De retour de leur périple alpin, les Bisons recevaient Amiens pour le compte de la 15ème journée de la Ligue Magnus. Déçus par leurs résultats (défaites à Briançon et à St Gervais face au Mont Blanc), mais rassurés par le contenu de leurs prestations, les Nocéens voulaient accrocher à leur palmarès une des grosses équipes du Championnat. Une victoire leur permettrait de rester placés dans le mini-championnat à 4 qui semble se dessiner pour accrocher les 3 dernières places en play-off mais aussi d’écarter la menace d’un retour du Mont Blanc. Les Amiénois quant à eux voulaient enchainer après leur victoire face à Briançon pour rester accrocher au top 4.
Arbitres : M. Barbez assisté de MM. Juret et Herrault
Buts : Neuilly/Marne : ; 01.15 Seth Leonard (ass Casey Bartzen et Shawn Snider) Amiens : 00.21 Anthony Mortas (ass Miroslav Pazak et Grégory Beron) ; 02.35 Miroslav Pazak (ass Grégory Beron et Pavel Kowalczyk) ; 17.33 David Brissette Cayer (ass Sylvain Rodier) ; 20.26 Vincent Bachet (ass Grégory Beron et Miroslav Pazak) ; 24.19 Brian Henderson ; 38.50 Simon Petit (ass Pavel Kowalczyk)
Pénalités
10 minutes contre Neuilly/Marne
26 minutes dont 10 à Glaude contre Amiens
Gardiens de but :
Neuilly : Marco Emond
Amiens : Ville Koivula
Photo : Hugues Bolloch
Amiénois à terre mais vainqueur
1er tiers temps – Une bien mauvaise habitude
Il ne fallait pas être en retard à la patinoire municipale de Neuilly samedi soir. Alors que le public se pressait encore devant la porte de l’enceinte des Bisons, Anthony Mortas bénéficiait d’un bon service de Pazak et son tir à mi-distance trompait Emond après seulement 21 secondes de jeu (0-1 à 0’21 ; Mortas ass. Pazak et Beron.) Une délicate entrée en matière dont les Bisons sont coutumiers à domicile. Mais la réaction des locaux ne se faisait pas attendre et moins d’une minute plus tard, Seith Leonard bien aidé par Bartzen et Snyder trompait à son tour Koivula (1-1 à 1’15 ; Leonard ass. Bartzen et Snyder.) Associés pour la première fois par Jérôme Pourtanel, le trio canadien des Bisons faisait déjà parler la poudre. Alors que Marco Emond, qui n’avait pu s’échauffer à cause d’un problème d’équipement, n’était pas encore totalement entré dans le match, il devait de nouveau s’incliner face à Pazak bien lancé par Kowalczyk dans le dos de la défense des Bisons (1-2 à 2’35 ; Pazak ass Beron et Kowalczyk.) Ce festival de buts ravissait le public venu en nombre et surtout le kop amiénois, mais ne devait pas être du goût de Jérôme Pourtanel qui se serait bien passé de ce handicap face à des Amiénois habiles en contre.
Neuilly essayait de recoller rapidement au score, mais Snyder, Dugas et Pousset se heurtaient à un solide Koivula dans le but des Gothiques. Amiens avait laissé passer l’orage et prenait le jeu à son compte. C’est d’abord le trio Offret-Henderson-Petit qui s’offrait plusieurs occasions sur la même action, c’est ensuite le duo Pazak-Mortas qui inquiétait par deux fois Emond et c’est enfin Riendeau qui tentait sans succès de surprendre Emond sur un tour de cage. Malgré une banderille en solitaire de Snyder, ce sont les Amiénois qui continuaient à se montrer les plus dangereux sur une double tentative de Kowalczyk puis par Riendeau. Pazak qui partait seul défier Emond était stoppé de manière illicite et bénéficiait d’un tir de pénalité qu’il tentait lui même (16’46). Mais Emond maintenant bien entré dans le match remportait le duel. Il devait pourtant s’avouer vaincu sur une action du trio canadien des Gothiques. Après avoir vu sa première tentative repoussée par Emond, Rodier récupérait le palet derrière la cage et servait Cayer qui donnait 2 buts d’avance aux siens (1-3 à 17’33 ; Cayer ass Rodier.)
Le premier tiers s’achevait sur une supériorité numérique en faveur des Amiénois et Mortas, à la manière d’un joueur de baseball était tout proche de corser l’addition au rebond d’un tir de Kowalczyk.
Amiens a vite pris l’avantage et a maintenu la pression sur les joueurs locaux qui ont eu du mal à se remettre du 2ème but des Gothiques. Connus pour ne jamais lâcher un match, Les Bisons vont devoir faire preuve de réalisme pour vite recoller au score.
