Dijon se déplaçait à Mulhouse hier soir pour y rencontrer les Scorpions dans un match amical avant les quarts de finale des play off. Les Alsaciens ont des difficultés pour rester dans les premières places de la D1. Avec ce match, ils vont avoir l'occasion de tester le grand bain du championnat élite français
Buts : Mulhouse : 03:44 Michal Kapicka (ass Jacob Alner et Viktors Lobachev) Dijon : ; 05:42 Yanick Riendeau (ass Martin Gascon et Fredrik Börjesson) ; 09:11 Nicolas Ritz (ass Thomas Decock et Mathias Arnaud) ; 45:52 Anthony Guttig (ass Martin Gascon et Yanick Riendeau) ; 48:23 Anthony Guttig (ass Martin Gascon et Fredrik Börjesson) ; 56:38 Anthony Guttig (ass Robert Jarvis et Yanick Riendeau)
Pénalités
10 minutes contre Mulhouse
10 minutes contre Dijon
Illusion puis désillusion :
Mulhouse s'élance en premier dans cette rencontre sans round d'observation, mais Dijon contre assez facilement et avec rapidité. La vitesse d’exécution des visiteurs met très vite à mal la défense alsacienne qui peine à stopper Gascon et ses coéquipiers. Les Ducs imposent leur rythme de jeu et se promènent sur la grande glace mulhousienne, les Scorpions, acculés en défense, ne parviennent pas à sortir de leur zone. Dijon domine sans forcer et sans vraiment concrétiser devant la cage de la cité du Bollwerk.
Le palet se promène de tous côtés, les Mulhousiens font de leur mieux pour déstabiliser les visiteurs sans trop de succès. Finalement, un peu contre le cours du début de rencontre, ce sont les locaux qui vont prendre les devants au tableau d'affichage. Une magnifique triangulaire aboutit sur un but logique, Lobachev remet à l'arrière pour Alner qui dévie dans l'angle droit pour Michael Kapicka qui n'a plus qu'à pousser entre la botte de Sopko et le montant. (1-0 à 3:44).
Mulhouse démarre du mieux possible dans cette rencontre, Dijon, surpris de cette ouverture du score, réagit dans la foulée et reprend le contrôle du match. Les Dijonnais haussent le ton et promènent Mulhouse qui ne parvient pas à se sortir du carcan imposé par les visiteurs. Hurajt se rappelle au souvenir de ses coéquipiers en multipliant les parades devant son filet. La pression est à son comble dans la zone alsacienne, les locaux, complètement dépassés, sont contraints à la faute pour tenter de contrer le rouleau-compresseur bourguignon.
Photo : Philippe Rouinssard
Dijon domine les débats dans ce match
A cinq contre trois, Mulhouse ne peut plus rien, Riendeau, parfaitement placé, ajuste un tir millimétré et égalise. (1-1 à 5:42)
Dijon, relancé dans ce match, continue de forcer le verrou alsacien, que Hurajt tente de fermer de son mieux. Lukas Bacul contre à toute allure mais il perd son duel contre Ramon Sopko.
Les Ducs repartent de plus belle et lancent leurs offensives de partout, la rapidité de Ritz, Hardy ou Guttig sème la terreur dans les rangs locaux, Mulhouse lâche prise de tous côtés mais Radovan Hurajt tient la baraque sous l'orage de tirs bourguignon. Nicolas Ritz plus rapide que tout le monden ouvre un boulevard dans l'arrière-garde alsacienne et fait sauter la banque. (1-2 à 9'11).
Mulhouse refait surface petit à petit mais ne parvient pas à bousculer son rival qui gère parfaitement son match. Les quelques offensives locales ne sont guère dangereuses et n'aboutissent pas toujours sur un lancer. Les Scorpions pleins de bonnes volontés, pèchent dans la finition et ne peuvent pas concrétiser leur offensive. Les Ducs accélèrent encore et emportent une nouvelle fois toutes les fortifications mulhousiennes ; une fois encore, c'est l'ultime rempart qui tient son équipe dans le jeu. Kevorkian est tout près de marquer mais le poteau dévie le puck alors que l'angle était grand ouvert.
Les Scorpions se montrent dangereux sur quelques actions éparses mais sans parvenir à changer le rythme de la rencontre ou à revenir au score. Dijon ne force pas son talent et joue doucement alors que son adversaire s'épuise à courir vainement après le palet et le jeu. La fin de tiers est plus difficile encore pour Mulhouse qui s'en sort sans dommage. Le lancer impeccable de Gascon trouve la mitaine de Hurajt, il bloque également le lancer de Guttig pourtant seul dans le slot.
Tirs cadrés : 14 / 11 pour Dijon Engagements : 16 / 10 pour Dijon
Dijon fort comme un Lion, Mulhouse jalouse :
Les Ducs reviennent sur la glace aussi vite qu'ils l'ont quittée et reprennent leur pilonnage en règle, une fois encore Hurajt tient bon et permet aux Scorpions de rester dans le coup. Dijon domine tous les aspects de la rencontre mais voit son bel élan stoppé par une pénalité.
