En ce lendemain de Noël, la confrontation entre les deux formations ne paraissait pas si déséquilibrée que cela tant l’équipe Alsacienne est habile dans l’art du contre. Et c’est bien dans ce registre qu’ils comptaient surprendre les Normands quelques fébriles en cette fin d’année civile. Une fois encore pour cette ultime rencontre de 2008 le public s’est déplacé en masse.
Arbitres : Monsieur Hauchart assisté de Messieurs Smeeckaert et Loos
Buts : Rouen : 01:38 Julien Desrosiers (ass Mikko Peltola et Jean François David) ; 07:42 Olivier Bouchard (ass Jean François David et Eric Doucet) ; 30:50 Julien Desrosiers (ass Daniel Carlsson et Jean François David) ; 55:02 Olivier Bouchard (ass Eric Doucet et Jarkko Glad) ; 59:52 Marc-André Thinel (ass Petri Virolainen et Jarkko Glad) Strasbourg : ; 17:32 Benoît Martin ; 31:20 David Brissette Cayer (ass Benoît Martin et Yanick Riendeau)
Pénalités
6' contre Rouen
6' contre Strasbourg
Rouen d'entrée
Comme à son habitude Rouen attaque pied au plancher et presse très haut son adversaire et il ne faut pas attendre longtemps pour cette domination ce concrétise au tableau d’affichage avec un peu plus d’un tour et demi. Romand récupère un palet derrière son propre but, sert David qui remonte toute la glace dans l’axe et juste avant d’entrée en zone offensive donne à Desrosiers sur le côté droit qui entre et décoche un tir aussi soudain que puissant qui se loge dans la lucarne droite (1-0 / 01’38 Desrosiers ass David et Romand). La rencontre ne pouvait pas mieux commencer pour les dragons. Loin de se reposer sur cet acquis Rouen ne laisse pas le temps aux Strasbourgeois de s’organiser et les actions s’enchaînent. Thinel rate le palet seul au second poteau sur une montée rageuse de Glad sur la droite (03’42). Peltola ne trouve que la mitaine de Hiadlovsky qui par la même occasion effectue son premier arrêt (04’14). Rouen domine donc sans partage se premier quart de tiers. La première véritable occasion de Strasbourg intervient par Cayer qui se voit contrer par Virolainen d’abord et Sopko ensuite (06’11).
La première supériorité offerte aux Dragons ne va pas arranger la donne des visiteurs. C’est d’abord Doucet qui, bien décalé et avec une cage vide, pense marquer. C’est sans compter sur le poteau (07’20). Ce n’est que partie remise. Toujours en possession du palet, Rouen fait le décalage par Doucet sur David qui plein axe et de la bleue envoie une mine qui trompe tout le monde d’autant plus que Bouchard en renard dévie le puck hors de porter du gardien médusé (2-0 / 07’42 Bouchard ass David et Doucet).
Les Strasbourgeois sont complètement privés de palet et il faut attendre la mi-match pour la première réaction par Cayer, très actif, qui voit son tir soudain, sitôt la bleue passée aller au fond des filets (10’35). Joie de courte durée puisque un hors était sifflé par le corps arbitral au moment du lancer. Cette action redonne des ailes aux Alsaciens Devin (11’30) oblige Sopko à une belle mitaine tout comme Cesnek peu de temps après lors d’une supériorité (12’39).
Malgré quatre minutes pleines en avantage numérique Strasbourg ne trouve pas la faille et c’est même Desrosiers en contre qui est dangereux (14’12). Strasbourg a eu sa chance mais n’a pas su en profiter, c’est maintenant aux dragons de se retrouver un de plus pendant la aussi quatre minutes. Voulant jouer rapidement un relance Sokpo se rate complètement et offre un caviar de palet à Martin qui n’en demande pas plus et ajuste le fautif (2-1 / 17’32 Martin). Les dernières tentatives sont l’œuvre des locaux qui ni par Thinel au dessus face au portier (18’35) ni par Strozynski seul dans le slot (19’58) accroîtront le score.
Un premier tiers à l’avantage des Rouennais tout a fait mériter qui avec un peu plus de chance et sans la bonne prestation de Hiadlovski aurait été sûrement bien plus grand. Les Strasbourgeois ont bien laissé passer la déferlante et se sont montrés plus entreprenant par la suite.
Un tiers bien plus équilibré
Toujours en supériorité en ce début de second acte Rouen ne parvient pas à mettre en danger la défensive de l’étoile noire. C’est même ces derniers qui sur un contre et encore en infériorité adressent un tir par Dirnbach légèrement coté gauche qui fait passer quelques sueurs froides à Sokpo (21’10). La réponse intervient dans la foulée avec un beau débordement de Peltola le long de la bande par la gauche, son centre est intercepté par la bonne vigilance de Hiadlovski avec sa mitaine ce qui empêche Desrosiers de s’en saisir (21’36). Avant une très longue séquence de jeu Rouennaise Cayer se montre en adressant un gros lancer entre les deux oreilles que Sopko est tout heureux de bloquer (23’25).
