Les deux derniers finalistes de la Magnus se rencontrent cette fois au stade des demi-finales avec avantage de la glace aux Dragons. Le match s’annonce serré et devrait donner le ton de cette série entre deux équipes qui se connaissent bien et qui ne se quittent plus depuis quelques saisons. Pour l’occasion, Angers est au complet, seul Lhenry et Faure, dans une moindre mesure, sont absents à Rouen.
Arbitres : MM. Bergamelli et Bliek assistés de MM. Margry et Loos
Buts : Rouen : Angers : 15.52 Eric Fortier (ass Tim Crowder et Fredrik Börjesson) ; 56.30 Tim Crowder (ass Johan Skinnars et Jonathan Bellemare)
Pénalités
16 minutes contre Rouen
20 minutes contre Angers
Pas de round d’observation puisque les Dragons tentent de mettre KO d’entrée leurs adversaires. Lahesalu envoie un lancer du poignet, en direction de la lucarne, que Hardy détourne avec beaucoup de chance du bout de la mitaine alors qu’il était masqué (0’30). Rouen pousse mais se fait sanctionner de 2 minutes de pénalités. Malgré cela, les locaux vont se montrer les plus dangereux par Stefanka qui dévie un slap juste devant Hardy que celui-ci détourne de la botte (2’23).
Photographe : Marine Romain
De retour à cinq, la pression normande s’intensifie par l’intermédiaire de Rech qui trouve l’angle de la barre après un bon service de Stefanka entre les cercles (5’29) alors qu’Hardy semblait battu. C’est au tour de Desrosiers, bien trouvé par Riendeau, de lancer ras glace pour un nouveau sauvetage du gardien des Ducs, décidément très en vue en ce début de partie (6’55). La défense angevine plie mais ne rompt pas grâce à son gardien international.
Le second bloc met à nouveau la pression avec un bon échange entre Thinel qui lance Lampérier sur la gauche, qui remet instantanément en retrait sur Vas qui slappe, dans la mitaine d’Hardy (7’59). Ce manque de réussite ne fait, pour le moment, pas douter les champions de France en titre qui continue leur forcing. Une pénalité angevine ne changera pas la situation. Une fois de plus, son cerbère s’interpose avec brio sur l’action la plus chaude durant ce jeu de supériorité face à Stefanka bien décalé au second poteau (13’07).
Contre toute attente, c’est Angers qui, sur sa première vraie occasion, va ouvrir la marque.
Crowder, le long de la bande droite, va bénéficier d’une hésitation de Rech pour le prendre de vitesse. Il trouve devant le but Fortier d’un bon centre qui dévie intelligemment du bout de la palette le puck en direction de la lucarne d’un Girard impuissant (0-1/15’52/ Fortier ass. Crowder et Borjesson).
Rouen repart pied au plancher pour égaliser et enfin percer le cuirassé Hardy. Riendeau, de derrière le filet, remet juste devant sur Guenette qui reprend mais ne conclut pas (16’34). Puis c’est au tour de Vas d’être frustré par Hardy sur un nouveau gros jeu de la seconde ligne (17’05).
Enfin, on croit à l’égalisation quand Guenette, à la manière d’un footballeur, s’emmène le palet d’un amorti de poitrine pour aller défier, seul, le dernier rempart, mais celui-ci fait encore l’arrêt (18’45).
Tirs : Rouen 20 Angers 3
Face off : Rouen 11 Angers 11
Rouen a dominé de la tête et des épaules ce premier tiers et aurait dû rentrer aux vestiaires avec deux voire trois buts d’avance au tableau d’affichage. Au contraire, ce sont leurs hôtes qui rentrent avec un but d’avance. Les Dragons, par manque de réussite et de chance, se retrouvent menés au score alors qu’ils ont beaucoup travaillé. Angers, réaliste au possible, met en place son jeu de contre et, avec un super Hardy dans la cage, semble invincible dans de telles conditions. Néanmoins, sans la prestation de son gardien, parfois chanceux, la situation pourrait vite s’inverser tant les locaux ont mis de l’intensité et de la pression dans ce tiers.
Angers va se montrer dangereux dès les premiers instant sur un deux contre deux bien négocié par Henderson qui fixe son défenseur et lance sur un Girard bien concentré qui repousse (20’17). Les esprits s’échauffent un peu et les pénalités tombent. Rouen va d’ailleurs bénéficier d’un cinq contre 3 pendant environ 1’30.
Photographe : Marine Romain
Mais par précipitation ou maladresse, aucun des lancers ne trouvera le cadre, excepté celui de Manavian, qu’Hardy stoppe sans trop de problème (26’48). Angers est proche du break sur la sortie de prison de Gaborit qui débouche sur un deux contre un que Girard repousse miraculeusement de la botte (27’58).
Rouen n’abdique pas et remet le bleu de chauffe. Mielonen, sur un engagement, lance directement à la cage, le palet est contré et revient sur Stefanka, dans l’enclave, qui frappe au but instantanément. Hardy, d’un réflexe de la mitaine, détourne in extremis ce nouvel envoi (28’45).
