SUISSE vs FRANCE  

2 - 4

(0 - 1 , 2 - 1 , 0 - 2)

Pour leur antépénultième rencontre de poule, les Bleus retrouvaient la Suisse, contre qui les matchs en Championnat du monde sont souvent accrochés mais perdants. Avec Huet de retour devant la ligne et Bellemare sur le second trio d’attaque, les Français souhaitaient mettre un terme à cette série.

Photographe Lilian Graverol

Les Suisses sont les plus prompts à se mettre en selle. Hollenstein allume la première mèche, suivi de près par Brunner. Il faut attendre deux minutes pour voir les Français prendre le rythme. Auvitu cherchant la déviation, de Roussel, qui finira au fond des filets… de protection.

Après deux matchs laissé au repos, Bellemare a de l’énergie à revendre. En pleine offensive, il bute par deux fois sur Stephan. Une remise en jeu plus tard, c’est Besch qui trouve un intervalle mais ne peut déjouer le portier adverse.
La possession est française, les Suisses multiplient les dégagements interdits ne permettant pas à la partie de se lancer réellement.

Seul Monnet vient rompre cette monotonie de l’attaque de la Confédération. Les Français maintiennent le puck en zone offensive sans s’affoler mais sans pour autant se montrer adroits, Fleury, servi par Teddy Da Costa, n’accrochant pas le cadre.
Les Helvètes sont très rarement dangereux et leurs tirs ne sont que lointains. C’est pourtant sur l’un d’entre eux,  Niederreiter qui crée une frayeur aux Français, lors d'une belle opportunité en heurtant le poteau sur un face-off rapidement joué.

La pression a changé de camp, c’est Huet qui doit dorénavant s’employer pour parer les offensives. L’horlogerie suisse semble désormais en marche lorsque Bieber prend deux minutes.

Les Français vont-ils concrétiser les bonnes dispositions affichées depuis le début de la rencontre ?
Un terme expéditif, Auvitu vient à tous les questionnements en profitant de la supériorité numérique offerte et au vide laissé devant le but (17’11).

Romy aura l’occasion d’égaliser mais Huet, bien couvert par sa défense, s’interpose. La fin du tiers ressemble à un jeu de puissance, néanmoins les Suisses ne se montrent pas aussi tranchants que leurs couteaux dans le dernier geste.

Photographe Lilian Graverol

Le deuxième vingt repart de plus belle. Les Rouges continuent à se contenter de tirer de loin, Streit s’essayant à l’exercice du milieu de la patinoire pour fouetter le plastron de Huet.

Romy manque son un contre un, face au dernier rempart de Fribourg, quand Fleury trouve la mitaine de Stephan. Les Français sont toujours en place défensivement, à l’image de Rouleau, auteur de blocs bien sentis pour contrecarrer les plans suisses.

A mi-match, ce dernier aura la possibilité de briller offensivement mais son offrande pour Bertrand n’est pas conclue. Le chouchou tricolore des Finlandais, Yohann Auvitu, slalome dans les lignes arrières pour se rappeler au bon souvenir du portier suisse et voit son tir du poignet capté du gant.

Les Bleus sont plus en jambes, leur pressing finit par payer : Roussel, à la lutte contre la bande et deux adversaires sur le râble, transmet à Bertrand qui a vu Teddy Da Costa démarqué dans l’axe (32’44).

Le speaker n’a pas fini d’annoncer les pointeurs français que Brunner, sur le côté droit d’Huet, ajuste sa lucarne opposée (33’14). La réaction suisse ne s’est pas fait attendre. Elle sera d’autant plus efficace que le même Brunner comblera le retard des siens en parachevant un une-deux au sein de la défense française (35’04).

La fin de période s’apparente à celle du tiers précédent, la Nati a repris le contrôle du palet ; Josi, Blindenbacher et Brunner pilonnent sans succès.

Photographe Lilian Graverol

Kop de supporters heureux

Tout est donc à refaire pour les Bleus ! La première minute n’est pas écoulée qu’Huet doit déjà s’y reprendre à deux fois pour stopper les vagues successives. Si les Français ont du mal à se dégager, on ne sent pourtant pas les Helvétiques en mesure de prendre le dessus tant la défense, malgré son passage à vide coupable de la deuxième période, semble hermétique.

Quand ce n’est pas à leurs crosses ou leurs jambières, les tricolores s’en remettent à leurs montants : Monnet trouve la barre, à nouveau sur une tentative lointaine. Intervient le tournant du match. Guttig, tête baissée pour dégager son camp, ne voit pas arriver Bezina, lancé, qui le percute.

Après un moment de flottement et d’inquiétude, les deux regagnent leurs vestiaires respectifs ; le Suisse en raison de la pénalité de match dont il vient d’écoper, le Français, sonné, pour être examiné.

La Nati se retrouve en infériorité pendant cinq minutes incompressibles. Les Suisses, toujours perturbés par la sanction qu’ils estiment excessive, perdent le palet en zone neutre profitant à Meunier qui ouvre enfin son compteur but dans la compétition, lui qui totalisait déjà quelques assistances (46’21).

Les Français ne se grisent pas et font le break en réalisant une action de toute beauté sur laquelle les cinq joueurs toucheront le puck, Stéphane Da Costa concluant la combinaison (47’05). Les Suisses ne s’en relèveront pas, les hommes d’Henderson sont chauds et tentent d’enfoncer le clou.

Le dernier buteur fera tinter la barre, Auvitu et Fleury devant se contenter de faire briller le gardien. Les Bleus restent bien en place malgré les cafouillages et accrochages, ils seront mis à l’épreuve par deux fois en infériorité, dont une à 6 contre 3,
Simpson ayant substitué son portier par un jeu de champ supplémentaire. Rien n’y fera, les Français tiennent leur seconde victoire et décrochent définitivement leur maintien (combiné à la dérouillée kazakh du soir) et peuvent désormais chercher à aller plus loin.