Le show Rouennais commence, c’est d’abord la ligne Desrosiers, Peltola et Romand qui fait tourner la tête à leur adversaire pendant une grosse minute. Virolainen (24’56) prend le relais en cherchant la lucarne suite à une erreur de relance. La ligne Bouchard, Doucet et Thinel y va aussi de sont numéro mais Hiadlovski trouve que la plaisanterie a assez duré et se couche sur le puck (26’01). La tempête passée et sans dommage, Strasbourg par Riendeau se rappelle au bon souvenir de Sopko avec un tir a ras glace toujours délicat à arrêter (26’13) ou encore par Lehtisalo seul dans le slot connaît lui aussi la désillusion en tirant au dessus (28’55) et enfin par Burgert qui seul face au portier dragon n’ajuste pas son shoot et l’envoie au dessus (30’06).
Alors qu’ils reprenaient un peu le dessus Strasbourg va se faire contrer, un palet bêtement perdu dans la neutre et tout s’accélère, Desrosiers se retrouve face à son défenseur qu’il efface d’une feinte, tir instantanément le palet passe entre les jambières du gardien et franchit la ligne (3-1 / 30’50 Desrosiers ass Carlsson et David). Rouen pense avoir fait le plus dur en reprenant deux longueurs d’avance au tableau d’affichage mais c’est mal connaître l’abnégation Alsacienne puisque trente secondes plus tard et suite a un cafouillage dans l’enclave Normande le puck se retrouve dans la crosse de Martin qui sert aussitôt Cayer qui réduit le score et remet sa formation dans le match (3-2 / 31’20 Cayer ass Martin et Riendeau). Revigoré par cette réussite Strasbourg continue d’être menaçant et Catelin (33’09) ne peut faire passer la ligne au palet suite à un beau mouvement collectif de son bloc. La rébellion est encore là avec le duo Riendeau, Cayer qui rate d’un cheveu l’égalisation (34’25). Rouen est quelque peu fébrile et sous la pression commet des erreurs comme cette relance contrer de David par Burgert qui ne peu exploiter le cadeau par la faute de Sopko vigilent (36’40). Strasbourg a-t-il laissé passer sa chance ? Peut être. La dernière occasion de ce tiers est Rouennaise avec encore un cafouillage mais Thinel seul dans le slot ne peut tromper un Hiadlovski qui tel un gardien de foot plonge pour geler la rondelle (38’13).
Ce tiers, très équilibré, a permis au Strasbourgeois bien moins timorés de faire jeu égal avec les Rouennais et avec un peu plus de conviction dans leur hockey de rentrer au vestiaire avec un autre score.
Strasbourg mal récompensé et Rouen opportuniste
Si le début de premier tiers était Normand, l’entame du second est Alsacien. Strasbourg monopolise la rondelle mais sans toute fois mettre le portier Sopko en danger. Il faut attendre plus de cinq minutes pour voir le premier tir vraiment digne de ce nom. C’est Lamperier qui plein axe, adresse un lourd lancer que bloque difficilement Hiadlovski (45’15). Cette action a le mérite de réveiller les velléités offensives des dragons qui vont s’adjuger le puck pendant les cinq minutes suivantes mais en ce montrant bien plus dangereux dans ce moment fort que leurs ôtes.
Bouchard du revers (46’03), Desrosiers en break mais Hiadlovski ne mord pas dans la feinte (48’37). La deuxième moitié du tiers est amorcée et Rouen ne possède toujours qu’un petit but d’avance ou Strasbourg un petit but de retard. Lacune que Riendeau (50’25) et Martin (50’30) on bien faillit combler si le tir du premier ne passa pas à coté et celui de second au dessus. Strasbourg croit a sa chance lors d’une ultime supériorité mais rien n’y fait la défensive normande tient bon et c’est même Thinel en contre qui vient taper à la porte de Hiadlovski (52’50). C’est bien souvent ainsi trop d’occasions gâchées par les uns profitent aux autres et les Dragons vont le leur faire rappeler.
Un gros cafouillage, encore, se fait devant le but suite à un tir de Doucet qui est au rebond Bouchard qui s’y reprend par deux fois pour faire trembler le filet ( 4-2 / 55’02 Bouchard ass Doucet et Glad). Fort de cet avantage de deux unités la partie est un peu plus facile pour les locaux qui exploite le moindre palet de contre pour donner des frissons au Coach Bourdages. Ainsi Peltola d’un tour de cage par la gauche ne trouve que la jambière (56’37), Bouchard avec un tir en aveugle la mitaine (57’48), Desrosiers le plastron (58’40) et encore Doucet tout seul mais à coté (59’05) Hiadlovski réalisant des prouesses.
Dans l’ultime minute Strasbourg jette son va tout en sortant son gardien (59’17) mais c’est bien rare que cela fonctionne et Thinel, l’opportuniste, suite à un palet gratté par Virolainen envoie le palet dans la cage déserte de sa propre zone défensive et sceller ainsi le match (5-2 / 59’52 Thinel ass Virolainen et Glad).
Rouen remporte un nouveau succès et reste au contact du duo de tête mais le score est bien sévère pour cette formation qui, si elle avait cru en ses chances, s’en serait nulle doute bien sortie. Le programme des Dragons pour les prochains jours s’annonce très dur et il va falloir penser à trouver des plages de repos.
Suite à des petits problèmes d'informatique nous ne sommes pas en mesure pour l'instant de vous fournir les statistiques. En espérant que le père Noël répare le PC de Cyril.