Les locaux remportent la première mise au jeu et foncent en avant, mais leur attaque est désordonnée. Grenoble s'en sort vite et Sivic s'infiltre et s'offre le premier tir de la partie, bien capté par Sopko. Gascon contre et, à toute allure, laisse tout le monde derrière lui, mais il bute sur Quemener. Le jeu est rapide d'entrée mais sans vraiment de démonstration de part et d'autre. Une mauvaise perte de palet à la bleue permet à Sivic de contrer et de s'offrir un lancer dangereux devant l'enclave dijonnaise. Seconde alerte pour des Ducs qui n'arrivent pas vraiment à rentrer dans le match.
Comme on pouvait s'y attendre, le jeu devient vite très physique et les charges violentes se multiplient, M. Mendlowictz intervient avec une extrême fermeté et les pénalités fusent. Les visiteurs, en suppériorité, poussent, Tartari tente sa chance, Desrosiers et Tartari sont les plus dangereux et mènent la charge grenobloise qui n'aboutit pas. 

Photographe : Guillaume Meurisse

C'est au tour de Dijon de se retrouver en supériorité, le tir d'Arnaud est détourné par l'épaule de Quemener, Grenoble s'en sort pas mal profitant d'un powerplay local mal agencé. Après cette avalanche de pénalités, le jeu se calme et profite aux Ducs qui monopolisent la rondelle, les Grenoblois, repliés en défense, tiennent bon et parviennent à briser l'assaut ducal. Mathias Arnaud, à grands coups de patins, ramène le jeu dans la zone adverse, il est seul mais il rate son tir. L'offensive dijonnaise peine à concrétiser et doit souvent ressortir de la zone. C'est sur un de ces nombreux va-et-vient que la récompense va arriver, Arnaud récupère le palet dégagé par la défense grenobloise et dévie pour Ritz, ce dernier, à toute allure, part sur le côté droit et, dans un angle complètement fermé, place son tir juste sous le bras du portier visiteur qui ne peut rien. (1-0 à 09:20).

Dijon, rassuré, continue d'avancer, les Brûleurs plient mais tiennent encore, Ritz met de nouveau le feu à la défense mais sans parvenir à doubler la mise. Les Isérois tentent de revenir mais sans trop de succès, Kevorkian contre mais son tir est bloqué sans souci par Quemener. La fin de tiers est dijonnaise, ceux-ci forcent le verrou sans succès, Grenoble est contraint de courir après le palet dans tous les coins de la glace de "vielle dame".

Tirs cadrés : 10 / 6 pour Dijon
Engagements : 12 / 10 pour Grenoble

 

Grenoble recommence fort, Christophe Tartari part seul en contre mais il échoue sur Ramon Sopko. Les BDL sont mieux dans ce début de second vingt mais ils n'arrivent pas à rester à l'offensive et sont contraints de reculer face aux contres ducaux.

Photographe : Guillaume Meurisse

Le shoot de Decock s'écrase sur le bouclier du portier isérois, celui de Dugas finit bloqué entre le plastron et la mitaine de ce même homme. L'offensive de Dijon tourne toujours bien mais sans plus de succès devant une défense grenobloise bien positionnée et un gardien solide. Grenoble est plus en forme qu'au premier vingt mais doit continuer de reculer sous l'impitoyable charge ducale. Dijon force mais manque de finitions pour se donner un peu d'air, à l'image du lancer de Guttig qui passe à côté du cadre. Ronan Quemener, très sollicité dans cette mi-match, doit s'employer pour arrêter la furia des locaux.
Les Brûleurs de Loups s'appuyent sur leur vitesse pour revenir dans le coup, mais ne peuvent développer leur jeu et se contentent d'actions isolées et peu dangereuses. La contre-offensive bourguignonne n'a pas plus de succès, même si Dugas est tout près de doubler la mise. 
Grenoble bénéficie d'un avantage numérique mais, même dans cette situation, les visiteurs semblent dépassés, Dijon, à toute allure, force son adversaire à se replier. Les Isérois ne parviennent pas à aligner leurs passes et à s'installer, durant ces deux minutes de supériorité ils ne pourront lancer qu'une seule fois !
Les BDL restent tout de même aux avant-postes et Aquino, seul dans le slot, peut égaliser mais c'est compter sans Sopko. Dijon contre mais son attaque ne donne rien une fois de plus. L'inefficacité est criante de part et d'autre et on assiste à des "coast to coast" sans dommages ni pour l'une ni pour l'autre des deux équipes.
Soudainement, l'armada locale accélère et met à mal la défense visiteuse, Grenoble distribue les charges en toute impunité pour briser l'attaque adverse. Gascon, en solitaire, lance mais touche le filet extérieur alors qu'une majorité du public est déjà debout.
Grenoble tente vainement de contrer mais livre un jeu désordonné et ne peut passer l'hermétique rideau défensif des Ducs. Dijon maintient le palet dans la zone iséroise en fin de tiers mais sans évolution du tableau d'affichage. La fin de période est houleuse sans que les arbitres, dépassés, ne calment les esprits.

