Arbitres : Mr Velay assisté de Mrs Geoffroy et Barbez M.
Buts : Grenoble : ; 08.51 Alexandre Rouleau (ass Baptiste Amar et Sylvain Dufresne) ; 28.30 Matthieu Le Blond (ass Christophe Tartari et Francis Desrosiers) ; 29.58 Anthony Aquino (ass Baptiste Amar et Alexandre Rouleau) Dijon : 03.09 Thomas Decock (ass Fredrik Börjesson et Anthony Guttig) ; 49.04 Yanick Riendeau (ass Martin Gascon et Robert Jarvis)
Pénalités
18 minutes dont 10 à Desrosiers contre Grenoble
16 minutes dont 10 à Gascon contre Dijon
La troisième rencontre de la série voyait Grenoble accueillir pour la première fois des Dijonnais, auteurs d'un sans-faute sur leur glace, un résultat synonyme d'élimination en cas de défaite pour les joueurs de Jean-François Dufour.
Photographe Jean-Christophe Salomé
Sopko battu
Dos à dos
Le début de rencontre voyait un jeu rapide des deux équipes qui produisaient clairement le hockey le plus intense vu à Pôle-Sud cette saison. Grenoble appuyait ses charges, ce qui semblait logique face à une équipe plus légère et dont la vitesse constitue incontestablement le meilleur atout, une statégie pouvant être payante à la condition d'avoir un arbitrage qui l'accepte, ce qui n'a parfois, hélas, rien d'évident en Magnus.
Un premier jeu de puissance consécutif à une faute de Desrosiers et Bedin à 2'21 voyait le premier prendre dix minutes pour avoir protesté, et offrait ainsi un premier jeu de puissance à Dijon.
Les Ducs ne manquaient pas l'occasion et ouvraient la marque par Decock à 3'09 sur un tir bien lointain qui trompait curieusement un Raibon sans doute masqué ? (0-1)
Une ouverture du score qui, sans concrétiser une quelconque supériorité dijonnaise, soulignait le réalisme habituel des joueurs de Tolvanen.
Les minutes suivantes proposaient plusieurs occasions de part et d'autre ainsi que plusieurs fautes assez évidentes qui restaient non sifflées et suscitaient logiquement le mécontentement du public lorsqu'il s'agissait, généralement une fois sur deux de Grenoblois.
Le premier jeu de puissance arrivait pour Grenoble à 8'35 et allait souligner la stratégie qui consistait clairement à faire donner ses joueurs physiques au contact de la défense des visiteurs.
A 8'51, Amar, très en vue dans cette rencontre à l'image de l'ensemble de l'équipe grenobloise, envoyait le palet devant la cage de Sopko, lequel était repris par Rouleau de passage dans le trafic, pour une égalisation totalement méritée, vu la proximité des deux équipes. (1-1)
Les joueurs proposaient alors une débauche d'énergie dont on pouvait supposer qu'elle laisserait quelques traces, avec deux collectifs agréables à suivre et de nombreuses actions dangereuses qui voyaient plusieurs cages bien ouvertes manquées par des attaquants ne pouvant reprendre les missiles envoyés par des partenaires depuis l'aile.
Malgré un nouveau jeu de puissance en fin de période, Grenoble ne parvenait pas à doubler la mise et tout le monde retournait au vestiaire sur un score totalement logique.
Tirs 11/10 Grenoble
Engagements: 10/7 Dijon
Photographe Laurent Lardière
Merci Raibon !
Le Blond, la Brute et le Truand.
La seconde période voyait Grenoble lâcher ses trios de décathloniens et la puissance physique des arrières des Brûleurs commençait rapidement à perturber la bonne marche de Dijonnais qui temporisaient assez souvent et avaient le tort de répondre physiquement aux charges envoyées par un adversaire qui ne jouait clairement pas dans la même catégorie, à l'image des Rouleau et autre Dusseau qui projetaient au sol plusieurs visiteurs.
Une pénalité infligée à Baylacq retardait quelque peu l'explication, le jeu de puissance ne proposant pas grand-chose côté dijonnais.
En très nette baisse, Dijon allait plier avec un but exemplaire de Le Blond, lequel proposait un travail incroyable en échec avant et récupération, mais se montrait également capable de mettre au fond. A 28'30, sur une relance impeccable de Dufresne, l'intéressé débordait lui-même avant de reprendre un tir de Tartari pour compter un but très important qui contribuait à son élection totalement méritée de meilleur joueur du match. (2-1)
Loin de réveiller Dijon, l'affaire continuait avec certains défenseurs des Ducs en apnée et un premier trio offensif bien discret malgré de (trop?) multiples passages sur la glace. En difficulté pour contenir les débordements des Isérois, Dijon devait s'en remettre à Sopko pour éviter de voir le score prendre davantage d'ampleur.
