Pierre-Yves Gerbeau (président de la FFHG)
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| Photo : Guillaume Schwab |
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« Bonjour à tous et merci d’être si nombreux aujourd’hui. Merci tout d’abord à Grégory et à notre partenaire Synerglace dont ce sera la sixième saison avec nous. Comme vous le savez, il y a beaucoup d’enjeux en ce qui concerne les patinoires et l’on travaille beaucoup avec nos partenaires pour montrer que les patinoires ne sont pas des frigos et chercher à améliorer notre performance énergétique. Aujourd’hui, la première patinoire totalement autonome en matière de consommation d’énergie a vu le jour en Norvège à Oslo (ndlr : la Jordal Amfi Arena). Il faudrait vraiment qu’en France toutes les nouvelles patinoires à venir soient vertueuses. Synerglace est extrêmement partie prenante à tout cela et je tiens à les remercier. On a fêté la 100ème remise du trophée l’année dernière, donc ce sera la 101ème cette année.
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| Photo : Guillaume Schwab |
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En termes de diffusion médias, nous avons renouvelé notre partenariat avec Sport en France et Fanseat. On est en pleine réflexion pour l’avenir puisque le contrat avec Fanseat se termine à la fin de cette saison. On a lancé une grande consultation et on travaille avec les présidents des clubs de Magnus pour avoir un impact de plus en plus important dans les médias. En termes de structuration de la Ligue, je voudrais souligner l’excellente dynamique puisque l’on a battu les records d’affluence l’an passé, une année pourtant post-Covid. Beaucoup de Fédérations ont mal récupéré après le Covid, mais on a la chance de faire mieux grâce à la compréhension des clubs, leur démarche marketing et leur connaissance approfondie de la clientèle. Ces records concernent l’ensemble des championnats, les quatre divisions. Cela signifie que nos clubs savent très bien gérer la billetterie pour obtenir une croissance plus importante. Je remercie tous les acteurs et en particulier les nombreux bénévoles. C’est grâce à eux que notre sport est porté. Mon comité et mon bureau directeur n’est composé que de bénévoles. On a lancé des réformes profondes et on a de grands projets.
Je vais vous donner un scoop : nous avons lancé la semaine dernière une candidature pour organiser les Championnats du Monde de hockey sur glace en 2028. Ce sera à travers les villes de Paris avec Bercy et Lyon avec la nouvelle salle où jouera l’ASVEL (ndlr : LDLC Arena, située à Décines à côté du Groupama Stadium, ouverture prévue d’ici fin 2023). On va voir quelles seront les autres candidatures, mais en tous cas énormément de travail a déjà été fait par Eric (Ropert) et différents élus. Nous avons une candidature très compétitive. On saura si nous avons le bonheur d’être choisis à la fin des Championnats du Monde 2024 à Prague au mois de mai, où se tiendra le congrès de la Fédération Internationale (IIHF). Le deuxième scoop n’en est pas un si vous avez suivi l’actualité, mais il y a une réflexion qui s’avère être de plus en plus concrète sur une candidature de la France pour organiser les JO d’hiver en 2030, à travers les régions AURA et PACA (avec a priori les épreuves de neige en AURA et de glace en PACA). Le gouvernement français et le ministère des Sports veulent s’appuyer énormément sur les Fédérations, donc nous sommes partie intégrante des réflexions sur ce sujet-là. C’est vrai qu’en termes de vision stratégique et d’exposition de notre sport pour notre stratégie médias, avoir dans le moyen terme un Championnat du Monde 100% français suivi deux ans plus tard des Jeux Olympiques ça a vraiment de la gueule et ça porte nos ambitions. On a par ailleurs lancé des réformes profondes dans nos championnats, comme la réforme de l’arbitrage. La nouvelle équipe a des ambitions à moyen-long terme mais veut aussi améliorer le présent pour montrer que nous avançons prudemment.
