Les Ducs vont forcer pour doubler la mise mais Gabriel Girard ne s'en laisse pas conter et bondit de tous côtés pour repousser sans cesse les tirs. Ritz, en solitaire, fait tinter le poteau, Decock tire au-dessus. Les deux équipes jouent à cent à l'heure mais ce sont toujours les Bourguignons qui restent aux avant-postes.
Les Spinaliens tentent au mieux de contrer mais sans vraiment de succès. L'offensive ducale, malgré sa bonne volonté, ne peut marquer, Custosse voit son tir détourné par le gardien, Decock n'a pas plus de chance alors que Ritz touche de nouveau le poteau.
Epinal est pris par la patrouille mais sa défense se montre excellente et ne cède rien. A peine les Dauphins sont-ils de retour à cinq que les locaux sont pénalisés à leur tour. Le powerplay vosgien est très dangereux et bien placé. Leroy, bien servi au second poteau, lance dans l'angle ouvert mais Tillanen vole littéralement et bloque le palet dans un superbe mouvement.
Vas part seul en break, il bute sur le gardien et il est irrégulièrement accroché selon les arbitres, alors que la faute semble peu évidente. Le powerplay dijonnais est bien faible sur cette supériorité, notons juste le slap d'Hardy qui s'écrase sur le montant de la cage.
Tirs cadrés : 15 / 9 pour Dijon
Engagements : 10 / 9 pour Dijon
Ne jamais vendre la peau du Dauphin...
Epinal pousse pour revenir car il n'accuse un retard que d'un seul but. Kevorkian et Ritz s'offre un magnifique une-deux mais Girard, en papillon, réalise un impeccable arrêt mitaine. Les Ducs continuent de pousser et vont finalement doubler la mise. Tim Crowder, en solitaire, force Girard à se coucher et lance à mi-hauteur dans le filet (2-0 à 23'07).
Les Spinaliens tentent de refaire surface au plus vite, ils y arrivent plutôt bien et Dijon est sanctionné d'une faute. La pression monte sur le but dijonnais. La glace devient brûlante devant la cage, Tillanen vole de tous côtés. Il repousse le tir au premier poteau, mais Plch contourne la cage, Tillanen plonge au second poteau et bloque une seconde fois, le palet traîne devant le but, Casavant lance.
|
Photographe : Guillaume MEURISSE |
Les supporters d'Epinal |
Tillanen bloque, Quessandier plonge pour boucher l'angle mais dans une cacophonie rare, le palet finit par franchir la ligne (2-1 à 24'53).
Epinal se met à hausser le rythme et Dijon ne suit pas. Au contraire, les Ducs vivotent sur leur avantage et laissent filer la rencontre. Stratégie bien curieuse et bien mauvaise. Kaï Tillanen a gardé la tête froide et multiplie les parades sous l'orage de tirs. Le danger est constant mais la défense ducale explose sous l'offensive, le bouillant Finlandais qui garde le coffre-fort, virevolte et repousse tous les lancers.
Le match finit par s'équilibrer et le rythme baisse. Skinnars, en break, trouve la mitaine de Girard. Epinal répond du tac au tac et s'installe.
Plch lance, Tillanen repousse mais un rebond curieux profite à Anthony Rapenne qui met au fond pour l'égalisation (2-2 à 29'11).
Alors que Dijon se croyait à l'abri sur une mer d'huile, la tempête s'est levée et l'aileron du dauphin tourne autour du navire bourguignon et tente de le faire sombrer. Les Spinaliens lâchent les chevaux et les Ducs ne peuvent redresser le tir. Tillanen tient de son mieux sa ligne mais les erreurs de sa défense rendent sa tâche de plus en plus compliquée. La maison bourguignonne est en feu et Tillanen, en courageux pompier, tente à lui seul d'étouffer les flammes.
Il se relève mal sur une action et laisse un trou au premier poteau, il n'en fallait pas plus pour que Michal Petrak ne marque (2-3 à 33'51).