Pourtant, un jeu de puissance grenoblois allait à nouveau se révéler fatal. Pas toujours impliqué défensivement, mais capable lorsqu'il le veut bien de se transformer en sniper redoutable, Aquino la jouait "truand" avec une première feinte pour gagner l'espace sur un excellent service d'Amar, avant d'ajuster Sopko et placer un palet croisé au fond des filets pour le plus grand bonheur du public à 8'51. (3-1) Seconde assistance d'Amar qui a sans doute joué son meilleur match à Pôle-Sud cette année, avec de superbes relances et des charges brutes réjouissantes pour tout amateur de hockey.
Sonnés, les Dijonnais allaient alors prendre un temps mort et proposer une fin de période plus équilibrée, mais sans parvenir à lancer de manière significative sur Raibon.
Tirs 8/4 Grenoble
Engagements 6/7 Dijon
Photographe Laurent Lardière
Une joie méritée
Plus Riendeau ne rentrera
Le dernier round voyait des visiteurs revenir avec d'autres intentions et avec la consigne claire de se tenir hors des débats musclés pour jouer la carte vitesse. Un coaching logique qui allait relancer Dijon, sans toutefois donner immédiatement des résultats face à des Grenoblois qui jouaient bien le coup et soulignaient une profondeur de banc plus grande que leurs homologues.
Grenoble sortait sans trembler d'une pénalité curieusement infligée à Rouleau pour retard de jeu à 40'39, mais la seconde, quelques minutes plus tard, contre Tartari allait coûter son prix.
A 49'04, Riendeau, assez discret jusqu'ici, était servi sur l'aile et,bénéficiant d'un retard de Steiner, pouvait ajuster et croiser sa frappe pour un but synonyme de retour aux affaires des Djonnais. (3-2)
Les minutes tournent, les lancers sont captés par Raibon et Grenoble manque deux superbes occasions d'en terminer dont une à cage plus qu'ouverte sur une balade pas très heureuse de Sopko hors de sa cage, tandis que Sivic se paye un slalom qui échoue de peu.
Les dernières minutes dignes de Fort Alamo voient Dijon pousser fortement, mais la digue grenobloise ne cède pas et les Bûleurs récoltent leur première victoire de cette série finale.
L'attaque de la Dilijon..ce
Dijon possède une trés belle équipe, mais qui a montré ce soir certaines limites que l'adversaire grenoblois va clairement exploiter. La première est une Guttig-dépendance assez évidente, traduisez la nécessité de voir le premier trio être efficace sous peine de sérieux problèmes. Ce soir, la production est restée limitée, la faute à une défensive iséroise qui peut compter sur quatre blocs et qui porte remarquablement le bleu de chauffe. La seconde est bien un banc limité, et une fatigue plus importante pour des joueurs qui vont aller sur leur quatrième match de la semaine, avec un problème de fraîcheur physique en seconde période qui a sans doute coûté le match aux Dijonnais. La troisième enfin est le manque de taille et de puissance physique dans cette équipe faite pour le jeu rapide, mais dont on peut s'interroger sur la capacité à répondre aux charges d'adversaires plus lourds, avec en particulier des défenseurs qui, à l'exception de Jarvis, ne sont pas au niveau de leurs attaquants en terme de mobilité et qualité pure.
Ces limites entrevues ce soir ne veulent pas dire que Dijon ne va pas l'emporter demain soir à Pôle-Sud, avec un gardien de talent et un coach fin tacticien. Pour tout dire, on ignore ce que pensent les Dijonnais puisque, pour la première fois à Grenoble, une équipe a refusé les interviews après la rencontre pour une raison inconnue. Un précédent fâcheux qui reste totalement contraire aux principes en vigueur dans la totalité des ligues de hockey au monde et sur lequel il faudra que la FFHG se penche rapidement.
Grenoble a réalisé ce soir sans doute son meilleur match de la saison, car tous les joueurs ont élevé leur niveau de jeu et travaillé au service du collectif. On savait que l'équipe avait des joueurs de talent, on voit également que ces derniers sont capables d'aller chercher un résultat lorsqu'ils n'ont pas d'autres solutions. Ici encore, la quatrième rencontre demain soir va être une affaire de récupération physique, sachant que la confiance était bien naturellement revenue dans vestiaire grenoblois qui a mesuré le fait que l'adversaire est à portée. Il semble bien inutile de modifier quoi que ce soit dans l'approche du prochain duel, car les Brûleurs ont trouvé la bonne stratégie pour poser problème à Dijon. Est-ce que ce sera suffisant ? On peut souligner que l'on a ce soir un seul petit but de plus que l'adversaire... Il est clair cependant que si Grenoble parvient à fournir les mêmes efforts, on ne voit pas bien comment Dijon va pouvoir répondre tout au long de la rencontre ? Il faudra donc que les joueurs de Jean-François Dufour ne lâchent rien et produisent du jeu physique du début à la fin, seule condition pour s'offrir un retour à Dijon derrière.
