Seconde manche de ces quarts de finale où les Ducs, forts d’une 1ère victoire sèche 3 à 0, veulent renouveler leur performance de la veille face à des Brûleurs de Loups décevants. Deux joueurs deviennent des spectateurs privilégiés après avoir disputé la 1ère rencontre, le Grenoblois Luc Tardif et l’Angevin Brian Henderson sont en civil aux abords de la patinoire pour ce match.
Arbitres : Mrs Bergamelli et Hauchart assistés de Mme Girard et Mr Furet
Buts : Angers : 26.38 Jeff May (ass Marc Belanger et Jonathan Bellemare) ; 27.54 Braden Walls (ass Eric Fortier et Marc Belanger) ; 28.40 Cody Campbell (ass Robin Gaborit et Michael Steiner) ; 58"47 Jeff May Grenoble : ; 39.48 Mike Vaskivuo (ass Baptiste Amar et Sylvain Dufresne)
Pénalités
12 minutes contre Angers
12 minutes contre Grenoble
Une rencontre qui débute sur un rythme bien différent de la veille. Les Grenoblois, sans doute vexés d’avoir été blanchis, imposent un jeu beaucoup plus simple. Le pressing est fort et haut, ajoutons à cela des phases de jeu plus simples. Face à eux, les Angevins sont patients et s’attellent à bien défendre sans prendre de risques.
Photographe : Franck Salot
La description n’est pas flatteuse pour le spectacle, heureusement les contacts sont plus importants et nombreux que la veille et égayent ce début de partie.
Le 1er tiers est d’ailleurs clairement à l’avantage des visiteurs qui vont s’offrir plusieurs occasions de buts. Joris Bedin oblige assez rapidement Florian Hardy à détourner de la botte un tir à ras glace. Puis, c’est au tour de Ouimet et Desrosiers de s’essayer sur le gardien international français. Mais rien n’y fait.
Peu sollicité la veille, Florian Hardy répond présent et n’hésite pas à conserver le puck plutôt que de relancer et coupe ainsi le rythme imposé par les BDL. En effet, les Angevins ne sont pas en difficulté mais usent des dégagements interdits, dès qu’un palet semble dangereux, ou bien n’hésitent pas à lancer le caoutchouc en l’air au-dessus de leurs adversaires pour permettre des changements rapides.
A l’opposé, Raibon est beaucoup moins sollicité que la veille, mais ses interventions manquent de confiance, à l’image d’un centre puissant de Bellemare, détourné par le portier isérois vers la crosse de Belanger… Ou encore une sortie hasardeuse devant Mihalik qui ne rate pas l’occasion mais voit son tir faire tinter la transversale !
Le score demeure donc vierge et nul à l’issue de ces 20 premières minutes.
Le second tiers débute sur la même physionomie, il faut dire que le maître du jeu n’a pas hésité à user de son sifflet pour sanctionner certains gestes alors que d’autres méritaient tout autant, si ce n’est plus. C’est comme cela que Tomas Baluch est envoyé en prison à la fin du 1er tiers et permet aux visiteurs de débuter en supériorité.
Photographe : Franck Salot
Mais, comme Angers hier, les Grenoblois n’excellent pas dans cette situation et le tableau d’affichage n’évolue toujours pas.
Les Brûleurs de Loups sont à leur tour sanctionnés et le jeu angevin semble plus huilé. Branden Walls, devant le but, est durement chahuté par Amar et finit par terre, sans réaction de l’arbitre, la bronca du public aura toutefois raison de sa décision puisque, sur l’action suivante, le défenseur international est sanctionné d’un cinglage très sévère. Les Ducs se retrouvent ainsi en double supériorité, le palet voyage assez vite entre les différences crosses angevines, mais les joueurs restent patients et ne forcent pas leurs tirs en attendant l’ouverture providentielle. Elle viendra finalement d’un jeu derrière la cage de Bellemare vers Belanger qui relance instantanément à May situé à la ligne bleue. Le grand défenseur avait armé son slap et le palet file à mi-hauteur pour l’ouverture du score (1-0 à 26’38).
La situation demeure idéale pour faire le break, et les joueurs de Varady ne ratent pas l’occasion. Belanger, sur un travail remarquable derrière la cage, parvient à remettre, bien que dos au jeu, au premier poteau pour Walls qui arrive lancé et fusille Raibon d’un tir dans le haut du but (2-0 à 27’54).
