Deuxième manche des demi finales de Ligue Magnus, les Ducs d’Angers qui ont perdu l’avantage de la glace lors de la 1ère rencontre doivent gagner face à l’Etoile Noire de Strasbourg. L’attaquant Alsacien Pierre Antoine Devin, évacué à l’hôpital pendant la rencontre de vendredi est absent de même que Juho Jokinen, l’assistant capitaine Angevin.
Arbitres : Monsieur Fabre assisté de Messieurs Furet et Rauline
Buts : Angers : 17:58 Jonathan Bellemare (ass Marc Belanger et Eric Fortier) ; 40:52 Jonathan Bellemare (ass Lauri Lahesalu et Marc Belanger) ; 44:14 Thiery Poudrier (ass Simon Lacroix et Michael Irani) ; 46:27 Brice Chauvel (ass Julien Albert et Daniel Carlsson) ; 47:01 Jonathan Bellemare (ass Eric Fortier et Marc Belanger) ; 55:03 Eric Fortier (ass Jonathan Bellemare et Tomas Baluch) Strasbourg : ; 29:15 David Brissette Cayer (ass Pasi Petriläinen)
Pénalités
16 minutes contre Angers
22 minutes dont 10 à Marcos contre Strasbourg
L’intensité des playoffs
Photographe Franck Salot
16 heures plus tôt, sur cette même glace, la joie Strasbourgeoise contrastait avec la colère et la déception Angevine.L’importance d’évacuer rapidement ces sentiments est indispensable et les deux équipes oublient très vite le résultat de la veille. La rencontre gagne rapidement en intensité et les contacts physiques sont importants. A ce jeu là, les Alsaciens sont les premiers à être sanctionné mais c’est de courte durée puisque les locaux voient 2 joueurs partir à leur tour en prison et passent ainsi d’une supériorité numérique à une double infériorité pendant plus d’une minute. Cela n’est toutefois pas suffisant pour les Strasbourgeois qui manquent d’efficacité lorsque Dufournet seul face à la cage trouve le bouclier d’Aubry.
Lorsque les deux équipes sont de nouveau en nombre identique, le jeu perçu la veille ressort : les Angevins peinent à rentrer avec le palet en zone offensive et se font rapidement contrer par un jeu de passes assez simple des Strasbourgeois, qui comme les Angevins ne parviennent pas à mettre en danger la défense adverse. C’est finalement une nouvelle pénalité Alsacienne qui va permettre aux Angevins de prendre possession de la zone défensive visiteur. Si les deux minutes ne sont pas fructueuses en but, elles le sont plus sur le fond de jeu retrouvé des Angevins. Hiadlovsky est mis à contribution et tente de rassurer sa défense.
Une seconde pénalité consécutive pour l’Etoile Noire témoigne de la domination Angevine et des difficultés des visiteurs, par chance pour eux, Tomas Baluch trop volontaire dans son jeu physique est également puni et annule ainsi cette nouvelle situation de supériorité. Ce n’est que partie remise, car à 3 minutes du terme, suite à un palet envoyé au fond par Bellemare, Fortier effectue le pressing, erreur du défenseur Alsacien David Striz qui pensait pouvoir garder le puck alors qu’un dégagement aurait été plus efficace, il perd le palet qui profite à Belanger, ce dernier trouve son capitaine seul face au but, plein de sang froid, il trompe Hiadlovsky d’un tir à ras glace (1-0 à 17’58) juste avant la fin du tiers.
Durant ce tiers intense et physique, un duel tactique s’est mis en place pendant 10 minutes ou les Angevins en sont sorti vainqueurs en s’adaptant à la défense Alsacienne. L’échec avant Angevin important use la défense Strasbourgeoise qui comment trop de fautes, mais certaines erreurs (Baluch) et le manque d’efficacité devant un bon Hiadlovsky ne permet pas aux Ducs de prendre le large. A noter pendant ce tiers, la sortie sur blessure d’Antonin Manavian suite à une charge dans le dos d’Elie Marcos. Le défenseur Angevin ne reviendra pas au jeu.
Tout est relancé
Dès le début du second tiers, la partie s’engage mal pour les Alsaciens, deux pénalités les obligent à gérer une double infériorité dont ne profitent pas les Ducs. Au retour en jeu, la nervosité gagne les Alsaciens à l’image de Julien Burgert qui vient ″slasher″ Peter Aubry. S’en suit une explication entre le Strasbourgeois et les deux défenseurs Angevins, qui s’expliqueront à chaque contact pendant les 30 minutes restantes … Et fort à parier sur les prochaines rencontres !
Néanmoins si cela n’arrange pas les affaires des visiteurs, la défense tient le choc grâce à un Hiadlovsky toujours aussi concentré, si certains rebonds auraient pu coûter un but, les mitaines sont assurées et semblent faire douter les Ducs. L’orage passé, les Alsaciens vont à leur tour bénéficier d’un jeu de supériorité qu’ils vont mieux négocier que leurs adversaires. En contrant le dégagement d’Irani, Petrilainen excentré sur le côté de la patinoire peut rentrer vers le but d’Aubry afin de le mettre au sol avant de servir au deuxième poteau Cayer qui pousse le palet dans la cage vide (1-1 à 29’15). Le match est relancé, les Angevins semblent accuser le coup : les situations de supériorité n’ont pas été exploité, Hiadlovsky repousse toutes les tentatives et sur l’une des premières attaques Strasbourgeoises, les visiteurs égalisent. A l’inverse, les joueurs de Daniel Bourdages sont remontés et sentent la possibilité de faire l’exploit. La fin du tiers est à l’avantage des Strasbourgeois dans la possession du palet, d’autant plus que Fortier et Poudrier s’en vont en prison. Mais c’est au tour de la défense Angevine d’écoeurer ses adversaires. Peter Aubry aura peu d’arrêts à faire, la mise en place tactique des Ducs empêchent les Strasbourgeois de mettre en place leur jeu et doivent aller régulièrement chercher le palet dans leur camp.
