Dijon au fond du seau après 7 revers consécutifs dont un dernier terrible sur la glace de Grenoble, reçoit le leader du championnat, Lyon qui est lui sur un petit nuage. Duel des extrêmes, mais rappelons toutefois que les Ducs ont deux fois défaits Bordeaux lorsque celui-ci était en tête du championnat
Dijon, Trimolet, Hockey Hebdo
Philippe Rouinssard & Jean-Luc Carlier le 30/11/2016 à 11:08
Buysse toujours préservé à cause d'une élongation est sur le banc et c'est le jeune Pawelek qui tient encore le filet ducal. Le début de rencontre est rapide, Lyon s'installe, la défense dijonnaise est mise à contribution et parvient à protéger son gardien dans un premier temps. Mickevics à la bleue envoie un puissant lancer qui troue le but dijonnais (0-1 à 1'13).
Un tir, un but voila une belle réussite pour les Lions, qui continuent de dominer séchement le début e match. Dijon courre de tous les côtés pour tenter de suivre le rythme. Takac, dans le slot, lance, le tir est bien dévié. Fleming se glisse dans la défense il sert au second poteau Kramar qui double la mise d'un tir à ras la glace (0-2 à 2'55).
Photographe : Philippe Rouinssard
S'en est finit pour Pawelek, rappellé au banc pour éviter le même naufrage qu'à Grenoble, Buysse malgré tout, prend sa place. Dijon lance des contres, Joffre au second poteau rate la cage défendue dans ce match par Raibon. La défense lyonnaise fait le ménage et empêche les tentatives locales. Goncalves amorce un contre solitaire mais se prend les pieds dans le tapis.
Dijon est plus tranchant face à une équipe lyonnaise, qui laisse déjà un peu filer. Edwards tente sa chance tout seul, sans succès face à Raibon. Fallon, qui faisait enfin son retour au jeu, est seul dans le slot mais il tire sur le gardien rhôdanien. Une pénalité lyonnaise permet à Dijon d'accroître le pressing, le slap de Nyren est dévié dans le slot par Mansson juste à côté de la cage.
Lyon s'en sort et retourne au charbon, Buysse tient bon. Comme à chaque fois, les Ducs lancent des contres mais ni White qui trouve la mitaine, ni Edwards ne trouvent l'ouverture. Le missile de Nyren, n'a pas plus de succès.
Les Lions renversent la partie, Mickevics mène la charge. Lyon pousse, Julien Correia, très bon depuis le début du match, parvient à battre Buysse à bout portant (0-3 à 19'04).
Dijon contre immédiatement, Jensen est à la conclusion de l'action mais le palet est dévié par le montant de la cage.
Les Ducs lourdement sanctionnés au score sur ce premier tiers reviennent surmotivés au second, Lyon qui se pense déjà à l'abri relâche complètement le jeu, grave erreur !
Dijon démarre sur les chapeaux de roues avec Mansson en chef de meute. C'est le maître artilleur suédois qui va vite remettre les siens dans le rang, il remonte la glace et expédie un lancer parfait juste sous la barre transversale (1-3 à 20'54).
Lyon retourne au feu, la pression change de camp, Roussel à la bleue lance comme une brute, Buysse dévie de justesse de la mitaine. Fleming transperce la défense, il lance, Buysse dévie mais s'écroule, le puck roule vers le second poteau où Kaspitz est à l'embuscade, mais il ne parvient pas à reprendre alors que la cage est grande ouverte.
Photographe : Philippe Rouinssard
Dijon vient de passer tout près du KO. Les Ducs repartent en contre. Jensen et Edwards partent à deux contre un, ils multiplient les passes et finalement le Suédois remet au second poteau ou Edwards rapproche le score d'un tir puissant (2-3 à 25'19).
Sentant le vent tourner, Sivic prend son temps mort pour resserrer le boulons. Lyon revient à l'offensive, Buysse se jette et fait trébucher l'attaquant. Une pénalité tombe donc, le powerplay lyonnais fait défaut à un moment clé. White s'offre même un contre bloqué par Raibon. Un défenseur lyonnais depuis l'arrière de la cage dégage plein axe sur Jensen qui retrouve son compère Edwards de l'autre côté, ce dernier égalise dans un grondement de tonnerre (3-3 à 28'51).
Ce but cadeau relance la rage dijonnaise, l'armée bourguignonne ouvre le feu de tous ses canons. Lyon vacille, le point de rupture est proche. Giffen Nyren, la nouvelle recrue locale très en vue, envoie un missile depuis la bleue qui déjoue Raibon, masqué (4-3 à 29'41).
