Dijon, qui a remporté le premier match sans forcer, veut rééditer sa performance pour se placer de la meilleure façon possible avant de se déplacer en Isère. Grenoble, après un premier match difficile et éprouvant, se doit de renverser la vapeur pour égaliser dans la série sous peine de se retrouver dos au mur. Seul changement dans l'effectif des deux équipes, la titularisation de Raibon devant les filets grenoblois
Dijon, Trimolet, Hockey Hebdo
Philippe Rouinssard & Christian Simon le 08/03/2012 à 12:57
Arbitres : Mr Bliek assisté de Mrs Cregut et Geoffroy
Buts : Dijon : ; 19.10 Aram Kevorkian (ass Cédric Custosse et Mathias Arnaud) ; 36.12 Martin Gascon (ass Fredrik Börjesson) ; 47.55 Nicolas Ritz (ass Mathias Arnaud et Andrej Mrena) Grenoble : 11.55 Elie Raibon (ass Julien Baylacq et Francis Desrosiers) ; 42.33 Anthony Aquino (ass François Ouimet)
Pénalités
8 minutes contre Dijon
18 minutes contre Grenoble
Saisir le palet au Raibon :
Grenoble remporte la première mise au jeu mais est rapidement contré par son adversaire, les Ducs partent à l'assaut, Raibon est affolé par la vitesse de Guttig mais parvient à faire le double arrêt. Grenoble s'en sort toujours très vite et ses rapides attaquants lui permettent de changer de camp, Aquino lance dans les bras de Sopko.
Le jeu est bien plus rapide et bien plus équilibré que la veille. Dijon reste tout de même toujours aux avant-postes, Grenoble doit se replier en défense mais réussit à tenir. Les locaux sont pénalisés, Grenoble inverse donc la tendance mais Dugas s'échappe et part seul en contre, il perd son duel mais montre que, même à quatre, les Bourguignons peuvent faire la différence.
Aquino, décidément bien en forme, trouve la mitaine de Sopko. Mitja Sivic dévie un caviar pour Elie Raibon mais Sopko réalise une magnifique sortie et sauve la baraque. Après son échec en supériorité, Grenoble revient à sa tactique de jeu ultra-physique à la limite du violent et du dangereux, les arbitres interviennent moyennement.
Photographe : Guillaume Meurisse
En supériorité, Dijon, comme la veille, peine à installer sa domination et ne peut ouvrir le score. De retour à égalité, les Ducs haussent le rythme, Raibon suit bien et capte avec le gant le lancer parfait de Kevorkian. Les locaux continuent de forcer, Grenoble craque de partout, le jeu s'emballe et les visiteurs perdent leur sang-froid. Les coups se multiplient et les pugilistes terminent dans les prisons du duché de Bourgogne.
Les Dijonnais maintiennent la rondelle dans la zone grenobloise mais ne parviennent pas à ouvrir le score malgré le pilonnage intensif du but des Brûleurs. Grenoble contre et part à l'offensive avec sa célérité habituelle, Baylacq dévie dans l'angle opposé pour Elie Raibon qui n'a plus qu'à lancer dans l'angle ouvert du but local avant que Sopko n'ait terminé sa poussée. (0-1 à 11:55)
Dijon, surpris, revient dans la rencontre à grande vitesse, Kevorkian aligne une superbe combinaison avec Pain qui enrhume la défense iséroise mais qui ne peut déboucher sur un tir. Les locaux tentent tout ce qu'il peuvent mais ce diabolique palet refuse de prendre la virginité de la cage grenobloise, que Raibon défend avec talent. Ritz, avec sa puissance habituelle, lâche tout le monde mais voit son tir dévié par le cerbère grenoblois. Les Ducs ne désarment pas et continuent de faire feu, finalement ils vont égaliser avec un but étrange. Arnaud temporise en milieu de zone avant de dévier vers Custosse qui lance au but, le puck traverse un tas de joueurs et il semble que Kevorkian dévie le palet du bout de sa crosse, ce dernier va finir sa course dans le but de Raibon atterré. (1-1 à 19:10)
Dijon revient à hauteur juste avant la première sirène.
