Dernier match de la série opposant les Gothiques d'Amiens à l’Étoile Noire de Strasbourg. Quoiqu'il en soit ce soir une des deux équipes se retrouvera en vacances, l'autre affrontera Rouen en quart de finale. Sur la corde raide, les deux équipes se devront donc de jouer ces soixante minutes à fond. Amiens avait commencé par gagner les deux premières manches au Coliséum avant de chuter deux fois dans l'antre des vice-champions de France en titre. Les deux équipes se retrouvent donc pour un match décisif à Amiens, ville où les Strasbourgeois n'ont encore jamais gagné...
Dans un Coliséum quasi-plein, les Gothiques sont les premiers à l'attaque. Nikolov inquiète Hiadlovsky d'un slap lointain après seulement quinze secondes de jeu. Après une bonne installation des deux premières lignes picardes, la troisième conclut. Serer passe en vitesse entre deux défenseurs et adresse une bonne passe à Claireaux qui lance entre les jambes du portier slovaque de l’Étoile Noire (1-0. 1'43).
Les joueurs de Daniel Bourdages réagissent mais le tir de Dufournet et le slap dévié de Striz sont repoussés par Thompson (3'20). Béron profite alors d'un rebond chanceux pour aller défier Hiadlovsky mais le bon retour de Cesnek l'empêche d'armer sa frappe. En réponse, Strasbourg se procure une grosse occasion : le lancer de Gallagher est repoussé par Thompson entre les patins de Bault, ce dernier ne voit pas le palet.
Photographe : Nicolas Leleu
Sur le cafouillage, Thompson parvient à repousser une tentative du bout de la botte (6'36). Sur l'action, Bault a commis une faute. Il doit donc laisser ses partenaires à 4 pour les deux prochaines minutes.
En supériorité, Strasbourg peine à s'installer mais y parvient finalement. Les lancers de Striz et Cayer font trembler le Coliséum mais le portier canadien des Gothiques veille au grain. Amiens se retrouve à son tour en powerplay mais bute sur un solide jeu d'infériorité des visiteurs. Le seul tir cadré du jeu de puissance vient de Roussel, sans danger pour le portier alsacien.
A égalité numérique, Morissette gère mal le 2 contre 1 avec Bault et rate sa passe pour le jeune Amiénois (11'35). Dans la foulée, Tarantino prend Baazzi de vitesse et parvient à mettre en difficulté Thompson d'un lancer excentré. Les Gothiques commencent alors à dominer et à amener de nouveau le danger sur la cage adverse. Béron se fraye un chemin à travers la défense mais son lancer vicieux ne trouve pas le chemin des filets (13'07). Un tir de Bault sur une bonne passe de Morissette vient ensuite terminer une bonne séquence de la troisième ligne picarde. Le changement de ligne à peine terminé, Basic s'échappe, emmène son défenseur et donne à Rzeszutko dont le revers est dévié à côté par un adversaire. Le seul éclair strasbourgeois de cette fin de tiers vient de Kuuluvainen. Son lancer puissant est très difficilement repoussé par un Thompson totalement abandonné par sa défense sur le coup (15'36). C'est le moment que choisit le troisième bloc amiénois pour confirmer sa très bonne entame de match. Sur la droite de la zone offensive, Morissette feinte le slap, avance d'un mètre et lance soudainement en lucarne opposée (2-0. 17'12).
Les esprits s'échauffent sur un slap surpuissant de Bergin. Fin du premier vingt sur ce score de deux buts à zéro pour les locaux.
Tirs cadrés : 7 - 8
Face offs : 11 - 15
Strasbourg rentre avec envie et le prouve d'entrée avec un lancer de Cesnek, suivi par une tentative de Kuuluvainen. La réponse gothique ne tarde pas : Béron récupère et, d'une bonne passe, met Bergin sur orbite, le Canadien perd son premier duel de la soirée avec Hiadlovsky. La faute du capitaine strasbourgeois sur le jeune Serer offre une bonne opportunité aux Gothiques de creuser l'écart. Les locaux s'installent et font bien tourner mais manquent de réussite dans le dernier geste à l'image de Béron et Mortas. Il faut attendre le retour de Marcos sur la glace pour voir le troisième but de la soirée. Bergin profite d'une bonne relance de Mortas pour aller défier à nouveau Hiadlovsky. Le Canadien feinte le slap avant de glisser le palet dans la cage (3-0. 24'38).
Réaction immédiate de Burgert mais sans réussite. Dans la foulée, Basic et Rzeszutko provoquent un cafouillage devant la cage adverse. Le portier visiteur finit par capter le puck.
