Pas le temps de s'habituer à la grande glace spinalienne, que les Diables goûtaient déjà à la médecine locale, basée sur une vitesse de patinage infernale et un collectif bien rôdé. De ce fait Drzik était rapidement envoyé en prison par Mr Fabre (qui a très bien tenu son match hier).
Fidèles à leur habitude, les Spinaliens installaient rapidement leur jeu de puissance et tiraient les premières salves par Gervais, mais un premier break tourangeau (la force des Diables depuis le début de saison) était bien repris par Plch qui faisait l'effort.
La pénalité de Drzik était à peine tuée que Saul allait à son tour s'asseoir sur le banc, imité par Proulx une minute plus tard, puis Novosad. Complètement pris de vitesse, les boys de Bob Millette s'en remettaient à divers accrochages pour limiter la casse, mais l'arbitre veillait au grain.
A force de subir, c'est de la plus logique des façons que les Tourangeaux allaient encaisser le premier but, Russo ne pouvant pas tout faire tout seul.
Salmivirta exploitait parfaitement un rebond concédé par le portier des Diables, pour ouvrir le score (1-0 à 4'54 à 5c3)
| Photo de David Blanchard | Ilpo Salmivirta élu homme du match |
Les Dauphins ne relâchaient pas l'étreinte et capitalisaient une deuxième fois par leur maître à jouer Plch, qui concrétisait une intense phase de domination, les visiteurs n'ayant pas réussi à quitter leur zone défensive (2-0 à 6'00 à 5c3)
Vexés les Diables Noirs continuaient à jouer des coudes et c'est l'international hongrois Ennaffati qui était à son tour puni par Mr Fabre. Petrak se chargeait d'infliger la sentence en déviant un maître slap de Gervais et perforait à nouveau la garde de Russo (3-0 à 7'52 à 5c4)
Le boxplay d'ordinaire si efficace des Diables prenaient l'eau de toutes parts et Salmivirta ajustait le malheureux gardien tourangeau d'un tir imparable ! (4-0 à 9'41)
Les Diables Noirs étaient complètement carbonisés et le coach Millette prenait le temps mort du désespoir pour tenter de stopper l'hémorragie.
La première pénalité spinalienne appelée contre Slovak allait-elle être l'occasion de revenir dans la partie ? Absolument pas, car le powerplay tourangeau ne se montrait pas très dangereux, seul Clarke testant Väre d'un tir du poignet.
Alors que la période initiale touchait à sa fin, Simon était à son tour sanctionné, mais le portier spinalien rassurait sa défense d'un gros arrêt.
Le public spinalien se levait comme un seul homme pour saluer le retour des Dauphins au vestiaire.
Un score de quatre buts à zéro nullement usurpé, tant le collectif et la vitesse de jeu des Dauphins avaient mis les Diables au supplice dans cette première période.
La période médiane démarrait comme la première pour les Tourangeaux, puisque Proulx était sanctionné au bout de 22 secondes. Chassard fêtait ses 31 ans de la meilleure des façons en décrochant la toile d'araignée de la lucarne de Russo ! (5-0 à 21'20 à 5c4)
Simko manquait de peu d'alourdir la note moins d'une minute plus tard, lorsque Russo lui volait le but en effectuant tout un arrêt !
Les Diables Noirs montraient enfin le bout de leur nez par leur nouvelle recrue Périard (très décevant hier soir) qui se heurtait à un Väre vigilant.
| Photo de David Blanchard | Plch dans ses oeuvres | Épinal donnait un énième coup d'accélérateur par le virevoltant Chipaux qui poussait Wathier une nouvelle fois pris de vitesse, à la faute. Gervais faisait parler son slap, mais Russo veillait au grain aussi bien sur cette occasion que sur le slap de Quessandier (auteur d'une bonne prestation pour son retour).
Une erreur défensive allait permettre à Périard de sauver l'honneur des Diables Noirs, lorsqu'il s'en allait battre Väre (5-1 à 31'59)
Ce but sortait les Tourangeaux de leur léthargie qui choisissaient d'imposer le défi physique à l'image des deux grosses charges administrées à Plch et à Quessandier. Néanmoins les Dauphins ne lâchaient rien et Petrak jouait au chat et à la souris avec Russo qui gagnait son duel.
