La fin d’année a été compliqué pour Epinal avec un court revers face à Dijon puis une humiliation à Strasbourg (7-1), deux défaites qui ont vite fait oublier la victoire à Rouen et les débuts prometteurs de Brad Gratton à la tête du Gamyo. Par la même occasion, les Vosgiens ont vu revenir leurs concurrents potentiels pour la huitième place dans leurs rétroviseurs. Pour ce premier match de l’année 2017, les Vosgiens espèrent repartir sur une nouvelle dynamique avec le grand retour de Dominik Fujerik et la première apparition de Keven Veilleux à Poissompré. Pourtant, le leader lyonnais, vainqueur des deux premières confrontations de la saison, ne semble pas être l’adversaire idéal pour se relancer… sauf peut-être ce soir ! La roue tourne vite dans le hockey et les Lyons, sortis affaiblis de deux rencontres perdues face aux intouchables Grenoblois font face à leur tour à un effectif décimé, surtout en défense : ils sont venus sans Roussel, Pdilipnik, Kramar, Correa, Favre-Félix et Richard. Les Spinaliens ont une infirmerie moins remplie avec les seules absences de Mulle et Vinatier. L’occasion pour Epinal de se racheter ?
Arbitres : M. Hauchart assisté Mme Boniface et de M. Margry
Buts : Epinal : 07.05 Pierre-Charles Hordelalay (ass Matthieu Le Blond et Robin Soudek) ; 19.14 Romain Gutierrez (ass Anthony Rapenne et Martin Charpentier) ; 58.31 Robin Soudek (ass Matthieu Le Blond et Pierre-Charles Hordelalay) Lyon : ; 08.46 Scoot Fleming (ass Samuel Takac) ; 24.12 Samuel Takac ; 45.12 Scoot Fleming (ass Jules Breton et Arturs Mickevics) ; 61.13 Arturs Mickevics (ass Cédric Custosse et Scoot Fleming)
Pénalités
18 minutes dont 10 à Soudek contre Epinal
18 minutes dont 10 à Milovanovic contre Lyon
Epinal vire en tête
La première possession est pour Lyon qui cadrera le premier tir par l’intermédiaire de Lamirault avant un essai trop haut de Milovanovic. Epinal est rapidement pénalisé pour une obstruction de Kloucek derrière sa cage (3’15). Hocevar réalise l’arrêt de prêt face à Fleming avant une fin de power-play désordonnée pour les Lyonnais, où Takac ne parviendra pas à cadrer son shoot. Les attaquants spinaliens commencent à se montrer par l’intermédiaire de leur nouvelle ligne 100% canadienne avec une incursion de Bouchard près du but et un tir que Pintaric aura du mal à contrôler devant Veilleux venu chercher un rebond. Les canadiens continuent de mettre la pression sur le gardien lyonnais avec une passe de Cacciotti en retrait pour Bouchard, malheureusement trop avancé.
Photographe : Célian Steiner
L’autre ligne en forme des Vosgiens, composée de Soudek, Le Blond et Hordelalay sème à son tour le trouble dans la zone offensive. Pintaric est obligé de se coucher sur le palet pour priver Soudek du rebond après un shoot d’Hordelalay. Sur l’engagement, il stoppe le tir de Klimicek de la mitaine mais va finir par s’incliner : Le Blond conserve le palet dans le coin de la patinoire et le remet à Hordelalay devant la cage, qui ouvre le score entre les jambes du gardien slovène (1-0, 7’05).
Epinal a pris la mauvaise habitude de relâcher après un but et cela va vite se vérifier à nouveau. Sur un contre mené par Takac, Fleming égalise en deux fois, reprenant son propre rebond du revers (1-1, 8’46).
Après de nouvelles tentatives de Milovanovic et Michel pour Lyon, Pintaric ne chôme pas, et même si Bouchard tire trop haut il est mis à rude épreuve par Fujerik qui n’a rien perdu de ses qualités techniques durant sa longue absence. Lyon attend les Vosgiens dans sa zone et s’appuie sur son dernier rempart pour tenter de jouer les contres à fond. Le gardien rhône-alpin essuie les shoots de Soudek, Le Blond et Martin sans trembler. Fujerik se fend d’un nouveau festival dans la zone offensive puis Bouchard parvient à voler le palet devant la cage à Breton qu’il était venu presser.
En cette fin de tiers, les Lyonnais sont émoussés et leurs occasions se font rares : Custosse tire sans aucun danger de la bleue, ce qui a au moins le mérite d’offrir un engagement en zone offensive qui débouchera sur une longue séquence lyonnaise. Revenus près du but de Pintaric, Soudek profite d’un dégagement hasardeux de Milovanovic mais le slovène est resté vigilant. Peu après, il s’incline à nouveau après un bon travail de Rapenne dans la bande et un service en retrait pour Guttierez qui s’y reprend à deux fois pour faire passer le palet derrière les jambières de Pintaric (19’14, 2-1).
Dans les toutes dernières secondes, le gardien lyonnais empêche Cacciotti de faire le break du bout de la botte. Epinal rejoint le vestiaire avec un avantage mérité face à des Lyonnais que l’on sent bien diminués.
Tirs cadrés : 13 pour Epinal, 11 pour Lyon. Epinal domine mais Lyon revient
Le début de tiers est clairement à l’avantage des Vosgiens : toute de suite, Hordelalay touche le montant de Pintaric est le jeu est arrêté après le déplacement de la cage. Pintaric s’interpose ensuite face à Le Blond et Susanj avant une nouvelle action très chaude sur son but. L’arbitre arrête le jeu alors que Soudek pense qu’il n’aurait pas dû et le montre en protestant. Il écope d’une méconduite qui va perturber le fonctionnement de sa ligne pendant 10 minutes (21’23).
