Comme Montpellier dans l'autre 1/2 finale, Lyon est à une victoire de la finale. Pourquoi ne pas profiter de l'indisponibilité de la glace de Valence dès ce soir à Villard de Lans ?
L'équipe de Valence n'en est pas à rêver à la finale mais simplement d'offrir à sa ville sa première 1/2 finale de l'histoire ce dimanche au Polygone.
Arbitres : MM. Geoffroy et Rommevaux assistés de Mme Torribio Rousselin et de M. Lefevre
Buts : Valence : Lyon : 06.01 Erwan Plantrou (ass Benjamin Robert) ; 15.17 Aloïs Franzino (ass Miska Varjosaari et Ranel Vafin) ; 15.31 Enzo Baravaglio (ass Slavomir Tomko) ; 24.33 Enzo Baravaglio (ass Lucas Chautant et Slavomir Tomko) ; 30.19 Aloïs Franzino (ass Lucas Chautant et Rocco Andreacchi) ; 56.41 Ranel Vafin (ass Enzo Baravaglio)
Pénalités
8 minutes contre Valence
2 minutes contre Lyon
Lyon nous rejoue le même scénario
La rencontre se déroule devant un public nombreux et bruyant des deux côtés. L'ambiance est bon enfant, plusieurs anciens joueurs valentinois et un ancien président sont de la fête.
D’entrée, Valence subit, ne parvient pas à poser son jeu dans sa zone offensive et Blanc a beaucoup de travail pour conserver ses filets inviolés.
Dans les cinq premières minutes, Enzo Baravaglio gagne l'engagement, transmet à Slavomir Tomko qui slappe à la bleue, Baravaglio, seul devant Blanc, dévie le palet dans les filets. (1-0 ; 04’30).
Le but sera accordé à Erwan Plantrou assisté de Benjamin Robert
Moins de deux minutes plus tard, Flavien Fondadouze écarte à Plantrou qui tire entre les jambes de Blanc. Le but est accordé à Aloïs Franzino assisté de Miska Varjosaari et de Ranel Vafin (2-0 ; 06’01) *.
Sur l'attaque qui suit, Dudkin se trouve face à face avec Clément Ginier qui fait une magnifique sortie. Valence est à la peine, le jeu se passe principalement dans sa zone quand Lazzaroni prend un tir dans le cou. Les Lynx ripostent par Bortino mais c’est la botte de Ginier qui stoppe le palet. Lyon gagne de plus en plus de duels, contraignant les Lynx à la faute dans la dixième minute. Lazzaroni remonte sur la glace pour apporter sa contribution défensive à l’infériorité numérique. Quelques minutes plus tard c’est Lyon qui est pris par la patrouille mais Ginier reste intraitable. A peine revenus à égalité numérique, Varjosaari lance à la bleue, le portier valentinois laisse un rebond Vafin et Franzino sont à la lutte avec Blanc, (3-0 ; 15’17) le but sera accordé à Baravaglio assisté de Tomko *
Dans les rangs valentinois, on se force à croire que les scénarii des matches précédents se répètent et que l’équipe va se refaire au tiers suivant …
(*) La description chronologique ci-dessus ne correspond pas à la feuille de match en raison d’une erreur de retranscription de la feuille de match. Lyon surpasse Valence
L’équipe valentinoise se bat mais arrive de plus en plus en retard sur les palets. A la 5ème minute du tiers, Tomko lance à la bleue Lucas Chautant sur sa droite qui détourne sur Baravaglio libre de tout marquage qui signe son deuxième but de la soirée (4-0 ; 24’33)
Un des plus jolis buts de cette finale arrive à la mi-match quand Rocco Andreacchi prolonge une sortie de zone pour Franzino qui écarte sur Chautant embarque Blanc sur la droite, passe du revers à Franzino qui marque à son tour son deuxième but de la soirée (5-0 ; 30’19)
Cette fois, plus grand monde ne croit à une possible remontée des courageux valentinois : passes à l'adversaire, contrôles manqués, manque de lucidité, dégagements interdits se succèdent comme jamais on ne l’a vu cette saison … Lyon monopolise le palet, le fait vivre, tourne autour de la défense valentinoise, Ginier n'est pas loin de s'enrhumer. Le calvaire valentinois
Ce troisième tiers promet d'être long pour les Valentinois, Privés de l'expérimenté Lazzaroni qui a du mal à respirer, c'est le natif de Grenoble, Quentin Rodriguez qui est mis à contribution pour son dernier match avec l'équipe après 7 saisons chez avec les Lynx.