Le second tiers a été mal géré par les Ducs qui auraient du faire le break d’entrée de jeu. Les situations spéciales sont les clés de ces rencontres équilibrées et leur mauvaise gestion laisse généralement des regrets. Les Strasbourgeois ont réussi à marquer à la mi match et relancent ainsi la rencontre et conservent l’espoir de réaliser un nouvel exploit.
Photographe Franck Salot
Les Ducs accélèrent
Les 20 dernières minutes débutent de la même façon que le deuxième tiers, les Strasbourgeois réduits à 4 sur la sirène du dernier tiers suite à une crosse haute sur Julien Albert vont subir la pression Angevine.
Toutefois le jeu de supériorité Angevin se met rapidement en place, une série de passes plus tard, Lahesalu adresse un lancer balayé qui va être dévié par Bellemare juste devant Hiadlovsky pour battre le gardien Strasbourgeois (2-1 à 40’52).
Petits gestes grandes conséquences, puisque 4 minutes plus tard, l’Etoile Noire est à nouveau pénalisée et sur un jeu assez similaire c’est Thierry Poudrier qui reprend le rebond d’ Hiadlovsky pour donner un break d’avance aux Angevins (3-1 à 44’14).
Les Angevins ont accéléré leur jeu durant les 5 premières minutes en se montrant plus simples dans leur jeu mais surtout plus appliqués. Les Strasbourgeois semblent touchés par la situation et la suite de la rencontre ne va pas les avantager. C’est au tour du troisième bloc Angevin de faire la différence, Brice Chauvel, absent durant toute la saison, montre durant les playoffs son jeu et sa détermination. Son but, le 4ème Angevin en témoigne.
Julien Albert excentré tente un tir dans un angle fermé, son palet est cadré mais touche Hiadlovsky, entre le haut de la jambière et le bas de la culotte, le gardien Strasbourgeois reste allongé au sol sans bouger avec le palet qui longe la ligne de but. L’arbitre Savice Fabre situé à côté du but Strasbourgeois indique de continuer à jouer, Brice Chauvel est le plus puissant pour pousser le palet du bout de sa palette malgré l’arrivée des défenseurs Strasbourgeois (4-1 à 46’27). Le gardien de l’Etoile Noire va rester plusieurs minutes au sol, la présence du médecin ne changera rien, un temps mort plus tard, Daniel Bourdages est contraint de changer de portier.
L’entrée en jeu de Gilles Beck n’est pas simple, Jonathan Bellemare fait la différence en technique et vitesse à la ligne médiane, il s’approche du but Alsacien a une possibilité au second poteau avec Fortier mais privilégie avec justesse le tir dans la lucarne qui fait trembler les filets une 5ème fois et un triplé pour le capitaine des Ducs (5-1 à 47’01).
La fin de rencontre est hachée par les coups de sifflets de l’arbitre, 3 pénalités de méconduites seront sifflées, les deux équipes baissent leur niveau de jeu, et les jeunes joueurs des deux équipes font leur entrée. Un dernier but sera marqué par Eric Fortier bien décalé par Bellemare situé derrière la cage de Beck, il adresse une passe parfaite pour son compère de ligne qui ne manque pas se reprise alors que Beck n’avait pas fermé correctement son poteau (6-1 à 55’03).
Les Ducs ont rapidement plié la rencontre sur ce dernier tiers. Les Angevins se sont montrés plus efficaces et plus simples dans leur jeu face à la cage et le résultat fut immédiat. Les tirs furent cadrés, les rebonds gagnés, de quoi mettre en grande difficulté la défense Alsacienne. Des visiteurs qui semblent avoir arrêté de jouer lorsque Hiadlovsky a quitté la glace.
Photographe Franck Salot
En définitive, les Angevins ont fait le nécessaire pour oublier la déception de la 1ère manche. Ils ont également prouvé qu’ils pouvaient faire exploser la défense Strasbourgeoise car les 6 buts sont le résultat de belles actions, bien construites. Chaque bloc Angevin a une nouvelle fois marqué et la défense Angevine s’est montré rassurante et a souvent proposé une solution en attaque à l’image de Daniel Carlsson toujours disponible et qui prend comme depuis le début de la saison les bonnes décisions (tir ou passe).
Face aux Angevins, les Alsaciens ont subi le jeu pendant la majorité de la rencontre, le dispositif tactique de Daniel Bourdages a fonctionné pendant 10 minutes puis les Angevins ont trouvé la parade ou bien les consignés ont été moins bien appliqué par les Strasbourgeois. Le but à la mi match a fait du bien au moral des Strasbourgeois, mais ces derniers ont semblé un ton en dessous des Angevins, que ce soit physiquement ou dans le jeu développé. Le contrat reste néanmoins rempli en repartant d’Anjou avec 1 victoire et la possibilité de plier la série en Alsace mardi et mercredi !
RSS
