L'échauffement avant la rencontre, effectué devant un public bien clairsemé dans les virages pour une rencontre décisive ayant lieu un samedi soir, nous a semblé provoquer, réveiller un problème physique chez Hardy, hypothèse confortée par le mécontentement entendu au sein de l'entourage des Ducs avant la recontre et la prestation plus que moyenne du gardien international. Du côté de la table de marque, saluons les officiels vêtus dans le plus pur style "Blues Brothers", initiative sympathique de ces bénévoles totalement indispensables que nous saluons tout spécialement.

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Photographe laurent Lardière

Angers fait grise mine

Angers laisse passer les occasions....



Le début de rencontre voit Angers solliciter Raibon, les visiteurs paraissant mieux positionnés et plus précis dans leurs passes, Grenoble se montrant à la peine en sortie de zone et en construction de jeu, caractéristiques assez habituelles cette saison et que l'on retrouvera pendant une bonne partie de la rencontre.

Après une bonne intervention d'un Raibon très concentré face à Walls à 3", on va assister à l'ouverture du score grenobloise, assez curieuse et quelque peu contre le cours du jeu.

Le Blond file sur son aile droite et lance sur Hardy qui repousse le palet de l'autre côté à 3'14. Vaskivuo reprend alors à angle totalement fermé et trompe le gardien angevin de manière assez surprenante avec un palet qui touche le gardien et rentre malgré un plongeon à contre-temps de l'intéressé. Un but qui questionne sur la forme de Hardy qui va sembler avoir certains problèmes de mobilité toute la soirée et qui, dans cette affaire, a été totalement hors du coup. (1-0)

Les minutes suivantes voient Angers plus dangereux, avec de multiples palets récupérés et plusieurs lancers sur Raibon. Il n'est donc pas illogique de voir Valentin Michel faire la valise en plein coeur d'une défensive grenobloise à la peine pour proposer des échecs avant physiques à ce moment de la rencontre. A 6'46, l'Angevin file et claque un joli but en lucarne contre lequel Raibon ne peut rien. (1-1)


Angers pousse mais trouve Raibon sur un nombre significatif de lancers. Cependant, ces derniers sans aucun décalage ne posent pas trop de problèmes au gardien isérois, Pourtant, la menace se précise avec une sérieuse tentative de Leveque à 7'40, avant qu'un premier jeu de puissance des Ducs, à 8'04, ne fasse passer à Raibon un moment plus difficile.


La fin de période est identique par son déroulement, avec des Angevins dont on se demande s'ils ne laissent pas passer leurs chances, et Grenoble qui peut compter sur Raibon qui laisse clairement une toute autre impression qu'Hardy.


Engagements 13/7 Grenoble

Tirs 18/11 Angers

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Grenoble plus réaliste et rapide


La reprise reste difficile pour Grenoble, avec une nouvelle pénalité infligée aux Brûleurs après un superbe hors-jeu oublié au bénéfice des visiteurs à 23'04.

Pourtant, le jeu de puissance angevin n'impressionne guère et, pire, montre une certaine lenteur d'exécution qui fait le bonheur d'un Raibon dont on a l'impression qu'il faudra toute autre chose pour le tromper.

Les minutes suivantes voient les débats s'équilibrer avant de s'inverser légèrement en faveur des Grenoblois dont la vitesse pose clairement problème à des Angevins peu inspirés et surtout en manque d'intensité. Offensivement, certains cadres paraissent totalement absents, à l'image d'un Bellemare transparent, ou encore d'un Belanger et d'un Fournier en manque d'énergie. Côté grenoblois, les maladresses du départ, le caractère brouillon du jeu proposé, commencent à s'estomper peu à peu. Souvent contrés et ensuite sous la menace de slaps adverses en première période, on découvre désormais des Brûleurs qui commencent à récupérer le rythme du match avec, derrière, la question de voir ce qu'il va se passer quand la dernière passe mal négociée sera enfin réussie et proposera un décalage significatif.

Dès que Grenoble accélère, Angers doit désormais s'employer, ce qui provoquera plusieurs pénalités. Après un jeu de puissance bien faible à 28""14, les Brûleurs vont trouver la faille et de quelle manière...le plus beau but collectif vu à Pôle-Sud cette saison selon nous.

A 34'16, Grenoble enchaîne cinq passes-laser à pleine vitesse, qui créent un très grand décalage dans la défense et permettent à Tartari, parfaitement servi par Ouimet, de pousser au fond à cage ouverte, une action à montrer dans les écoles et qui souligne ce que ce groupe pourrait faire avec un peu plus d'altruisme et de collectif. (2-1)

Angers a-t-il laissé passer sa chance en première période ? En tout cas, les visiteurs vendangent encore plusieurs grosses occasions, avec deux tirs sur Raibon couché et un centre manqué à cage totalement ouverte à 36'40.

Tirs 12/9 Angers

Engagements 12/8 Grenoble

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Photographe Laurent Lardière

Raibon fait le job

Grenoble conserve le résultat


Le début de période, à l'avantage de Grenoble, voit Tartari reprendre un centre plein axe, le palet paraissant flotter sous Hardy, une nouvelle fois en grande difficulté pour le bloquer. Persuadé d'avoir marqué, et assez bien placé pour avoir un avis, il lève les bras mais les deux arbitres refuseront de valider, considérant ne pas l'avoir vu franchir entièrement la ligne (une photo d'un collègue montre le palet partiellement sur la ligne).

