Un seul but, mais quel but !
Morzine attaque d'entrée, son adversaire tente de contrer mais sans véritablement de succès. Le jeu est rapide et les Pingouins s'installent à l'offensive. Jon Whitelaw isolé au second poteau lance dans l'angle ouvert, Buysse se retourne et plonge de l'autre côté, il parvient à repousser le puck au loin pour un arrêt impressionnant.
Dijon lance des contres mais sans parvenir à débloquer son compteur, à l'image d'Andersson qui trouve la mitaine d'Hare. Les contres dijonnais sont bloqués les uns après les autres, Morzine laisse toujours un défenseur un peu en retrait à la bleue, prêt à intercepter une éventuelle contre-attaque. | Photographe Guillaume MEURISSE | |
Les Dijonnais changent alors de stratégie et tentent de construire leur jeu, Andersson bien mis sur orbite dans le slot tire au dessus.
Finalement c'est sur une action combinée qui mêle contre-attaque et jeu de passe que les Ducs ouvrent magnifiquement le score. Decock place un caviar pour Eriksson qui se trouve sur le coin droit de la cage, au lieu de tirer tout de suite et de prendre un risque, il remet au premier poteau pour Gauthier qui pousse au fond de la cage grande ouverte alors qu'Hare faisait face à Eriksson (1-0 à 06'55).
Après cette ouverture du score de haute facture, ce sont logiquement les visiteurs qui réagissent et qui se ruent à l'assaut. Ils forcent et Dijon est pénalisé, le powerplay morzinois presse, avec notamment d'excellents droite-gauche mais trop peu de tirs sont proposés pour réellement prendre à défaut la vigilance de Buysse, parfait.
Les Pingouins continuent de monopoliser le palet et jouent vite, les Ducs peinent à leur répondre et réalisent trop de mauvaises passes et de pertes de palets pour réellement relancer un assaut. La défense ducale ferraille et ne laisse rien filtrer malgré les tentatives morzinoises.
Les Bourguignons se réveillent en fin de tiers et grâce à leur vitesse parviennent enfin à inverser la tendance, ils se présentent devant le coffre fort, mais Hare le maintien fermé à double tour. Dans les toutes dernières secondes les visiteurs sont pénalisés.
Tirs cadrés : 11 / 10 pour Morzine-Avoriaz Les Gets
Engagements : 11 / 8 pour Morzine-Avoriaz Les Gets
Le trou bourguignon :
Les Dijonnais reviennent sur la glace en supériorité numérique et cherchent l'ouverture. Nicolas Ritz à la bleue envoie un boulet de canon qu'Hare repousse tant bien que mal, mais il chute tant le tir était fort, le puck traîne devant la cage, tout le monde brasse pour le récupérer et c'est finalement Ahsberg qui s'en saisit et qui le précipite au fond des filets morzinois (2-0 à 20'27).
Morzine peine à contrer et reste dans sa zonne sous pression, les Ducs forcent pour tenter de prendre un avantage décisif. Decock seul au second poteau lance dans l'angle ouvert, Hare fait un volte face en un dixième de seconde et réalise un impressionnant arrêt mitaine. | Photographe Guillaume MEURISSE | | La défense morzinoise si efficace jusque là, prend l'eau et commence à chercher ses automatismes, heureusement pour elle Andrew Hare fait le métier et oppose son corps et son courage aux snipers du duché de Bourgogne. Ahsberg à la limite du hors jeu s'échappe en contre mais ne peut tirer.
Alors que Dijon semble tenir la rencontre dans sa main, ce sont les Pingouins qui vont marquer et tout remettre en question. Janis Ozolis remonte la glace à toute allure, à grands coups de patins il élimine la défense bourguignone et se présente face à Buysse, son tir rase le casque du portier ducal, heurte l'intérieur de la transversale et termine au fond des filets (2-1 à 27'41).
Comme à leur habitude les Ducs répondent du tac au tac, et repartent au charbon. Ahsberg derrière la cage morzinoise réalise une très violente charge dans le dos du défenseur morzinois qui s'écroule, l'arbitre ne siffle pas malgré les bras levés d'Hartogs sur son banc, le Suédois revient au second poteau et glisse la rondelle dans le but (3-1 à 28'33).
Nabb ramène son équipe à l'assaut et fait un énorme effort personnel pour créer du jeu, mais en vain. Eriksson relance les contres ducaux.
