Poursuite du marathon hivernal à Grenoble avec la réception de Dijon qui constitue l'ultime prélude à la double confrontation avec Briançon. Avec un effectif presque complet à l'exception d'Hammar, les brûleurs allaient devoir se montrer vigilants face à des Ducs plus dangereux que Montpellier quelques jours plus tôt.
| Laurent Lardière | But de Sivic |
Lance grenade opérationnel
Dès le début de la rencontre, Dijon se mettait à la faute avec une charge irrégulière de Balcik à 1"09, ce qui conduisait le joueur en prison pour 2+10". Des visiteurs qui allaient enchaîner les visites au mitard avec régularité tout au long de la rencontre (54 minutes au total pour les ducs ce soir mais sans mauvais gestes spécialement hormis la première charge) ce qui allait grandement faciliter le travail des brûleurs. Notons que les ducs paraissent très en dedans, impressionnés par des grenoblois qui déroulent très (trop) facilement.
Après un premier arrêt de Hurajt que l'on créditera d'un bon match, Grenoble allait trouver la faille à 2"50 avec un superbe service de Wallin pour Masa lancé plein centre à la bleue, le tchèque trompant le gardien adverse d'un petit palet sous la jambière (1-0). La défense des visiteurs ayant flotté sérieusement du fait d'une pénalité différée qui leur était infligée quelques instants avant après une faute sur Ferhi, laquelle allait être contestée par Stéphane Dugas qui prenait 10 minutes pour avoir protesté auprès de l'arbitre juste derrière le but encaissé.
Grenoble va alors repousser Dijon à mi-glace, et proposer plusieurs attaques défenses. Wallin récupère dans le traffic une passe de Fleury à 6"49, propose un joli dribble qui laisse le défenseur en retard, et s'en va à 45° battre Hurajt d'une frappe croisée digne d'un attaquant (2-0).
Dijon réagit dans les minutes qui suivent, et sur une action sembable au premier but de Masa, Kevin Dugas contrôle à la bleue mais perd son duel face à Ferhi à 8"28.
Un joli tir en angle de Cohen souligne quelques possibilités offensives pour Dijon, mais les joueurs de Maric se montreront incapables de profiter de leurs nombreux avantages numériques en killing play. Après 1"18 de 3-5 à 11"06, ponctuée d'une seule frappe sur Ferhi, les ducs vont encore subir le pressing de Grenoble et craqueront sur le premier jeu de puissance de Grenoble à 14"51. Sivic, spécialiste du slalom y va de son incursion au coeur de la défense, et bénéficiant d'un joli bloc sur son défenseur direct, s'en va passer le gardien en droite gauche avant de pousser au fond (3-0).
Dijon demande alors un temps mort, et l'on peut craindre un carton, mais malgré trois pénalités en fin de période contre les visiteurs, Grenoble n'en profite pas.
Défenseurs offensifs
Jancek prend un choc au visage qui le contraint à sortir temporairement à 20"47, et Grenoble fait le siège des buts de Hurajt. On aura pas souvent vu cette saison d'aussi longues périodes de jeu sans que l'adversaire de Grenoble ne puisse mettre le nez à la fenêtre dans le camps adverse. A 24"49, en énième jeu de puissance, Rouleau frappe à la bleue et le palet dévié se retrouve dans les filets (4-0).
Les minutes qui suivent son un festival de pénalités mineures, avec Dijon qui ne transforme pas un nouveau 3-5 et défend comme il peut avec un Hurajt plutôt à la hausse. On a franchement l'impression que les ducs regardent parfois les grenoblois jouer.
La fin de cette période totalement à sens unique voit à nouveau Grenoble trouver la faille en power, avec une nouvelle fois un arrière qui y va de son but. Bergström troue depuis la bleue d'un tir dévié et creuse la marque à 38"08 (5-0).
| Laurent Lardière | Kristin en débordement |
Un retour de qualité mais trop tardif.
Un nouveau killing play dijonnais va enfin aboutir et sonner la révolte des visiteurs qui vont débloquer le compteur ducal, mais également commencer derrière à jouer les coups à fond. Kristin, finisseur de talent adresse une belle passe à son compère Bochna qui trompe facilement Ferhi à 45'45, lequel est délaissé par son replis défensif (5-1).
Semblant jouer beaucoup plus tranquillement, Grenoble paraît vouloir assurer la troisième période en roue libre. Notons que les brûleurs n'ont pas forcément beaucoup ouvert un banc qui semblait pourtant pouvoir gambader après le 5-0 de la seconde période, et ce sont bien les cadres de l'équipe qui jouent relax et non les plus jeunes qui assureront des présences visibles mais pour un temps de glace que l'on aurait supposé pouvoir être plus élevé.
Sauf que Dijon n'est pas Montpellier avec tout le respect que l'on doit au viper, et après avoir regardé Grenoble jouer durant deux période, la bourgogne se rebiffe et Kristin va faire admirer son sens du but.
Kristin va intercepter une mauvaise passe à la bleue et partir en contre à 50'23. Le slovaque propose alors une superbe rupture ponctuée d'un petit saut pour éviter le défenseur, et bat Ferhi d'un beau tir croisé (5-2).
A 52"19, Bochna rend la politesse à son passeur décisif sur le premier but et trouve au terme d'une rupture bien conduite kristin d'un service devant le but qui bien reprise termine au fond (5-2).
Grenoble va alors remettre le couvert et presser en fin de rencontre. Dijon sort son gardien à 58"04, mais ne parviendra plus à tromper Ferhi que l'on sent prêt et chaud pour la suite des opérations (une pièce sur le fait qu'il soit dominant dans pas longtemps).
Grenoble serein mais absent lors de la dernière période.
Face à un adversaire que l'on aurait vraiment voulu voir sans complexe dès la première minute, l'attaque grenobloise a enfoncé le clou et dominé sans partage les deux premières périodes. Le relâchement dans la dernière n'a pas grande signification, mais on aurait voulu voir un peu plus les jeunes qui méritaient vu leurs prestations passées de se voir donner les clefs du match à 5-0 avec des passages pleins à 4 lignes qui préservaient certains titulaires. Difficile hormis ce dernier constat de porter un jugement sur une rencontre qui a fait clairement office de transition avant des explications plus délicates. On relèvera comme souvent le très grand nombre de buteurs différents, et l'importance des défenseurs dans cet exercice. Après, les brûleurs semblent prêts et le jeu proposé ce soir, en particulier en transition, montre d'incontestables progrès depuis le début de la saison.
| Laurent Lardière | Wallin à l'oeuvre |
Dijon à contretemps
Les ducs ont donné l'impression ce soir de regarder les grenoblois durant deux périodes, affichant ce qui pouvait passer pour de la résignation, voir sentiment d'infériorité face à la grosse équipe. Domage car avec un peu plus de jeu et de confiance, et donc un score moins ample en 40 minutes, les joueurs de Maric pouvaient coller au score et poser problème aux grenoblois comme lors de la rencontre aller. Formation de milieu de tableau de Magnus, Dijon affiche cette saison un visage très contrasté selon les rencontres. Ce soir, on peut comprendre que le groupe paraît avoir quelques tendances à se poser des questions alors qu'il dispose d'une belle première ligne autour du duo Kristin-Bochna, et d'une défense intéressante avec un Gillet qui reste pour nous le défenseur français le plus sous côté de Magnus (déjà dit l'année dernière dans un autre compte-rendu). De quoi jouer avec un capital confiance certain, et de pouvoir jouer le coup à fond en coupe de France et en série finale.
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