Entrée en matière sérieuse
Ce sont deux équipes bien en place qui entament le match. La zone neutre est le théâtre de jeu principal dans ces premières minutes. Les strasbourgeois vont se montrer les premiers dangereux par l'intermédiaire de l'intenable Cayer qui prend un bon shoot sur Russo (2'25).
| Photo : Christophe Moreau | | Ce sont ensuite les défensuers-artilleurs Cesnek et Pelletier qui tentent de faire la différence sur le premier jeu de puissance mais Russo veille au grain (5'18). Comme ils le feront souvent dans ce match, les attaquants des diables noirs jouent parfaitement les contres. Adrian Saul et Steven Kay obligent Hiadlovsky à sortir le grand jeu pour éviter aux locaux une cruelle désilusion (7'05).
La période se poursuit avec une légère domination des locaux qui parviennent à provoquer des fautes. Malheureusement pour les partisans, l'attaque massive de leurs favoris ne parvient pas à profiter d'une double supériorité numérique, et c'est Russo qui frustre à deux reprises Michal Cesnek bien servi dans la course par Cayer (15'58).
Sans se décourager, les alsaciens vont tout de même parvenir à ouvrir le score en fin de période. C'est le premier bloc qui est sur la glace quand Cesnek (auteur de 5 tirs cadrés ce soir) prend un lancer puissant en direction de Russo. Martin prend le rebond, rate le cadre mais Riendeau récupère le palet derrière la cage pour l'offrir à Cayer posté de l'autre coté du filet. Ce dernier parvient à glisser la rondelle dans un trou de souris et donne l'avantage à son équipe (17'42 : 1-0 Cayer ass. Riendeau, Martin).
Dans ce premier tiers-temps joué sur un rythme soutenu, c'est l'Etoile Noire qui s'en tire le mieux. Elle met pour le moment les attaquants tourangeaux sous l'éteignoir et commet peu de fautes (0 minute de pénalité dans ce premier tiers). Tours fait le dos rond et réagit principalement en contre par Proulx ou Saul.
Tirs Cadrés : Strasbourg 13 - 4 Tours
A sens unique
C'est un tout autre match qui commence en seconde période. Tours revient avec des intentions bien plus offensives et Strasbourg semble avoir joué en sur-régime en première période. Les 10 premières minutes de cette période vont être totalement à l'avantage des visiteurs. Le maitre à jouer tourangeaux va se charger de remettre les siens dans le sens de la marche. Bien servi par Josef Drzik, Olivier Proulx par en contre comme un fusée, revient sur ses pas dans le slot, temporise et profite de l'écran involontaire de Pelletier sur Hiadlovsky pour nettoyer la lucarne et faire claquer la barre transversale d'un magnifique tir du poignet. Le cerbère local n'a pas esquisser le moindre geste sur l'action n'ayant pas vu le départ du palet (24'04 : 1-1 Proulx ass. Drzik)
| Photo : Christophe Moreau | | La ligne québécoise Cayer-Martin-Riendeau tente de réagir dans la minute suivante mais le centre Martin rate le cadre alors qu'il se trouve seul entre les deux cercles d'engagement (25'05). Tours va alors profiter de son premier jeu de puissance pour prendre l'avantage dans la partie. Après plus de 50 secondes à faire tourner le palet en zone offensive, ce dernier arrive sur la palette de Romano qui à réussi à se démarquer. il prend un tir à ras glace qui passe entre les jambières du gardien slovaque (26'11 : 1-2 Romano ass. Proulx, Clarke en sup. num.).
Les alsaciens paient cash leur première pénalité du match et il leur faudra quelques minutes pour relever la tête.
Les diables tentent d'enfoncer un peu plus leur proie, et ils se montrent dangereux sur une nouvelle situation de supériorité numériques. Le tir de Novosad est renvoyé par Hiadlovsky et Saul rode devant le slot pour reprendre le palet mais Cesnek coupe la passe et sauve les siens (30'). Tours ne relâche pas la pression et semble réellement plus en jambes dans cette période. Après un cafouillage devant la cage alsacienne, Romano prend un shoot voilé qui rebondit sur le gardien strasbourgeois et est finalement dévié dans le but par le patin de l'infortuné Cruchandeau revenu défendre bas dans son territoire (32'09 : 1-3 Romano ass. Proulx, Drzik).