La situation est difficile à accepter pour les Grenoblois et la défense iséroise ne sera pas, une nouvelle fois, exempte de tout reproche lorsque Campbell, sur l’action suivante, récupère le palet fixe deux défenseurs avant de trouver du revers la lucarne de Raibon pour le 3ème but angevin (3-0 à 28’40).
En l’espace de deux minutes, Angers a fait le break, contre le cours du jeu, mais surtout après avoir été très patient et avoir attendu la bonne opportunité pour faire la différence. Le temps mort appelé par le staff grenoblois était nécessaire. Désormais, ce sont bien les Angevins qui vont prendre le contrôle du puck et ne vont plus le lâcher. Branden Walls est proche d’un doublé, après s’être amusé dans la défense grenobloise ; Bellemare n’aura pas plus de succès, quelques instants plus tard, en trouvant Raibon sur sa route. En fin de tiers, sur un contre, Baptiste Amar lance Vaskivuo. Le meilleur buteur grenoblois des séries n’hésite pas et, malgré la présence de Mihalik entre lui et le but angevin, tente un slap qui passe entre les jambes du défenseur et file dans la lucarne de Hardy, masqué au départ du palet (3-1 à 39’48).
Sur la remise en jeu, certains Angevins tardent à rentrer au banc, il n’en faut pas plus pour un ajout de deux minutes de banc mineur à 12 secondes de la fin du tiers. Sur l’action suivante, Florian Hardy gèle le puck dans sa zone sur la sirène finale, Amar vient malgré tout le jouer et s’ensuit une petite échauffourée dans laquelle seul Busto prendra deux minutes pour avoir défendu son gardien.
Le troisième tiers débute donc en double supériorité numérique pour les Grenoblois. Une situation bien mal gérée, où le palet a manqué de vitesse et, par deux fois, Baptiste Amar force son tir et manque de se faire contrer par Julien Albert. Angers n’avait pas raté cette situation durant le second tiers, les Brûleurs de Loups n’ont pas été efficaces et vont le regretter puisqu’ils vont être à leur tour sanctionnés deux fois en 5 minutes. Les Angevins manquent à leur tour de réalisme même si Raibon réalise de beaux arrêts, notamment sur un tir à la bleue de Busto, ou encore un double arrêt sur un tir de Fortier puis la reprise de Walls détournée du bâton. Sans oublier un tour de cage de Bellanger qui chercher à pousser le palet dans le but, ce dernier passera sous la jambière du gardien mais ne franchira pas la ligne repoussée par une crosse grenobloise.
Photographe : Franck Salot
La victoire angevine se dessine au fil des minutes, pourtant l’indiscipline locale les maintient sous la pression d’un possible retour des Grenoblois. Mais ces situations de supériorité sont bien mal gérées, à l’image de cette dernière action à 2 minutes du terme, Raibon est sorti pour créer un 6 contre 4, le palet file de crosse en crosse mais la dernière passe ou le dernier contrôle est mauvais et le palet quitte la zone angevine… Sur le retour défensif, Amar est proche de se faire prendre le palet par Albert, la relance du défenseur français atterrit dans la crosse de Jeff May qui, depuis sa ligne bleue, adresse un tir lobé qui passe au-dessus de tous les joueurs pour aller terminer dans la cage vide (4-1 à 18’47).
Grenoble a perdu cette seconde manche et abat alors ses dernières cartes. La frustration des visiteurs marque en grande partie la fin de cette rencontre et se traduit par des provocations ou accrochages. C’est ainsi que, sur un hors-jeu de ligne bleue des Angevins, sifflé immédiatement, Suzzarini charge, après le coup de sifflet, Gaborit, l’Angevin ne réagit pas malgré un second coup au visage qui lui fera perdre son casque. Ce geste est celui de trop pour les défenseurs locaux Harty et Steiner, le premier trouvera Tartari et engagera un combat loyal (le Duc sera sanctionné d’une méconduite pour le match et le Grenoblois de deux minutes pour dureté…). L’ancien Brûleur de Loups ira, lui, défier Suzzarini, la différence de taille est marquante et, si les deux joueurs se tiennent le maillot et échangent des amabilités, les gants ne tombent pas. Alors que la bagarre opposant Harty et Tartari prend fin avec la chute du Grenoblois, dans le dos des arbitres déjà bien occupés avec les autres protagonistes… Suzzarini, à l’origine de ces altercations, engage le combat avec Steiner qui tombe aussitôt sur la glace, malgré cela le junior grenoblois assènera plusieurs nouveaux coups de poing au joueur angevin à terre.
Logiquement, les 30 dernières secondes seront tendues et le match se terminera sur cette fausse note.
