaux de prendre le jeu à leur avantage, même si les supériorités numériques ne seront pas concrétisées pour donner un avantage plus conséquent.
Jeremy Gorget
Ce break, il sera réalisé dès la reprise de la seconde période. Sur la mise en jeu, le palet part en zone spinalienne, mal dégagé, il arrive dans la crosse de Busto qui tire à ras glace… sur Gaborit qui approchait de la cage adverse. Le meilleur buteur français de la saison régulière ne manque pas cette situation pour tromper Hocevar de près et double l’avantage angevin (2-0 à 20’16).
La suite sera moins joueuse et plus physique avec une charge dans le dos de Hordelalay sur Lacroix. Il en résulte une première échauffourée avec tous les joueurs qui conduira le protagoniste en prison ainsi que Kloucek, un peu trop rapide à vouloir s’imposer dans cet amas de joueurs, et Gaborit qui a voulu répondre au défenseur spinalien. Sur la supériorité, Ograjensek commet un cinglage méchant, Lacroix préfère se faire justice lui-même et ne permet pas aux Ducs de profiter d’une potentielle double supériorité numérique. En quatre minutes, tout a eu lieu dans ce second tiers. Celui-ci sera équilibré dans le jeu, où le palet continue d’aller d’un but à l’autre. Aucune équipe ne domine nettement et ne met réellement en difficulté l’adversaire. Au contraire, les offensifs prennent le pas sur les défenses et ce sont les gardiens qui seront les plus en évidence. Parfois par des arrêts contestables, tels que ceux de Girard du bouclier face à Kuralt ou de l’épaule face à Le Blond, mais également des arrêts réflexes avec Hocevar de la mitaine face à Thillet, ou de la crosse face à Lacroix. Il n’aura finalement manqué que quelques buts pour donner encore plus de contenu à ce second tiers mais cela aurait été sans doute injuste pour les deux gardiens…
Jeremy Gorget
Malgré une entame du dernier tiers en supériorité, les Ducs vont clairement vouloir gérer cette fin de match en laissant le palet à leur adversaire. Pas de pressing en zone offensive et des joueurs positionnés en zone neutre pour couper les sorties de zone. De quoi gêner, au début, les oranges, qui vont parvenir avec difficulté à s’approcher du but de Girard. Puis, après avoir laissé passer ces 10 minutes de gestion, les Angevins reprennent leur marche en avant. Albert et surtout Gaborit viennent tester le cerbère visiteur. Le palet est en zone spinalienne et Hordelalay est à nouveau poussé à la faute. En supériorité numérique, alors que le palet se trouve au milieu de la patinoire et récupéré par Busto, Kuralt arrive la crosse en avant pour un contact illicite le long de la balustrade.
Une faute inutile, immédiatement sifflée par le quatuor arbitral, qui laisse néanmois le joueur angevin sur la glace. Albert vient trouver Kuralt au milieu de la patinoire avant que Kloucek ne vienne depuis son camp charger dans le dos Albert, faisant tomber au passage l’arbitre-assistant. La sanction est sans appel pour le défenseur spinalien qui rentre au vestiaire et condamne son équipe, à 7 minutes de la fin, à évoluer 5 minutes en infériorité.
Le jeu de supériorité numérique angevin se met rapidement en place. Jeff May trouve d’abord la transversale avant que Riendeau, à côté de la cage, esseulé, trouve le filet en hauteur alors que Hocevar, dans son déplacement au sol, bouge, involontairement, la cage. Le but est bien accordé et sonne la fin des espoirs des visiteurs (3-0 à 54’23).
Le temps va ensuite s’écouler rapidement, Hocevar quittera sa cage pour donner une double supériorité numérique après une faute de Walls. Jensen est plus prompt à récupérer un palet errant, son tir depuis la zone neutre arrive sur le poteau mais, lancé, il parvient à reprendre le rebond face à Moisand et marque dans la cage vide un dernier but anecdotique (4-0 à 59’56).
Au final, les deux équipes se retrouvent à égalité dans cette série, suite à un match intense et équilibré. Cette intensité et vitesse ont parfois été mal gérées par le quatuor arbitral, mais ce n’est pas à ce niveau que la différence s’est faite.En jouant toujours à trois lignes, les Angevins ont enchaîné des changements de lignes très rapides et ont montré une grosse envie. Très disciplinés dans la mise en place tactique mais également dans les affrontements, les joueurs de JF Jodoin ont joué en groupe solidaire, comme en témoigne les quatre buteurs différents.
Pour les visiteurs, poussés par deux bus de supporters qui ont contribué à réchauffer l’ambiance de la patinoire, le constat de ce séjour angevin est plus délicat. Dominés lors du match 3, ils n’ont pas trouvé de solution sur la petite glace angevine lors du match 4 et ont été à nouveau trop indisciplinés pour espérer renverser la situation.Ce match 5 promet ainsi de nouvelles empoignades entre ces joueurs ; même si cette rencontre risque de laisser quelques traces dans la santé physique des joueurs angevins et quelques antagonismes entre certains joueurs…