Rouen s’adjuge le premier tiers
La rencontre est quelque peu retardée par des confettis sur la glace le tout dans une ambiance de folie, puis Monsieur Velay libère les acteurs. Le premier face off est gagné par Rouen qui se rue sur la cage de Buysse qui doit déjà s’employer sur un premier tir de Desrosiers et que Romand ne peut conclure suite au rebond laissé (00’20). Rouen n’a nullement l’intention de laisser les Picards souffler en ce début de match et Desrosiers, encore lui, frappe une nouvelle fois à la porte, celle ci restant fermée par Buysse (00’55).
La pression est forte, ce qui met les Gothiques à la faute. Les Dragons se voient proposer un quatre contre trois, une supériorité numérique que les locaux vont exploiter au mieux. Le travail conjugué de la paire David – Desrosiers fait le décalage pour Doucet qui récupère le puck sur le côté droit derrière la ligne de but, il repique vers l’axe pour glisser le bout de caoutchouc dans un trou de souris (1-0 / 03’12 Doucet ass Desrosiers et David).
Les supporters sont à peine remis de leur première joie qu’ils se relèvent d’un bond pour se congratuler une deuxième fois suite à un missile envoyé du coté gauche à mi zone par Peltola qui va se loger dans la lucarne droite d’un Buysse impuissant sur l’affaire (2-0 / 03’37 Peltola ass Strozynski). Avec cet avantage si vite venu la tâche des amiénois est de plus en plus délicate. De plus la pression normande ne se relâche pas. Le match est tendu et il faut un échange de courtoisie entre Niskavaara et Amado pour baisser la tension (05’47).
Au fil des minutes Amiens commence à montrer le bout de sa crosse et inquiète Sopko. Si la première sérieuse tentative, par Kowalczyk, est avortée par le gardien des Dragons 06’36), la seconde fera mouche. Profitant d’un médiocre changement de ligne, Petit qui récupère la rondelle transmet à Bachet lancé plein axe, qui bien que défenseur et peu habitué a ce genre d’exercice, transperce la vigilance de Sopko à mi hauteur pour une réduction du score (2-1 / 08’31 Bachet ass Petit).
| Crédit Photo : Stéphanie OUVRY © 2008 | Bachet, la joie du buteur. | Remis dans le match par ce but le jeu s’équilibre mais Rouen reste dangereux par Tarantino (11’13) qui lors d’une infériorité numérique se retrouve seul devant Buysse et voit son tir passer largement au dessus de la transversale. Roussel à la bleue, plein axe, lui répond sans plus de succès (11’56). Sentant l’odeur du danger avec une éventuelle égalisation, Rouen remet un coup de boost et ne réussit pas à aggraver la marque, soit par manque de réalisme, soit tout simplement parce que les Amiénois font front.
C’est encore dans leur exercice préféré, la supériorité numérique que les Dragons vont reprendre deux buts d’avance. Au départ un travail physique de Bouchard dans le coin droit qui profite à Desrosiers le long de la bande, n’étant pas attaqué il repique dans l’axe, son shoot est repoussé par Buysse dans la crosse de l’inévitable Doucet qui ne se fait pas prier pour mettre le palet au dessus du gardien (3-1 / 15’46 Doucet ass Desrosiers et Bouchard). La fin du tiers est encore à l’initiative des Normands où Peltola ne peut convertir un cafouillage devant le but visiteur (16’28).
Rouen rentre au vestiaire avec un avantage logique, puisque la domination Rouennaise fut, bien que légère, constante. Le jeu déployé par les Amiénois a été très intéressant ce qui promet pour le reste de la rencontre.
Mises au jeu :
Rouen : 11 / 22 soit 50% - Amiens : 11 / 22 soit 50%
Doucet : 5 / 9 soit 55,5% - Peltola : 3 / 5 soit 60% - Desrosiers : 3 / 5 soit 60% - Dufournet : 0 / 2 soit 0% - Tarantino : 0 / 1 soit 0%
Tirs :
Rouen : 6 tirs à égalité numérique dont 1 but, 6 tirs en avantage numérique dont 2 buts ; soit 3 buts sur 12 tirs (75% d’arrêt pour Buysse). 2 / 4 en avantage numérique
Amiens : 3 tirs à égalité numérique, 3 tirs en avantage numérique, 1 tir en désavantage numérique dont 1 but ; soit 1 but sur 7 tirs pour la période (85,7% d’arrêt pour Sopko). 0 / 4 en avantage numérique
La révolte Picarde
Avant de reprendre la rencontre, une petite séance de perçage sur les deux buts s’impose, ce qui permet aux éventuels retardataires de ne rien louper, car il ne fallait surtout pas être en retard. L’aiguille n’avait pas encore fait un demi-tour que Pazak, en débordement sur le côté gauche, centre pour Sadoun plein pot, la reprise de ce dernier ne trouve que le poteau de Sopko qui était sûrement battu (20’30). A malheur des uns, bonheur des autres, le contre est habilement mené par Peltola qui relance sur Desrosiers seul sur le coté gauche, son gros shoot puissant trouve le petit filet opposé d’un Buysse impuissant dans l’histoire (4-1 / 20’43 Desrosiers ass Peltola et Romand).