Tirs cadrés : 17 / 7 pour Dijon Engagements : 9 / 8 pour Dijon
Une (petite) étincelle suffit :
Photographe : Guillaume Meurisse
Une fois encore, ce sont les visiteurs qui reviennent le plus fort sur le glaçon, mais une fois encore ils doivent reculer sous la contre-offensive dijonnaise. Grenoble, dominé, tente de s'en sortir à l'engagement physique, les Dijonnais, bousculés, font de leur mieux pour éviter les charges et rester dans la zone adverse sans s'encastrer dans le plexi ou mordre la glace. Ce jeu du chat et de la souris devient très vite inintéressant et c'est un air de déjà vu qui règne sur ce second tiers qui concurrence celui du match 1 pour son manque d'intérêt et l'ennui qu'il procure.
Dans cette mi-match, Dijon semble plus en jambes mais ne parvient pas à profiter du coup de mou (plus que logique) de son adversaire.
Grenoble, visiblement émoussé, tente encore de renverser la tendance mais sans succès, comme la veille ses offensives désorganisées et solitaires avortent les unes après les autres.
Les Ducs bénéficient d'une nouvelle supériorité numérique, ils lancent au but comme des forcenés mais leur offensive reste désespérément stérile devant un Sébastien Raibon en état de grâce. Dijon va être enfin récompensé, Börjesson décale Gascon sur le côté gauche, dans un angle complètement fermé le Canadien trouve l'ouverture et fait rugir le public de Trimolet. (2-1 à 36:12)
Grenoble accélère immédiatement pour ne pas perdre contact avec le score, les Brûleurs de Loups retrouvent un second souffle et foncent au charbon comme des possédés. Ouimet et Baylacq échouent sur Ramon Sopko qui fait le show. Les BDL, en supériorité, font le forcing mais Dijon tient sans trop se fatiguer, Martin Gascon, qui semble s'être réveillé après son but, part en contre mais son lancer passe au-dessus de la cage. Le soufflé retombe et la fin de tiers devient aussi ennuyante que le début, seule l'étincelle dijonnaise et la révolte grenobloise qui a suivi a permis au public de se réveiller un peu.
Tirs cadrés : 16 / 7 pour Dijon Engagements : 12 / 11 pour Dijon
Echec et mat :
Une fois n'est pas coutume, les Ducs attaquent l'ultime vingt à grand train, Grenoble, acculé, est contraint à la faute, mais le powerplay ducal fait une nouvelle fois défaut et rien de bien dangereux n'est proposé. Les BDL, revenus à cinq, partent en contre immédiatement, les tirs s'enchaînent et ils vont égaliser de manière curieuse, Aquino devant le gardien fait un drôle de shoot, le puck monte et lobe Sopko qui, impuissant, ne peut que constater les dégâts. (2-2 à 42:33)
Photographe : Guillaume Meurisse
Le jeu est très rapide et le palet le promène dans tous les coins de la patinoire dans un jeu qui ressemble à une passe à dix entre les deux équipes. Dans ce bal entre patinage artistique, lutte et beaux mouvements de crosse, ce sont les Dijonnais qui vont tirer leur épingle du jeu.
Les Ducs refont surface et reprennent leur position alors que Grenoble patine dans tous les sens pour contrer l'offensive ducale. Le DHC, installé, force le verrou, mais Raibon multiplie les sauvetages sur sa ligne pour tenir sa cage et ferait rougir de honte Cerbère, le gardien de la porte des Enfers. Les locaux poussent encore et toujours face à une défense adverse qui lâche complètement et qui laisse à son bouillant gardien le soin de tenir la cage. Arnaud remet en retrait pour Nicolas Ritz en milieu de zone et face à la cage, le jeune joueur ne rate pas l'occasion et fusille Raibon pour redonner l'avantage aux locaux. (3-2 à 47:55).
