Les Gothiques d'Amiens, actuels cinquièmes de la ligue, recevaient hier les Bisons de Neuilly sur Marne qui, eux, pointent à la dernière place du classement provisoire. Si la partie pouvaient sembler sur le papier un peu déséquilibrée, le public du Coliseum allait vite s'apercevoir que les visiteurs n'étaient pas venus que pour souhaiter la bonne année à leurs hôtes du jour.
Arbitres : Monsieur Hauchart assisté de Messieurs Ernecq et Bliek
Buts : Amiens : ; 21:43 Martin Paquet (ass Matt Amado) ; 30:04 Yannick Offret (ass Pavel Kowalczyk) ; 33:03 Matt Amado (ass Julian Marcos) ; 34:22 Loïc Sadoun (ass Julian Marcos et Miroslav Pazak) ; 38:21 Martin Paquet (ass Loïc Sadoun et Anthony Mortas) ; 50:13 Anthony Mortas (ass Miroslav Pazak) Neuilly/Marne : 04:06 Rane Carnegie (ass TJ Caig) ; 07:33 Terry Harrison (ass TJ Caig et Rane Carnegie) ; 16:08 TJ Caig (ass Benoît Paillet et Benjamin Galmiche) ; 17:29 TJ Caig (ass Rane Carnegie) ; 41:20 Terry Harrison (ass Joshua Boileau et Rane Carnegie)
Pénalités
14' contre Amiens
8' contre Neuilly/Marne
La charge du bison.
La première grosse occasion de la partie est à mettre au crédit de Kowalczyk (longtemps incertain mais finalement aligné) après une petite dizaine de secondes. Le défenseur amiénois intercepte une passe en plein centre de la ligne bleue et qui décoche un gros tir raz de glace qui ira s'écraser sur la base du poteau droit de Svaty. Les Gothiques gardent l'initiative du jeu et poussent les visiteurs à la faute : Caig est envoyé en prison pour obstruction. Le jeu de puissance se met en place mais ne parvient pas à prendre à défaut la défense francilienne. De nouveau à égalité numérique, les locaux essaient de prendre possession de la zone offensive mais Caig coupe une passe et transmet à Rane Carnegie qui part en contre pour battre Fénart de près. (4min 06, 0-1, Rane CARNEGIE ass, Trevor Jon CAIG)
Photos : Nicolas Leleu
Trois minutes plus tard, le trio d'attaquants Caig – Harrisson – Carnegie remet le couvert. Installé en zone offensive picarde, le premier bloc de Neuilly joue crânement sa chance: Carnegie passe à Caig qui enrhume son vis à vis avant de transmettre à Harrison pour le deuxième but de la soirée. (7min 33, 0-2, Terry Christophe HARRISON ass, Trevor Jon CAIG; Rane CARNEGIE)
Sentant sûrement son équipe fébrile après ce deuxième but, Antoine Richer décide de prendre son temps mort afin de remobiliser ses troupes.
Les Bisons continuent de mettre la pression et les Gothiques se mettent à la faute. Toutefois, les locaux vont bien gérer cette période d'infériorité: Pazak et Mortas, notamment, jouent à la passe à dix et font tourner en bourrique le power play francilien. A la fin des deux minutes, un seul tir aura finalement été lancé sur la cage de Fénart. Le palet, parti pour lober l'épaule gauche du gardien sera « déposé » au dessus du filet par Amado. De nouveau à cinq cintre cinq, les amiénois tentent de repartir devant mais, Galmiche récupère en zone offensive, donne à Paillet qui lance Caig en contre. L'attaquant nord-américain ne rencontre personne en chemin et peut marquer tranquillement après avoir couché le gardien à gauche des buts et être revenu sur la droite. Rien à dire, c'est propre et c'est net... (16min 08, 0-3, Trevor Jon CAIG ass, Benoit PAILLET; Benjamin GALMICHE)
A peine une minute plus tard, Carnegie lance de nouveau Caig qui marque de nouveau sur un centre-tir que dévie la jambière droite de Fénart du mauvais côté de la ligne de but. (17min 29, 0-4, Trevor Jon CAIG ass, Rane CARNEGIE)
Conscient d'être en train de passer une mauvaise soirée, Fénart préfère alors jeter l'éponge et cède sa place à Henri-Corentin Buysse, sous les huées d'un public sévère (trop ?) et probablement frustré de voir son équipe muselée de la sorte. La fin du tiers-temps ne verra plus d'action notable.
