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Un début difficile pour le Dragon
D’entrée de jeu, Mallette remporte l’engagement et tente de lancer la première attaque, c’est toutefois Chipaux qui, le premier, se montre dangereux en lançant sur Ramon Sopko (0’30), le dernier rempart rouennais. Il faut attendre que le compteur affiche (1’27) pour voir Rouen armer son premier tir, grâce à un échange de palet entre Thinel et Carlsson, lequel lance depuis la bleue sur Petrik, le portier spinalien. On a du mal à travailler en ce début de rencontre, et ce d’un côté comme de l’autre. Les Spinaliens s’offrent une bonne chance en s’introduisant en zone offensive par l’intermédiaire de Plch, qui frappe (2’20).
La première faute est sifflée à (3’05) lorsque Tarantino entre violemment en contact avec l’un de ses vis-à-vis. Lors de cet avantage numérique d’Épinal, c’est le Dragon qui se montre tout d’abord dangereux en entrant en zone adverse et en étourdissant la défensive, aucun tir n’est pris cependant, et la contre-attaque des Dauphins ne tarde pas : la fusée d’Épinal, Simko, pénètre en zone à toute vitesse avant de tirer timidement sur Sopko qui gèle le disque (3’50). Le reste de l’avantage numérique se passe sans beaucoup d’action. Une fois sorti de prison, Tarantino rencontre avec déplaisir l’épaule de Jan Simko sous les huées de l’assistance qui juge le geste un peu trop gratuit. Il faut toutefois attendre une faute de Gervais, pour voir le premier jeu de puissance Noir et Jaune (6’35).
L’unité spéciale installée, la pression commence à monter sur la cage de Petrik et sur ses alliés défenseurs. C’est d’abord David, au Dragon cousu sur le cœur, qui tente sa chance : sans succès, un défenseur se trouve sur la trajectoire (6’45), puis c’est au tour de Virolainen, le format géant de Rouen, de rater sa chance alors même que le filet lui était ouvert (7’25). S’en suit la contre-attaque des Dauphins orchestrée par Plch qui trouve Sopko face à lui (7’30). Puis c’est à Rouen de revenir à la charge avec Strozynski, qui voit son tir repoussé par Petrik (7’43)… dans la crosse de Doucet, le magicien de Rouen, qui n’a plus qu’à compléter l’action (7’44 ; 1 – 0, Doucet ass Strozynski).
Ce premier but réveille un peu la patinoire et soulage grandement les Noir et Jaune, pourtant, ce sont bien les Spinaliens qui repartent à l’attaque tentant de revenir à parité : Plch lance une fois de plus sur Sopko qui ferme la porte (9’16). Vingt secondes plus tard, Slovak, tente sa chance sur une belle combinaison avec Simko et Plch, il lance et touche le casque de Sopko, le jeu n’est cependant pas arrêté ce qui provoque un mécontentement collectif, tant sur glace que dans les tribunes. Il faut d’ailleurs attendre la pénalité de Daniel Carlsson (9’49) pour voir le jeu stoppé. Sopko rouspète, les esprits commencent à s’échauffer. L’avantage numérique des Dauphins n’est pas fameux, ce sont même les Rouennais qui s’offrent une chance lorsque que Desrosiers et Peltola, contre-attaquent (10’54).
La pénalité finie, Doucet s’en va saluer Petrik d’un joli tir sur réception d’une passe de Thinel, malheureusement stoppé (12’17). Desrosiers suit le train et tente sa chance à la gauche de Petrik | | Stéphanie OUVRY © 2008 | | Petrik serein |
, sans aucun angle le gardien fait l’arrêt sans difficulté (12’55). Puis c’est au tour de Mallette de tenter sa chance (13’05) après une belle combinaison entre David et Desrosiers. Épinal souffle en proposant, par l’intermédiaire de Paulson, un tir faible sur Sopko (13’53). Romand file en échappée mais rate complètement son jeu (14’07). Chipaux est chassé pour avoir accroché (14’33) ce qui offre à Rouen la possibilité de creuser l’avance.
La supériorité numérique s’installe, Niskavaara, y va d’un premier tir puissant (14’43), suivit par celui de Thinel (14’53). Les Rouennais poussent et intensifient l’exercice : Niskavaara tente de nouveau sa chance, il trouve Chassard, sur sa route qui s’écroule et a peine à se relever. Malgré tout, ce même Niskavaara fait une belle bévue en ratant sa passe que Slovak intercepte : il s’élance à toute vitesse en deux contre un avec Simko qui lance et marque en désavantage numérique (15’27 ; 1-1 Simko ass Slovak). L’erreur de Niskavaara apparaît dès lors impardonnable. Toutefois, les Spinaliens profitent mal de leur remontée, Plch est en effet chassé pour avoir fait de l’obstruction (15’52), Rouen se retrouve à jouer une quarantaine de secondes en double avantage numérique.