Guenette, de près, s'y essaie à son tour mais ne trouve que les bottes du goalie (33’00). Angers est à nouveau sanctionné mais la défense est solidaire et empêche les attaquants rouennais de s’installer correctement dans leur système. En fin de période, Desrosiers gratte le palet et s’en va seul défier Hardy qui repousse du casque (38’15) avant que ce dernier ne repousse, une nouvelle fois, une reprise de Vas sur un excellent service de Riendeau (38’31).
Tirs : Rouen 13 Angers 5
Face off : Rouen 16 Angers 6
Rouen essaie mais Rouen n’y arrive pas. Malgré plusieurs supériorités, dont une situation de cinq contre trois, les Dragons restent muets pour le moment et n’arrivent pas à trouver la faille dans la muraille Hardy. Angers, en contre, est à deux doigts de faire le break mais est toujours autant dominé dans le jeu. Cependant, leur défense est rarement prise à défaut et, quand c’est le cas, leur rempart, en état de grâce, fait le reste.
On repart sur le même schéma, Rouen attaque et Angers défend. Les lancers sont plus nombreux sur la cage angevine mais toutefois moins dangereux et nombreux que dans les deux premiers tiers. Les deux équipes semblent émoussées physiquement par les efforts déjà fournis.
Photographe : Marine Romain
Peu de grosses occasions sont à signaler, les défenses faisant le job. En milieu de période, Manavian se fait sanctionner pour un accrochage. Angers va essayer de fructifier cet avantage numérique mais Girard, sur deux lancers d’Albert (50’28 & 51’14) et un lancer lointain de Skinnars (51’50), se met en valeur. De retour à cinq, Guenette va à son tour se faire pénaliser (52’14). Avec cette nouvelle pénalité, Rouen se tire une balle dans le pied pour revenir au score. Crowder, sur réception depuis le cercle gauche, ne trompe pas Girard (53’50) et c’en sera tout des occasions angevines sur ce power play. Le chrono continue de tourner en faveur des visiteurs et on semble aller tout droit vers un hold up de la bande à Bellemare. Surtout que sur une action anodine, Crowder dévie un lancer flottant au milieu d’une forêt de joueurs, le palet rebondit et trompe Girard, pris à contre-pied (0-2/56’30/ Crowder ass. Skinnars et Bellemare).
Ce but est un vrai coup de poignard pour Rouen et scelle la victoire des Ducs. Rodolphe Garnier fait sortir son gardien dans les deux dernières minutes mais rien n’y fera, les Dragons ne cracheront aucune flamme ce soir.
Tirs : Rouen 7 Angers 9
Face off : Rouen 12 Angers 7
Scénario parfait pour les Ducs d’Angers qui, bien que dominés dans le jeu, remportent cette première manche. Leur système défensif semble au point et a gêné les attaquants normands qui, au fil des minutes, se sont éteints progressivement. Toutefois, sans un excellent Florian Hardy (comme très souvent !), le score aurait dû être tout autre. Les Dragons ont beaucoup travaillé et tenté, surtout lors des deux premiers actes, avec un petit bémol sur le jeu en supériorité. Ils n’ont pas été récompensés de leurs efforts et la frustration a progressivement gagné les rangs. Demain sera un autre jour et il faudra repartir sur les mêmes bases pour espérer revenir dans la série qui, au vu de la rencontre de ce soir, ne devrait pas en rester là.
Gondra,sur le principe je pense que Garnier est perdu sur son banc malgré les cours de formation accéléré que lui prodigue Kindding. Le coach c'est Garnier et personne d'autre et Kinding l'assistera encore une année et partira sous d'autre cieux. Après l'avoir observé sur son banc , il me semble perdu, c'est simplement mon sentiment et il semble perdu dés qu'il y a de la pression(phase finale) et lorsque les "Royal Canada" ne font pas le job!
Gondra a écrit
le 13/03/2014 à 16:09
Ca me fait marrer les mecs qui disent "y a qu'à", "faut qu'on"...
Passe ton CV à Chaix...
LALOOSE74 a écrit
le 13/03/2014 à 12:03
On sent tout de même Garnier un peu perdu sur son banc. Des joueurs sont transparents depuis le début des Play-offs (Riendeau, lamperier et Rech/Les 2 derniers n'ayant de plus pas de jeu défensif ou alors de grosses lacunes défensives).Pourquoi se passer d'une 3° ligne tonique et dynamique comme contre Chamonix précédemment et d'une 4° avec Stefanka et Thillet/Goncalvez qui avaient tout de même fait ses preuves sur quelques matchs précédents? De plus on sent l'expérimentation non maitrisée(alors que le tournoi à Bolzano semblait servir à ça)quand on voit que Garnier met Gutierrez centre de la 2° ligne c'est tout de même incohérent...La preuve hier soir et avant hier soir. Espéront de bons conseils cette prochaine fois de la part de l'assistant coach M Kinding.