Au Haras, deuxième match de la demi-finale de Magnus opposant Ducs d’Angers et Dauphins d’Epinal. Petrak, blessé lors du 1er match, rejoint Leroy à l’infirmerie spinalienne. Du côté des locaux, Jonathan Bellemare est bien présent et Jay Varady peut compter sur un effectif complet.
Arbitres : Mrs Bliek et Bourreau assistés de Mrs Loos et Gielly
Buts : Angers : 19:02 Cody Campbell (ass Robin Gaborit et Eric Fortier) ; 57:10 Jonathan Harty (ass Jeff May) ; 66:28 Julien Albert (ass Jeff May) Epinal : ; 46:02 Sébastien Gauthier (ass Peter Slovak et Stephane Gervais) ; 52:18 Sébastien Gauthier (ass Jan Plch)
Pénalités
4 minutes (2x2) contre Angers
2 minutes (1x2) contre Epinal
Sans aucun doute, la direction et le staff d’Angers ont su trouver les mots justes pour remobiliser les Ducs après un premier match que l’on peut qualifier de décevant. L’entame de la rencontre de ce soir est tout autre. Les partenaires de Bellemare imposent un défi physique qui les a caractérisés toute la saison, mais était inexistant hier. L’envie semble bien plus importante et la solidarité entre joueurs est plus conséquente. C’est dans ce contexte que les Spinaliens doivent accepter la domination locale et peinent à sortir le palet.
Photographe : Franck Salot (Archives)
Les Angevins s’essayent dans un jeu plus direct avec de nombreux tirs, souvent à ras glace pour déstabiliser un Girard qui ne doute pas et maintient son équipe dans la partie. Les cadres angevins semblent enfin accepter leurs responsabilités et sortent un premier tiers de bonne qualité, à l’image d’un Marc Belanger retrouvé. Toutefois, les tirs ne sont pas cadrés et les rebonds sur la balustrade sont mal négociés. Epinal n’en demandait pas plus et s’offre même quelques occasions dangereuses sur des contres rapides qui prennent à défaut les défenseurs angevins, Bouchard et Cassavant en tête !
La domination reste tout de même angevine mais n’est pas concrétisée. Les tirs cadrés manquent de précision ou sont facilement lisibles pour un Gabriel Girard qui se régale de plusieurs mitaines assurées ! Le cerbère visiteur a finalement retardé l’échéance au maximum mais doit s’incliner dans la dernière minute de ce 1er tiers. Sur un bon travail de « grattage » de palet le long de la bande, Gaborit est récompensé, Fortier trouve alors idéalement Campbell qui ouvre le score pour les Ducs (1-0 à 19’02).
Le second tiers débute sur des bases identiques, toutefois la première faute angevine vient contrarier les plans de Varady. Pourtant, les premières secondes d’infériorité sont très bien négociées par les Angevins. Peut-être trop sûrs, un changement de ligne inapproprié est réalisé, tous les joueurs filent vers leur banc et avant de se rendre compte du placement de Gauthier qui attendait à la ligne bleue, Gervais, lui, le trouve d’une transversale parfaite. L’attaquant visiteur joue bien le coup, temporise en attendant l’arrivée de Slovak. Il feinte la passe à son partenaire et adresse un tir, à mi-hauteur, décroisé, qui passe au-dessus de la jambière de Hardy pour l’égalisation (1-1 à 26’02).
A ce stade de la compétition, les erreurs se payent cash, et Hardy doit à nouveau secouer ses partenaires quelques minutes plus tard, lorsque Cassavant puis Bouchard, en contre, viennent le défier…
De son côté, Girard est toujours autant sollicité. Il faut dire que les tirs des Ducs sont toujours aussi puissants et, lorsqu’ils ne sont pas cadrés, offrent une nouvelle possibilité de tir en revenant rapidement à la bleue. C’est comme cela que les Angevins vont maintenir, pendant plus d’une minute, le palet dans la zone spinalienne sur la base de tirs répétés venant d’un côté puis de l’autre… Mais cette absence d’efficacité offensive ne permet pas de faire évoluer le tableau d’affichage.