Au retour du vestiaire, les Gothiques se montrent d'entrée plus mordants comme en témoigne un slap rageur de Sadoun arrêté par Svaty d'une mitaine parfaite. Et après une minute quarante de jeu, Amado adresse un passe à Paquet, posté à droite des buts de Neuilly.
Photos : Nicolas Leleu
Le canadien ne laisse pas passer sa chance et marque le premier but de son équipe. A peine la sirène a-t-elle sonné qu'une avalanche de peluches dévale des tribunes. En cette période de Noël, le club des Gothiques avait en effet invité les spectateurs à venir avec une peluche à lancer au premier but amiénois afin qu'elles soient redistribuées ensuite à des enfants défavorisés. Une belle idée à laquelle le public a, semble-t-il, adhéré vue la quantité de peluches qui s'est retrouvée sur la glace ! (21min 43 1-4, Martin PAQUET ass, Matt AMADO)
Les Gothiques continuent à pousser et acculent les Bisons dans leur zone. Les visiteurs ne peuvent placer que quelques contres. Les amiénois manquent toutefois quelques bonnes occasions comme ce gros cafouillage devant la cage visiteuse où Svaty semblait complétement perdu. C'est finalement Caig qui reprend le précieux et part en contre. Sur l'action, Julian Marcos sera sanctionné pour dureté. Comme lors de leur première infériorité, les Gothiques jouent parfaitement le coup en conservant le palet par un joli jeu de passes. De nouveau à égalité numérique, les locaux reprennent leur domination mais manquent toujours de réalisme, notamment sur les rebonds concédés par Svaty. Cependant, le public allait pouvoir se lever pour la deuxième fois de la partie quand un missile de Kowalczyk, bien parti pour attraper la lucarne, est dévié par Offret à hauteur d'épaule. Le palet passe à raz du casque du gardien et finit dans les filets... Superbe ! (30min 04, 2-4, Yannick OFFRET ass, Pavel KOWALCZYK)
Les locaux n'en restent pas là et poussent les Bisons à la faute. Le power play restera stérile malgré un poteau et une belle combinaison qui se termine par une cage déplacée. Quelques secondes après le retour de Carnegie sur la glace, Julian Marcos lutte dans la bande et récupère la rondelle. Le 93 local, passe à Amado qui marque dans la lucarne droite en revenant de l'arrière des buts. (33min 03, 3-4, Matt AMADO ass, Julian MARCOS)
Quelques instants plus tard, Sadoun remet les deux équipes à égalité en reprenant de volée un rebond concédé sur sont propre lancer. Le Coliseum explose: les Gothiques sont parvenus à refaire leur handicap de quatre buts lors des quinze premières minutes de la période, (34min 22, 4-4, Loïc SADOUN ass, Julian MARCOS; Miroslav PAZAK)
Euphoriques, les amiénois vont même prendre l'avantage au score pour la première fois de la partie. Mortas donne à Sadoun qui frappe au but. Svaty laisse filer un rebond sur sa droite. Paquet, en embuscade, récupère et lance à son tour. Svaty ne peut rien faire sur cette action. (38min 21, 5-4, Martin PAQUET ass, Loïc SADOUN; Anthony MORTAS)
Dès le début du tiers final, les Bisons vont parvenir à revenir dans la partie grâce leur intenable première ligne. Carnegie passe à Boileau qui frappe lourdement vers Buysse. Le rebond est repris par Harrison. On joue depuis à peine une minute et tout est à refaire pour les deux équipes. (41min 20, 5-5, Terry Christophe HARRISON ass, Joshua BOILEAU; Rane CARNEGIE)
Photos : Nicolas Leleu
La suite de la période se poursuit par un très agréable jeu d'attaque-défense sans qu'aucune équipe ne prennent vraiment le dessus. Cependant, après dix minutes de jeu, Mortas joue une balle de match sur un service de Pazak. Le vétéran picard ne tremble pas et décroche la toile d'araignée, côté gauche. (50min 13, 6-5, Anthony MORTAS ass, Miroslav PAZAK)
C'est ensuite Simon Petit qui s'illustre en déjouant la défense en zone neutre avant d'adresser un centre à un mètre du gardien. Le tir en reprise d'Offret flirtera avec le poteau droit de Svaty. A moins de cinq minutes de terme, les Gothiques maintiennent la pression et une belle action en zone offensive conduit à une mélée ouverte à droite de la cage francilienne tandis que Svaty est au sol. Heureusement pour les visiteur, aucun attaquant picard ne pourra pousser la rondelle dans les filets.