Angers remporte ainsi sa deuxième victoire, dans une physionomie bien différente de la veille. Les Ducs ont su se montrer efficaces aux moments-clés en convertissant notamment la double supériorité numérique et inscrivant dans la foulée le but du K.O . Mais également en parvenant à couper le rythme des Grenoblois et en se montrant pragmatiques en défense, n’hésitant pas à bloquer le palet pour Hardy ou à dégager au loin, quitte à concéder la mise en jeu.
A l’inverse, les Grenoblois se sont montrés maladroits dans la finition et cela a engendré une frustration, si ce n’est légitime, somme toute compréhensible, après les 3 buts angevins. Malgré le but de Vaskivuo et la situation de double supériorité numérique au début du 3ème tiers, les joueurs de Dufour n’ont pas montré l’envie de renverser la tendance à ce moment-là du match… Les regrets peuvent venir de là ! Certains joueurs pouvaient donc quitter la glace la tête bien basse, toutefois le respect du protocole aurait pu être observé et, si 5 ou 6 joueurs grenoblois ont daigné venir saluer leur groupe de 10 supporters présents et les encourageant bruyamment durant les deux rencontres, il aurait été préférable que tout l’effectif vienne sur la glace et remercie ces personnes ! Néanmoins, la frustration née dans un match n’explique pas la perte de certaines valeurs…
@ Beaujeu: aprés t'en être pris à l'ethique sportive de Basile ( cf tes commentaires sur le topic " comment neutraliser Angers"), tu remets le couvert avec tes leçons de morale à deux balles pour les Bdl'S. Tu n'arrêtes donc jamais? Toujours au taquet ...
Quant à la fin de l'article en question, ce n'est pas l'impartialité qui en sort gagnante ! Mais ce n'est pas grave, on s'en remettra.
Ce soir, les Bdl'S, faîtes nous rêver comme dans les grandes séries face à Briançon par ex. Mais il est dit que ça va être dur, voire trés dur. Vive le hockey ! Go Gre, on vous aime ...
beaujeu a écrit
le 08/03/2013 à 17:13
@CASTOR DES GLACES
Prends moi pour un débile. Je sais qu'il n'y a pas de serrage de main pendant les PO. Mais il y a eu une cerémonie de MVP par équipe.
DUSSAUD parce qu'il est né et a commencé le Hockey à ANGERS à reçu celui de GRENOBLE, pour moi VASKUVIO a de loin été le meilleur BDL. Et c'est a tout de suite après que les BDL sont sorti sans attendre la fin de la cérémonie et la remise du MVP pour ANGERS à jeff MAY. C'est tout c'est pas bien grâve, juste un peu mal élevé.
nsn5 a écrit
le 08/03/2013 à 16:12
Arrêtez un peu, vous voyez une vidéo de 5 mn d'une fin de match pour vous faire une idée...
L'article résume très bien ce qui s'est passé. Les grenoblois ont cherchés sur les deux matchs. A chaque arrêts de Raibon les angevins se faisaient balancer ou provoquer, à un moment donné, on récolte ce que l'on sème. Faut pas venir se plaindre quand les autres font la même chose, ça va dans les deux sens...
Dommage, Grenoble sait très bien joué au hockey, la preuve sur ce deuxième matchs, quel intérêt de chercher à faire dégénérer une partie ???
Nath a écrit
le 08/03/2013 à 12:53
Super DST pour la vidéo!
Pour avoir visionné plusieurs fois la séquence, on comprend bien ce qu'il se passe en réalité.
Gaborit vent charger Antonoff sur son propre gardien de but. Je comprends que celui-ci n'ait pas aimé ce geste et ait souhaité le dire à Gaborit.
Le journaliste est à côté de la plaque sur cette phase de jeu (Tartari n'est même pas sur la glace lol et aucun hors-jeu n'a été sifflé).
Par contre je ne vois pas en quoi vous blamez Suzzarini. Jamais il n'a voulu egager le combat avec Steiner.
Castor des glaces a écrit
le 08/03/2013 à 10:40
Quel article bien partisan !
Comme cela a été dit par DST, beaucoup d'erreur dans la description de la bagarre finale ! Et surtout l'oubli (volontaire ?) de la charge de l'angevin qui envoie le défenseur grenoblois valdinguer sur son gardien ! C'est cela qui déclenche les hostilités !
Et surtout, il serait bien de s'informer avant d'incriminer les grenoblois pour n'importe quoi : en play-off, le "protocole" n'a lieu qu'à la fin de la série. Donc normal que les grenoblois rentrent au vestiaire dès le coup de sifflet final !
