Un démarrage en trombe, une belle réaction d'orgueil

Les angevins sont les premiers à s'illustrer. Laprise frappe dès la première entrée en zone. Buysse gèle la rondelle. Ce n'est que partie remise puisque quelques secondes plus tard, les visiteurs lance au fond, Laprise reprend le palet, feinte Buysse qui se couche avant de transmettre à Bellemare qui marque. (0 min 31, 0-1, Bellemare ass. Laprise)

Les Gothiques ne s'en laisse pas compter. Bault part en contre et centre pour Belov en peu court pour pouvoir reprendre le palet. Deux minutes après cette action, Pazak rentre au banc en laissant la rondelle au milieu de la glace. Vidman récupère et donne à Laprise qui adresse une longue transversale à Bellemare qui arme un missile qui ira ce loger droit dans la lucarne de Buysse. (3 min 06, 0-2, Bellemare ass, Laprise, Videman)

Sentant sa défense un peu flottante, Antoine Richer demande son temps mort pour remobiliser ses hommes.

Dès la reprise, Amado se met à la faute et les Ducs tentent de faire valoir leur jeu de puissance. Cependant, les locaux gèrent bien cette période d'infériorité. Pazak parvient même à effacer deux défenseurs pour aller défier Koivula mais il manquera son dernier contrôle et ne pourra pas frapper au but. Si tôt la période d'infériorité tuée, les Gothiques vont profiter de leur premier power-play. En l'absence de Kowalczyk, Richer a modifié ses lignes et on retrouvera cinq attaquants picards sur la glace. Durant ces deux minutes, les Gothiques parviennent à s'installer. Mortas manquera une cage grande ouverte. Paquet allume une mèche de la bleue le rebond concédé par Koivula va provoquer un rassemblement de jambes et de crosses. Koivula finira à plat ventre et la cage sera désoclée. De retour à cinq contre cinq, les locaux maintiennent la pression concrétisée par un slap de Beron pour une mitaine parfaite de Koivula. C'est ensuite Emond qui remonte la glace côté droit, efface son vis à vis d'un coup de rein puissant. Le 71 local centre près de l'enclave pour Amado qui ramène les siens à une longueur d'Angers. (9 min 57, 1-2, Amado ass, Emond, Belov)

Par la suite, on assistera à une très belle charge de Jodoin sur Bault. Monsieur Bergamelli jugera cependant ce geste illicite et le capitaine des Ducs sera envoyé en prison, bientôt rejoint par Mihalik. Amiens bénéficie alors d'une période à cinq contre trois que les angevins gère bien. Amiens poursuit son pressing et s'installe en zone offensive. Sur une mise en jeu dans le slot à droite de la cage du portier visiteur, Emond gratte le palet et le donne à Belov qui transmet à Paquet dont le tir du poignet lobera Koivula. (15 min 33, 2-2, Paquet ass, Belov, Emond)

La fin de la période sera plus équilibré et ne verra pas d'évolution du score.

Face offs : Amiens 11 / Angers 16

Tirs cadrés : Amiens 13 / Angers 8

Power-play (joués-convertis) : Amiens 2-0 / Angers 1-0

Ce tiers médian démarre de la même manière que le premier. Après moins d'une minute de jeu, les visiteurs s'installent en zone offensive. Le palet traine devant la cage de Buysse et Laprise et plus prompt que tout le monde pour redonner l'avantage aux siens. (20 min 48, 2-3, Laprise ass, Simmoneau)

Sans le savoir, les Ducs venaient de mener leur seule véritable attaque de cette période. En effet, alors qu'Angers joue en supériorité numérique depuis à peine 14 secondes, Jokinen se met à la faute. Après une grosse occasion des locaux,
Bellemare part en contre mais est bien bloqué par Buysse. Paquet tente ensuite un wrap around mais Koivula fait bonne garde. Emond l'imite quelques instants plus tard. Le portier ne contrôle pas la rondelle mais personne ne reprendra le rebond. C'est ensuite Amado qui lance Emond en contre mais le centre québécois contrôle mal le palet et l'arbitre sifflera hors-jeu. Suite à une nouvelle faute de Mihalik, les Gothiques jouent à cinq contre quatre. Emond gagne la mise en jeu. On lance au fond, dans le coin gauche. Paquet est le premier sur la rondelle et remet derrière à Roussel qui adresse une longue diagonale à Amado qui frappe depuis le sommet du slot droit pour l'égalisation. (31 min 56, PPG 3-3, Amado ass, Roussel, Paquet)