En moins de dix minutes le match a complètement été retourné ! Dijon continue de presser pour en finir, mais les Lions retrouvent enfin leurs esprits et tiennent la porte. Lipsbergs mène la contre offensive mais se heurte à Buysse. Lyon reste très approximatif mais Dijon n'en profite pas, le retour de l'enfer a coûter pas mal de forces.
En fin de tiers, les Lions retrouvent un peu de mordant. La pression monte sur la cage ducale que la défense protège mal, Buysse tente d'étouffer les flammes. Une belle confusion règne devant la cage, le palet finit par rentrer. L'arbitre étend les bras en prétextant que les joueurs lyonnais ont gêné le gardien dans sa zone. Les Ducs tiennent leur avantage jusqu'à la deuxième sirène.
Tirs cadrés : 11 / 10 pour Lyon Engagements : 13 / 10 pour Dijon Les Ducs se payent la peau du Lion :
Lyon dos au mur revient fort sur la glace au dernier tiers pour tenter de revenir dans la partie. Mais obligés de se découvrir, les Lions subissent les contres adverses, comme celui de White, capté par Raibon avec sa mitaine. Profitant de leur nouvelle installation, Joffre sert un caviar à Fallon dans le slot, mais le jeune américain rate complètement l'immanquable.
Photographe : Philippe Rouinssard
Milovanovic rammène Lyon à l'assaut, mais il ne parvient pas à égaliser. Le LHC force, Dijon plie mais ne rompt pas. Si la défense boit encore une fois la tasse, Buysse virevolte de tous côtés pour tenir le score et l'avantage des siens. Lyon continue inlassablement à presser, toujours sans résultat. Une échauffourée éclate devant la cage dijonnaise, des coups s'échangent, mais seul Fleming rejoint le cachot. Les Ducs ne parviennent pas à profiter de leur powerplay. Mansson derrière la cage sert Jensen dans l'angle qui lance en lucarne, Raibon sort une mitaine éblouissante.
De retour à cinq, Lyon se relance, sans succès, Buysse est partout et écoeure les offensives adverses les unes après les autres. Dijon patiemment, attend et lance des contres. Sur l'un d'entre eux, Mansson enrhumme tout le monde, il crochette devant Raibon et parvient à glisser entre ses bottes (5-3 à 57'54).
La messe est dite pour les Lions qui jouent le tout pour le tout en sortant leur gardien. Jensen gagne la course poursuite après le palet et conclut dans la cage vide (6-3 à 58'34).
Tirs cadrés : 12 / 10 pour Lyon Engagements : 16 / 11 pour Lyon
Etoiles Hockey Hebdo :
*** : Mathias Mansson
** : Jimmy Jensen
* : Henri-Corentin Buysse Dijon rebondit enfin de la plus belle des manières. Après un premier tiers délicat, malgré une bonne volonté. Le staff dijonnais a pris le risque de lancer son titulaire, pas forcment remis à 100%, paris plus que gagnant puisqu'une fois encore Buysse a tenu bon tout le match. La défense a été un peu mieux même si elle est très vite mise en difficultés notamment à cause d'un repli beaucoup trop lent. Offensivement, Dijon a enfin retrouvé toute sa puissance avec un Mansson qui a retrouvé son rôle décisif, un Jensen maesto des glaces avec des caviars distribués de tous côtés et Edwards à la finition. La stratégie du contre a cette fois parfaitement fonctionné pour une belle victoire qui redonne espoir et cohésion au groupe. Dijon a disputé hier son meilleur match de la saison et on ne peut qu'espérer que ça dure. Le déplacement à Gap, de vendredi s'annonce compliqué il faudra être sérieux et appliqué à l'image de cette rencontre et surtout garder la tête froide.
Lyon bien entré dans la rencontre a complètement dévissé dans la deuxième période la faute à un relâchement coupable et à la furia dijonnaise qu'ils n'avaient pas anticipés et qu'ils n'ont pu endiguer. Certes Lyon avait aligné son gardien remplaçant, mais il ne faut guère lui jeter la pierre, puisqu'il prend la plupart des buts en contre à deux contre un. Hagards pendant un tiers les Lions ont perdu leur avance et ont été mené, leur effort pour revenir au dernier tiers a été vain, car trop simpliste et pas assez tranchant. Le LHC perd déjà sa première place au profit de Bordeaux qui revient en force. Lyon recevra Strasbourg vendredi, pour un match dans lequel il faudra jouer 60 minutes et ne pas sous estimer son adversaire. Réactions de B.Quessandier (Dijon) et Q.Mahier (Lyon)