Rouen prend les devants.

Les Dragons sont prévenus, attentions aux alsaciens, c’est pourquoi d’emblée Rouen s’octroie la rondelle et par Desrosiers sur le côté gauche et sur la ligne de but adresse un tir puissant et soudain entre les jambes de Hiadlovsky, palet qu’il ne maitrise pas et il faut toute la vigilance de Cesnek pour dégager le palet sur la ligne (00’15). Le match est lancé, surtout que Strasbourg répond du tac au tac par Cibula qui oblige Lhenry à s’employer (00’31).
Nullement complexée par l’enjeu, l’Etoile Noire se montre pressant et dangereux. C’est d’abord Bradley qui oblige Lhenry à faire le job (01’03) imité par Lehtisalo qui voit sa réalisation repoussée de la botte (02’45). Trois grosses actions non couronnées de succès, il ne va en falloir qu’une seule à Rouen. Sur l’action strasbourgeoise précédente, Rouen récupère le palet et contre par Desrosiers qui s’enfonce.

Photographe : Stéphanie Ouvry

Thinel pèse sur la défense Strasbourgeoise

A la bleue, il expédie une mine qui passe à gauche de Hiadlosvky, mais le rebond est capricieux, il revient sur la droite pour Guenette exempt de tout marquage qui n’a plus qu’a pousser dans la cage grande ouverte (1-0 / 02’53 Guenette ass. Desrosiers et Custosse). Chance ou expérience ? En tout cas c’est Rouen qui ouvre. Strasbourg va alors redoubler d’efforts et mettre la défensive des locaux à mal, Lehtisalo et Mallette sur le rebond (05’13), Dufournet (06’42) se mettent en évidence mais rien, Lhenry veille.
Le premier jeu de puissance sera pour les alsaciens qui dans la première minute manque de se faire surprendre sur un contre orchestré par Desrosiers et Mallette qui trouve la mitaine (07’23). L’égalisation, méritée, arrive alors que Rouen récupère son sixième homme, gardant la maitrise le palet tourne bien dans les diverses crosses pour Striz à la bleue qui ajuste Lhenry dans la lucarne droite (1-1 / 08’51 Striz ass. Mallette). Ce but réveille les Dragons et Thinel par en break mais Hiadlovsky remporte le duel tout comme les deux rebonds pris par Guenette et Brunelle (12’50).
Dès lors c’est Rouen qui monopolise le puck et va en faire bon usage. Tardif s’arrache dans le coin pour gratter le palet qu’il transmet à Salmivirta pour un slap que Zwikel au passage dévie hors de portée de Hiadlovsky impuissant (2-1 / 13’34 Zwikel ass. Salmivirta et Tardif).
Ensuite c’est Desrosiers qui déborde côté gauche tout en vitesse, centre impeccablement pour Mallette seul dans l’axe, il n’en faut pas plus au snipper rouennais pour mystifier Hiadlovsky (3-1 / 16’29 Mallette ass. Desrosiers et Da Costa). Rouen a pris les devants. En fin de tiers, c’est encore Lehtisalo qui montre que Strasbourg est toujours présent tout comme Lhenry (18’43).

Rouen nous a montré deux visages, celui du conquérant et celui du soumis avec des réalisations dans chaque temps. Mais dans ses temps fort, Rouen a été bien plus réaliste que ses adversaires du soir pour enfoncer le clou. C’est surement ça que l’on appelle l’expérience.

Rouen contrôle et score.

Ce début de tiers est à l’avantage des normands qui se rendent maîtres du puck, il est donc logique de voir Rouen être le premier en action sur un bien joli mouvement du duo Thinel - Brunelle avec un gros slap de ce dernier qui passe au ras du poteau (21’49). Ce même Brunelle intercepte un puck en zone offensive et c’est Cayer, avec un beau geste défensif le prive d’un tir (24’27). Ce même Cayer dans la minute suivante déborde sur la droite et sert dans le slot Cibula tout seul, enfin presque car Lhenry plus prompt intervient de la crosse (25’19).
La bonne période Alsacienne se poursuit par Mallette qui envoie une mine que Lhenry dévie du bouclier hors de l’aire de jeu (26’37). L’orage passé, Rouen met Hiadlovsky en danger par Thinel et Guenette (27’42) sans dommage pour cette fois. Ce ne sera plus vrai par la suite, alors que les deux formations sont à 4 contre 4, Strasbourg va perdre bêtement le palet en neutre, Guenette s’en empare sa vitesse fait la différence et il loge le palet dans la lucarne droite (4-1 / 30’11 Guenette ass. Holmqvist).