A trois minutes de la fin de la période, Pierre-Luc Emond (élu joueur du mois par les supporters) va être invité à cirer le banc après avoir retenu dans la bande un attaquant des Bisons. Les visiteurs s'installent et font tourner. Cependant, les tirs se font rares. On sent que les esprits s'échauffent quand Carnegie donne un coup de poing à Bachet. Le capitaine des Gothiques veut répliquer mais c'est Fontana qui va lui faire face, Carnegie, un peu filou sur ce coup, ayant quitter la zone avant intervention des arbitres. Finalement, Fontana et Bachet iront tous les deux en prison pour deux minutes, bientôt rejoints par Roussel. Pourtanel demande alors son temps mort. A la reprise, les visiteurs gagnent la mise jeu et Svaty quitte sa cage. Les Bisons jouent alors à six contre trois. Le palet tourne, les amiénois se montrent solidaire devant la cage et les visiteurs ne prennent pas de lancer. Dans la dernière minute, Pazak harangue le public et les tribunes donnent de la voix. Nouvelle mise en jeu gagnée par les Bisons. Nouvelle combinaison mais cette fois, les défenseurs récupèrent le palet et lance au fond de la glace... La sirène retentit sur ce score de 6 à 5 en faveur des Gothiques.
Les deux équipes se sont livrées à un très beau duel, joué dans un bel esprit. Du côté de Neuilly, si ce match se termine par une nouvelle défaite, le coup de force n'est vraiment pas passé loin. La première ligne Caig – Carnegie – Harrison a donné la tête à la défense locale, notamment dans la première période, et a bénéficié d'un temps de jeu considérable. Est-ce là la raison du coup de moins bien constaté dans la seconde période ? Du côté amiénois, la première période a été catastrophique avec des replis défensifs trop lents et un gardien souvent abandonné par sa défense. Mais l'équipe a montré une nouvelle fois qu'elle avait du caractère pour revenir puis prendre le score durant la deuxième période et ne pas s'affoler quand les Bisons dont revenus à hauteur en début de troisième période. Il faudra cependant éviter de reproduire le premier tiers-temps face à Grenoble samedi prochain.
Venez encourager les Gothiques plus souvent et vous constaterez que "Mossieur" Hauchart déclenche la colère du Coliseum à chaque présence . Son arbitrage est partial . Il a ses
équipes favotites et il le montre .
Qu'il respecte le hockey et on le respectera .
Tanis a écrit
le 02/01/2009 à 11:17
Personnellement, j'ai trouvé que le public d'Amiens avait bien soutenu son équipe, à partir, c'est vrai, du deuxième tiers. Au premier tiers, tout le monde dormait, sauf Neuilly ... qui était visiblement en surrégime ! Cette équipe des Gothiques a du répondant, de la hargne, pour certains du talent, et les joueurs semblent solidaires. Je n'étais pas du tout enthousiaste à l'idée du retour d'Antoine Richer mais je dos reconnaître que, pour l'instant, c'est une réussite.