Tous les ténors de l’équipe sont présents sur la glace et le public réclame un but. Mallette tente sa chance, mais son tir est peu dangereux (16’30), Chipaux sort de prison quelques secondes plus tard. Rouen pousse toujours à cinq contre quatre et Peltola tente de dévier un tir de Glad, mais sans succès (17’39), heureusement, Strozynski veille au grain et bondit sur le retour vivement pour faire vibrer les filets (17’40 ; 2-1 Strozynski ass Peltola et Glad ). On en restera là pour ce premier tiers, les deux dernières minutes s’égrenant en infériorité numérique pour Rouen qui n’est guère menacé, voire même menaçant lorsque Mallette et Desrosiers partent en contre-attaque et que le premier manque une chance en or en fendant l’air (19’33).
Un premier tiers difficile, une mise en route un peu laborieuse quoique mieux engagée que contre Villard. Une belle prestation défensive d’Épinal et de jolis gestes offensifs amenés par Simko et Plch. 2-1 en fin de premier tiers, le public montre ses premiers signes d’inquiétudes… .
21 mises au jeu, 15 remportées par Rouen (71,4%), 6 remportées par Épinal (28,6%).
14 tirs pour Rouen, 2 buts (14,2%).
8 tirs pour Épinal, 1 but (12,5%).
Un Dragon tourmenté
Dès les premiers instants, les Rouennais sortent leurs griffes, la pénalité écoulée (20’19), Strozynski y va d’un premier tir (20’47) que repousse malhabilement le gardien des Dauphins. Les premières minutes sont assez vives bien que les occasions de marquer soient faibles : Gervais pour Épinal (21’08), puis Carlsson pour Rouen après une belle passe de Lampérier, (21’30), puis c’est au tour de Thinel de contourner l’ensemble de la défense, faire un relai avec Glad avant de tirer au but sans plus de succès (21’54). Strozynski, sur une passe de Peltola, lace au but (22’13), puis vient l’occasion la plus franche après une belle interception de Tarantino (22’29), qui file vers le but et tente à deux reprises de concrétiser (22’35). David arme un boulet de canon sur une passe de Desrosiers (22’44) mais Petrik tient bon. La séquence rouennaise prend fin avec la mauvaise passe de Carlsson qui, tentant de relancer l’attaque en rejoignant la ligne bleue offensive, refile le disque à Chipaux (24’37). L’action s’essouffle et le public commence à perdre patience. Il est néanmoins réveillé par une belle action collective mettant en scène Tarantino et Strozynski dont le une-deux aboutit à un tir de Tarantino qui oblige le portier spinalien à se coucher sur le palet pour le geler (26’10). Épinal parvient à sortir la tête de l’eau et à redresser sa dorsale, lorsque Paulson envoie une belle frappe vers le filet que Chipaux tente de dévier, | | Stéphanie OUVRY © 2008 | | Sopko désemparé |
Sopko s’interpose néanmoins (26’35).
Thinel, qui marche au ralenti depuis le début de la saison, tente de retrouver sa touche magique en signifiant à ses vis-à-vis qu’il est seul capable de manier le palet, comme Picasso un pinceau, mais ne parvient pas à trouver d’espace pour tirer (6’59). Les minutes défilent et c’est au tour d’Épinal d’attaquer, d’abord sur un échange entre Simko et Plch qui tire une première fois (27’32), puis une seconde fois alors qu’il réalise un pivot (27’35). Niskavaara brille une fois de plus par sa fébrilité défensive lorsqu’il échappe le palet à (28’03), il corrige en revanche son erreur (28’09) en lançant Tarantino qui tente sans succès sa chance. Romand est envoyé en prison à (30’07) pour avoir accroché.
Épinal ne parvient pas à s’installer. Thinel reçoit de la part de Ilic, un vibrant coup de bâton que les arbitres ne sifflent pas. Les deux joueurs s’expliquent alors que le jeu se poursuit de l’autre côté de la patinoire. Alain Vogin, entraîneur des Dragons, demande un temps-mort pour laisser souffler ses troupes et permettre aux esprits de s’apaiser un peu (31’32), au retour, Chassard est chassé (31’40), les deux formations évoluent avec quatre joueurs. Virolainen tente sa chance (32’05), le palet rebondit bizarrement sur la jambière du portier, Peltola parvient à le reprendre et à déjouer le gardien (32’07 ; 3-1 Peltola). Épinal tient à se refaire et, d’abord Gervais (33’40) sans succès, puis Plch pour la remontée, animent l’attaque (33’55 ; 3-2, Plch ass Gervais et Caicco).
Quarante secondes plus tard, Caicco lance Plch qui décoche un tir fulgurant, Sopko résiste (35’36). Puis une belle formule entre Desrosiers, Romand et Mallette aboutit sur un tir qui est toutefois stoppé (35’50). Épinal revient au score lorsque Plch récupère un rebond laissé par Sopko sur un tir de Simko (36’49), le but est contesté par la foule, mais l’arbitre le concède (36’49 ; 3-3 Plch ass Simko). Le reste de la période est haché par les fautes, d’abord Tarantino à (38’04) pour accrocher, puis David à (38’42) pour dureté lorsque Caicco écope de 5 minutes + 20 minutes pour coup de patin (38’42). On joue donc à 3 contre 4 côté Rouen. Dans les deniers instants, Simko tire (39’16) puis Chipaux y va d’un beau lancer qui aboutit dans le gant de Sopko (39’44).
