Väre n'a pas mis longtemps avant de se mettre en évidence, effectuant un arrêt aussi acrobatique qu'efficace, dès la première minute de jeu face à Bouchard.
Comme un signe prémonitoire de la soirée qu'il allait passer, Plch voyait sa première passe efficacement coupée par Glad, tandis que Virolainen assénait un slap puissant qui ne trompait pas son compatriote, le tir n'étant pas cadré.
Tarantino était le premier joueur pris par la patrouille, pour avoir fait trébucher Petrak.
| Photo de David Blanchard | Tarantino échappe à Caicco |
Le powerplay vosgien toujours orphelin de Salmivirta, se montrait toutefois aussi inefficace que depuis quelques matchs, à l'image de ce contrôle raté de Simko, pourtant tout seul au deuxième poteau ! Si Épinal manquait déjà cruellement de réalisme, ce n'était pas le cas de Rouen, qui suite à une mise au jeu gagnée par Doucet devant Caicco en zone spinalienne, ouvrait le score par l'intermédiaire de Thinel, servi sur un plateau par le lutin québecois ! (0-1 à 5'13)
Les Dragons commençaient dès lors à dérouler et n'allaient pas mettre longtemps à tuer le match, lorsque Desrosiers exploitait au mieux un nouveau caviar de Doucet, tandis que Petrak rongeait son frein en prison (0-2 à 10'10)
Déjà à la recherche d'un second souffle, les Dauphins continuaient à subir le feu nourri des Dragons et il fallait un nouveau bon arrêt de Väre, pour éviter le pire !
Une pénalité appelée contre Virolainen ne permettait pas davantage aux Dauphins de briller, les Vosgiens s'en remettant au seul slap de Chassard pour tester le bouclier de Sopko. Pire, lorsque Desrosiers rejoignait son coéquipier d'infortune en prison, les Spinaliens disposaient d'une double supériorité numérique pendant 48 secondes, mais peinaient à entrer en zone offensive !
Les deux équipes rentraient au vestiaire avec cet avantage de deux buts absolument incontestable en faveur des Dragons, tant les Dauphins avaient nagé en eaux troubles dans ce premier vingt. Les Spinaliens n'avaient d'ailleurs mis Sopko à contribution qu'à trois reprises, contre onze tirs pour les Rouennais !
La période médiane débutait de la plus mauvaise des façons pour les locaux, puisque Petrak, décidément en mal d'inspiration depuis quelques matchs, commettait la faute sur Thinel. Monsieur Bergamelli, ne pouvait qu'envoyer le centre tchèque en prison, ce qui allait une nouvelle fois mettre ses coéquipiers en difficulté.
Rouen installait patiemment son powerplay en zone spinalienne et finissait par trouver la faille sur un excellent décalage de Peltola pour Strozynski, qui ne manquait pas l'offrande au deuxième poteau ! (0-3 à 22'19 à 5c4)
Thinel se régalait dans une défense locale étrangement passive, tandis que Bouchard était à deux doigts de trouver la faille, sur un nouveau service de Doucet posté derrière la cage de Väre, qui s'interposait avec brio.
Le portier finlandais de l'ICE récidivait peu après face à Desrosiers, seul dans le slot !
| Photo de David Blanchard | Väre auteur de 32 arrêts |
Les Dauphins ne sortaient la tête de l'eau que sur ce slap de Gervais, tandis que Simko butait sur son compatriote et ancien coéquipier sous le maillot de Tours.
Le public pouvait légitimement se demander où était passé sa première ligne, tant le trio slave de l'ICE était aux abonnés absents, lorsque Plch trouvait enfin Gervais démarqué, mais le blue-liner ne cadrait pas son tir.
Agostini tentait bien de briller face à ses anciens coéquipiers et partait seul en break, mais tirait dans les bottes du cerbère des Dragons.
Alors que la période médiane touchait tout doucement à sa fin, Petrak entrait en zone et laissait un palet abandon pour Simko, dont le tir du poignet trouvait la mitaine d'un Sopko impeccable !