Quant à M. Hochard, ses dernières prestations à Amiens expliquent sans doute l'accueil chaleureux qu'il a reçu. Mais j'ai du mal à croire que l'arbitre n'est jamais sifflé dans les autres patinoires ...
Adriano a écrit
le 01/01/2009 à 18:40
Bon j'étais au match Amiens Neuilly, oui on a un kop un peu trop chambreur et susceptible pour rien...La majorité dont vous parlez, c'est le kop, je l'admet. Mais c'est souvant avec l'exitation, le Picard est un peu rustre...malheureusement. Autrement la majorité du public est bon enfant. Je supporte Amiens masi déteste la mentalité de certains supporter. Exemple : Avant le match, le speaker annonce le nom des 3 arbitres de la rencontre...Et bien une partie du public a répondu en les sifflant ! Yupi la mentalité... Autrement pas de violence, il y avait une dizaine de supporter venues de Neuilly. D'ailleurs je ne les avait pas remarqués, ils étaient discret. Et bien placés dans le virage opposé à celui du Kop et des abonnés (très chauds quelques fois ^^), il n'y a eu aucun problème.
Je trouve cela lamentable de la part de certains supporters de siffler les arbitres avant le match et à chaque décision en défaveur d'Amiens. Autre exemple : Marcos fait une faute monstrueuse au 2ème tier-temps (cf article). J'étais à l'opposé de l'action et sa crevé les yeux qu'il avait fait faute, et bien une partie du public a quand même sifflé...
S'il vous plait, ne parlez pas de majorité chez les supporters Amiénois dasn cette mentalité. Vous ne voyez que la minorité qui se déplace et qui pourrait être qualifiée de Spécimen... Pour les noms d'oiseaux c'est pareil...
Bon côté humain c'est vrai que cela a impressioné les peluches (au passage je trouve que la photo n'en montre qu'une infime partie !!) autant les joueurs que les spectateurs.
Côté sportif, sifflé Fénart n'était pas une bonne chose mais les sifflets était peu nombreux. Et c'est vrai que la défense Amiénoise a délaissée Fénart. Après il n'y à rien à dire, les Franciliens sont trop justes physiquements, on avait l'impression qu'ils avaient tout donné en première ! C'est bête pour eux. Mais c'est resté un beau match.
Dommage que la réputation du club soit entaché par une mauvaise image...Le kop est géniale, mais parfois il s'emballe beaucoup trop. Pourtant, Amiens a une belle patinoire qui fait le plein presque à chaque rencontre, un bon club, des joueurs sympa et disponibles.
gaston80 a écrit
le 01/01/2009 à 11:47
au lieu de regarder les photos... lisez l'article. Vous comprendrez que dès le premier but des gothiques, le public avait été invité à lancer des peluches sur la glace pour des enfants défavorisés... alors rien de comparable avec méribel... le "supporter" brianconnais ne voulait pas offrir sa cloche à l'arbitre!! je tire mon chapeau au club pour cette initiative et au public qui a répondu présent.
jean a écrit
le 31/12/2008 à 18:13
c'est moche à dire, mais à amiens, cela ne m'étonne pas... J'ai rencontré des amiénois très sympas lors d'un match amiens-rouen, mais la majorité était hargneuse... ils utilisent régulièrement des noms d'oiseaux pour qualifier les joueurs des autres équipes... avec gestes à l'appui, ce qui est triste, c'est qu'il y en a beaucoup... même quand ils se déplacent chez les autres, c'est la même chose... Et maintenant, ils s'en prennent même à leurs joueurs... parce qu'ils perdaient... pauvres petites gens, quel esprit sportif ! à amiens, ya aussi de grosses cloches, ya pas qu'à méribel..
piloche a écrit
le 31/12/2008 à 17:45
la violence n'était pas qu'à méribel hier soir... tristesse de public