Le match est lancé par l’arbitre et ce sont les Normands qui récupèrent les premiers le palet en se créant la première occasion au bout de trente secondes, mais en butant sur un obstacle de taille puisque Thompson, gardien de la maison picarde, a réalisé des miracles depuis ce début de quarts de finale.
Dès ce début de tiers, on sent une tension palpable au sein des deux camps avec des Rouennais dominateurs et des Amiénois incisifs sur chaque attaque qu’ils mènent face à la cage de Lhenry, une nouvelle fois titulaire.
Le match augmente un peu en intensité et la première réelle occasion est à mettre à l’avantage des Rouennais par l’intermédiaire de Rech. Occasion à laquelle répond immédiatement Béron pour les Picards, en apportant une première fois le danger sur la cage des locaux.
| Photographe : Pascal Longuemare | | Les actions s’enchaînent pour les deux équipes avec des Rouennais qui parviennent à sortir le palet de leur camp et à contre-attaquer grâce à Paré. Celui-ci se bat comme un diable pour mener la rondelle jusqu’à la cage de Thompson qui n’est pas inquiété mais qui, dans l’instant suivant, voit débouler Desrosiers sur le flanc gauche pour lui asséner un tir que Mallette reprend à son tour sans succès.
Les Amiénois restent très dangereux dans leurs attaques et coupent bien les lignes offensives des Dragons qui tentent un nouveau tir par Paré, très présent en ce début de match mais trouvant toujours Thompson sur sa route.
Les Amiénois ne se laissent pas impressionner et, dans la minute suivante, sur un cafouillage, Mortas fait trembler le banc normand en mettant en difficulté Lhenry qui s’y reprend à deux fois pour stopper le palet.
Les Dragons semblent déterminés à ouvrir le score sur leurs terres et, suite à un gros combat, le long de la bande, Rech récupère le palet et le transmet à Manavian qui envoie une nouvelle salve frôlant la barre de la cage picarde.
Une première pénalité est sifflée à l’encontre des Amiénois pour une cage déplacée, suite à une nouvelle occasion normande. Les locaux ne profitent d’ailleurs pas de cette opportunité car hésitant et ne réussissant pas à se placer en powerplay, les Dragons parviennent même à se mettre en difficulté sur des pertes de palets repoussées facilement par la défense picarde.
Le match s’équilibre peu à peu en cette fin de tiers avec des gardiens qui restent impassibles sur leur ligne puisque Rech, suivi de Thinel, butent de nouveau sur Thompson. Les Amiénois ne parviennent pas à trouver la brèche et provoquent une pénalité contre les Rouennais qui se retrouvent en infériorité, suivis par leurs voisins amiénois, rééquilibrant les débats dans ce tiers qui se termine sur ce score nul et vierge mais avec une intensité physique et technique importante.
Les acteurs reviennent sur la glace à quatre contre quatre puis, sur une nouvelle altercation, Amiens se voit sanctionner d’une autre pénalité et se retrouve à trois.
C’est le moment dont profite Paré pour accélérer et obtenir un tir de pénalité, suite à une nouvelle erreur de la défense picarde qui accumule les fautes et donne la possibilité aux Normands de pouvoir ouvrir le score. Paré s’élance et tente de placer le palet sur la gauche de Thompson qui reste maître de sa cage en stoppant l’occasion normande la plus nette.
Les Amiénois, toujours tranchants dans leurs constructions offensives, apportent une nouvelle fois le danger sur la cage rouennaise à moitié vide mais sauvée de peu par Demen-Willaume bien placé.
| Photographe : Pascal Longuemare | | Le match augmente toujours en intensité physique dans les affrontements et, après une nouvelle incursion amiénoise, le palet passe dangereusement devant la ligne de but des Dragons qui voient leur capitaine Carl Mallette se retrouver à terre suite à une grosse charge, il semble sonné durant plusieurs minutes.
Les acteurs présents sur la glace continuent de se répondre coups pour coups et les Amiénois écopent d’une nouvelle pénalité suite à un accrochage. Les locaux, en supériorité, essaient de s’imposer mais les Picards, bien assistés par leur gardien, parviennent à déjouer une fois encore les tentatives normandes toujours timides.
Alors que les deux équipes sont de nouveau à égalité numérique, Guenette s’empare du palet et le transmet à Rech qui foudroie Thompson en plaçant la rondelle sous la barre et ouvre le superbement score (1-0 à 28’39).
Rech semble déchaîné et, à peine vient-il de marquer, qu’il remet une nouvelle fois à mal la défense picarde qui le déséquilibre et se retrouve une nouvelle fois en infériorité, étant sanctionnée d’une nouvelle pénalité dont profite Desrosiers qui double la mise, bien assisté par Thinel et Mallette ( 2-0 à 30’35).
Les locaux, menés par leur capitaine, se font très pressants sur la cage de Thompson et c’est Mallette justement qui trouve Thinel s’en allant inscrire le troisième but à un gardien picard dépassé et qui, en l’espace de trois minutes, voit les Normands prendre le large au tableau d’affichage (3-0 à 31’53).