Tirs cadrés : 13 / 7 pour Dijon
Engagements : 10 / 7 pour Dijon

 

Le coup de grâce :

Le début de l'ultime tiers est timide, c'est Grenoble qui gère les premières actions et qui contrôle le palet mais doit, une nouvelle fois, se retirer vers son camp devant la rapidité adverse. La supériorité grenobloise ne donne pas grand-chose si ce n'est quelques cheveux blancs aux supporters locaux.
Le pénible jeu du chat et de la souris reprend : Dijon contre sans résultat, Grenoble repart, bute contre Sopko, recule de nouveau, revient,

Photographe : Guillaume Meurisse

comme une vague qui part et revient incessamment sans user le solide rempart. Les BDL haussent un peu le ton et parviennent à rester à l'attaque, Ramon Sopko s'interpose à de nombreuses reprises pour conserver le mince avantage des siens et pour combler les égarements de sa défense dans cette situation.
Les Ducs se reprennent et enfilent de nouveau le bleu de chauffe, mais ne peuvent toujours pas se donner un peu d'air malgré une longue installation.
La contre-offensive grenobloise s'écrase sur le mur défensif bourguignon, mais Grenoble n'a pas désarmé et s'épuise à tenter vainement de forcer le mur du fort ducal. Dijon repart une énième fois en avant, Riendeau sert Guttig seul dans le slot face au gardien, il lance, Quemener repousse, Guttig récupère le rebond et se décale un peu pour lancer dans l'angle vide et doubler la mise dans un concert d'applaudissements. (2-0 à 47:43).

Grenoble contre dans la foulée, et se livre à un jeu rugueux pour battre son adversaire, la pénalité tombe et le jeu s'inverse logiquement. Les Ducs sont de nouveau empruntés sur leur powerplay mais réussissent tout de même à conserver le puck. Ritz remet une passe en retrait sur Andrej Mrena qui fusille Quemener d'un missile depuis la bleue. (3-0 à 50:06).

Grenoble, touché-coulé, repart bravement à l'offensive, les BDL ont encore de la vitesse qu'ils jettent dans la partie. Drôle de stratégie, ne vaudrait-il pas mieux s'économiser pour la rencontre de demain au lieu de gaspiller ses ressources dans un match qui semble déjà perdu ? Le tir d'Arrossamena s'écrase sur le poteau dijonnais et fait rugir les fans grenoblois venus en petit groupe soutenir leur équipe. Grenoble, qui avait un peu refait surface, se met à cafouiller et les Ducs bloquent leurs tentatives sans trop de soucis. Les visiteurs utilisent leurs fusées canadiennes (Aquino et Desrosiers) pour apporter du danger, sans véritablement de succès. Le jeu grenoblois finit par retomber dans le violent et le brutal à défaut de l'efficace et du spectaculaire. Une nouvelle pénalité vient punir les visiteurs qui s'en sortent plutôt bien.
Sopko étouffe la rebellion grenobloise de la fin de rencontre. Dugas, à toute allure, sur l'angle gauche, lance, le puck entre dans le but, heurte le poteau opposé et ressort. Le public se lève, le joueur lève les bras, mais l'arbitre n'accorde pas le but. Dijon gère la fin du match sans gros problèmes, Guttig, complètement seul, enrhume 4 Grenoblois, mais il s'enferme dans l'angle et ne peut lancer. Grenoble, épuisé, laisse filer les dernières minutes sans parvenir à se relancer.

Tirs cadrés : 14 / 10 pour Dijon
Engagements : 10 / 10