Dans un jeu de plus en plus physique, en fin de tiers, sur un hors-jeu de ligne bleue annoncé et sifflé, Bouchard va tout de même prendre le shoot, touchant Hardy à l’épaule. Un début d’échauffourée éclate mais aucun joueur ne sera sanctionné d’un côté comme de l’autre, de quoi attiser quelques animosités naissantes…
Le dernier tiers sera donc décisif et cela s’en ressent rapidement sur la glace. Notamment du côté des Ducs qui retombent dans certains travers et usent d’entrées de zones inefficaces en lançant au fond pour aller gratter le palet. Cette tactique, payante en saison régulière à 1 match par semaine, n’est plus aussi efficace pour ce 3ème match en 5 jours avec une tension nerveuse et une intensité physique autres que durant l’année… Un sentiment renforcé par la sur-utilisation de certains Angevins qui ne jouent plus qu’avec 5 défenseurs (Steiner étant laissé sur le banc) et 6 attaquants (les entrées de Hendersson, Baluch et Ranallo sont sporadiques et servent à faire souffler leurs partenaires…). Cela n’empêche pas les joueurs locaux de se créer de nouvelles occasions dangereuses. Belanger et Bellemare vont trouver sur leur route un Girard sobre et efficace, réalisant un grand écart décisif et conclu par une nouvelle mitaine.
Tout sera tenté pour le battre, les slaps à la bleue ou de près, le lancer balayé ou encore des tirs du poignet de près, comme va le tenter Campbell après un tour de cage et un slalom dans la défense, mais rien n’y fait. Toujours aussi serein, le gardien repousse toutes les tentatives. Une imperméabilité récompensée lorsque ses partenaires font le plus dur en prenant l’avantage. Sur une nouvelle erreur défensive, Gauthier a tout le temps de reprendre le palet qui traînait devant la cage de Hardy après un rebond laissé sur un tir de Plch. Une aubaine pour l’attaquant spinalien qui s’offre un doublé et permet de croire à une nouvelle victoire (1-2 à 52’18).
Dès lors, les Ducs vont assiéger le but d’Epinal, les fautes d’un côté comme de l’autre ne seront plus sanctionnées. Les joueurs locaux mettront néanmoins 5 minutes à revenir au score. A l’origine du but, Jonathan Bellemare qui récupère le palet dans la zone offensive et décale idéalement Jeff May, esseulé, à l’opposé, le grand défenseur arme un slap à ras glace en direction du but. Avec trois joueurs devant le slot, le palet heurte le patin de Harty pour filer au fond des filets (2-2 à 57’10).
Une égalisation chanceuse mais méritée pour des Angevins travailleurs mais imprécis dans leur finition.
C’est donc durant les prolongations que les deux équipes vont devoir se départager. A 4 contre 4, les espaces s’ouvrent mais aucune équipe ne parvient à réellement mettre en place son jeu. Les tirs sont rares voire inexistants, bien que le palet navigue d’une zone à l’autre. C’est finalement une nouvelle fois de Jeff May, qui assume son statut de leader défensif, que la solution viendra. En récupérant à la bleue une tentative de dégagement des Spinaliens, l’Angevin feinte le tir sur son adversaire et adresse un nouveau tir à ras glace, Julien Albert, devant la cage, dévie le puck pour donner la victoire aux Angevins (3-2 à 66’28).
A la différence du 1er match, les Ducs d’Angers ont mis tous les ingrédients de leur côté pour remporter cette victoire. Toutefois, celle-ci fut longue à se dessiner et le Haras a sans doute cru qu’elle allait même revenir aux Dauphins à 5 minutes du terme. La faute à une inefficacité offensive marquante ! Les tirs manquant le cadre à de nombreuses reprises ou étaient facilement négociables par Girard qui n’a pas besoin de cela ! Ajoutons à cela quelques erreurs défensives importantes à l’image de ce changement de ligne improbable… Et, enfin, un jeu parfois trop stéréotypé qui ne permet pas de connaître de moments de folie et qui ne laisse pas autant de liberté créative à des joueurs angevins pourtant doués techniquement comme Bellemare, Campbell ou Henderson…
"Sans aucun doute, la direction et le staff d’Angers ont su trouver les mots justes pour remobiliser les Duc"
bah heureusement alors, parce que cette petite victoire à l'arracher contre une équipe spinalienne plus fatiguée est loin d'être un exploit.
Ne pas oublier qu'ils ont un joueur talentueux en moins puisque blessé.
Enfin, ils ont beau être doués comme dit l'article, ils n'ont pas flambé.
Epinal n'a rien lâché, c'est formidable ce qu'ils font et c'est seulement çà que nous retiendrons de ces 2 premiers matchs à Angers
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