Le temple amiénois s’écroule en quelques minutes et le coach, Heikki Leime, demande un temps mort comme pour ressouder quelque peu les brèches créées par des Rouennais décomplexés après l’ouverture du score.
Rech, en confiance, se joue de la défense picarde après un échange avec son jeune coéquipier Gutierrez et touche du bois puisque sa frappe du revers vient s’écraser contre le poteau de Thompson.
Les Amiénois sortent enfin de leurs retranchements et, suite à une mise au jeu gagnée dans le camp normand, Bachet, suivi de Trabichet, bute sur Lhenry qui reste impeccable à l’image de son équipe ce soir. Les Gothiques, un instant sonnés, retrouvent des forces dans cette fin de tiers mais se mettent en danger sur une perte en position offensive mettant Thinel et Desrosiers en orbite pour un quatrième but mais ce second manque de peu la cage et écope dans le même temps d’une pénalité.
La sonnerie retentit et les deux équipes sont renvoyées au vestiaire sur ce score de 3 à 0 qui a décimé, en quelques minutes, les espoirs amiénois quant à la possible qualification pour la suite de la compétition.
Troisième et dernier tiers déterminant que les Dragons recommencent en infériorité, donnant la possibilité aux Gothiques de se remettre en selle dans ce match et c’est Mortas puis Basic qui mettent en difficulté Lhenry qui repousse, un nouvelle fois sans trembler, les deux tentatives picardes.
La pénalité consumée, les Normands repartent à l’attaque par la doublette Thinel/Mallette qui met par deux fois en danger un Thompson qui repousse superbement.
En ce début de dernier tiers, les Dragons semblent en confiance et multiplient les tirs en direction d’un gardien picard qui limite la casse et laisse la possibilité à ses coéquipiers de se relancer, ce dont profite Rzeszutko qui réduit la marque sur une attaque qui semblait pourtant anodine et que conteste Lhenry, sanctionné de dix minutes pour méconduite (3-1 à 45’43).
Les Amiénois semblent revivre et assènent une nouvelle attaque sur la cage des Normands qui récupèrent le palet et, sur un échange entre Demen-Willaume et Mallette, celui-ci ajoute une nouvelle assistance à ses statistiques en trouvant Desrosiers qui signe un doublé et ajoute le quatrième but en faveur des Dragons au tableau d’affichage (4-1 à 47’57).
Le nouvel écart à la marque à peine digéré, les Gothiques se remettent sans plus attendre au travail et s’en vont une nouvelle fois réduire la marque par l’intermédiaire de Bergin, assisté de Bachet qui se joue facilement de la défense rouennaise (4-2 à 49’26).
Alors que l’écart se réduit, les Amiénois appuient leurs attaques et font de nouveau trembler le public normand qui voit, à cet instant du match, leur équipe déjouée car ne pensant qu’à se dégager et gérer sa mince avance.
Les Dragons ne se montrent plus en position offensive et Lhenry est obligé de s’employer par deux fois pour repousser deux nouvelles salves.
| Photographe : Pascal Longuemare | | A vouloir trop gérer, les Normands s’exposent à un retour des visiteurs et le duo Bachet-Bergin envoie Mortas sur la voie du troisième but qui a le mérite de faire revivre le coeur du public picard qui s'était éteint suite à l’écart creusé par les Rouennais qui se font rattraper sur cette fin de match (4-3 à 58’07).
Les Gothiques semblent croire à un retour puisque le coach picard décide de faire sortir Thompson pour les deux dernières minutes du match.
Les visiteurs parviennent à s’installer quelques secondes dans le camp normand mais Paré récupère le palet, remonte la glace et, opposé à deux défenseurs amiénois, le transmet à Guenette esseulé qui n’a plus qu’à pousser la rondelle dans les filets vides pour valider la qualification rouennaise (5-3 à 59’24).
Les Amiénois, vaillants jusqu’au bout, poussent une dernière fois le palet en direction de la cage des Dragons qui parviennent à le bloquer contre la bande et, sur le retentissement de la sonnerie, signe de victoire et de qualification, le public normand explose et congratule ses joueurs.
Après cinq matchs incroyables de la part des deux équipes (les Amiénois n’auraient démérité
la qualification), les Normands ont su faire preuve de réalisme avec une révolte sonnée par la jeunesse rouennaise dans le deuxième tiers. Les Gothiques sont pourtant revenus plusieurs fois dans le match mais le troisième épisode gagné à l’extérieur par les Normands fut prépondérant et envoie les Dragons de Rouen rejoindre les Ducs d’Angers pour une demi-finale qui risque d’être aussi disputée.
Un hommage est rendu en l’honneur d’un joueur emblématique du championnat, qui n’est autre qu’Anthony Mortas qui a décidé d’arrêter sa carrière en cette fin de saison, après neufs années de service à Amiens et après avoir débuté sa carrière à Reims. Il a été international à plusieurs reprises et aura remporté trois Ligues Magnus. Bonne continuation à Anthony et bravo pour sa carrière !
|