Pour revenir sur la candidature française aux Championnats du Monde 2028, il y avait un potentiel ticket avec la Grande-Bretagne pour les co-organiser à Paris et à Londres. Cela aurait fait un beau ticket marketing, surtout pour moi qui suis londonien. Mais Paris 2017 nous a apporté de l’expérience et de la maturité. On pense être capables désormais d’organiser cet événement tout seuls. Puis sur le plan purement économique, l’essentiel des retombées économiques se fait sur les finales et les demi-finales que nous n’avions pas organisées en 2017 puisque l’on était le 2
ème pays avec l’Allemagne qui les a donc accueillies à Cologne. C’est quelque chose qui compte beaucoup. Le dernier élément important, si candidature il devait y avoir pour les JO, pouvoir faire une sorte de « test event » deux ans avant dans de belles infrastructures prouvant que le France est capable d’organiser ce genre de rencontres, cela ne pourra qu’être bénéfique pour nous. On a réfléchi avec le bureau directeur pour qu’une telle candidature puisse fonctionner même dans le pire des scénarios. Nous avons tiré les leçons de 2017 (évènement pendant les présidentielles, attentats récents ayant entraîné un surcoût en matière de sécurité). Là on aurait cette fois deux enceintes avec Bercy et l’OL (LDLC Arena) qui veulent faire un partenariat. La réflexion nous la menons depuis deux ans, donc on a pu mettre des chiffres en place. Sauf catastrophe, nous sommes plutôt confiants sur le moyen terme.
En ce qui concerne le budget fédéral, il est tendu car on essaye de répondre aux attentes de nos clubs, de nos licenciés, de notre ligue professionnelle... L’après Covid a eu une influence positive sur la fréquentation dans les patinoires, mais a eu un impact assez négatif sur les partenariats avec la Fédération. On est en réflexion pour essayer d’aller chercher de nouveaux partenaires, donc c’est pour ça qu’il est important d’avoir une Synerglace Ligue Magnus qui a du succès populaire et de la qualité en matière de spectacle. D’où aussi notre réflexion sur la stratégie médias. L’OTT ? Pourquoi pas. Pour avoir une ado et un neveu qui n’ont pas de télévision chez eux, je comprends qu’un besoin est là. Maintenant, pour nos principaux partenaires qui sont de grandes entreprises, il faut encore avoir une présence médiatique sur des chaînes nationales. Nous avons engagé un expert en vue du futur appel d’offres, pour proposer un package complet qui part de l’OTT jusqu’à une présence sur une chaîne nationale. Concernant Sport en France, même si nous sommes un peu aidés par l’Etat, cela représente un coût important même s’il est essentiel pour la Fédération. Il y a eu une réflexion menée avec l’ensemble de nos clubs et particulièrement ceux engagés en Ligue Magnus. Le cahier des charges est partagé et nous déciderons ensemble du nouveau partenaire sur les recommandations de notre expert.
