FRANCE vs CANADA

2 - 7

(1- 4 ,1 - 1 ,0 - 2)

Après leur victoire bienvenue face au Kazakhstan, les Bleus défiaient le Canada sans trop de prétention si ce n’est de rivaliser le plus longtemps possible face la formation aguerrie aux joutes de NHL mais qui, jusqu’à présent, n’a pas convaincu. La rencontre permet aux deux coachs une revue d’effectif, les back-up étant notamment alignés devant les filets.

Photographe Lilian Graverol

Les premiers échanges sont, comme l’on pouvait s’y attendre, à l’avantage des Canadiens qui ne tardent pas à concrétiser. Une mauvaise sortie de zone et Sharp offre à Nugent le soin de trouver la lucarne de Lhenry (1’59). Les Français ne s’abattent pas et Treille dévie un tir loin pour procurer la première frayeur au Team Canada.

Les Bleus investissent régulièrement la zone d’attaque, les frères Da Costa péchant dans le dernier geste. Les Blancs et Rouges répondent en contre mais se ne créent pas l’occasion d’inquiéter Lhenry. Ils tardent même à installer leur jeu de puissance sur une pénalité infligée à Bertrand.

Ils doubleront néanmoins le score par Sharp qui, dans le slot, reprend un palet qui traîne (9’56). La France a la maîtrise du palet mais les efforts ne paient toujours pas, Fleury en étant un des exemples. De l’autre côté de la glace, Ladd perd son un-contre-un face à Lhenry qui s’inclinera pourtant quelques secondes plus tard, Benn ajustant de nouveau sa lucarne (13’54).

Si la possession est française, le réalisme est canadien. Sans particulièrement se montrer dangereux, ils mènent 3-0. Le gardien rouennais sera de nouveau à l’œuvre, en position ras de glace, pour débouter Skinner, alors que ses coéquipiers Hecquefeuille et Guttig (tout juste sorti du cachot) lustrent du palet les jambières de Dubnyk.

Bénéficiant de l’arbitrage un peu laxiste en leur faveur, les Canadiens enflent le score par le doublé de Benn, idéalement servi par Perry (17’21). La relative domination française se concrétise enfin avant le repos, Henderson bonifiant une perte de palet adverse (19’22).

Hartwall Arena – Helsinki

Le deuxième vingt ne sera pas vraiment emballant. Le maigre public de l’Arena (3415 spectateurs) devant se contenter, en début de tiers, d’allers-venues d’un bout à l’autre de la patinoire. Amar trouve le plastron du portier canadien, Besch son bouclier.

Les Français combinent bien, eu égard la faible motivation présentée par les hommes de Sutter. Les Bleus auront l’occasion d’asseoir leur domination sur leur première supériorité enfin obtenue. S’ils ne réalisent pas le dernier geste gagnant, ils parviennent à contenir les rares tentatives adverses.

En effet, les Canadiens n’ont toujours rien montré lors des 10 premières minutes, si ce n’est un but de Skinner justement refusé pour crosse haute après deux essais infructueux.

La stratégie de l’attentisme fonctionne une nouvelle fois, sur la seule pénalité concédée du tiers, lorsque Eberle reprend un rebond laissé par Lhenry (33’19). Heureusement, les Français ne se laissent pas le temps de gamberger, trente secondes plus tard, Rouleau slappe de loin et exploite le rebond à merveille (33’49).

Sur un bon power-play, ses coéquipiers répéteront leur gamme de passes sans pour autant réduire l’ampleur du score, Da Costa se créant, du revers, la dernière opportunité de la période.

Hartwall Arena – Helsinki

Les Canadiens reviennent sur la glace avec les intentions répondant enfin à leur statut. Lhenry devant sortir tout l’attirail du gardien pour contrer les assauts de Ladd, maladroit ce soir, Kane et Nugent.

Ce sont désormais les Français qui opèrent en contre, Damien Raux en tête. Les joueurs à la feuille d’érable se contentent de gérer leur entraînement grandeur nature, rencontrant une opposition plus que correcte.

Les enchaînements de combinaisons finissent par aboutir à mi-tiers Nugent s’offrant, à son tour, un doublé malgré le retour du suppléant de Huet (46’56).

Les Français sont désormais moins incisifs et ils paient cash ce coup de mou. Perry, seul face à Lhenry, valide la domination des siens (52’19). Roussel et Bertrand tentent bien de réduire le score mais n’y croient plus vraiment. Le portier français multiplie les prouesses, dans un Fort Alamo version Grand Nord, devant Purcell, Kane et Tavares.

La marque n’évoluera plus malgré le baroud d’honneur tricolore dans les deux ultimes qui, à la vue des efforts consentis lors de la rencontre, aurait mérité un autre sort.