Malgré le nombre important de rencontres ces deux dernières semaines, le public avait répondu présent pour cette affiche de haut de tableau. La question était de savoir quel visage allait proposer Epinal ce soir, les vosgiens nous ayant offert cette saison le meilleur comme le pire à diverses occasions. Côté grenoblois, on pouvait assister à une démobilisation du groupe après son succès face à Rouen, avec à la clef un piège possible.
| Jean Christophe Salomé | Väre aux affaires...comme souvent |
Artilleurs à vos pièces !
La rencontre démarrait avec l'angoissante question du côté de Hockey Hebdo : mais qui est dans les cages du côté d'Epinal ? La composition n'indiquant pas la présence d'Eero Väre qui se trouvait pourtant bien ce soir titulaire et préféré à Petrik. Le jeune finlandais allait connaître un début de rencontre particulièrement difficile.
Après un tir voilé de Salmivirta à 00'56, Grenoble plantait la tente dans le camp spinalien et on allait alors assister à un court festival de ratages grenoblois consécutifs à des retards de défense et à un placement plus qu'approximatif de la part des visiteurs qui n'étaient pas rentré dans le match. A 1"30, une scène de dessin animé voit ainsi deux occasions manquées à cage vide, mais le miracle ne va pas durer pour Epinal.
A 1"38, le palet revient du gardien vers Sivic qui arme depuis son aile et trompe Väre d'une frappe croisée précise (1-0).
On peut être vraiment inquiet pour Epinal qui n'a donné aucune assurance ni en terme de défense, ni en terme de gardien, d'autant que les grenoblois vont bombarder Väre qui a tendance à relâcher quelque peu sur les frappes.
Une première pénalité contre Grenoble à 4"36 ne change rien, les Brûleurs dominent leur sujet et paralysent l'avantage numérique adverse, avant d'y aller à nouveau de leurs frappes et pressions diverses.
Epinal qui a tardé à rentrer dans la rencontre commence alors à émerger, et Petrak qui file au but envoi à nouveau un grenoblois en prison pour l'avoir accroché à 9"37.
Le problème est que le jeu de puissance n'est pas vraiment en forme ce soir pour les vosgiens, et on ne voit pas très bien comment les dauphins vont pouvoir éviter de couler rapidement?
Les artilleurs grenoblois bien à leur affaire poursuivent le pilonage, Krayzel manquant de peu l'affaire sur un beau service de Rouleau au centre à 11"04, Tartari échouant ensuite sur Väre à 13"56.
Les minutes qui suivent voient Väre effectuer de nombreuses interventions positives, tandis que sa défense semble s'organiser et se trouve plus à l'aise dans les bandes, Epinal étant situé assez bas sur la glace et pouvant ainsi proposer une défensive que l'on sent plus sûre que chez d'autres formations de Magnus, après on l'a dit, une période de chauffe un peu longue.
Comme souvent en cas de bombardement, l'équipe adverse file en contre, et après une tentative de 2-1 manquée à 17"24, Quessandier va lancer et compter à la bleue, Ferhi paraissant masqué (1-1).
Väre va encore dire non à plusieurs occasions, en particulier sur une triple reprise grenobloise qui voit le finlandais effectuer un beau numéro de gardien de hanball, on comprend alors que le score final pourrait être moins ample que prévu au départ, vu le client devant les filets des vosgiens.
Tirs 20/7 grenoble
Engagements 13/10 Grenoble
| Jean christophe Salomé | Amar relance |
Feu à volonté!
Le début de période voit Ferhi quelque peu sollicité, la flotte grenobloise remet alors le cap vers la cage spinalienne, et d'intenses bombardements se déclenchent. On avait pas souvent vu cette saison autant de frappes des blueliners isérois, à tel point que les staticiens aux affaires chez nous, avaient du mal à suivre. Notons ceci dit de très nombreuses tentatives hors cadre non comptabilisés du côté des brûleurs, mais qui renforcent l'impression générale de leçon collective de golf, version driver pleine puissance!
Krayzel sur Väre à 24"46, Rouleau à 25"22, puis lors du premier jeu de puissance grenoblois, poteau de Broz à 30"39, Tartari à 32"35, et encore on pourrait en respectant avec précision la déroulement de la rencontre évoquer au minimum trois frappes par minute en moyenne.
Pourtant, malgré le déluge qui frappe, Väre répond présent, Epinal ne panique plus, conteste Grenoble dans les bande, et pourri les transmissions des Brûleurs qui vont apparaître parfois un peu brouillons, la rencontre perdant par ailleurs en intensité à partir de la moitié de la période.
Pourtant, une telle domination va à nouveau logiquement se traduire par un but. Hammar lance de l'angle gauche de la bleue et son palet, dévié par Nilsson trompe Väre à 16"45. (2-1).
