Pour le premier match du premier tour des playoffs, les Gothiques d'Amiens recevaient hier soir l’Étoile Noire de Strasbourg. Même si, cette saison, les joueurs d'Heikki Leime ont battu quatre fois sur quatre les Alsaciens, les deux équipes ont terminé la saison régulière au coude à coude. Le match s'annonce donc serré entre le huitième et le neuvième de Ligue Magnus malgré l'avantage psychologique des locaux. Pour cette rencontre, les Gothiques sont au complet tandis que Petrilaïnen manque toujours à l'appel du coach strasbourgeois Daniel Bourdages.
Amiens, le Coliséum, Hockey Hebdo
Nicolas Horlait, Freddy Fildard le 25/02/2012 à 17:45
Arbitres : Mr Bourreau assisté de Mrs Smeeckaert et Dehaen
Buts : Amiens : ; 38.08 Jarolaw Rzeszutko (ass Teddy Trabichet et Anthony Mortas) ; 44.10 Kevin Bergin (ass Luka Basic et Martin Tomasek) Strasbourg : 26.21 Lionel Tarantino (ass Blake Gallagher et Edouard Dufournet)
Le match débute dans un silence rare un soir de playoffs avec seulement 2165 spectateurs. Le premier tir cadré est à mettre sur le compte de Nikolov dès la première minute. En revanche, la première action dangereuse est strasbourgeoise : Amiens perd un faceoff en zone offensive, Cayer s'échappe et est parfaitement servi par son défenseur. L'ex-Amiénois perd son duel face à Thompson (1'05). Amiens essaye de s'installer à plusieurs reprises mais manque de précision pour inquiéter Hiadlovsky. Les visiteurs sont beaucoup mieux rentrés dans le match.
Photographe : Nicolas Leleu
De la bleue, Cruchandeau conclut une belle séquence collective. Son slap est difficilement repoussé par le portier amiénois (5'36). En réponse, Béron passe la défense alsacienne en revue, dribble Hiadlovsky mais ne parvient pas à lancer. Une action à l'image du premier vingt amiénois : les Gothiques se trouvent parfois bien, réalisent quelques beaux gestes individuelles mais ne parviennent pas à cadrer leur lancers. Ce sont donc les joueurs de l’Étoile Noire qui se montrent les plus dangereux avec notamment un lancer de la bleue de Striz difficilement repoussé (8'37). Dans la foulée, Marcos, bien placé dans l'enclave, récupère une bonne passe de derrière la cage de Cibula mais le one-timer de l'ex-Amiénois n'est pas cadré. Amiens est à la peine. Burgert alerte Thompson mais le portier canadien des Gothiques est bien placé. En contre, Bergin gère mal le deux contre un avec Basic et sa passe est contrée (13'52). Morissette récupère une bonne passe de Mortas, élimine son défenseur mais voit son lancer du revers être repoussé par un portier vigilant (15'14). Cayer récupère encore une bonne passe de Cibula et s'en va défier Thompson pour la deuxième fois de la soirée mais échoue encore (16'25). Dans la foulée, Cayer fait très rapidement le tour de la cage mais bute sur le bout de la jambière du cerbère amiénois. De justesse. Strasbourg pousse encore mais la tentative de Mallette, bien servi par Correia, est captée en deux temps. Une faute du capitaine alsacien sur Morissette va mettre fin à cette domination et permettre aux Gothiques de se reprendre avant de retourner au vestiaire (18'26). La seule occasion de cette supériorité est énorme : le slap de Roussel est dévié par Bergin et finit sa course sur la transversale. Un tiers pauvre en véritable occasion qui aurait pu voir les Gothiques marquer contre le cours du jeu en fin de tiers.
Les dernières secondes du jeu de puissance voient les slaps de Nikolov et Baazzi être repoussés. Toujours pas rentrés dans leur match, les Gothiques vont subir la loi du vice-champion de France. Devin est le premier à se montrer dangereux d'un tir vers la lucarne intérieure mais sa tentative est bien captée de la mitaine (21'18). Une bonne séquence est ensuite conclue par un slap de Young, repoussé de la botte malgré le trafic devant la cage (23'10). La pression exercée par les visiteurs poussent les locaux à la faute. Les Strasbourgeois n'en demandaient pas tant pour s'installer. Les slaps de Striz, Cesnek et Dufournet sont repoussés par Thompson.