Photo : Hugues Bolloch
Face off devant Marco Emond
2ème tiers temps – Le réalisme Amiénois
Toujours en supériorité à l’entame du 2ème tiers, les Amiénois vont faire le trou grâce à Bachet bien placé pour prendre le rebond laissé par Emond suite à un tir de Béron (1-4 à 20’26 ; Bachet ass. Béron et Pazak.) Les Bisons ne se laissaient pas décourager par ce début de tiers encore raté et réagissaient par l’intermédiaire de Snyder, bien servi à deux reprises par Léonard, puis par Galmiche mais Koivula ne se laissait pas surprendre.
Les Amiénois allaient définitivement tuer le match en mettant à profit une erreur de la défense nocéenne : relance pleine axe interceptée par Henderson qui prend tout son temps pour ajuster Emond d’un superbe tir à mi-dsitance (1-5 à 24’19 ; Henderson.)
Les hommes d’Antoine Richer vont alors se contenter d’attendre les Bisons, obligés de se livrer, pour mieux les contrer. Les locaux vont copieusement dominer la fin du tiers, amis vont aussi manquer cruellement de réalisme. Les 3 lignes vont se procurer de belles occasions mais Gentilleau, Kecka, Guilhem, Léonard Galmiche puis Dugas vont successivement se heurter à Koivula. Un 3 contre 1 mal négocié par Hordelalay (29’03) puis un palet qui saute devant la crosse de Snyder alors que la cage était vide empêchent les Bisons de réduire le score.
On pense que la chance va enfin sourire à des Bisons toujours dangereux lorsqu’ils se voient offrir une situation de supériorité numérique, mais Pousset à la conclusion de deux belles combinaisons offensives ne peut ajuster son tir. Mortas est ensuite pénalisé à son tour mais Snyder bien lancé ne peut déclencher son tir, puis Léonard cherche vainement à localiser un palet qui traine devant la cage avant que Pousset à deux reprises ne voit ses tirs bloqués par un imposant Koivula.
Léonard s’offre encore un beau slalom dans la défense avant de se heurter au portier finlandais et alors qu’on approche de la fin du tiers, Amiens va creuser l’écart. Une superbe relance de Kowalczyk trouve Petit lancé dans le dos de la défense des Bisons. Emond repousse une première tentative, tente de recouvrir le palet qui traine devant son but mais Petit est le plus rapide et pousse la rondelle au fond des filets (1-6 à 38’50 ; Petit ass. Kowalczyk.) Au passage il nous a semblé que la cage nocéenne avait bougé bien avant que le palet ne franchisse la ligne, mais malgré les protestations de Emond, Mr Barbez valide le but.
Les Bisons ont copieusement dominé ce tiers mais le réalisme n’est pas au rendez-vous et le vide laissé à ce niveau par le départ de Karl Fournier semble important. Sans être impressionnants, les Amiénois se sont appuyés sur un bon Koivula et ont su convertir en buts leurs rares occasions, tuant à des moments clés les velléités de retour des Bisons qui ont décidément beaucoup de mal à gérer les débuts de période.
Photo : Hugues Bolloch
Koivula et sa défense en action
3ème tiers temps – L’abnégation des Bisons
Neuilly, sans son capitaine Nicolas Pousset touché au genou par un palet, va continuer à pousser au cours du troisième tiers mais sans réussir à trouver la faille malgré un beau tir de Hordelalay sur le poteau en tout début de tiers et plusieurs occasions de Wathier sur les jeux de puissance ou de Bartzen. Les Amiénois vont bien gérer la fin de match, éteignant les poussées des Bisons avant de prendre le dessus physiquement et de se procurer plus d’occasions en fin de partie. Antoine Richer profite des dernières minutes pour donner du temps de jeu à ses jeunes joueurs. Claireaux s’offre ainsi une belle occasion mais sa reprise n’est pas cadrée puis Boehrer monte sur la ligne de Cayer et Rodier.
Sans réaliser un gros match, les Gothiques ont bien commencé l’année en s’imposant sur les bords de Marne et restent solidement attacher à leur 4ème place après la surprenante défaite de Morzine. Supérieurs techniquement, les Amiénois ont su contenir l’enthousiasme des Bisons et convertir leurs occasions.
Malgré un match courageux, les Bisons réalisent une très mauvaise opération au regard des autres résultats. Alors que se profile un déplacement important à Epinal, Jérôme Pourtanel va vite devoir redonner confiance à ses attaquants et s’attacher à gommer les petites erreurs défensives qui font perdre le fil du match à son équipe.Réactions Jérôme Pourtanel – Coach de Neuilly
Votre équipe s’est heurtée à des Amiénois très réalistes ce soir ? Les clés du match sont le réalisme d’Amiens qui a su profiter de nos petites erreurs techniques pour faire la différence et notre manque de concentration en début de match. Sur l’ensemble du match on a été très agressif mais on a manqué de réalisme.