Photo : Philippe Rouinssard
Radovan Hurajt tient son équipe dans le rang
Mulhouse ne parvient pas à en profiter, et ne peut pas s'installer, la défense ducale presse haut et les Scorpions ne lanceront même pas une fois au but pendant ces deux minutes d'avantage numérique.
Dijon, de retour à cinq, reprend le contrôle de la rencontre et confisque de nouveau le palet à son rival. Les Ducs dominent et contrôlent la rencontre sans trop forcer, le score reste donc identique. Les Dijonnais montrent tout de même les crocs mais sans parvenir à déjouer le cerbère mulhousien, impérial dans ses œuvres hier soir. Les visiteurs ne désarment pas et continuent de pousser ; les Scorpions, bloqués en défense, ne parviennent pas à desserrer l'étau mais, grâce à leur virevoltant portier et à leur défense qui s'est reprit ils ne sombrent pas complètement.
Mulhouse parvient à s'en sortir et, mené par Kapicka, il se relance, pas très loin car leur offensive s'écrase sur le mur défensif dijonnais. Le lancer de Bacul est stoppé sans problèmes par Sopko. Mulhouse pousse mais le poteau tinte et fait rugir le public local qui voyait déjà une égalisation méritée sur cette phase de jeu.
La frustration monte côté local alors que les hommes d'Eriksson reçoivent une belle leçon de réalisme avec un soupçon de moutarde.
Les pénalités tombent et les deux équipes se retrouvent à quatre contre quatre. Cette situation profite à Mulhouse sur sa grande glace qui attaque avec la rage au ventre, mais Sopko ne cède pas devant la rébellion de ses adversaires. Les Scorpions se mettent à produire du bon jeu, mais Dijon s'en sort à moindre frais puisqu'il résiste jusqu'à la seconde sirène qui met fin à un second tiers un peu ennuyant.
Tirs cadrés : 14 / 10 pour Dijon Engagements : 19 / 11 pour Dijon
One for the money, two for the show, three for Guttig :
Joffrey Pingrit monte sur la glace pour remplacer Ramon Sopko devant le filet ducal, Tolvanen fait tourner avec intelligence son effectif et donne une chance à son numéro deux dans ce match amical. Mulhouse démarre plus fort, les Alsaciens voient-ils une chance de revenir dans le match avec le changement de portier dijonnais ? Si c'est le cas, il vont vite voir qu'ils se sont bien trompés. En effet, Pingrit multiplie les arrêts en début de match, salué par les supporters dijonnais qui ont fait le déplacement.
La révolte alsacienne est vite étouffée et Dijon repart de plus belle, les Ducs régalent par leur jeu de passe mais restent improductifs devant le filet adverse.
Deux mauvaises pénalités coup sur coup permettent à Mulhouse de revenir dans la rencontre, Dijon recule. Carlsson slappe comme une brute mais trouve la mitaine de Pingrit. Le triangle dijonnais, parfaitement bien positionné, additionné à une maladresse locale, permet de tuer la première pénalité. A quatre, Dijon contre et emmène le jeu dans la zone locale, au grand dam d'Eriksson qui s'époumone derrière son banc.
Les Bourguignons ont retrouvé tout leur allant et chargent en ordre de bataille, les tirs s'enchaînent sur le but mulhousien. Gascon, sur l'angle gauche, force Hurajt à se coucher et transmet plein centre à Guttig qui fait trembler les filets. (1-3 à 45:52).
Photo : Philippe Rouinssard
Une belle fête de hockey hier à Mulhouse
Dijon continue de canonner de toutes ses forces ; dans ce feu d'enfer, les Mulhousiens se sont mis aux abris et attendent l'acalmie, seul Radovan Hurajt brave le danger et est sur tous les coups pour combler les brèches du mur alsacien mis à mal. Dans cette situation dantesque pour les locaux, une faute est sifflée, synonyme de perte de tout espoir. En effet, la formidable première ligne dijonnaise va faire feu de nouveau, Gascon dévie dans l'angle opposé pour Anthony Guttig toujours placé au bon endroit, ce dernier n'en demandait pas tant pour marquer son second but. (1-4 à 48:23).
Le navire mulhousien vient de sombrer et c'est Guttig qui aura envoyé les bordées suffisantes pour le couler. Mais Hurajt continue son festival d'arrêts et redonne du baume au coeur du public, à l'image de l'orchestre du Titanic qui jouait encore pendant l'inexorable naufrage.
Mulhouse prend son temps mort pour essayer de recadrer les choses, cela semble fonctionner car la partie s'équilibre. Dijon, à l'abri, réduit l'allure ce qui permet aux locaux de montrer un meilleur visage. Ceux-ci peinent tout de même à se montrer dangereux, et mènent quelques actions individuelles qui avortent une à une. Martin Gascon part en break à toute allure et affole tout le monde mais Hurajt gagne son duel.