Les Ducs tentent de revenir mais sont très maladroits et balbutient leur hockey, Valier met au fond avec le patin. La fin de tiers est hachée et de plus en plus morne.
Tirs cadrés : 15 / 13 pour Epinal
Engagements : 9 / 9
Finalement, c'était Short :
Les Ducs repartent du bon patin et font très vite le siège du but adverse. Vas, bien placé, trouve la mitaine de Girard en pleine forme dans cette partie. Igier, à la bleue, envoie un puissant slap, le palet est repoussé tant bien que mal par le gardien mais pas un Dijonnais ne prendra le rebond.
Les Dauphins sont en train de prendre l'eau, ils offrent alors un jeu rugueux pour repousser leur adversaire et sont logiquement pénalisés. Les Dijonnais pressent, il faut marquer à tout prix, Ritz remet à la bleue pour Rodi Short qui envoie un slap dont il a le secret dans la cage spinalienne (3-3 à 42'52).
|
Photographe : Guillaume MEURISSE |
le killing play en fin de partie |
Le DHC est relancé et hausse encore le rythme, Epinal vacille et sent que le match lui échappe. Mais les Dauphins restent en vie grâce aux performances de leur gardien intraitable sur sa ligne.
Dijon continue de pousser de toutes ses forces, le tir de Decock s'écrase sur la botte, Dijon joue à fond de train mais se montre maladroit et laisse filer de très grosses occasions. Crowder, seul devant le slot et idéalement servi par Skinnars, tire à côté. Dijon rate l'ultime action mais contrôle la rencontre. Sur une reprise de Vas, le puck fonce vers la ligne à toute allure. Girard, couché, l'aperçoit et, d'un puissant coup de crosse, le dégage in-extremis.
Les Dauphins ont la tête sous l'eau et commettent une faute, la sanction ne va pas tarder à arriver. Les Ducs forcent en zone offensive, la défense spinalienne, débordée, se repose trop sur son gardien qui ne peut pas tout faire.
Girard plonge sur une feinte de tir, mais Skinnars, malin comme un singe, sur le côté, remet juste sous la barre alors que les tribunes rugissent (4-3 à 55'28).
Epinal se réveille brutalement et, avec grande vitesse, repart de l'avant mais sans vraiment inquiéter le cerbère finlandais. Dijon est pénalisé en fin de rencontre, la partie se complique pour les Ducs, ceux-ci subissent une seconde faute. Les Dauphins demandent leur temps mort et sortent leur gardien, la fin de partie se déroulera à six contre trois. Epinal a une chance en or d'égaliser mais les Ducs, héroïques, tiennent bon et tuent la première pénalité. La seconde est mieux gérée encore, les Ducs dégagent vers la cage vide mais ne trouveront pas le cadre. La sirène offre logiquement la première manche à Dijon.
Tirs cadrés : 16 / 10 pour Dijon
Engagements : 10 / 8 pour Dijon
Etoiles Hockey Hebdo :
*** : Rodi Short
** : Gabriel Girard
* : Aram Kevorkian
Galerie photos à venir
Dijon s'impose dans un premier match de très bon niveau et prend les commandes de la série. Les Ducs, en relâchant très nettement la pression après avoir mené 2-0, se sont eux-mêmes compliqué la vie et exposé au retour des Spinaliens. En reprenant les rennes de la rencontre dans le dernier vingt et en s'appuyant sur un bon powerplay, ils parviennent à s'imposer dans une fin de match à grand suspense.
Epinal, rapide et courageux, n'est pas passé loin de l'exploit d'entrée dans ces play off. Les Dauphins ont su exploiter les failles dijonnaises au maximum et auraient même pu arracher l'égalisation en fin de match mais ils n'ont pas vraiment pu profiter de leur double avantage. Girard a offert une époustouflante performance et a vraiment rassuré l'effectif vosgien. Second match dès ce soir, toujours à Trimolet, où les uns voudront doubler la mise tandis que les autres chercheront à égaliser.