Au lieu de passer à un éventuel 3 à 2, voila les Gothiques avec un handicap de trois unités. Si la déception est grande, réelle et visible sur les visages, la volonté est, elle, toujours présente. Pazak en remet une couche mais à côté (21’45). La domination est gothique mais le réalisme est dragons, ce palet perdu par Amiens est récupéré par Bouchard près du but sans dommage (23’45). Rouen se retrouve dans son exercice favori l’avantage numérique, mais ce qui fonctionnait bien cette fois s’enraye et c’est Amiens qui se montre dangereux. A force de jouer avec le feu on se brûle, pour l’avoir oublié Rouen se le fait rappeler avec un but, des plus logiques.
Le deux contre un Henderson – Petit contre Niskavaara est d’école, Henderson fixe le défenseur et Sopko sur le côté gauche, son centre au second poteau trouve Petit qui en cage grande ouverte glisse la rondelle derrière la ligne (4-2 / 25’30 Petit ass Henderson et Beron). Suite à un petit pugilat entre Dufournet et Roussel Rouen se retrouve avec un quatre contre trois à jouer. Bouchard par trois fois coup sur coup pense avoir fait le plus dur mais Buysse, Bachet et encore Buysse lui ôte tout espoir de faire retentir la sirène (28’12). Cela sera la seule véritable action durant cette avantage.
| Crédit Photo : Stéphanie OUVRY © 2008 | Le combat fut rude avec ou sans palet. | C’est curieusement revenu au complet que Rouen par Doucet (29’01) et Lamperier (29’58) a ses meilleurs occasions mais la mitaine et la jambière du gardien y font échec. Puis arrive les cinq minutes de folie où le palet va d’un but à l’autre et si le score n’évolue pas ce n’est pas par maladresse mais plus par la prouesse des deux gardiens.
Pazak dévié par Sopko au dessus (31’50), Tarantino en face à face perdu (33’10), Roussel à la bleue plein axe sur le plastron (35’21), Peltola (36’55), Sadoun (37’15), Tarantino (37’25) et Pazak (37’36) ne trouvent pas l’ouverture. Une des deux formations va craquer et c’est Rouen qui va plier. Suite à un cafouillage devant la cage de Sopko, la défensive Normande tarde à dégager, le plus prompt c’est Henderson qui fait franchir la ligne au palet (4-3 / 37’47 Henderson ass Petit et Offret).
A l’entame de la dernière minute, sur une mise au jeu en zone offensive gagné par Amiens Mortas, dans le slot, adresse un tir puissant que Sopko repousse difficilement (39’00) Rouen est passé tout près de se faire égaliser. L’ultime action revient à Doucet qui, profitant d’un jeu de puissance, voit son tir dévié du casque à l’ultime seconde (39’59).
Si le premier tiers est à mettre à l’actif des Normands le second est sans contestation possible à l’avantage de Picards avec un jeu simple basé sur la rapidité et le collectif. Par cette pratique ils ont mis les dragons sur le reculoir et auraient très bien pu revenir au vestiaire à égalité avec un peu plus de réalisme.
Mises au jeu :
Rouen : 19 / 31 soit 61% - Amiens : 12 / 31soit 49%
Doucet : 9 / 12 soit 75% - Peltola : 7 / 9 soit 77,8% - Desrosiers : 1 / 4 soit 25% - Dufournet : 1 / 4 soit 25% - Lampérier : 1 / 2 soit 50%
Tirs :
Rouen : 6 tirs à égalité numérique dont 1 but, 3 tirs en avantage numérique, 1 tir en désavantage numérique ; soit 1 but sur 10 tirs (90% d’arrêt pour Buysse). 0 / 3 à l’avantage numérique.
Amiens : 8 tirs à égalité numérique dont 1 but, 3 tirs en avantage numérique, 1 tir en désavantage numérique dont 1 but ; soit 2 buts sur 12 tirs (83,3% d’arrêt pour Sopko). 0 / 2 en avantage numérique.
Rouen pique, souffre et gère
Les dragons débutent ce dernier opus en supériorité numérique, et ils vont en profiter une nouvelle fois. C’est David qui se transforme en maître artilleur, son tir ne peut être maîtrisé par Buysse qui laisse un rebond. Comme un diable qui sort de sa boite Doucet est bien placé pour expédier le puck hors de portée de Buysse et remettre d’entrée sa formation sur de bons rails (5-3 / 41’05 Doucet ass David et Bouchard). Quelque peu la tête sous l’eau par cette réalisation, Amiens subit la fougue Rouennaise ou bien est ce Rouen qui veut enfoncer la tête des Amiénois un peu plus sous l’eau.