Mulhouse n'y arrive décidément pas et, même en supériorité numérique, ne propose pas grand-chose pour inquiéter les joueurs du duché de Bourgogne. Dijon repart et emporte sans difficulté la défense mulhousienne, celle-ci, aux abois, abandonne son poste et laisse de trop grands espaces, Jarvis temporise à la bleue et remet sur Guttig qui lance entre les jambière du portier et complète le hat-trick. (1-5 à 56:38).
La fin du match est aux mains des visiteurs qui dominent doucement jusqu'à la sirène finale.
*** : Anthony Guttig
** : Radovan Hurajt
* : Martin Gascon
Mission parfaitement réussie pour Dijon qui s'impose avec l'art et la manière en Alsace. Les Ducs, avec leur réalisme habituel, leur solidité défensive et leur attaque de feu, ont utilisé la recette habituelle pour surclasser leur adversaire. Mulhouse aura eu beaucoup de mal à construire son jeu et à suivre le rythme infernal donné par les Dijonnais. L'offensive alsacienne est intéressante à l'image du bouillant Kapicka présent partout, mais hier soir elle a trop voulu bien faire et a été fébrile devant l'enclave, ce qui ne lui à pas permis de marquer plus, malgré des actions plutôt bien maîtrisées. La défense alsacienne par contre a montré pas mal de limites comblées au mieux par Hurajt, applaudi par les fans dijonnais qui se souviennent. Mulhouse doit désormais se reconcentrer sur le championnat et sur le déplacement de samedi à Cergy-Pontoise qui devrait tout naturellement déboucher sur une victoire alsacienne. Les Ducs, quant à eux, joueront leur premier match de play off mardi prochain contre le vainqueur de la série Grenoble - Epinal. Saluons la présence d'une quinzaine d'amateurs de moutarde, mayonnaise, ou autres kirs qui ont fait le déplacement depuis la capitale des ducs de Bourgogne pour pousser fort derrière leur équipe et qui repartent pleins de joie.
Merci à devilounette pour le rétablissement de la vérité.
Moi, ce qui m'a le plus géné c'est le "La pression est à son comble dans la zone alsacienne, les locaux, complètement dépassés, sont contraints à la faute pour tenter de contrer le rouleau-compresseur bourguignon" parlant de la faute sifflée contre Lachapelle qui engendre le 5c3. Non seulement les locaux à cette période n'étaient pas du tout dépassés mais en plus la faute n'y est pas ce qui entraine l'énervement du coach mulhousien et les 2' de pénalité de banc mineur.
Après, comme je l'avais déjà dit dans ma première intervention, les ducs ont vraiment une première ligne de FEU !
Hockey Hebdo a écrit
le 01/03/2012 à 18:50
@ polo64 oui c'était pour des commentaires passés qui ont été censuré pour éviter de faire enfler des polémiques.
polo64 a écrit
le 01/03/2012 à 18:25
Hockey Hebdo a écrit :
"Les polémiques inutiles et dénuées d'arguments ne sont pas de mise ici. Si nos articles ne vous conviennent pas vous êtes libres de ne pas les lire. Tous les commentaires de cet article seront donc supprimés. La rédaction se réserve également le droit de bannir les utilisateurs."
Vous avez censuré des commentaires préalablement au texte ci-dessus ? Parce que j'ai du mal à comprendre là !
PhilippeRH a écrit
le 01/03/2012 à 08:51
J'avais cru lire quelques éléments argumentaires dans la critique...
devilounette a écrit
le 29/02/2012 à 23:27
Que certains commentaires aient été formulés maladroitement, c'est une chose. Néanmoins, le compte rendu traduit fort mal la physionomie de la rencontre, c'est un fait.
Dijon n'a pas dominé le 2ème tiers du tout, loin s'en faut, et les Ducs peuvent remercier Ramon Sopko d'avoir fait le boulot dans la cage. Les trois premiers paragraphes du 2ème tiers (jusqu'à "les Scorpions, bloqués en défense, ne parviennent pas à desserrer l'étau mais, grâce à leur virevoltant portier et à leur défense qui s'est reprit ils ne sombrent pas complètement. ") sont très éloignés de ce qui s'est passé sur la glace.
Au demeurant, le reste du compte-rendu est plutôt bon, si ce n'est que Dijon m'a paru moins fringant qu'au rédacteur, et c'est un plaisir d'avoir des compte-rendus y compris sur les matchs amicaux.
Hockey Hebdo a écrit
le 29/02/2012 à 20:16
Les polémiques inutiles et dénuées d'arguments ne sont pas de mise ici. Si nos articles ne vous conviennent pas vous êtes libres de ne pas les lire. Tous les commentaires de cet article seront donc supprimés. La rédaction se réserve également le droit de bannir les utilisateurs.