Pour cette 6ème journée de championnat, La République de Biélorussie affrontait les joueurs du Kazakhstan. Un résultat qui pourrait être le billet de maintien de la France.
Quelques problèmes de déclenchements du chronomètre de la Hartwall Aréna obligent les joueurs à continuer leurs échauffements pendant une poignée de minutes. Le matériel réparé, Mr Frano, l'officiel tchèque, va pouvoir ouvrir le bal.
L'équipe de la Biélorussie récupère la toute première rondelle en ce début de match et la porte en zone offensive. Drozd remonte dans l'axe de la cage du portier kazakh et lance juste avant de recevoir le cinglage du dernier défenseur blanc, l'envoyant purger une pénalité mineure.
Le Belarus profite alors du temps de cette supériorité numérique pour s'organiser. Les défenseurs passent derrière leur cage, les attaquants redescendent jusqu'à la ligne bleue de leur zone, l'ensemble s'élance par la droite mais une passe abandonnée de l'ailier et mal contrôlée par le défenseur, permet à Krasnoslobodtsev d'intercepter et de se jeter à l'attaque des filets de Mezin, qu'il trouvera en tir croisé. [0-1]
Les russes blancs peinent à nouveau sur leurs sorties de zone et leurs opposants en profitent pour élever la pression et se laisser peu à peu gagner en confiance, ouvrant ainsi des opportunités de marquer alors que Mezin montre toutefois une certaine facilité à réaliser des arrêts bien délicats.
Durant dix minutes, le Kazakhstan profite des erreurs défensives d'une Biélorussie qui rentre très difficilement dans le match et qui, par conséquent, pour ralentir la progression de son adversaire, durcit le jeu. Ceci entraînant cela, Grabovski, élu meilleur joueur national aux mondiaux de 2011 et évoluant à Toronto pour le Maple Leafs, prend une pénalité pour une obstruction discutable.
Malgré cette facilité en plus, les blancs n'arrivent pas à s'installer proprement et le Belarus parvient à monter à l'assaut des filets de Yeremeyev. Tout en jouant la montre assez efficacement, les rouges parviennent naturellement à tuer la pénalité.
Ils se créent des possibilités de revenir au score sur des actions directes comme des engagements bien négociés ou des percées dans la défense. Dangereux, les Biélorusses profitent de deux minutes trente de supériorité pour un surnombre contesté par le banc kazakh.
Enervée par une pénalité évitable, l'équipe du Kazakhstan instaure une pression empêchant les rouges de progresser et les retranchant même par deux fois dans leur territoire.
Les deux équipes rentrent au vestiaire sur un score avantageux pour les Kazakhs, ce qui n'arrange pas les affaires de l'équipe de France.
Voici venu le temps du blé, du trèfle et de la fleur de lin :
Dès la reprise, le spectacle est très nettement offert par les Kazakhs qui récupèrent la possession du palet et repoussent un bon nombre d'offensives bélarusses, comme le tir de la ligne bleue dévié par Ugarov, qui frôle la barre transversale de la cage de Yeremeyev.
Mais la tendance s'inverse et les rouges forcent la défense, en cherchant avant tout à venir se placer devant le portier kazakh, le poussant à user de contorsions pour réaliser des arrêts approximatifs tant ils doivent être effectués rapidement.
Krasnoslobodtsev réalise un doublé imputable à une grossière erreur de Mezin. Celui-ci manque totalement le contrôle du palet dégagé qui ira mourir dans sa cage après être passé entre ses bottes.[0-2]
Cette bavure aurait pu être dramatique mais les Belarusses réagissent immédiatement et trouvent les filets, après une passe en retrait echappée par un défenseur kazakh laissant Koltsov fusiller la lucarne gauche de Yeremeyev. [1-2]
Les actions biélorusses s'enchaînent et le danger devant la cage s'accroît fortement notamment lorsque la doublette du premier bloc attaquant (Ugarov, Kalyuzhny) se transmet, dans la largeur de la glace, un palet à la vitesse de l'éclair, faisant tourner en rond la défense adverse.
Vient alors l'expérience de Grabovski qui, après avoir fait le tour de la cage et traversé la défense, vient glisser le palet dans une cage ouverte, complètement abandonnée, permettant à son team de revenir au score. [2-2]
Les évènements se succèdent et le Belarus prendra alors l'avantage au score sur un tir de Gororhko depuis la ligne bleue, dévié par Kovyrshin prenant à contre-pied Yeremeyev qui pestera après sa défense puisqu'elle laisse les joueurs adverses le masquer et détourner les lancers. [3-2]
Il reste alors un peu plus d'un quart du tiers à jouer pendant lequel Stas puis Koltsov prendront chacun deux minutes, respectivement pour un cinglage et une obstruction.
Victoire à l'arraché :
Les aigles dorés profitent de la supériorité numérique pour rentrer dans la zone, s'installer et frapper depuis la ligne bleue principalement, mais toujours sans trouver le filet de Mezin.
Les Biélorusses se mettent à cafouiller, perdent des rondelles qui profitent infructueusement aux Kazakhs. Ces derniers ne s'écroulent pas et continuent de mettre la pression mais c'est malheureusement le moment revanchard qu'a choisi Mezin pour démontrer son énorme compétence et s'interposer sur tous les palets.
Le Bélarus reprend peu à peu les clefs de la voiture, ruine toutes les offensives kazakhs et s'installe tranquillement pendant une bonne moitié du dernier vingt.
A ce moment de la partie, on voit difficilement le Kazakhstan pouvoir revenir au score et s'offrir une fin de match en OT.
Toutefois, alors que Kitarov lance sur le gardien, sa crosse vient heurter le visage de Litvinenko qui, en s'écroulant, envoie l'attaquant bélarusse en prison pour crosse haute et autorise encore une dernière chance en supériorité de marquer ce but tant attendu.
L'aigle kazakh s'installe, tient dans ses serres le Belarus mais, malgré toute leur volonté, la proie s'échappe, la pénalité est tuée et la possession du palet redevient à l'avantage des rouges qui constituent une stratégie de jeu basée sur la défense accompagnée d'un forecheck qui ne monte pas plus haut que les oreilles des cercles d'engagement kazakhs.
Après un temps mort concédé par les Biélorusses, Shayanov oblige son gardien à sortir dès que possible c'est à dire à 1"15 de la fin du temps réglementaire. Le Kazakhstan s'impose dans la petite zone biélorusse tant est si bien qu'une altercation éclate et sera vite avortée par la patrouille.
Shayanov prend son temps mort à quelques secondes de la fin du match. Il dessine brièvement une solution que ses joueurs appliqueront, prenant un dernier shoot qui aurait pu rentrer dans la dernière seconde mais ce ne fut pas le cas et le Kazakhstan doit alors s'incliner sur le score de 3 but à 2.
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