Round d'observation

C'est Pascal Favarin qui garde les cages des Ours et fait face à l'incontournable Hiadlovsky coté strasbourgeois.
Le match commence sur un faux rythme, les deux équipes ne voulant pas se livrer.

Christophe Moreau

L'échec avant de Villard est efficace et empêche les strasbourgeois de développer du jeu en zone neutre. La première occasion est pour Diaferia qui fait le tour de la cage adverse et prend un bon shoot que Hiadlovsky arrête en deux temps (4'). On note également un slap lointain de Sedlak dont le rebond est dégagé en catastrophe par Burgert (7'57).
La première ligne strasbourgeoise peine en cette première période et la réaction va venir du 3ieme bloc lorsque Bonnefond coupe une passe Villardienne pour lancer un deux-contre un avec son jeune compère Franck. Le palet arrive juste devant Favarin et va flotter pendant quelques secondes sans qu'un jaune et noir ne puisse le reprendre (8'20). Le pressing très haut gène considérablement des alsaciens empruntés qui peinent à enchainer les passes correctes.
Lorsque la première pénalité sifflée contre un joueur de Villard intervient '13'47), on se dit que le jeu de puissance alsacien va enfin pouvoir se mettre en marche. L'artilleur en chef Pelletier tente bien de régler la mire mais en quatre minutes de supériorité, aucune action dangereuse n'est à signaler.
C'est finalement Villard qui va être récompensé de son travail de sape en toute fin de période. Après un gros travail de Sykko (excellent ce soir) pour entrer dans la zone et conserver le palet dans la coin, Lemoine prend le palet, passe derrière la cage en résistant à la charge d'un défenseur et parvient à transmettre à son ancien compère rouennais Lefebvre laissé seul, qui prend tout son temps pour ajuster Hiadlovsky (19'00 : 0-1 Lefebvre ass. Lemoine, Sykko).

Une première période bien terne pendant laquelle les strasbourgeois ont déjoué. Et malgré les six minutes passés en supériorité, Favarin n'aura pas été mis à rude épreuve. Villard pour sa part, applique son plan de match en pressant haut et en gênant la construction adverse.

Les Ours contrôle l'Etoile Noire

Après une bonne mise au point dans les vestiaires, les jaunes et noirs tentent enfin de prendre le jeu à leur compte et Cayer concrétise cette bonne volonté affichée en concluant son raid solitaire par un tir dangereux sur Favarin (22'). Quelques secondes plus tard, sur un 3 contre 2 rondement mené par le rapide Riendeau, Cayer, encore lui, ne parvient pas à reprendre le palet au second poteau. Une belle frayeur pour les villardiens, mais ils font le dos rond et laisse passer l'orage. C'est en supériorité numérique qu'ils vont réagir suite à une pénalité sifflée contre Devin sur une action confuse après un but refusé par l'arbitre. Lors de ces deux minutes de jeu de puissance, Hiadlovsky va garder les siens dans le match en multipliant les arrêts sur des tirs lointains, alors qu'il est le plus souvent masqué (25'35).
Malheureusement pour les joueurs locaux, leur gardien ne pourra rien quelques minutes plus tard dans son face-à-face avec Matthieu Leblond. Alors que Strasbourg pousse en zone offensive avec son duo Cayer-Riendeau, Cyril Papa récupère un palet perdu dans sa zone et met parfaitement sur orbite Leblond oublié sur la ligne bleu strasbourgeoise. Il remporte son duel face à Hiadlovsky d'un joli tir du poignet en lucarne (28'50 : 0-2 Leblond ass. Papa, Guillot Diat).

Christophe Moreau

Avec deux buts de retard, les affaires alsaciennes semblent bien mal embarqué dans un match où ils ne trouvent pas le bon rythme. Et comme depuis quelques matchs, c'est le combatif Pierre-Antoine Devin qui va sonner la révolte en provoquant une faute de Nicolas Favarin après lui avoir servi tout un "café-crème" pour filer au but (29'37). L'occasion est transformée au bout de 30 secondes par le première bloc de jeu de puissance alsacien quand Rindeau prend de près son propre retour pour glisser le palet derrière Favarin (30'02 : 1-2 Riendeau en sup. num.).

Mais ce but ne libère pas pour autant les joueurs de Bourdages. Ils vont être pénalisés par l'homme en noir et défendre bec et ongle à 3 contre 5 pendant plus de 30 secondes. Malgré des tirs dangereux de Sedlak ou d'Antonoff, les jaunes et noirs ne rompent pas et Hiadlovsky est encore une fois à la parade (32'). Le coach alsacien confiera après le match, que cette période fut certainement le tournant de la rencontre car ses hommes n'avaient rien lâché et défendu avec beaucoup de volonté.
La période se termine sans occasions notables si ce n'est ce break de Romain Carry annihiler par un gros retour de Devin qui s'étend de tout son long pour harponner la rondelle dans la crosse du villardien (33'50).

Les strasbourgeois n'y arrivent toujours pas dans cette période et malgré les supériorités numériques, le jeu alsacien est trop brouillon pour inquiéter Villard. Les isérois jouent bien regroupés et exploitent parfaitement les erreurs adverses comme sur le but de Leblond.