La fin de période verra une belle déviation de Simko devant Ferhi, avant qu'un ultime jeu de puissance des dauphins, consécutif à un coup au visage de Broz sur Chassard, ne souligne une nouvelle fois la faiblesse des troupes de Allard dans l'exercice
Tirs 24/6 Grenoble
Engagements 15/9 Grenoble
Fumée et estimation des dégats!
La troisième péridode s'amorce par un niveau de jeu en baisse, et des grenoblois qui poursuivent les tirs, mais avec beaucoup moins d'intensité. mauvaises passes, approximations, dégaments de sécurité, bref une rencontre moins intéressante à suivre.
Les spinaliens, à la peine offensivement en seconde période, vont alors émerger et montrer que tout relâchement isérois pourrait avoir de funestes conséquences.
Après un tir de Queyssandier, Gervais, un joueur que nous n'avions pas repéré l'année dernière, mais qui a montré ce soir de belles qualités, va trouver le poteau de Ferhi à 46"26. Le palet revient alors et Grenoble repart avec Fleury qui va aller marquer un superbe but en lucarne, le plus beau de la soirée côté isérois 3-1. Un lancer rapide, précis, puissant, effectué à pleine vitesse, et qui contribuera logiquement à la désignation de l'attaquant Grenoblois comme meilleur joueur de la rencontre pour les Brûleurs .
Pas veinard sur cette affaire, Epinal ne se décourage pas et Petrak solllcite Ferhi à 39"06, Grenoble évoluant ensuite en infériorité durant 4 minutes sans que cela ne conduise à quoi que ce soit.
Gervais va alors montrer que l'Ontario sait jouer au hockey, et l'ancien coéquipier de Jason Spezza à l'Université va nous offrir un superbe but à 54"46. Récupération de palet, dribble ultra court de repositionnement pour éviter le défenseur, et lancer gagnant à gauche de Ferhi, de la belle ouvrage qui montre qu'Epinal n'abdique pas (3-2).
Une charge régulière selon l'arbitre et les entraîneurs grenoblois va alors blesser Tartari, action impossible à voir d'ou nous étions placé. L'attaquant de Grenoble souffrirait d'une blessure au pouce ? Celle-ci pouvant être sérieuse selon plusieurs témoins ? Nous vous tiendrons informés dès que nous en saurons plus.
Notons que la rencontre s'est déroulée avec une grande correction des deux équipes et un arbitrage limpide.
Malgré un temps mort et la sortie de Väre, plus rien ne sera marqué, Forsander manquant la cage vide de son lancer haut, depuis sa propre zone.
Tirs 7/9 Epinal
Engagements 11/12 Epinal
| Jean christophe salomé | Forsander à la déviation |
Officiers au rapport !
La très grande qualité du gardien des dauphins élu homme du match côté visiteur leur a évité un plus gros score. Face à une équipe jouant bien le coup défensivement, avec des joueurs d'expérience et de la qualité dans la lutte dans les bandes, Grenoble s'est bien comporté et a proposé des situations intéressantes comme l'utilisation de Manavian en pivot devant Väre. Même à 3-2, on a pas eu le sentiment qu'Epinal pouvait l'emporter, et le souvenir laissé est bien celui d'un bombardement, particulièrement lourd depuis la bleue. Après, les brûleurs ont fait le travail, déjoué le piège spinalien qui sans être franchement mortel pouvait présenter quelques dangers vu la forme du gardien et la qualité de ses deux premières lignes. Sans atteindre le niveau des explications entre les équipes de tête de Magnus, la rencontre a été agréable à suivre, rythmée, même si l'intensité a baissé fortement au fil des tiers.On a déjà écrit que Grenoble est prêt, et ses récents résultats le démontrent. Sans mépriser en quoi que ce soit Epinal qui a une belle équipe, on ne voit pas comment les vosgiens pourraient l'emporter dans une série face aux brûleurs cette année.
Evoluant en équipe assez bas, efficaces en défense et en particulier le long des bandes, et disposant de joueurs d'expérience capable de faire déjouer l'adversaire, Epinal a toutefois montré ses limites en construction de jeu. Outre le jeu de puissance vraiment faible ce soir, on a pas vu les dauphins proposer de construction offensive autre que des raids, avec un bémol pour la première ligne. Plch plutôt discret ce soir, ce sont plutôt Petrak, Simko, et surtout Gervais qui ont montré leurs qualités. On sait qu'Epinal est capable du pire comme du meilleur, et c'est une cuvée plutôt moyenne que l'on aura vu à Pôle-Sud. Si Väre est capable de refaire sa prestation, et avec une attaque défense qui reste vraiment à travailler, les dauphins peuvent tendre l'ambuscade en série finale avec quelques possibilités de surpendre.
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