Au moment où les Dauphins montraient enfin des signes encourageants et semblaient capables d'ouvrir le score, Plch cassait sa crosse et sur le contre qui s'en suivait, Peltola ne laissait aucune chance à son compatriote ! (0-4 à 38'02)
Une échauffourée éclatait lorsque Sundqvist qui venait de distribuer une mise en échec à Thinel, voyait Bouchard venir jouer le justicier. Thinel et Sundqvist étaient logiquement sanctionnés par l'arbitre, mais Bouchard, pourtant troisième homme dans la bagarre, échappait curieusement à toute réprimande.
Toujours aussi timorés que dans le premier tiers, les Dauphins avaient à nouveau subi la domination des Dragons (5 tirs contre 14) et les signes d'espoir étaient bien faibles, pour une attaque en pleine crise de confiance.
L'attaque était à ce point en manque d'inspiration qu'un défenseur, en l'occurrence Leroy, prenait les choses en mains et profitant d'un bon relais de Simko, trouvait enfin la faille, pouvant légitimement laisser éclater sa joie ! (1-4 à 21'42)
Hélas pour l'infortuné défenseur de l'ICE qui effectuait son retour après cinq matchs de suspension, il allait bien involontairement dévier un centre de Thinel, en coupant la ligne de passe devant la cage. (1-5 à 42'53)
Romand administrait un lourd slap qui n'était pas cadré, tandis que Väre sauvait à nouveau les siens sur un tir de David de la bleue, alors que Sundqvist défendait héroïquement sans sa crosse !
| Photo de David Blanchard | Le feu couve dans la défense spinalienne |
A force de plier, la défense vosgienne allait une nouvelle fois finir par céder, lorsque Doucet travaillait patiemment sur le powerplay et servait Desrosiers au deuxième poteau, qui ne se faisait pas prier pour envoyer le puck au fond des filets (1-6 à 48'11)
Peltola fusillait une nouvelle fois Väre, mais c'est son jeune compatriote qui prenait le meilleur, en effectuant un bel arrêt.
Les offensives spinaliennes venaient une nouvelle fois des défenseurs, lorsque Quessandier venait frapper à la porte, imité par Gervais, mais Sopko restait vigilant.
La jeune garde prenait à son tour sa chance par Pernot qui venait d'entrer en jeu, mais ratait de peu le cadre, sur un bon service de Chipaux.
Gérant parfaitement leur avance, les Dragons se créaient une nouvelle occasion par Carlsson, qui butait sur Väre.
L'ultime pénalité de la partie (David en prison) allait amener le dernier but du match, lorsque Simko déjouait Sopko, d'un tir du poignet qui surprenait le portier slovaque des Dragons. (2-6 à 58'36 à 5c4)
Quessandier était le dernier à tenter sa chance, mais trouvait la mitaine du gardien qu'il protégeait encore il y a quelques mois.
Ce score de 6-2 reflète parfaitement la partie, tant les lignes offensives spinaliennes se sont montrées inefficaces, à l'inverse de rouennais inspirés dans le dernier geste, pour tromper un Väre pourtant auteur d'une bonne partie.
Cette équipe des Dauphins n'a plus rien à voir avec la formidable escouade qui avait battu Briançon et accroché Grenoble. Comme on pouvait le craindre, elle semble payer son bon parcours en Coupe de la Ligue et en Coupe de France, l'effectif spinalien étant clairement trop juste pour jouer sur les trois tableaux. Les joueurs de Shawn Allard devront absolument revenir à leur meilleur niveau pour ne pas gâcher tous les efforts réalisés jusqu'à la St Nicolas !
Rouen pour sa part, semble enfin retrouver un niveau de jeu plus en rapport avec ses ambitions. Tels les grands carnassiers qui s'agitent avec le goût du sang, les Dragons sentent l'odeur enivrante des play-off...
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