Les locaux n'en restent pas là et campent en zone offensive. Après un tir repoussé du bouclier, Koivula doit s'incliner sur une déviation d'un centre-tir de Bault par Paquet. (33 min 20, 4-3, Paquet ass, Bault)

Les Ducs ne parvenant pas à porter le danger sur la cage de Buysse tentent alors de jouer plus durement, comme en témoigne cette grosse charge sur Pazak qui restera au sol avant de sortir de l'air de jeu, seul mais grimaçant. Mais les joueurs picards continuent de presser la cage de Koivula. Marcos contrôle une passe d'Emond sur la ligne bleue et adresse un tir a priori anodin qui surprend Koivula (peut être masqué au départ du tir). Le portier finlandais concède un rebond que convertit Amado. L'avantage des Gothiques est maintenant de deux buts. (34 min 53, 5-3, Amado ass, Marcos, Emond)

Excédé, le banc angevin s'agite de plus en plus et les joueurs essaient de provoquer les joueurs amiénois qui, intelligents, ne répondent pas. Avant la fin de la période, une nouvelle chevauchée d'Emond sème le trouble dans l'arrière garde visiteuse. L'attaquant remet à Martin Paquet qui tirera au dessus.

Face offs : Amiens 13 / Angers 13

Tirs cadrés : Amiens 7 / Angers 3

Power-play (joués-convertis) : Amiens 2-1 / Angers 1-0

Igier est rapidement puni dans le tiers final. Les locaux, en supériorité, s'installent et le font tourner le palet. Sadoun et Mortas s'essaient aux tirs sans grand danger pour Koivula. Sur une faute de Beron, c'est Angers qui joue en supériorité et Jokinen lance pour un arrêt de Buysse. Suite à un « faire trébucher », Laprise rejoint le banc d'infamie. Sadoun lance sur le portier visiteur qui concède un rebond à Pazak qui manque la cage vide. Les attaquants d'Angers mènent alors un contre bien bloqué par Buysse.

Les visiteurs ne parviennent pas à s'installer durablement dans le camp amiénois. Braxenholm frappe de la bleue alors que Buysse est maqué. Ça passe à côté. Baluch essaie à son tour. Buysse capte de la mitaine. Amado part alors en contre mais Simon Lacroix choisit de faire faute en commettant un slashing qui verra le gant gauche d'Amado s'envoler. L'arbitre enverra le défenseur deux minutes en prison malgré le saignement au niveau du petit doigt de l'attaquant canadien. Amiens commence alors à dérouler dans les dernières minutes sans parvenir à aggraver la note. La tension monte d'un cran dans les trois dernières minutes. Metsäranta s'explique avec Marcos. Marcos prendra deux plus dix minutes sur cette action. Il reste un peu moins de trois minutes à jouer. Leime prend son temps mort et rappelle Koivula sur le banc. Les visiteurs jouent alors à six contre quatre. Le palet tourne autour de la cage de Buysse mais trop peu de situations de tirs ne s'offrent aux attaquants angevins. Pis, c'est même Pazak qui récupère la rondelle et qui passe à Sadoun, étrangement seul au milieu de la patinoire. Le 21 des Gothiques peut alors partir seul marquer en cage vide, le poing levé. (58 min 03, SHG 6-3, Sadoun ass, Pazak)

Une nouvelle faute de Roussel offre une double supériorité aux Ducs. Koivula regagne le banc et on joue alors à six contre trois. Les Gothiques défendent comme des morts de faim et se jettent sur tous les palets, quitte à faire trébucher leurs adversaires. Côté angevin, c'est la queue qui remue le chien dans ces derniers instants de la partie. On sent la frustration chez les visiteurs et on s'énerve. Mortas se chamaille avec Vidman derrière la cage de Buysse et les deux joueurs sont envoyés en prison. Toujours à trois contre six, Beron va récupérer le puck, le passer à Sadoun au centre qui remet à Pazak seul sur sa droite. Le populaire attaquant slovaque mettra le point final de cette rencontre en marquant en cage vide le septième et dernier but du match. (59 min 59, SHG 7-3, Pazak ass, Sadoun, Beron)

Face offs : Amiens 12 / Angers 9

Tirs cadrés : Amiens 8 / Angers 8

Power-play (joués-convertis) : Amiens 3-0 / Angers 3-0

En conclusion...