On va tester ce soir la première soirée des trophées, que l’on n’invente pas. Beaucoup de sports, en particulier nord-Américains, font ce genre de soirées. Comme pour le Media Day de l’an dernier où l’on s’était dit que c’était une très bonne idée, on va voir comment cela se passe et si cela marche bien on regardera pour faire quelque chose de similaire l’année prochaine. Il est important de continuer à innover et de regarder des choses que l’on ne faisait pas avant. Merci d’être ici et très bonne saison. »
Guy Fournier (manager général des Dragons de Rouen)
« Pour revenir sur la saison dernière, je ne vous cache pas que nous avons vécu une saison très forte en émotions, au niveau humain et au niveau économique aussi. Nous avons vu une augmentation en termes de fréquentation. Je félicite notre service communication et marketing, Charles (Roche) fait du gros travail avec Marc-André (Thinel). Nous avons explosé nos compteurs en ce qui concerne la fréquentation et les partenaires. C’est encourageant, car cela n’a jamais été facile pour nous. On a toujours dû ferrailler dur parce que l’on est quand même dans un pays de foot. Le hockey est un sport de niche, mais je pense sincèrement que nous avons un gros produit à développer. Tout le monde s’est bien structuré et organisé pour offrir un produit accessible pour les partenaires et le public. C’est un beau spectacle et nous avons de belles années devant nous. Le titre de champion de France, nous l’avons célébré quelques jours pour certains, quelques semaines pour d’autres. Ensuite il a vite fallu tourner la page parce que la nouvelle saison arrive. On avait la CHL à organiser. Sur les deux premiers matches j’ai dû regarder plusieurs fois pour vérifier que nos adversaires évoluaient bien à 5 et non à 6 sur la glace tellement ça allait vite. C’est intéressant de se mesure aux meilleures cylindrées européennes, même si leur budget n’est pas comparable au nôtre. Nous voyageons en bus et eux en jet privé. Je trouve que pour notre développement, répondre au cahier des charges de la CHL nous fait du bien. On essaye de donner la meilleure image du hockey français, au niveau organisation et au niveau sportif.
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| Photo : Guillaume Schwab |
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Pour la saison qui arrive, je trouve qu’il n’y a plus de match facile, de soirée aisée. C’est bon pour notre sport, pour le public et pour nos sponsors. Je suis plutôt vers la sortie que vers le début de ma carrière, mais je trouve qu’il y a vraiment un beau produit. J’ai discuté avec nos amis marseillais qui viennent d’arriver, c’est de belles patinoires et de belles villes dont nous avons besoin dans notre championnat. Je suis persuadé que, par curiosité, nous allons être à guichets fermés pour notre match contre Marseille, comme en CHL, parce que c’est une ville qui attire.
Le mercato a été plus compliqué que l’on pensait. D’habitude nous avons 20% de renouvellement, car nous gardons notre noyau et nos jeunes qui sont en développement. Cette année, nous avons des gars qui faisaient partie du noyau qui ont dû partir pour des offres qu’ils ne pouvaient pas refuser. Ces gars étaient bien chez nous, souhaitaient rester et nous souhaitions les garder. Un a eu une proposition en or pour une reconversion professionnelle dans sa ville de naissance (ndlr : Kelsey Tessier). Quand il m’a raconté ça dans mon bureau je lui ai dit qu’à sa place je partirai aussi. Un autre a eu une très belle offre à l’étranger (ndlr : François Beauchemin)... Vous savez, j’ai été assis à leur place il y a des années. On connaît le boulot, on sait comment c’est. Ils étaient bien chez nous et n’ont « pas eu trop le choix » de partir. Cela nous a amené à faire un peu plus de changements que l’on ne le pensait, mais cela fait partie de la vie d’une équipe. Il faut redémarrer une nouvelle saison, que la mayonnaise prenne et que tout se mette en place. On a un beau groupe cette année. Outre les qualités sportives, on se renseigne beaucoup sur les qualités humaines avant de recruter. C’est hyper important pour nous. Vous allez dire que je suis un éternel optimiste, mais je pense que l’on a un beau groupe pour connaître une belle saison. »
Grégory Fage (Directeur Général de Synerglace)  |
| Photo : Guillaume Schwab |
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« Synerglace c’est 25 années d’expérience et 35 collaborateurs engagés pour réaliser environ 250 patinoires par an. Depuis six ans, nous soutenons la Fédération en donnant notre nom à la Synerglace Ligue Magnus. Nous avons tout naturellement renouvelé ce partenariat cette année parce que nous partageons les mêmes passions. Nous avons un projet de patinoire « zéro-carbone », qui représente l’avenir de nos disciplines. Nous voulons qu’il y ait des patinoires en France et pour cela nous nous mettons en adéquation avec tout ce qu’il se fait aujourd’hui. Il existe désormais des solutions pour rendre les patinoires vertueuses. »
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