Ce score de parité, malgré quelques beaux mouvements, rappelle trop bien aux Rouennais que le spectre de Villard rôde encore. La fébrilité de certains défenseurs et le manque de réussite de la part des attaquants n’augurent rien de bon pour le dernier tiers… .
27 mises au jeu, 15 remportées par Rouen (55,56%), 12 remportées par Épinal (44,44%).
13 tirs pour Rouen, 1 but (7,6%).
15 tirs pour Épinal, 2 buts (13,3%).
23 secondes pour museler le Dragon.
Le dernier tiers met du temps à démarrer. Rouen joue en supériorité à partir de (40’42), Virolainen se crée la première occasion en tirant un boulet de canon qui file à côté du but (1’28). David, à la bleue, arme un tir sur une passe de Carlsson, mais celle-ci est molle et interceptée par Plch qui file avec Simko vers le but, lequel tire. Sopko croit faire l’arrêt, mais le palet rebondit sur son bouclier et finit sa course derrière lui (42’01 ; 3-4 Simko ass Plch). Deuxième but encaissé par Rouen en avantage numérique… le public est médusé et commence à se ronger les sangs. D’autant plus que Plch retourne à la charge en frappant depuis la bleue, Sopko arrête le palet moins fébrilement (42’49). Glad tente de relancer l’attaque massive rouennaise, mais son tir est sans risque pour Petrik (43’41). De retour à égalité numérique, David remonte l’ensemble de la glace et passe à Mallette qui marque (44’00).
Le but est dans un premier temps refusé et le jeu continue pendant une vingtaine de secondes, puis le jeu est arrêté, les Rouennais râlent et l’arbitre finit par accorder le but (44’21 ; 4-4 Mallette ass David). Les actions se suivent sans grande chance de marquer, Peltola tente de déjouer le gardien en contournant la cage (46’03), sans grand succès. Carlsson est puni pour avoir accroché à (50’34). Le jeu de puissance a du mal à se mettre en place et Sopko n’a guère à se surpasser pour repousser les tirs. Puis, la situation s’aggrave lorsque Virolainen est convié à rejoindre le vestiaire en vertu d’un 2 + 10 pour charge contre la tête. Les tentatives spinaliennes n’éprouvent guère la défense rouennaise qui tient le choc.
Les pénalités terminées, l’arbitre s’irrite et déloge ses précédents postillons en faisant de nouveau entendre son siffler : Desrosiers est puni pour avoir retenu la crosse, alors que Agostini, est chassé pour cinglage (53’08). On joue donc à quatre contre quatre, et c’est Mallette qui s’offre la première et la seule véritable chance de cette configuration de jeu en frappant sur le gardien Petrik (54’41). De retour à cinq contre cinq le vent tourne et Chipaux marque contre Sopko en prenant le rebond provoqué par Chassard (55’33 ; 4-5 Chipaux ass Chassard).
Puis, à peine vingt-trois secondes plus tard, Plch vient clore les débats en complétant le jeu amorcé par Simon et son comparse Simko (55’56 ; 4-6 Plch ass Simon et Simko). | | Stéphanie OUVRY © 2008 | | La joie des Dauphins |
La patinoire est glacée. L’ambiance est comme mortifiée par ces deux buts encaissés rapidement. Vogin envoie sur la glace son unité spéciale, composée des meilleurs marqueurs de l’équipe. Mais la première occasion, suite au sixième but spinalien, est l’affaire de Simko qui lance sans danger depuis la rouge (56’54). Le public voit les trois dernières minutes s’entamer et commence à pousser son équipe… .
Les occasions se font trop rares, voire inexistantes. Thinel tente bien de déjouer le portier (17’44) mais ne peut conclure. Sopko quitte son filet (58’50). Le jeu s’installe en zone offensive, Niskavaara à la bleue rate complètement ce qu’il entreprend et offre le septième but à Simko (59’10 ; 4-7 Simko ass Plch). La patinoire se vide alors même que la sirène n’a pas retenti… .
Victoire, donc, des visiteurs plus motivés que les favoris, plus combattifs et mieux capables de compléter leurs jeux. À noter un arbitrage assez médiocre, ainsi qu’une défensive rouennaise totalement dépassée, ne pouvant compter que sur trois joueurs vraiment fiables, David, Virolainen et Glad. L’ancien joueur du RHE, et défenseur de l’Équipe de France, Benoît Quessandier n’aura joué qu’un seul tiers, étant touché au genou gauche pendant celui-ci. On lui souhaite un prompt rétablissement !
15 mises au jeu, 13 remportées par Rouen (86,7%), 2 remportées par Épinal (13,3%).
6 tirs pour Rouen, 1 but (16,6%)
10 tirs pour Épinal, 4 buts (40%)
Statistiques des gardiens :
Sopko : 81,25%
Petrik : 87,87%
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