Hocevar, pourtant masqué, capte le tir de Michel. Fujerik rate un shoot en zone offensive et se replie instantanément pour empêcher Milovanovic de tirer. Après un contre de Cacciotti et Bouchard, la cage de Lyon bouge à nouveau et nécessitera l’intervention de la perceuse pour reprendre sa place. Les Spinaliens restent en zone offensive mais Susanj rate sa passe le long de la ligne bleue, Takac jaillit et s’en va seul tromper Hocevar d’un tir croisé (2-2, 24’12).
Photographe : Célian Steiner
Un retard de jeu de Milovanovic fortement contesté par le banc lyonnais offre sa première supériorité au Gamyo (24’37). Hordelalay, sans danger, puis Bouchard à bout portant alarment Pintaric, qui est fortement gêné par Veilleux qui lui bouche la vue avec son imposant gabarit.
Fleming seul face à la cage d’Hocevar ouverte tarde un peu trop à shooter et voit les bottes du Slovène lui fermer l’angle, il choisit de passer à Mikevicks qui rate son tir d’un rien. Epinal se sort miraculeusement de cette situation délicate. En face, Pintaric a lui aussi des sueurs froides avec un cafouillage pas loin de profiter à Cacciotti. Une charge de Milovanovic contre la tête d’Hordelalay à l’entrée de la zone offre un nouveau power-play aux Vosgiens, en plus de priver les Lyonnais de leur capitaine pour 10 minutes supplémentaires (33’41). Le power-play s’installe bien mais les Lyonnais défendent vaillamment et empêchent les tirs. Les Spinaliens sont pénalisés à leur tour pour une charge de Kloz en zone neutre (36’27). Les pénalités pleuvent, parfois surprenantes, puisque Hordelalay comme Flemings sont sortis suite à un contact loin du palet (37’01). Les deux équipes reviendront au complet sans événement marquant. Pintaric dévie un tir puissant de Faure avant la sirène, marquant la fin d’un tiers largement dominé par les Vosgiens mais où les Lyons ont pu revenir en exploitant une erreur individuelle.
Tirs cadrés : 14 pour Epinal, 4 pour Lyon. L’égalisation dans les dernières minutes
Mahier tire sur les jambières d’Hocevar, laissant un rebond dangereux à Mickevicks. Après un contact en zone neutre, Mahier et Fujerik sont chacun pénalisés (42’59). Comme le début de tiers, ce passage à quatre contre quatre est légèrement dominé par Lyon, avec un shoot de To-Landry difficile pour Hocevar qui réalise ensuite un exploit face à Koblar. Le gardien vosgien est malchanceux sur l’action suivante : Breton tire de la bleue sans cadrer, le palet rebondit dans la bande et vient dans la palette de Fleming devant le but. Lyon prend l’avantage pour la première fois de la partie (2-3, 45’12).
Photographe : Célian Steiner
Les Lyons défendent leur maigre avantage férocement et n’ont pas de mal à stopper les tentatives répétées de Bouchard. Après une mitaine de Pintaric face à Guttierez, le public donne de la voix. Koblar est pourtant tout proche de porter le coup fatal et Custosse empêche in extremis Veilleux de partir en break. Klimicek multiplie aussi les essais de la bleue, l’un d’eux est sorti par l’épaule de Pintaric, impérial également face à Hordelalay et Le Blond. Rapenne rate d’un rien l’égalisation en manquant de couper une passe, de même que Guttierez. L’horloge tourne, mais plus le temps défile plus on sent les Spinaliens capables de revenir. Le Blond trouve la solution en servant Soudek devant le but depuis l’arrière de la cage, le tchèque expédie le palet dans le haut du filet (3-3’ 58’31).
Hocevar arrête un dernier shoot sans conviction de Milovanovic. Les Spinaliens ont réussi à arracher la prolongation dans les derniers instants, en s’assurant le point qui va avec.
Tirs cadrés : 9 pour Epinal, 7 pour Lyon Une courte prolongation
Pour cette exercice à trois contre trois où la vitesse est primordiale, on s’étonne de voir Brad Gratton envoyer sur la glace Kloucek et Veilleux, qui ne sont clairement pas les Spinaliens les plus rapides. Scalzo slalome dans la zone lyonnaise avant de manquer son tir. L’issue de la rencontre va se dessiner très rapidement, le palet revenant dans la zone vosgienne avec Mickevics. Il parvient à dépasser Susanj et ajuste Hocevar (3-4, 61’13).
Avec ses moyens actuels, Lyon a réussi à s’imposer en se reposant sur Pintaric et par des contre-attaques. Epinal a livré un bon match et avait les moyens de s’imposer, mais les Gamyo ont offert le second but lyonnais sur une erreur individuelle et se sont fait surprendre sur le troisième plein de réussite. Contre une équipe de haut de tableau, le point acquis en arrachant la prolongation dans les derniers instants reste bienvenu, même face à un leader diminué. Il permet de prendre un point d’avance supplémentaire sur Strasbourg et Nice et, dans la course aux play-offs serrée qui s’annonce en cette fin de saison, il pourrait être d’une importance capitale à l’heure du bilan. D’autant plus que le programme des prochains jours s’annonce compliqué avec un déplacement à Gap, qui vient tout juste de mettre un terme à l’impressionnante série de victoires grenobloises.
Pour Lyon, le point cédé aux Vosgiens est synonyme de perte du fauteuil de leader au profit de Bordeaux. Mais cette saison, le calendrier de la Ligue Magnus réserve bien des surprises et les Lyons pourront tenter de reprendre la première place dès dimanche avec la réception des Boxers ! Un affrontement qui promet d’être serré, à condition que Lyon puisse récupérer quelques joueurs d’ici-là…
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