Le premier trio spinalien accélérait à nouveau, mais le gardien visiteur s'imposait avec brio à quatre reprises !
Clarke était à son tour invité à se rendre en prison, mais les Spinaliens semblaient moins fringants en cette fin de période et ne profitaient pas de cette nouvelle supériorité numérique. Au contraire Paulson écopait ainsi que Slovak et Petrak, qui échangeaient quelques amabilités avec Périard.
Le dernier tiers qui allait débuter par un double avantage numérique, allait-il permettre aux Diables Noirs de refaire leur retard ? Au vu du spectacle proposé lors des deux premiers actes, les joueurs de Bob Millette avaient du pain sur la planche...
Malgré cet avantage de deux joueurs, force est de reconnaître que les Diables Noirs n'étaient toujours pas plus tranchants. Le palet tournait bien entre les joueurs de la « Team Canada », mais aucun tir dangereux ne venait mettre Väre en difficulté. Au contraire, Simko s'offrait un nouveau break en mettant dans le vent toute la défense des Diables, mais Russo déviait le puck.
De retour à cinq contre cinq, Plch grattait le palet et décalait Petrak qui lui remettait instantanément, mais le tir du capitaine spinalien était dévié.
Tours venait à nouveau frapper à la porte par l'intermédiaire de Romano, qui défiait Leroy en un contre un. Le solide défenseur de l'ICE ne s'en laissait toutefois pas compter, le palet passait, mais pas l'italo-canadien. Tessier (très discret hier soir) effectuait une passe abandon pour Kaye, mais le tir ratait la cible.
C'en était terminé pour un moment des occasions tourangelles, puisque Périard retournait au mitard, coupable d'une faute sur Plch. Quessandier testait son slap à la bleue mais ne trouvait pas le cadre, tandis que Proulx commettait une nouvelle faute sur un Simko beaucoup trop rapide pour lui et retournait en grommelant sur le banc de la prison. Le boxplay tourangeau allait enfin s'avérer à nouveau diaboliquement efficace, la défense des blancs bien en place, cadenassant toute tentative spinalienne.
| Photo de David Blanchard | Chipaux surveillé de près par Drzik |
Périard écopait d'une pénalité de 2'+10' à peine celle de Proulx tuée, signifiant la fin du match pour le meilleur défenseur de la LNAH l'an passé !
Les Dauphins n'en profitaient pas, puisque Chassard, puis Quessandier venaient à leur tour remplir la geôle spinalienne. Nouvelle double supériorité numérique en faveur des Diables et nouvel échec, seul un tir de Tessier venant réchauffer la mitaine de Väre.
Salmivirta manquait de peu le tour du chapeau, mais ratait la cible sur une nouvelle échappée, tandis que Tessier se heurtait à un Väre vigilant et déterminé à garder le score en l'état.
Les ultimes pénalités de la partie appelées contre Chassard et Simon ne changeaient rien à l'issue d'un match joué depuis longtemps, les Diables Noirs n'ayant jamais pu revenir de l'enfer après un départ calamiteux dans le premier vingt.
Épinal gagnait son pari et passait devant son adversaire du jour au classement, occupant désormais la sixième place. Après s'être imposé à Amiens, avoir poussé Grenoble à la mort subite, Épinal venait ni plus ni moins que de gagner son cinquième match consécutif ! Une performance de choix pour des Dauphins également qualifiés en quarts de finale de la Coupe de la Ligue (match retour à Rouen mardi) et de la Coupe de France ! Un parcours jamais réalisée depuis l'accession du club de la Cité des Images en Ligue Magnus !
Côté tourangeau, la déception prédominait sur les visages des Diables Noirs, qui venaient d'encaisser leur deuxième plus lourde défaite de la saison après le 3-9 concédé à Rouen en CDL.
Si le gardien Russo a réalisé un bon match malgré les cinq buts encaissés, il n'en est pas de même de ses coéquipiers, attendus à un tout autre niveau et qui ont semblé perdus tout au long de la partie, sur la grande glace spinalienne.
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