Photographe : Nicolas Leleu
Rzeszutko gagne le face off bien aidé par Basic, Baazzi récupère et lance de la bleue. Le portier ralentit le palet mais cela ne suffit pas, Rzeszutko se jette et conclut l'action qu'il avait initiée (4-0. 25'51).
Les Amiénois parviennent ensuite à maintenir la pression sur la cage de Hiadlovsky pendant deux minutes mais Serer rate sa chance par deux fois. Le chaos est proche. Finalement, les Alsaciens profitent d'une pénalité pour réagir. En effet, consécutivement à une crosse haute, Serer prend 4 minutes de pénalité (29'14). Young, Mallette, Dufournet, Striz et Gallagher font chauffer l'équipement de Thompson mais rien n'y fait.
Ce soir, le portier picard semble être en pleine forme. Les Gothiques ratent leur chance d'enfoncer le clou après l'échec des visiteurs en jeu de puissance lorsque Morissette reprend mal le centre de Claireaux (33'44). Les joueurs de Daniel Bourdages vont finir par tromper la vigilance de Thompson. Marcos profite d'un bon travail de Devin pour glisser le palet sous la jambière du portier picard (4-1. 34'19).
Strasbourg est reboosté par ce but et, dans la foulée, le one-timer de Cibula est pris avec difficulté par le gardien local. Les visiteurs sont récompensés de leurs efforts et obtiennent un 5 contre 3 lorsque Tomasek et Trabichet sont envoyés en prison (35'57 et 36'02). Strasbourg s'installe bien mais ne tire pas assez. Le tir de Young est repoussé par Bergin alors que la tentative de Cayer est captée en deux temps par Thompson. Comme frustré par ce nouvel échec en supériorité, Cayer commet une faute dans la dernière minute de jeu. Les Gothiques profitent des dernières secondes pour amener le danger sur la cage adverse : le slap de Morissette est repoussé par Hiadlovsky, le rebond profite à Rzeszutko mais le shoot du jeune Polonais est détourné. Fin du deuxième vingt. Les Gothiques reprendront à 5 contre 4.
Tirs cadrés : 10 - 8
Face offs : 8 - 15
La fin du jeu de puissance est similaire à son commencement avec une installation et un slap de Morissette à la clé. Strasbourg se procure plusieurs occasions de but mais les joueurs ne cadrent pas leurs tentatives. Les Amiénois gèrent leurs efforts et procèdent en contre.
Photographe : Nicolas Leleu
Les Strasbourgeois donnent tout et obtiennent un nouveau jeu de puissance. Le powerplay est en place mais Rzeszutko, par deux fois, et Morissette contrent les lancers et parviennent à dégager. C'est donc une nouvelle supériorité sans tir cadré pour les visiteurs. De retour à 5 contre 5, les deux équipes semblent s'assoupir sur la glace. Rien ne se passe jusqu'à ce que Cruchandeau profite de l'endormissement général pour passer la défense et lancer au fond des filets (4-2. 49'47).
Les Gothiques se mettent en danger en laissant partir Cibula en break. Thompson sauve à nouveau ses partenaires mais, sur l'action, Nikolov a fait faute. A 5 contre 4, les visiteurs confondent vitesse et précipitation et ne parviennent pas à s'installer. Cesnek, à la bleue, perd le palet entre ses patins, Morissette en profite pour récupérer. Après un bref coup d’œil derrière lui, le natif de Fruitvale s'échappe et remonte toute la glace pour aller battre Hiadlovsky (5-2. 52'22).
Strasbourg lance ses dernières forces dans la bataille par Young et Kuuluvainen mais bute toujours sur un Thompson des grands soirs. Amiens gère la fin de match. Strasbourg semble cuit. Béron n'est même pas loin de corser l'addition en fin de match sur une échappée mais il est gêné par une crosse haute. La dernière action revient au même Béron qui ne cadre pas sur un bon centre de Bergin (59'37).
Tirs cadrés : 6 - 3 Face offs : 15 - 5
Conclusion :
La joie d'un côté, la déception de l'autre. Au terme d'une série très serrée, les Gothiques se qualifient pour les quarts de finale où ils défieront leurs rivaux de toujours : Rouen. Une confrontation très délicate sur le papier contre des vainqueurs de la Continental Cup, déjà victorieux des Picards à deux reprises cette saison (1-5 au Coliseum et 6-3 à l'Ile Lacroix). Les Rouennais disposeront également de l'avantage de la glace qu'ils doivent à leur première place en saison régulière. Pour les Strasbourgeois, la saison se termine avec un goût d'inachevé tant leur parcours diffère de celui de l'an passé. Rendez-vous dès mardi pour le début des quarts de finale.
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