Deuxième rencontre des quarts de finale des playoffs de Ligue Magnus. Les vainqueurs de la Coupe de France, les Ducs d’Angers, 4èmes de la saison régulière, débutent ces séries éliminatoires face aux Rapaces de Gap, valeureux vainqueurs des Brûleurs de Loups de Grenoble, pourtant 5èmes de la saison régulière, en cinq rencontres. Du côté des visiteurs, Mickael Perez est absent, du côté des Ducs, Cody Campbell tentera un retour au jeu lors du match numéro 3.
Arbitres : Mrs Colleoni et Hauchart assistés de Mrs Loos et Furet
Buts : Angers : 16.28 Tim Crowder (ass Johan Skinnars et Jonathan Bellemare) ; 18.09 Braden Walls (ass Eric Fortier et Robin Gaborit) ; 18.39 Jonathan Bellemare (ass Tim Crowder et Johan Skinnars) ; 27.11 Robin Gaborit ; 56.00 Julien Albert (ass Eric Fortier et Braden Walls) ; 57.17 Tim Crowder (ass Eric Fortier et Gary Lévèque) Gap : ; 23.42 Roman Vondracek (ass Radim Valchar et Nicolas Arrossamena) ; 34.30 Nicolas Arrossamena (ass Roman Vondracek et Radim Valchar) ; 51.32 Nicolas Arrossamena (ass Kai Syväsalmi et Roman Vondracek)
Pénalités
56 minutes dont 10 à Leveque et 5+25 à Baluch contre Angers
26 minutes dont 10 à Hirvonen contre Gap
Pour cette deuxième rencontre, Simon Lacroix a mis en place une tactique surprenante laissant aux visiteurs le contrôle du palet. Les Angevins ne pressent pas le porteur et un seul joueur rentre en zone offensive pour contrarier la relance. C’est ainsi pendant près de 5 minutes que les visiteurs confisquent le palet mais manquent leur entrée en zone, laissant alors l’occasion aux Ducs d’opérer en contre dès la récupération du puck. L’intensité physique des échanges monte d’un cran lorsque Gary Leveque manque sa mise en échec et charge, involontairement au niveau de la tête, Virpio. Mais quelle que soit l’équipe, le jeu en supériorité numérique laisse à désirer lors de cette rencontre et les occasions les plus dangereuses sont à chaque fois à mettre au crédit des joueurs en infériorité. Les minutes s’égrènent et le jeu s’équilibre même si les visiteurs commencent à baisser de rythme au moment où les Ducs accélèrent. Dans cette configuration, la 1ère ligne angevine est sans pitié : Tim Crowder n’est que l’exécutant d’une action où Jonathan Bellemare fait la différence dans sa technique et son sens du jeu. Il est à l’origine avec une passe parfaite pour Skinnars derrière la cage, qui remet instantanément à son partenaire face au but (1-0 à 16’28).
Photographe : Franck Salot
Le match est lancé, les charges se font de plus en plus sévères et les accrochages sont nombreux. Une première échauffourée intervient à 3 minutes du terme après un premier coup de Syväsalmi à l’encontre de Tomas Baluch, signalé par le referee. Le 56 angevin, toujours sanguin, préfère se faire justice lui-même, pas sûr que le 44 des Rapaces revienne le titiller… Julien Albert et Alexandre Cornaire se sont également laissé séduire par l’idée d’accompagner leurs coéquipiers en prison ! La fin de tiers est hachée et les joueurs d’Ari Salo sortent de leur match en préférant jouer le physique et imposer un défi qu’aucune de ces deux équipes n’a comme qualité. La conséquence est immédiate, Eric Fortier est chargé par Tekel et Vondracek en même temps (de façon irrégulière et signalé à nouveau par l’arbitre) mais le jeu continue pour les Angevins qui font le décalage en l’absence d’un défenseur visiteur ; Walls n’a aucun problème pour inscrire le second but seul face à Garman (2-0 à 18’09).
L’entraîneur angevin renvoie intelligemment sa première ligne pour l’action suivante, en deux passes Jonathan Bellemare se retrouve proche du but adverse et va battre, en trois reprises, Garman, à l’instar d’un joueur de baseball reprenant le palet en l’air après que le portier visiteur rate ses deux mitaines consécutives relançant à chaque fois le palet vers l’Angevin (3-0 à 18’39).