Dijon rate de grosses occasions et des cages grandes ouvertes. Brodin qui se distingue par des cinglages et des provocations va finalement récolter la monnaie de sa pièce et l'arbitre lui assène un 2+2+10. Les Ducs pendant quatre minutes à cinq contre quatre ne vont quasiment jamais réussir à poser leur jeu, ils multiplient les erreurs et sont contraint de ressortir à chaque fois. Hare fait le ménage sur les tentatives proposées et on reste la après 40 minutes, mais le trou bourguignon semble être fait.
Tirs cadrés : 16 / 8 pour Dijon
Engagements : 11 / 11
Le Pingouin sort de l'hibernation :
Les Pingouins vont mieux en ce début de dernière période, ils semblent plus volontaire et plus incisifs, à l'inverse Dijon à laissé aux vestiaires sa niaque. Dans une apathie totale de la défense locale, Morzine en profite pour revenir, Kim Nabb sur le côté profite de l'attentisme de Buysse pour aligner la cage (3-2 à 41'03). | Photographe Guillaume MEURISSE | |
Morzine-Avoriaz Les Gets accélère alors brutalement et met en panique l'arrière-garde ducale, le jeu de passes extrêmement précis met à mal les défenseurs locaux qui se retrouvent en permanance décalés de l'action. Whitelaw parvient à trouver Ozolins, le diabolique letton égalise d'un bon tir (3-3 à 43'36).
Tout est à recommencer pour les Ducs qui accusent le coup, Morzine en profite pour appuyer un peu plus sur l'accélérateur. Szabo en solitaire va trouver la mitaine de Buysse. Il y a le feu dans la maison bourguignonne et plus personne ne sait comment arrêter le Pingouin.
Finalement Eriksson relance le jeu de l'autre côté, il trouve Hare, mais le rebond file jusqu'à Decock seul au second poteau, il ne peut reprendre au grand dam du public. Nicolas Ritz par seul en break, d'une petite feinte il parvient à battre le portier alpin et à faire rugir la tribune (4-3 à 46'52).
Le jeu va très vite d'un côte Morzine propose son jeu de passes mais sans vraiment parvenir à tirer, Dijon préfère le contre mais lui parvient à lancer, à l'image de Decock. Les Pingouins ouvrent des brêches dans la cuirasse ducale et apportent du danger. Ritz part en contre, il est tout près de doubler la mise mais son tir fait tinter le poteau.
Le temps défile et Morzine se retrouve bientôt dos au mur, Hartogs prend son temps mort et sort son gardien. La pression monte sur la cage dijonnaise, Buysse fait front et finalement la sirène vient délivrer les locaux.
Tirs cadrés : 14 / 13 pour Morzine-Avoriaz Les Gets
Engagements : 10 / 8 pour Morzine-Avoriaz Les Gets
Etoiles Hockey Hebdo :
*** : Daniel Ahsberg
** : Janis Ozolins
* : Mikael Eriksson
Les Dijonnais remportent un match de très haut niveau à Trimolet, ils réussissent donc à s'offrir trois balles de matchs dans la série. La situation est donc idéale pour les hommes de Jarmo Tolvanen qui peuvent rêver de demi-finales. L'offensive a été plus inspirée que la veille et a offert un meilleur visage, même si le contre reste la solution privilégiée et que le powerplay reste très en deçà du niveau qu'on pourrait attendre. Les Ducs possèdent tout de même un vrai atout, celui de réagir au quart de tour dès qu'ils encaissent un but. La défense continue d'être solide, même si la vitesse morzinoise l'a met parfois sans dessus dessous. Dijon devra conclure le plus vite possible, même si le déplacement aux Portes du Soleil ne s'annonce pas aisé.
Morzine-Avoriaz Les Gets a été meilleur que la veille et peut se vanter d'avoir fait de belles frayeurs au public bourguignon. Les Pingouins toujours très rapides possèdent un excellent jeu de passes qui fait très mal aux défenses, mais les tirs sont trop peu nombreux et les occasions encore trop rares pour se détacher nettement. La défense est toujours efficace, et Hare a semblé plus dans ses bottes que sur le premier match. Finalement il ne manque pas grand chose aux Morzinois pour l'emporter, ils tenteront de le faire dès mardi devant leur public et d'éviter un humiliant balayage.
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