Mais la furia des jaune et noir reprend. Tarantino seul devant Buysse se heurte à sa jambière (42’04), Romand n’a pas plus de réussite en loupant presque l’immanquable avec une cage ouverte (42’45). Les esprits retrouvés Amiens frappe de nouveau à la porte par Edmond qui a deux reprises ne peut tromper la vigilance de Sopko (43’26 et 43’28). Puis c’est le redoutable Pazak qui voit d’abord son lancer dévié par la crosse du portier (45’30) avant que, sur la seconde tentative, un de ses coéquipiers ne dévie malencontreusement la rondelle hors du cadre (45’35).
Tous les accessoires de Sopko y passent puisque c’est du bouclier cette fois qu’il repousse l’essai de Paquet (46’35). Desrosiers tente bien de réveiller ses partenaires mais Buysse vigilent ne se fait pas prendre dans la tentative du revers (47’48). Sopko est chaud bouillant et doit s’interposer devant Roussel de la jambière (48’28) et avec la mitaine suite à un shoot excentré côté droit de Sadoun (48’40). Le palet est la propriété des Amiénois et plus le match avance et plus les dragons reculent pour préserver leur avantage. Rouen ne se procure plus guère d’occasion et ne pratique plus que le contre comme ce déboulé de Virolainen dans l’axe mais au dessus (50’41).
| Crédit Photo : Stéphanie OUVRY © 2008 | Doucet l'artilleur et Sopko la muraille se félicitent. | La fatigue gagne les deux camps et même la supériorité numérique gothique n’offre qu’un seul beau mouvement par Pazak qui, en voulant chercher le haut du but, loupe sa chance et le palet passe largement au dessus (52’26). Dans le même exercice Carlsson en cherchant le cinquième trou ne trouve que Buysse (54’01). On entre dans les cinq dernières minutes et Amiens jette tout ce qui lui reste pour, dans un premier temps, revenir à la marque. Marcos pense y parvenir sur un cafouillage devant Sopko mais tel un chat le portier fait avorter la tentative (56’35). Les deux derniers tours de pendule se profilent, Bachet en bon capitaine se mue en attaquant et se retrouve en position idéale juste devant le cerbère normand mais encore une fois il dit non sauvant encore son équipe (58’07).
Le temps mort est alors demandé par Richer (58’50), on se doute de la tactique avec la sortie du gardien. Pendant cette explication aux joueurs le show se fait dans la tribune où les encouragements des deux camps sont à son maximum. Cela sera peine perdue puisque rien de vraiment tranchant n'est a signaler dans cette ultime minute.
Rouen gagne cette rencontre à l’arraché, face à une bien belle équipe Amiénoise au jeu séduisant. Le jeu de puissance des dragons a fait la différence et les gothiques l’ont un peu oublié. Certes tout ne fut pas parfait mais la victoire est bien là ce qui va donner aux dragons un surcroît d’envie pour essayer de renverser un lourd handicap de quatre buts ce mardi lors de la ½ finale retour de coupe de la Ligue face à Briançon.
Mises au jeu :
Rouen : 7 / 20 soit 35% - Amiens : 13 / 20 soit 65%
Doucet : 3 / 8 soit 37,5% - Peltola : 3 / 7 soit 42,8% - Desrosiers : 1 / 3 soit 33,33% - Dufournet : 0 / 2 soit 0%
Tirs :
Rouen : 5 tirs à égalité numérique, 3 tirs en avantage numérique dont 1 but ; soit 1 but sur 8 tirs contre Buysse (87,5% d’arrêt). 1 / 2 à l’avantage numérique.
Amiens : 9 tirs à égalité numérique, 1 tir en avantage numérique ; soit 10 tirs pour la période (100% d’arrêt pour Sopko). 0 / 2 à l’avantage numérique.
STATISTIQUES GARDIENS :
Buysse : 25 / 30 soit 83,33% d’arrêt - Sopko : 26 / 29 soit 89,6% d’arrêt
STATISTIQUES MISES AU JEU :
Doucet : 17 / 29 soit 58,62% - Peltola : 13 / 21 soit 61,9% - Desrosiers : 5 / 12 soit 41,7% - Dufournet : 1 / 8 soit 12,5% - Tarantino : 0 / 1 soit 0% - Lampérier 1 / 2 soit 50%
Rouen : 37 / 73 soit 50,69% - Amiens : 36 / 73 soit 49,31%
STATISTIQUES AVANTAGE NUMÉRIQUE :
Rouen : 3 / 9 soit 33,37% - Amiens : 0 / 8 soit 0%
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