Côté amiénois, le contrat a été parfaitement rempli. Si les trois premières minutes laissaient présager le pire, les hommes d'Antoine Richer ont une nouvelle fois montrer que le Gothique a du caractère. La ligne canadienne a retrouvé le chemin du filet et les jeunes ont prouvé qu'ils avaient bel et bien leur place dans le championnat « des grands ». La quatrième place (objectif avoué du club en début de saison) est maintenant à portée du fusil. Le prochain rendez-vous face à Dijon s'annonce primordiale avant la réception de Briançon le 27 janvier.

Pour les Ducs d'Angers, la satisfaction est venue du duo Laprise / Bellemare. En revanche, seule la première ligne est parvenue à vraiment porter le danger devant la cage de Buysse. Le fait de jouer sur une grande glace peut expliquer que les attaquants semblaient par moment ne pas se trouver. Amiens n'est plus qu'à deux points et la fin du championnat s'annonce difficile pour les joueurs d'Heikki Leime.

Romain Bault 

« C'était un match fou, difficile par rapport à l'effectif restreint mais on s'est serré les coudes et on est allé au bout. L'équipe a eu beaucoup de caractère. On y est allé pour gagner, il y avait l'enjeu de la quatrième place. On a joué comme des guerriers. [...] Ce qui a fait la différence ? On est tous allé du même côté alors qu'en face, ils ont joué la fleur au fusil, à nous prendre un peu à la légère. [...] Un public comme le public amiénois, ça fait drôle parce que, c'est pas tous les jours. J'ai de la chance d'être là alors, j'en profite. Ça fait chaud au cœur d'avoir tout le monde derrière. »

Martin Paquet 

Ce soir, on a vu un gros Amiens ? « Oui, ça fait plaisir. On savait que ça n'allait pas être facile avec l'effectif réduit. Ça me rappelle un peu le match contre Épinal. »

Qu'est-ce qui se passe quand vous êtes menés 0-2 ? « C'est frustrant. On s'est regroupé et on y est allé. Quand on a pris le ''momentum'' (l'ascendant en français), on l'a gardé. »

A 0-2, les Canadiens sont sortis de leur boîte ? « Oui, surtout que c'est nous qui prenons les deux buts. En plus, ça fait quelques match que notre ligne n'a pas trop marché. »

Vous ne vouliez plus partir même après le coup de sifflet final ? « Oui, surtout que les partisans sont vraiment là depuis quelques matchs. C'était fun. »

La bagarre c'était pour le fun aussi ? « La bagarre à la fin ? Non, ça c'est l'intensité qui fait ça. Quand tu joues un match intense comme ça, tu as de la tension qui monte et ça fait du bien de pouvoir lâcher tout ça ! »

Antoine Richer

Un match fou avec le sourire au bout ? « Un match travaillé, solide. On prend un but, au début, sur une défense un peu inactive et on en prend un autre rapidement. On savait qu'on pouvait prendre les deux points; charge à nous de travailler fort sur la glace. Les joueurs ont su museler Angers. [...] L'équipe prend confiance, même avec les blessés, les joueurs transmettent leur énergie. »

Le niveau des jeunes doit être une satisfaction ? « Oui, on a vu un gros travail de Bault et Hamon. On a aussi vu que Mortas et Sadoun donnent tout et que les Canadiens marquent. Il y eu un gros travail en défense avec caractère et précision. »

Et la quatrième place, on n'est plus loin maintenant... « Non, on ne la laisse pas filer. Mais bon, l'effectif s'est encore réduit avec la perte de Petit pour les prochaines semaines. J'espère qu'Amado n'a pas le petit doigt cassé... On est sur la brèche ! Mais bon, il ne faut pas s'enflammer, on a un gros match à Dijon car ils ont une petite glace et ils jouent physique. »