Et ne vous inquiétez pas pour les remerciements aux supporters qui ont fait le déplacement, ils ont assez souvent l'occasion de rencontrer les joueurs et y ont surement eu droit après le match ou autre.
beaujeu a écrit
le 08/03/2013 à 07:49
@DST
Et a ton avis, pourquoi GABORIT et ANTONOFF en viennent aux mains. tu as vu le traitement infigé par ANTONOFF à GABORIT? OK il le seche sur la bleur et ensuite etranglement et compagnie. De toute façon ANTONOFF a provoqué tout le match. Enfin tu as raison, les BDL se sont bien comportés. Et pusi c'est vrai c'est du HOCKEY.
Avancez à 5min, vous verrez l'echauffourée en question et par la meme occasion, une nouvelle illustration des grandes qualités de description du journaliste.
Il n'y a pas de hors-jeu, les arbitres sifflent car Antonoff et Gaborit en viennent aux mains, Steiner ne semble pas vouloir lacher Suzzarini et Tartari n'est meme pas sur la glace.
Donc merci pour ce dernier paragraphe tres pertinent.
Tatie38 a écrit
le 07/03/2013 à 20:33
non perso je confirme que les frustrations à répétition ça peut faire perdre son sang froid au misérable humain que je suis donc je ne me permettrais pas de balancer des leçons de morale en carton à Suzz ou n'importe qui d'autre
DernierAs a écrit
le 07/03/2013 à 17:09
Je pense pouvoir confirmer que l'action de Suzarinni était bien dirigé depuis le banc, c'est une action récurente, où l'on voit, en fin de partie, Dufour qui envoye Suzarinni se friter avec l'un des défenseurs, histoire de créer de l'espace et de sortir un joueur qui pourrait être cruciale en fin de match.
C'est une tactique....... ca marche de temps en temps, mais sportivement, on pourrait discuter longtemps de la manière.
En tout cas vivement le coup de grâce, histoire de pouvoir prier tranquile sur certains départs.
a écrit
le 07/03/2013 à 16:29
"RouAnnais" vraiment rouennais ??? LOL !
ROUANNAIS a écrit
le 07/03/2013 à 16:02
Le pauvre Maxime Suzzarini est plus à pleindre qu'a être incrimé! En effet c'est son "coach" qui l'incite à avoir ce comportement débile comme il l'incitait déjà la saison dernière avec ses coéquipiers R.Colotti et E.Raibon. Le problème c'est que s'il n'applique pas ses consignes "effectivement débile car il n'a contrairement aux joueurs canadiens qui prennent des vrais cours de combats aucune expérience dans ce domaine",il fera définitivement "banquette", cruel dilemme !!!
beaujeu a écrit
le 07/03/2013 à 15:24
J'au voulu dire HARTY, joueur qui se dépense sans compter sur le terrain, parfois limite et rugueux surtout pour nos arbitres français. Jeu engagé mais rarement dangereux pour les adversaires.
beaujeu a écrit
le 07/03/2013 à 15:21
Très bon résumé. Je suis persuadé que les mauvais gestes des BDL sur la fi nde match faisaient parti d'une statégie d'équipe bien définie car nous avons eu le droit aux même traitements la veille à la différence que les ANGEVINS n'avaient pas bronchés, rongeaient leur frein même... J'espère que la commission de discipline saura en tenir compte car un match en moins pour STEINER et HARDY c'est déjà cher payé.
AlexHH74 a écrit
le 07/03/2013 à 15:06
Belle preuve d'intelligence de la part de Suzzarini d'engager la bagarre avec un de ses anciens coéquipiers à Grenoble et qui plus est un mec qui lui a donné de multiples conseils d'évolution... Le pauvre Maxime n'a que faire des conseils de ses aînés... Ce joueur est grand... Mais bien heureusement la bêtise ne se mesure pas à la taille d'une personne sans quoi il serait certainement dans les premiers. Quoi que...
Yoda49 a écrit
le 07/03/2013 à 14:40
Excellent cet article, très bon résumé de ce match.
Je me demandais pourquoi Harty etait parti au charbon .... je n'avais pas vu le deuxième coup de Suzzarini.
Du coup on se fait sanctionner durement (2 x 20 min) alors qu'on est pas a l'origine des mauvais gestes.
Ca va etre interressant ce match a Grenoble :-)
regmanga a écrit
le 07/03/2013 à 14:15
Et bien on comprend pourquoi on leur a fait faire de la boxe pendant la préparation de la saison. Par contre pourquoi payer un stage de patinage à #68 si c'est pour faire de lui un goon ?