La libération strasbourgeoise

Dès l'entame de la dernière période, les locaux vont avoir l'opportunité de recoller au score avec une double supériorité numérique pendant 1 minute. Mais Favarin fait bonne garde devant ses filets en repoussant les tentatives de Pelletier de loin et de Martin en déviation (42'). Strasbourg laisse passer sa chance et offre même quelques minutes plus tard l'opportunité à Villard de se détacher en concédant également une double infériorité. Cette fois-ci ce sont toujours Pelletier et Martin sur la glace pour Strasbourg mais dans le rôle des derniers remparts bloquant les tirs adverses (44'22).
il reste moins de 15 minutes à jouer dans la partie et les partisans strasbourgeois se demandent bien comment leur protégés vont réussir à relever la tête. La réponse viendra encore une fois en supériorité numérique. Après deux tirs dangereux de Martin et Riendeau repoussés par Favarin, le meilleur compteur strasbourgeois, David Cayer, va de nouveau faire parler la poudre et trouvant la lucarne d'un maitre-tir du poignet depuis le cercle d'engagement gauche (47'29 : 2-2 Cayer ass. Riendeau, Pelletier en sup. num.).

Christophe Moreau

L'Etoile Noire revient au score et va continuer à pousser . On sent que le match à changer de sens. Martin alerte Riendeau qui part seul au but mais Favarin effectue tout un arrêt de la mitaine pour priver le québécois de son second but du match (49'10). C'est finalement le 3ième bloc qui va donner les devants aux strasbourgeois. Au prix d'un superbe effort de Bonnefond dans le coin droite de la zone villardienne, le jeune Timothé Franck accepte la passe de son compère de ligne pour ajuster un tir dans un angle impossible qui trompe Favarin pourtant bien placé. Le public explose de joie en célébrant le premier but en Magnus de ce pur produit du centre de formation strasbourgeois âgé seulement de 17 ans. Le Capitaine Catelin réclamera d'ailleurs le palet du but à l'arbitre pour l'offrir à son jeune coéquipier en souvenir de ce moment inoubliable pour lui (50'34 : 3-2 Franck ass. Bonnefond).

Boostés par ce but, les alsaciens vont de nouveau faire parler la poudre en supériorité. Sur un engagement en zone neutre, Riendeau trouve Cayer posté à droite de la ligne bleue offensive. Ce dernier remet instantanément à Martin lancé plein axe et défait de tout marquage. Il remporte son duel d'un lancer précis en lucarne. L'un des plus beaux buts de la saison à l'iceberg ! (51'51 : 4-2 Martin ass. Cayer, Riendeau en sup. num.)

Il n'y a plus qu'un équipe sur la glace et Riendeau trouve le poteau de Favarin une minute plus tard (53'10). Alors que le match parait bien en main des strasbourgeois, ces derniers vont reculer et attendre les villardiens. Mal leur en prend car Cyril Papa n'a pas abdiqué et veut absolument ramener les siens au score. Alors qu'on joue à 4 contre 4, Sedlak et et Sage-Vallier s'amène en zone offensive à 3 contre 2. La combinaison est gagnante et la rondelle trouve la palette de Papa bien placé au second poteau qui redonne espoir aux siens (53'56 : 4-3 Papa ass. Sedlak, Sage-Vallier).

A cinq minutes de la fin, Cayer est séché par Millerioux alors qu'il s'échappe vers le but Villardien. L'arbitre siffle deux minutes pour obstruction à l'encontre du fautif mais la décision ne plait pas du tout à ce dernier qui le fait savoir à l'arbitre en le bousculant. Il est alors expulsé du match pour incorrection et son équipe jouera à court d'un homme pendant 5 minutes. Sur ce coup du sort, on se dit dans les travées de l'Iceberg, que le match est plié et que gérer un but d'avance en supériorité pendant plus de 4 minutes devrait être facile. C'est sans compter sur des Villardiens accrocheurs qui vont profiter d'une faute sifflée contre Martin pour sortir leur gardien et ainsi évolué à 5 joueurs de champ contre 4. La combinaison est payante et c'est de nouveau Papa qui pousse un palet qui traine devant Hiadlovsky pour égaliser (58'38 : 4-4 Papa, ass. Birkeland, Lefebvre).

Le temps réglementaire se termine sur un pénalité sifflée contre Nicolas Favarin mais Villard arrache un point précieux avant d'entamer la période de prolongation. Celle-ci ne dure qu'une minute et c'est Martin qui va délivrer la patinoire alsacienne en reprenant une passe de Resetka. Favarin freine le course du palet mais n'arrive pas à le maitriser et il franchit tout doucement la ligne de but (61'18 : 5-4 Martin ass. resetka en sup. num.)

Un troisième tiers temps d'un tout autre calibre pour l'Etoile Noire qui a étouffé son adversaire pendant 15 minutes. Les alsaciens regretteront surement d'avoir laissé revenir Villard alors que le match semblait plié à cinq minutes du termes.

Tirs cadrés totaux: Strasboug 27 - 29 Villard

C'est donc sur un match à 3 points que se termine cette rencontre. Villard repart avec un point de plus au classement et deux bonnes périodes pendant lesquelles ils auront beaucoup gêner les alsaciens.On notera la bonne activité de Sykko au centre de la première ligne et l'abnégation de Papa très précieux ce soir surtout en fin de match. Ils restent 10ième au classement mais se préparent deux rendez-vous difficiles contre Rouen et les surprenants Spinaliens.

Coté Strasbourgeois on retiendra essentiellement la 3ieme période où l'on a pu voir du jeu et de l'engagement. La victoire est après le temps règlementaire mais les deux points suffisent amplement au bonheur des alsaciens qui se félicitent de prendre un peu d'avance sur un concurrent direct. L'efficacité en power-play et le premier but du jeune Franck sont également des satisfactions pour le coach Daniel Bourdages qui se projette maintenant vers un autre match très important en vue des play-offs contre la lanterne rouge de la Magnus, Mont-Blanc. un match crucial pour les alsaciens où ils devront engranger des points avec un programme de noël très chargé contre des adversaires du haut du tableau.