La fin du tiers-temps se déroule en infériorité pour Strasbourg, qui parvient à tuer deux pénalités, on sans une défense héroïque du quatuor Cruchandeau-Devin-Cesnek-Pelletier à l'œuvre pendant près d'1 minute 50s sans donner de réelles chances de marquer à Tours.
Tours a accélérer et muscler son jeu dans cette seconde période et les strasbourgeois n'y ont vu que du feu. Les quatre pénalités infligées aux locaux n'ont pas aidé les jaunes et noirs, mais les hommes de Daniel Bourdages ont paru bien émoussés durant ce tiers-temps.
Tirs Cadrés : Strasbourg 9 - 16 Tours
Les diables gèrent
Tours reprend son jeu d'attente en ce début de dernière période, fort de ses 2 buts d'avance. Les strasbourgeois bénéficient d'une supériorité dès le début du tiers mais ils vont laisser passer leur chance, étant incapables d'enflammer le match et de se procurer une occasion dangereuse. C'est même l'intenable, et excellent ce soir, Olivier Proulx qui part en break mais perd son duel contre un Hiadlovsky toujours concentré (42'30).
| Photo : Christophe Moreau | | Et au lieu de pousser et de mettre la pression sur la défensive adverse, Strasbourg commet des fautes et se retrouve à 3 contre 5 pendant plus d'une minute. La défensive tient bon malgré tout, mais craque après le retour sur le glace de Dirnbach tout juste sorti de prison. C'est Steven Kaye qui se charge de tuer définitivement la rencontre en reprenant de près un palet d'Adrian Saul (52'22 : 1-4 Kaye ass. Saul, Clarke en sup. num.).
Malgré le score, David Cayer, le meilleur strasbourgeois ce soir, n'abdique pas et va réduire la marque au prix d'un bel effort individuel. Il bute d'abord sur Russo coté droit, le palet longe la ligne de bute et le québécois fait le tour de la cage pour reprendre son propre palet de l'autre coté du filet et parvient à le pousser juste à coté du poteau (56'45 : 2-4 Cayer ass. Martin, Resetka)
Daniel Bourdages tente alors le traditionnel coup de poker et fait rappeler son gardien au banc. Tessier ne se fait pas prier pour partir seul vers la cage désertée bien servi par Romano. Le retour et le plongeon désespéré de Devin ne changera pas l'issue de la course du palet et ce but en cage vide clos la marque (58'39 : 2-5 Tessier ass. Romano, Saul en cage vide).
Une troisième période clairement à l'avantage de Tours qui a su contrôler la partie sereinement. Les strasbourgeois n'ont jamais su ou pu enflammer le match et mettre un peu de folie dans la partie. Seul la première ligne a su par quelques éclairs porter le danger dans le camp adverse.
Tirs Cadrés : Strasbourg 13 - 10 Tours
Tirs Cadrés totaux : 35 - 30 Tours
L'Etoile Noire conclue donc cette 10ième journée de Ligue Magnus par une 4ème défaite consécutives. Les bons points acquis au départ commencent à fondre comme neige au soleil et le programme qui attend les Alsaciens dans les trois prochaines journées n'est pas pour réjouir les partisans : Angers, Dijon et Briançon sont au programme et nul doute qu'il sera difficile d'amasser un grand nombre de points. La limite de l'effectif s'est fait sentir ce soir, avec notamment l'absence de Lethisalo au centre de la seconde ligne et celle du déjà indispensable Julien Burgert qui a amené Bourdages à tourner avec 5 défenseurs et Cruchandeau au centre de la seconde ligne. On notera tout de même la bonne première prestation de Steve Pelletier sous ses nouvelles couleurs, qui a amené de l'enthousiasme et du punch à l'équipe. Et également l'engagement et la pugnacité de David Cayer auteur de deux buts ce soir et qui semble prendre le leadership dans cette équipe.
Avec cette victoire, Tours s'installe durablement avec Amiens dans le duo de poursuivant des quatre grands du championnat. On a vu une équipe cosmopolite certes, mais sérieuse et appliqué avec une bonne qualité de patinage et un Olivier Proulx étincelant à la manœuvre. Bob Millette a pour le moment parfaitement réussi son coup puisqu'il réalise sa 5ème victoire sur les 6 rencontres disputées loin de ses bases. L'arrivée du robuste Périard musclera un peu plus la défense tourangelle et donnera un atout supplémentaire dans le jeu des Diables Noirs.
NDLR : le premier but strasbourgeois est bien l'œuvre de David Cayer. Une erreur a été faite par la table de marque sur ce but.
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