De son côté, Damien Raux en profite pour donner du temps de jeu au jeune défenseur Marcel Szelig et au jeune attaquant Romain Ginier, frère du gardien.
Les Valentinois se battent avec ce qui leur restent d'énergie pour tenter de sauver l'honneur à l'image de leur capitaine Valentin Clément qui va d'ailleurs prendre 2'. Ses coéquipiers tiendront la maison et la supériorité ne donnera rien
Valence aura presque tenu le tiers sans prendre de but, mais, sur une dernière supériorité numérique, une minute 30 avant la délivrance, Andreacchi fusille Blanc, le but sera accordé à Vafin assisté de Baravaglio. (6-0) Les Petits Poucets deviendront-ils grands ?
Quand on est mécontent de l'arbitrage, comme ce fut le cas dimanche dernier, il faut savoir le dire et nous l’avons fait. Il faut aussi reconnaître la qualité d'un arbitrage dont on dit trop injustement qu'elle se mesure à l'absence de commentaires. Ce soir, le quatuor arbitral a été à la hauteur de l'évènement : il a permis à la soirée de se dérouler dans le meilleur esprit et l'équipe qui l’emporte ce soir est indubitablement la meilleure.
Côté partisans, les querelles par banderoles interposées du week-end dernier ont fait place à une belle communion de part et d'autre de la patinoire André Ravix entre ceux des Lynx et ceux des Lions qui mélangeaient leurs chants en fin de rencontre.
L'année dernière, le Petit Poucet des play-offs s'appelait Lyon, il avait terminé 8ème de la saison régulière. Comme Valence cette année, il avait éliminé les Français Volants en 1/8ème en 2 matches secs et s'était incliné en 1/2 finale en 3 matches secs. Ironie de l'histoire, c'était face à Villard de Lans qui allait ensuite remporter le championnat D2. Ce Petit Poucet devenu grand et se qualifie également en 3 matches secs contre le Petit Poucet 2025. Souhaitons à Lyon, qui accède à la finale sur la glace du champion en titre, de lui succéder au palmarès et de le retrouver l’année prochaine en D1.
Nous avons croisé et félicité Eric Medeiros, l'entraineur de Villard de Lans, pour son maintien en D1, la veille, face à Brest. Eric connait bien ces deux formations pour y avoir à la fois joué et entrainé. Il explique la domination de Lyon par une profondeur de banc bien supérieure à celle de Valence.
C’est une explication, mais pas la seule. Effectivement, le banc de Valence était dimensionné pour atteindre l'objectif du club, c’est à dire la qualification en play-offs. Cet objectif, atteint dès l'avant dernière journée de la saison régulière par une victoire à Toulouse est largement dépassé. Depuis, le Petit Poucet de ces play-offs a sorti (lui aussi) les Français Volants puis Toulouse le 3ème de la poule B et n’a concédé que 2 courtes défaites aux Lions le week-end dernier.
La seconde explication est la mauvaise préparation de ce match due à une compétition de curling qui se déroule ce week-end sur la glace du Polygone. Le staff a du composer avec la disponibilité des glaces alentours pour improviser une préparation non conventionnelle pour ne pas dire contraire aux règles de base ... Privés d’Alexis Pelisse, la prestation de ce soir complètement a été totalement en retrait par rapport aux deux précédentes : bien sûr, le cœur et la volonté de se battre étaient toujours là mais le physique, l'endurance, et pour finir, la confiance n'y étaient plus.
Les circonstances très particulières de ce match ne permettent pas d'en dire plus si ce n'est que, désormais, un calendrier de hockey sur glace valentinois doit intégrer des play-offs complets au cas où, comme celui de l'an dernier, ce Petit Poucet 2025 grandisse encore.