Vous avez pris l’ascendant au 2ème tiers mais son pouvoir concrétiser vos occasions ? On les domine au nombre de shoots sur les 2 derniers tiers mais on se fait cueillir à froid suite au problème d’échauffement manqué par Marco. Malgré tout on est bien, on fait une erreur technique sur le 3ème but. Après on savait qu’il fallait qu’on lâche les chevaux et qu’on presse comme des morts de faim pour essayer de revenir. Malheureusement on a manqué de réalisme. On a eu les occasions, Koivula a fait les bons premiers arrêts mais il a aussi laissé des rebonds. On a eu des opportunités, même des cages vides mais on n’est pas assez agressif pour les mettre au fond. On a bien pressé, on a bien récupéré le palet et avec un brin de réussite on aurait pu rester dans la partie. On n’a pas lâché, du début à la fin quelque soit le score. J’ai un groupe sain, avec un bon état d’esprit et qui travaille fort. Aucun joueur n’est à blâmer au niveau des efforts. Par contre, face des équipes plus fortes techniquement, on se fait punir sur chaque petite erreur technique.
La lutte pour les dernières places en play-offs semble se concentrer sur 4 équipes, quelles seront les clés de cette seconde partie de saison ? On espère aller chercher les 2 équipes qui sont devant et avoir une lutte à 6. On a été plutôt à l’aise dans les matches contre nos adversaires directs par contre on doit être la seule équipe à ne pas avoir battu un gros et c’est ce qui explique notre petit déficit. Mais compte tenu de notre état d’esprit, il n’y a aucune raison qu’on n’accroche pas le top 12. Comme je l’ai dit à Antoine Richer, ça nous arrangerait qu’Amiens arrête de perdre des points contre nos adversaires directs comme Gap ou Strasbourg.
Il fallait gagner ce soir pour confirmer la victoire face à Briançon et rester bien positionné au classement, c’est chose faite.
On l’a fait, on a marqué, on a bien travaillé mais on s’est aussi beaucoup exposé. Notamment au premier tiers au cours duquel on a été un petit peu mou défensivement mais Ville a bien tenu la baraque. Nos défenseurs sont ensuite mieux rentrés dans le match et ça a été un petit peu plus facile, si on peut dire.
Vous avez aussi fait preuve de beaucoup d’efficacité au début des deux premiers tiers On eu de la réussite et ça aide dans ce genre de match. On sait que Neuilly est une équipe qui va travailler jusqu’au bout, y croire jusqu’à la fin et c’est donc important de ne pas les laisser coller au score. On a su rester concentré et ne rien lâcher. Physiquement Neuilly a semblé accuser le coup dans le dernier tiers et à un moment où on a pris beaucoup de pénalité, notre physique a été un atout.
Défensivement on a bien tenu la bleue sans prendre de risque derrière, notamment en infériorité.
Quels sont les objectifs pour la suite de la saison ? Rester dans le top 4 ?
Il faut travailler jusqu’au bout en donnant le maximum à chaque match. On a un bon coup à jouer et on veut s’accrocher en évitant de répéter les accrocs que nous avons connus face à Gap et Strasbourg. Sur ces deux matches, nos adversaires ont bien travaillé et nous n’avons pas été bons.
C’est une des caractéristiques de la Magnus cette année, si une équipe est un peu moins bien sur match, ça peut vite tourner à l’envers.
Déjà l’année dernière beaucoup d’équipes voulaient prendre des points contre des gros. C’est une bonne chose, ça nous permet de rester en alerte et quelque soit l’adversaire il faut être présent. On ne sera peut-être pas toujours brillant mais il faut être capable de verrouiller les matches et d’être concentrés défensivement. Il faut l’apprendre et vite le mettre en application parce que ça pousse derrière.
Merci et bravo pour la justesse des commentaires.
Nous étions bien au même match ;-)
Dominer n'est pas gagner, et il est plus facile de se laisser dominer avec 3 buts d'avance.
Bonne continuation à Hockey Hebdo et à Hugues Bolloch.
powerplay80 a écrit
le 04/01/2010 à 18:48
a noter pour le prochain match des gothiques le Retour de Thomas Roussel !!!!
yesssssssssssssssss un bon defenseur de retour chez nous
Bogdan a écrit
le 04/01/2010 à 15:51
Bravo pour l'article HH ainsi que pour la rapidité. Petite rectification, Koivula était bien dans les cages Amiénoises et non dans celles Gapençaises comme vous le dites au tout début de votre article ;) , et Riendaux s'écrit enfaite RiendEau ;)