Photographe : Stéphanie Ouvry

Tarantino tente mais but sur la défense

Le break est fait et Strasbourg est un peu KO et ils en perdent aussi un peu leur jeu. Pour preuve encore une perte stupide de palet dans leur propre zone défensive que Thinel exploite pour servir dans le slot Holmqvist qui arrive lancé mais Hiadlovsky est encore là (32’46). Dans la foulée c’est Zwikel qui met le portier à forte contribution (32’54). Le cerbère visiteur est encore à l’ouvrage lors d’une supériorité que Tardif bien servi par Salmivirta ne peut transformer en but (36’16).
Une ultime action de Thinel qui prend le puck dans sa zone côté gauche traverse toute la patinoire dans sa diagonale et arrivé au coin opposé transmet en retrait à Da Costa qui de volée échoue sur Hiadlovsky (38’45). Mais c’est Lhenry qui a le dernier mot avec un arrêt de la botte sur un essai dans le slot de Cayer sur un service de Cibula (39’52).

Rouen avec un plus de réussite et aussi un moins bon Hiadlovsky serait surement rentré au vestiaire avec un avantage bien plus grand. Les Alsaciens ont été très indisciplinés sur ce tiers, leur jeu physique a trouvé du répondant puisque les Dragons ne sont pas manchots non plus dans ce style. Ils ont été quelque peu dépassés par la vitesse de patinage des Rouennais les mettant ainsi à la faute.
 

Rouen assure le match.

Rouen montre qu’il maître chez lui et ne laisse que très peu d’espace à l’Etoile Noire. Le trio Thinel, Guenette, Brunelle leur en fait voir de toutes les couleurs. A force de subir les assauts Normands, les Strasbourgeois vont de nouveau craquer. Un gros pressing de Da Costa derrière la cage au prise avec deux défenseurs, en sortant vainqueur de ce duel il donne à Mallette libre de tout marquage dans le slot, une feinte pour déstabiliser Hiadlovsky et lui glisser la rondelle entre les jambière (5-1 / 42’50 Mallette ass. Da Costa et Desrosiers).

Photographe : Stéphanie Ouvry

Brunelle en débordement tape à la porte de Vlad'

Strasbourg réagit timidement sans vraiment mettre à mal la défensive Rouennaise et Lhenry en particulier. Le gardien Normand posera néanmoins sa mitaine sur un palet qui traine dangereusement dans sa zone sans qu’il n’y ait de Strasbourgeois prêt à la pousser au fond (44’50). Avec un avantage assez conséquent, le coach Rouennais envoie sa ligne de jeunes qui ne sont pas là non plus pour faire de la dentelle et le portier Alsacien s’en rend vite compte (49’35). Manifestement les têtes Strasbourgeoises sont tournées vers le lendemain tant ils n’y sont plus, ne parvenant plus à pénétrer dans la zone défensive des Rouennais.
Seul Hiadlovsky reste concentré et évite ainsi une correction plus importante. Il est là sur une reprise de volée signé Guenette après un bon débordement de Thinel sur la droite (54’08). Thinel, omniprésent, met encore à l’ouvrage Hiadlovsky (55’46). Le gardien Strasbourgeois n’aura surement pas besoin de berceuse le soir, tant il fut sollicité de toute part et répondant toujours dans la mesure du possible présent. Les ultimes minutes n’offriront rien de plus.

Rouen remporte ainsi son premier match de la série face à des strasbourgeois surement pleins de bonnes intentions mais qui au fil du temps (surement dû à la pression) vit son jeu s’effilocher et laisser les rouennais les clés de la rencontre. Il est manifeste que l’expérience rouennaise dans ce genre de rencontre décisif est un facteur important que les « novices » Strasbourgeois non pas, du moins pas encore. Mais le club grandit bien et vite et le staff saura en tirer les enseignements dès la seconde rencontre prévu le lendemain. Aux dragons de rester sur leur planète.