Photographe : Franck Salot
Forts de cette avance, les Ducs vont manquer leur reprise de second tiers. Une faute bête est signalée à l’encontre de Crowder. Deux minutes difficiles où Florian Hardy va être mis à contribution sans dommage, sauf qu’à la fin de la supériorité, Valchar adresse une passe parfaite croisée vers le second poteau où se trouve Vondracek pour marquer le long du poteau du portier angevin (3-1 à 23’42).
Les Rapaces sont à nouveau dans le match, toutefois la défense des visiteurs manque de sérénité, si Garman manque ses arrêts et se montre hésitant parfois, c’est le grand Pasi Kirvonen qui passe à côté de sa rencontre. Souvent mis sous pression, ses relances sont imprécises et reviennent souvent aux Angevins et que dire de cette action où il se fait prendre de vitesse par Gaborit et commet un « accrocher » bien trop visible pour empêcher l’Angevin d’aller au bout, obligeant les arbitres à signaler le penalty. Un tir au but bien orchestré par Robin Gaborit logeant le palet entre les jambières du gardien américain (4-1 à 27’07).
Le jeu s’équilibre mais les tensions et les charges restent toujours limites. Du côté des Ducs, Florian Hardy réalise deux grands arrêts face à Valchar et Arrossamena permettant à Angers de conserver son avance. Toutefois, ce dernier va insister et suite à un lancer de Vondracek, l’ancien Grenoblois va remettre son équipe dans les rails en reprenant le rebond dans une forêt de jambes (4-2 à 34’30).
S’ensuivent de nouvelles fautes, jusqu’à ce que Julien Albert soit mis au sol, retenu par Syväsalmi et signalé par un arbitre alors qu’à l’opposé de la glace, Tomas Baluch commet l’irréparable sur Virpio. L’Angevin est renvoyé au vestiaire (5+20), le Gapençais écope de 2+2 minutes, donnant lieu à 4 minutes à 4 contre 4 pour terminer ce second tiers et entamer le troisième.
Le repos est salvateur pour les Gapençais qui vont presser fort au retour des vestiaires pour tenter de refaire leur retard. Mais la défense angevine est sereine à l’image d’un Michael Busto toujours bien placé et d’un Frederik borjesson qui montre enfin les qualités de relanceur qu’on attendait de lui. Malgré tout cela, les efforts visiteurs vont être récompensés à 10 minutes du terme, Arrossamena s’offre un doublé suite à un bon travail le long de la bande de Vondracek (4-3 à 51’32) alors que la double infériorité numérique angevine venait de se terminer.
Photographe : Franck Salot
Comme lors du match 1, les Rapaces reviennent à un but, toutefois la débauche d’énergie consentie pour y revenir se paye cash au moment où les Ducs accélèrent à nouveau. Les visiteurs sont mis sous pression et la défense se dégage comme elle peut, toutefois chaque erreur se paye le prix fort et, sur un travail de récupération, le long de la bande, de Walls, Albert est laissé seul face au slot et accepte la passe pour placer le palet à ras glace (5-3 à 56’00).
Ari Salo appelle un temps mort et, l’instant d’aprè, Garman retourne à son banc pour offrir une solution de plus. Le premier contre angevin passe à côté, sur la seconde accélération, Crowder marque dans le but vide et achève les Rapaces et leurs supporters, une soixantaine qui avait fait le long déplacement en Anjou et qui ont encouragé " les blancs" durant toute la partie (6-3 à 17’17).
Les Ducs ont réussi leur entrée en lice en playoff. Sereins et attentionnés, ils ont parfaitement exploité leurs temps forts pour faire la différence. Sans survoler et dominer la partie, les partenaires de Jonathan Bellemare sont efficaces face au but adverse et devant leur propre cage. Reste désormais à finir le travail sur une grande glace où la rapidité des Gapençais pourrait être plus compliquée à gérer qu’au Haras.
Pour les visiteurs du soir, la donne est différente, les erreurs se payent cash et trois minutes de déconcentration ont conduit à la perte de la rencontre. La défense ne s’est pas présentée sous son meilleur jour et la première ligne a manqué de soutien pour faire la différence. Tout n’est pas noir, pour preuve ces deux rencontres équilibrées mais cela ne suffit pas en playoff où seule la victoire est importante. Les Rapaces n’ont plus le droit à l’erreur et doivent désormais enchaîner trois victoires pour continuer à rêver cette saison !
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