Toute ligue dite "professionnelle" qui se respecte et respecte ses fans devrait donner l'obligation aux équipes qui la compose de fournir des répondants après un match (dans un délais raisonnable) et mettre à la disposition des journalistes un minimum 3 joueurs ou quelque chose comme ça.
Oui, un joueur peut se défiler après une mauvaise performance ou pour n'importe quelle autre raison, mais pas toute une équipe !
Une honte pour un sport en évolution et un manque de classe pour une ligue chanceuse d'avoir autant de fans qui s'y intéressent!
TicTac a écrit
le 10/03/2012 à 15:07
il fallait lire: Strictement "obligatoire" de répondre aux sollicitations, toutes mes excuses ;)
TicTac a écrit
le 10/03/2012 à 15:05
@ _33_, j'ai du mal à comprendre comment avec la phrase que tu cites, tu en arrives à la déduction que Dijon n'avait pas réservé l'hôtel Oo.
Oui le DHC avait réservé pour la nuit, et les joueurs seraient restés sur Grenoble même en cas de victoire.
@ le Senator: Non, les dijonnais ne se voient pas "trop beau" et savaient très bien que jouer à Pôle Sud serait difficile, ce qui a été prouvé hier soir. (ITW à l'issue du match 2 à Dijon)
Concernant les Interviews, je comprends tout à fait la "frustration" que cela peut être pour tout journaliste que de se heurter à une porte close mais... existe-t-il un texte de la FFHG stipulant qu'il est STRICTEMENT interdit de répondre aux sollicitations de la presse? (je ne sais pas, je demande)
Personne n'a pris le melon à Dijon, il y a peut-être juste une autre façon d'aborder les play-off que d'autres équipes voila tout.
Enfin, n'y voyez aucune animosité dans mon message, je souhaitais juste apporter quelques explication avant qu'on n'écrive tout et n'importe quoi sur le compte des dijonnais.
Et pour finir, j'étais hier à Pôle Sud et c'était effectivement bien laborieux sur la glace. J'espère que les Ducs vont se reprendre ce soir et que la rencontre d'hier n'était qu'un passage à vide. Au pire des cas, belle mardi à Dijon, mais nous n'en sommes pas là!
Merci aussi pour ce résumé, toujours un plaisir à lire.
Bonne route aux supporters en direction de Grenoble, je ne serais pas de la partie ce soir, mais là avec le coeur!
Allez les Ducs!
BD a écrit
le 10/03/2012 à 14:40
Bravo encore à HH qui, en plus des très bonnes analyses sur les matchs, mettent les textes à minuit voir plus pour que nous ayons dès le petit matin le résumé du match, merci encore pour votre boulot.
Tatie38 a écrit
le 10/03/2012 à 13:55
quelle soirée ! aujourd'hui il fait beau et un 4ème match ce soir, la vie est belle et la pression du côté de Dijon
le senators a écrit
le 10/03/2012 à 12:00
A se croire trop beau, on descend vite de son piédestal. Et souvent la chute est rude.
Prix de citron à dichon !
_33_ a écrit
le 10/03/2012 à 11:31
"pour la première fois à Grenoble, une équipe a refusé les interviews après la rencontre pour une raison inconnue. Un précédent fâcheux qui reste totalement contraire aux principes en vigueur dans la totalité des ligues de hockey au monde et sur lequel il faudra que la FFHG se penche rapidement."
Faut-il croire que Dijon n'a pas réservé d'hôtel ? ;) Facile de causer quand on gagne, surtout cette saison, mais faut savoir aussi perdre, non ?
En NHL, qui est carrément un autre monde, les médias descendent dans les vestiaires. En France, on fait la gueule au moindre média qui s'intéresse correctement au Hockey. Bof.
Un prix Citron pour les ducs de Dijon?
bill a écrit
le 10/03/2012 à 10:53
comme d'habitude très fine analyse des "maîtres" de hockey hebdo !
l’entraîneur de Dijon l'avait en travers de la gorge hier soir , je pense que les ducs vont être agressifs ce soir ...c'est aux BDL de répondre par du patinage et du physique à 150 % ce soir et sans trop de fautes ...et les ducs repartiront de pôle sud tètes basses ...la défense ! la défense ! et claquez les bonnes occasions au fond car il y en aura !