Photographe : Nicolas Leleu
David Cayer #19
Le one-timer de Kuuluvainen est repoussé de l'épaule. Le retour sur la glace de Bergin n'empêche pas les visiteurs de continuer leur marche en avant vers la cage amiénoise. Abandonné par sa défense, Thompson repousse une première fois la tentative à bout portant de Tarantino mais ne peut rien sur le rebond (0-1. 26'21). Ce but réveille enfin les Picards qui affichaient jusque-là un visage bien terne. Les locaux repartent à l'attaque et obtiennent un jeu de puissance (26'58). A 5 contre 4, les tentatives de Béron et Claireaux sont repoussées. A égalité numérique, Nikolov et Baazzi se montrent dangereux mais butent sur un portier alsacien très en verve. Rzeszutko, le meilleur buteur amiénois, récupère un centre de Mortas mais son tir est capté (30'52). Les deux équipes se rendent alors coup pour coup mais les deux gardiens de but veillent au grain. Nikolov lance bien Rzeszutko en profondeur, mais l'attaquant polonais bute sur Hiadlovsky. Le défenseur russe, d'habitude très serein, cafouille en zone neutre et donne à Correia la possibilité de défier Thompson mais le joueur français perd son duel avec le Canadien (36'17). Comme pour se rattraper, Nikolov met Tomasek sur orbite mais l'attaquant tchèque ne voit pas le bon appel de Bergin. Son lancer n'inquiète pas Hiadlovsky. Les Gothiques tirent beaucoup dans ce deuxième vingt et vont finir par être récompensés. Après une bonne séquence, Mortas donne la galette à Trabichet qui s'avance et tire du poignet. Son lancer est dévié par Rzeszutko et trompe la vigilance du gardien slovaque de l’Étoile Noire déjà auteur de vingt arrêts (1-1. 38'08). Les deux dernières minutes seront ponctuées de quelques occasions mais les deux gardiens maintiennent ce score de parité.
Marcos ouvre les hostilités mais sa tentative est captée en deux temps. La réplique amiénoise pousse les Alsaciens à la faute (41'17). Le jeu de puissance est trop brouillon pour s'installer durablement. Seul Béron parvient à lancer mais sa tentative est prise de la mitaine sans difficulté. Les Gothiques ne se posent pas de question et vont droit au but.
Photographe : Nicolas Leleu (Archives)
Kevin Bergin #21
Basic récupère une longue relance de Tomasek, accélère côté droit et centre parfaitement pour Bergin qui marque en cage vide (2-1. 44'10). Les deux équipes sont crispées et se neutralisent. Une première bagarre est évitée par les arbitres. Les Amiénois semblent avoir reçu la consigne d'aller bloquer le palet derrière la cage alsacienne. Le jeu de puissance donné aux visiteurs suite à une faute de Béron ne donne rien. De retour depuis peu à égalité numérique, Bergin part en break mais perd son duel avec le portier alsacien (49'23). Suite à un lancer de Trabichet difficilement capté, les esprits s'échauffent à nouveau (51'07). Grâce au bon pressing de Bergin, Basic récupère le palet et s'en va défier Hiadlovsky mais sa tentative est captée en deux temps (51'59). Les Strasbourgeois repartent de l'avant et un cafouillage est provoqué suite à une bonne percée de Kuuluvainen. Les avants alsaciens semblent paralysés par l'enjeu et manquent de précision dans le dernier geste à l'image de Young, seul dans l'enclave, qui envoie son one-timer au dessus (56'14). Hiadlovsky sort à 1'25 de la fin mais, à six, ses partenaires peinent à s'installer. Bergin rate même de peu la cage vide. A trente secondes de la fin, Tomasek se rend coupable d'une faute bête en zone offensive qui pourrait coûter cher aux Gothiques. A cinq secondes de la fin, Cruchandeau lance de la bleue. Son lancer est dévié par l'épaule de Thompson et prend doucement la direction de la cage avant que le gardien picard ne réagisse de manière exceptionnelle s'assurant ainsi le titre d'homme du match. Comme un réflexe vital.
Un match qui aura mis du temps à démarrer tant les équipes semblaient crispées en début de match. On vit ensuite un duel plaisant entre les gardiens, remporté dans les toutes dernières secondes par Thompson. On a également vu dans le troisième tiers que les esprits commençaient à s'échauffer : prometteur dans l'optique d'une série qui durera au moins encore deux matchs. En gagnant à nouveau ce soir, les Gothiques pourraient s'assurer un matelas de sécurité avant d'aller jouer mardi et mercredi à l'Iceberg. Dans le cas contraire, les deux équipes seraient remises sur un pied d’égalité.