Le public salue cette décision avec une grosse bronca, sachant que l'on pourrait envisager de placer des juges de buts et même, éventuellement, un système photo-électrique, comme il en existe dans nombre de ligues professionnelles (ne parlons pas de vidéo verticale !) pour un 1/4 de finale professionnel...passons...

Mais ce qui va surprendre à ce moment de la rencontre, c'est de voir Angers flotter totalement pendant plusieurs minutes. A 44', Desrosiers file seul et échoue sur Hardy, tandis que les visiteurs multiplient les passes manquées.

Grenoble tente de contrôler la rencontre et y parvient relativement bien en repoussant les tentatives adverses et en provoquant des relances souvent dangereuses. Les quelques lancers des Ducs trouvent un Raibon toujours inspiré et très concentré.

Le jeu angevin, très pauvre, voit les joueurs abuser de lancers à fond de glace, mais avec un tel manque de vitesse derrière que la défensive des Brûleurs bénéficie d'un temps de relance plus que confortable.

Ainsi, pris à la faute par deux fois, Angers concède deux pénalités qui limitent ses ambitions. Un temps mort sera demandé, et Hardy sortira à une minute de la fin, mais plus rien ne sera marqué.

Après la sirène, Antonoff et Walls s'expliquent, le premier frappant le second qui fait semblant d'être touché, les arbitres collant aux deux "amis" des 2+10 logiques.

Tirs 9/8 Angers

Engagements 9/7 Grenoble

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Photographe Laurent Lardière

Varady remotive ses troupes

Qui en demi ?


En s'imposant pour la seconde fois sur sa glace, Grenoble égalise et relance, de fait, la série mais les Brûleurs peuvent-ils croquer la meilleure équipe de la saison régulière mardi chez elle ?

Pour le savoir, quelques remarques sur le jeu proposé ainsi que sur certaines questions que nous avons après la rencontre.


Angers a proposé deux rencontres à Pôle-Sud clairement en dessous de son niveau supposé, ce qui explique pour partie le résultat, mais questionne une nouvelle fois sur le mental de cette équipe déjà éconduite, par deux fois, cette saison en finale de coupe. Devant la cage, Hardy est-il blessé ? Selon nos informations, il a joué diminué, ce qui explique une prestation très médiocre avec, en particulier, un but casse-croûte. Dans quelle forme sera-t-il mardi ? En considérant que Neau n'a aucune expérience à ce niveau, cela pourrait être compliqué pour Angers de devoir composer avec un Hardy diminué. Défensivement, Angers a su globalement contenir Grenoble et il semble donc inutile d'y revenir mais, offensivement, d'autres questions se posent. D'une part, certains joueurs ont été totalement transparents, à l'image de Bellemare, les Ducs ne pouvant se passer de telles absences. D'autre part, collectivement, l'ensemble est lent et souvent peu inspiré, avec une propension à balancer à fond de glace des palets que l'on va tenter de suivre, nous disons bien "tenter" car la défensive adverse n'a pas vraiment à craindre des patineurs très rapides. Habitués à jouer sur une glace plus réduite, Angers propose un bon placement collectif mais, en moyenne, cela patine assez peu et, pour battre un gardien de qualité comme Raibon, il faut créer des décalages que l'on a assez peu vus ce soir, hormis en première période. Si, au final, on peut dire que cela pouvait sourire pour Angers ce soir, et que les deux équipes étaient assez proches l'une de l'autre, comme le score l'indique, le problème est que l'on a désormais une fenêtre de tir ouverte pour des Grenoblois qui n'auront strictement rien à perdre mardi et qui vont clairement s'appuyer sur leur densité physique et surtout leur vitesse pour poser des problèmes. Alors qu'ils pouvaient clouer le cercueil à Pôle-Sud, les Angevins ont remis Grenoble dans la course, ce qui pourrait se payer très cher mardi si les Ducs ne savent pas proposer un hockey moins lent et plus inspiré. Disons-le tout net, on ne voit pas Angers aller plus loin que les 1/4 avec ce qui a été vu ce soir.


Grenoble est, cette année, à la peine collectivement et cela s'est encore vu ce soir, avec des passes bien difficiles, surtout en début de rencontre, et des solistes qui oublient trop souvent de servir les arrières totalement seuls à la bleue et dont la frappe, on le sait, fait des dégâts. De même, les sorties de zone souvent laborieuses, les jeux de puissance improductifs, et un certain manque de réalisme devant la cage, complètent le tableau. Pourtant, malgré ces limites maintes fois entrevues, les Brûleurs sont toujours vivants et peuvent même considérer l'hypothèse d'un braquage réussi à Angers, mardi, comme possible. Au-delà des facilités accordées par Angers, le groupe de JF Dufour a tout de même montré quelques dispositions intéressantes ce soir, à commencer par Raibon qui a très largement dominé un vis-à-vis dont la forme questionne, mais également une défensive qui a tenu le choc, particulièrement en troisième période. Offensivement, on trouvera un bilan plus mitigé, avec peu de buts et souvent plus de tirs pour l'adversaire. Si Angers reste favori chez lui mardi, un grand match de Raibon, un brin de réussite offensive et une défensive à son niveau peuvent brouiller les cartes. Notons également que Grenoble a semblé plus en forme que son adversaire, y compris mentalement, et ceci malgré un tour de playoffs en plus au compteur.