Grenoble accélère de nouveau mais Dijon hausse à son tour la vitesse et on assiste à une phase incroyablement rapide. Les deux équipes confondent vitesse et précipitation car rien de bien concret ne se dégage de cette hausse de rythme, si ce n'est des exploits personnels de part et d'autre.
Grenoble tente le tout pour le tout pour égaliser, les Isérois apportent du danger mais ne parviennent pas à shooter en direction de Sopko qui multiplie les sorties et qui fait démonstration de son magnifique jeu de crosse pour relancer les siens.
Cela semble fonctionner car Riendeau, Guttig et compagnie remettent les bouchées doubles pour s'assurer une avance plus confortable. Raibon est surpuissant dans l'enfer de Trimolet, la glace fond devant ses cages tellement les Bourguignons jouent vite et fort mais, lui, parvient à conserver la tête froide et son filet intact.
En toute fin de rencontre, Grenoble revit un peu et monopolise le palet mais, comme toujours, les BDL peinent à se coordonner et à proposer une offensive intéressante et, surtout, à lancer. Dufour demande son temps mort et sort son gardien, il lance son dernier atout pour tenter d'égaliser. Grenoble pousse et se montre extrêmement dangereux, Sopko réalise un double arrêt et fait respirer un peu les siens, Custosse se sacrifie en bloquant avec le bas-ventre un tir dangereux en plein axe. Dijon plie dans la dernière minute, l'orage grenoblois gronde mais ne frappe que très peu sur la cage défendue par un ultra-solide Sopko qui aura le dernier mot.
Tirs cadrés : 15 / 9 pour Dijon Engagements : 13 / 10 pour Dijon
Seconde victoire pour Dijon dans la série qui voit les portes des demi-finales s'entrouvrir et qui confirme son extrême solidité à domicile. Dans un match où les Ducs se sont montrés plutôt dominateurs, ils ne s'imposent qu'au forceps, Grenoble, bien plus fort que la veille, et une certaine stérilité offensive ont fait peur aux Bourguignons qui sauvent les meubles. Les Brûleurs de Loups ont été meilleurs qu'au match 1, mais ils pèchent toujours aux mêmes endroits, l'offensive rapide et solide n'est pas construite et les offensives solitaires s'enferment dans la défense ducale et butent sur son portier. Grenoble, très physique, a malmené Dijon, ce qui a permis de freiner un peu l'offensive bleue et jaune et notamment sa première ligne. Les Isérois devront à tout prix s'imposer chez eux vendredi pour ne pas partir en vacances. Devant le filet, Raibon a été impressionnant hier et devrait être titularisé de nouveau au match 3. Dijon est donc tout près de se qualifier mais il faudra rester très prudent et tout donner à Pôle Sud.
48 tirs à 23, je ne pensais ps qu'il y avait autant d'écart. Le final à 6 contre 5 était très tendu. On a respiré au coup de sifflet final. Deux grands gardiens, bravo!
Encore une fois Grenoble arrive à peu près à neutraliser une ligne, mais la deux et la trois ont marqué.
tibonom21 a écrit
le 08/03/2012 à 20:59
"Saisir le palet au Raibon :" : j'ADORE! Digne de participer au concours de jeu de mots en tribune.
Pour le 2ème but grenoblois : Aquino, décalé sur la ligne de but à gauche du but de Sopko, tire sur le dos de Benoît Quessandier qui regardait vers le slot et le palet finit sa trajectoire parabolique dans le but dijonnais. But bête pour Dijon mais superbe geste d'attaquant opportuniste.
Tatie38 a écrit
le 08/03/2012 à 16:16
mouais il y a comme un petit air d'intox, on verra demain
le senators a écrit
le 08/03/2012 à 13:13
Guigui tu es comme les BDL tu te bonifies avec le temps, chouettes les photos!!!!